Des chercheurs allemands suggèrent que des cellules T auto-agressives seraient en cause dans la survenue de la NASH, cette forme sévère de stéatose hépatique non-alcoolique. Dans un modèle murin et chez des patients atteints, les scientifiques ont observé l’accumulation hépatique de cellules T d’un phénotype particulier : des cellules CD8 combinant un marqueur de résidence tissulaire (CXCR6) et les caractéristiques de la fonction effectrice (granzyme) et d’épuisement (PD1), le tout avec une faible activité de la transcription du facteur FOLFO1. Les chercheurs ont de plus mis au jour que l’IL-15 entraîne une sous-régulation de FOLFO1 et une surrégulation de CXCR6, rendant les cellules hépatiques CXCR6 sensibles aux stimuli métaboliques et les rendant ainsi auto-agressives. Pour les auteurs, ce phénomène d’auto-agressivité est fondamentalement distinct sur le plan mécanistique des cellules spécifiques d’antigènes conférant une immunité protectrice.
M. Dudek et al, Nature, mars 2021.doi.org/10.1038/s41586-021-03233-8