UN HOMME et une femme sur une plage. Mais on est loin de Lelouch et des « chabadabada ». Laurent Carcélès, réalisateur de nombreux films et séries pour la télévision, a voulu faire « un poème symphonique et moderne ». Martin et Nathalie, qui se promènent dans la baie du mont Saint-Michel un jour de grande marée vont se perdre. Leur déambulation de plus en plus affolée sur le sable, alors que l’eau monte inexorablement, évoquera le combat mythologique de la femme et du dragon, de la vie et de l’avenir contre le chaos originel, la puissance de destruction.
C’est avec de très belles images, très composées, s’attardant sur le mouvement des éléments et les changements imperceptibles du ciel, que Carcélès s’emploie à être à la hauteur de ses grandes ambitions. La superbe Caterina Murino et le solide Aurélien Recoing incarnent courageusement les archétypes voulus par le cinéaste. Lequel a choisi d’accompagner son récit d’une musique contemporaine signée Hector Parra, résident à l’IRCAM, qui tient son propre rôle.
C’est beau, oui, sans doute trop. Lourdement signifiant, éprouvant. À moins que l’on ne considère l’enfermement que l’on ressent, à la limite de l’ennui, comme un effet volontaire. Les amateurs de sombres légendes venues du fond des temps seront peut-être comblés.
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