Après l'annonce d'Emmanuel Macron le 12 juillet au soir de rendre la vaccination obligatoire pour tous les soignants ainsi que les personnels non soignants des hôpitaux, cliniques, Ehpad et maisons de retraite, etc., le ministre de la Santé Olivier Véran a donné un ultime tour de vis pour cadrer cette mesure.
« À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, vous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé », a-t-il déclaré sur LCI avant d'appeler les soignants à se faire vacciner « dès ce soir, dès demain » même s'ils disposent encore d'un mois.
Les employeurs - agences régionales de santé, directions d'établissement, assurance maladie - « seront habilités à effectuer des contrôles comme ça existe déjà dans le droit commun pour d'autres maladies, notamment l'hépatite B », a-t-il précisé.
▶ "À partir du 15 septembre, si vous êtes soignant et que vous n'êtes pas vacciné, nous ne pourrez plus travailler et vous ne serez plus payé" : @olivierveran à @ruthelkrief.
— LCI (@LCI) July 12, 2021
#Macron20h #VaccinationObligatoire > https://t.co/pVxruqTDtY. pic.twitter.com/9kMNWvJBnO
Suspension du contrat de travail de quatre à six semaines
Ce mardi matin sur LCI, la ministre du Travail Élisabeth Borne a re-détaillé les contours de la mesure.
« On va prévoir dans la loi une disposition particulière pour permettre une suspension du contrat de travail, parce que la personne n'est plus en situation d'exercer son métier si elle n'a pas été vaccinée », a-t-elle expliqué.
Cette suspension du contrat sera « une première étape ». « L'idée c'est que ce temps permette au salarié de remplir ses obligations vaccinales », a ajouté Élisabeth Borne, précisant que la durée de cette suspension serait « de l'ordre d'un mois ou six semaines ».
Pendant cette période, le salarié « ne sera plus payé et ne viendra plus travailler ». S'il refuse de se faire vacciner à l'issue, il risque « une mise à pied de quelques jours », voire « un licenciement », a-t-elle encore averti.
Selon le ministre de la Santé Olivier Véran, cette mesure devrait concerner environ « 1,5 million de personnes ».
Extension du pass sanitaire, tests PCR payants…
Lors de son allocution, Emmanuel Macron a également annoncé l'extension dès le 21 juillet du pass sanitaire (test covid négatif ou attestation de vaccination) dans les « lieux de loisirs et de culture » rassemblant plus de 50 personnes et ce pour tous les Français âgés d'au moins 12 ans.
Début août il sera étendu aux cafés, restaurants, centres commerciaux, ainsi qu'aux avions, trains, cars longs trajets et aux établissements médicaux.
Autre mesure annoncée par l'exécutif hier soir, la fin de la gratuité des tests PCR et antigéniques de confort à partir de l'automne. Sauf prescription médicale, les Français seront contraints de payer pour effectuer ces tests.
Avec AFP
Pédocriminalité : l'ex-chirurgien Joël Le Scouarnec renvoyé devant une cour criminelle
Vieillir avec le VIH : un suivi associatif pour les femmes migrantes à Lyon
Fin de vie : députés et associations veulent reprendre les discussions, le gouvernement silencieux
Ma boussole Aidants, un centre de ressources en ligne