Alors que le débat sur la fin de vie va reprendre à l’Assemblée nationale et qu’un nouveau plan national de développement des soins palliatifs est attendu pour la fin du mois d’avril, comment ce dossier est-il vu depuis la Suisse ? Le Pr Gian Domenico Borasio, spécialiste de la médecine palliative au centre hospitalier universitaire vaudois nous livre son analyse dans « Mourir », publié aux presses polytechniques romandes.
De son point de vue, la médecine fait trop souvent preuve de « technicisme » qui parfois s’acharne au rallongement artificiel de la vie, mais aussi à la banalisation de l’assistance au suicide. Il défend la voie tracée par la médecine palliative associant apaisement des souffrances physiques et accompagnement spirituel et social du mourant et de ses proches. Depuis 2012 et 2014, les cantons de Vaud et de Neuchâtel obligent les hôpitaux et maisons de retraite à accepter dans leurs murs les suicides assistés, non interdits en Suisse.