Alors que le gouvernement a mis sur pied un groupe de travail visant à développer la maîtrise de stage et l'offre de stages ambulatoires dans plusieurs spécialités médicales, le Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) et MG France réclament ouvertement une revalorisation du salaire des MSU afin de dynamiser cette activité et ce statut.
La maîtrise de stage a été lancée en 1997 en médecine générale. Elle permet à des praticiens d'encadrer des externes ou des internes sur des terrains non hospitaliers. Les besoins vont progresser. La loi de santé prévoit que les internes de médecine générale (et d'autres spécialités de premier recours) réalisent un stage d'au moins six mois en ambulatoire sous le régime de l'autonomie supervisée et en priorité dans les zones sous-denses.
De surcroît, la réforme du troisième cycle a modifié le paysage des stages en donnant la possibilité à 17 spécialités – pédiatrie, rhumatologie, dermatologie, etc. – d'effectuer un stage couplé ou mixte lors de la dernière phase de l'internat (dite de consolidation) auprès d'un maître de stage des universités (MSU) agréé dans sa discipline.
Les deux syndicats réclament une revalorisation de l'indemnisation de la maîtrise de stage à hauteur de « 25 euros par demi-journée d’encadrement » des étudiants (soit 800 euros brut par mois). Actuellement un MSU encadrant un interne gagne 600 euros brut par mois et 300 euros pour l'accueil d'un externe (à temps partiel chez le médecin). « C'est une hausse pour rattraper l'inflation depuis 1997, mais aussi parce que ça nous paraît plus juste pour encadrer les étudiants », soutient le Dr Anas Taha, président du SNEMG. Les deux structures veulent également mettre un terme aux retards de paiement « inacceptables » qui pénalisent nombre de MSU, parfois depuis plus d'un an.
Au 1er janvier 2019, plus de 10 500 MSU encadrent un externe ou interne et l'objectif de 12 000 MSU est désormais réaliste.