APRÈS AVOIR commencé des études d’architecture à l’École des Beaux-Arts de Dijon, Félix Ziem s’installe à Marseille et, comme ses carnets en témoignent, découvre la lumière du Midi et le goût de l’exotisme. Ses dessins et aquarelles très achevées, saisies sur le motif (Antibes, Martigues, Venise au clair de lune), séduisent une riche clientèle étrangère et, en 1842, le prince Gagarine l’invite en Russie. Désormais, il voyagera presque tous les ans à l’étranger en Europe et en particulier à Venise, où il se rendra près d’une vingtaine de fois.
Ses œuvres sont présentées au Salon de 1850 à 1868. Paris (place de la Concorde, Champs-Élysées) l’inspire peu, il y voit ses marchands. Entre 1848 et 1853, il fréquente les peintres de Barbizon, Jean-François Millet, Théodore Rousseau et adopte leur style. Ses esquisses à l’huile (« la Forêt », « la Mare », « les Chênes ») avec leurs premiers plans sombres et les ciels gris bleu contrastent avec ses vues de Venise (« le Coup de canon », « Inondation à Venise ») aux compositions inspirées du Lorrain et aux dégradés de lumières pastel rosées et turquoises comme chez Turner. Ce sont elles qui sont appréciées du public, avec des prix supérieurs pendant vingt ans à ceux des œuvres impressionnistes.
Un seul voyage en Orient en 1866 lui inspire ses toiles orientalistes et il les décline en installant dans son atelier de Martigues des maquettes de mosquées qui lui servent de modèle (« Constantinople », « le Repos de la sultane »).
Autodidacte, c’est en copiant les maîtres hollandais, Rembrandt et peintres de marines, qu’il associe clair obscur et études de ciel (« le Coup de vent »). Ces paysages lumineux ont fait rêver à la fin du XIXe siècle et c’est un travail non moins intéressant qui est présenté aujourd’hui.
Musée du Petit Palais (tél. 01.53.43.40.00, www.petitpalais.paris.fr), du mardi au dimanche de 10 à 18 heures, le jeudi jusqu’à 20 heures. Jusqu’au 4 août.
La Grave, la Clarée, l’Izoard
La montagne profonde des Hautes-Alpes
Adresses
« En thérapie », la nouvelle série d'Arte
Un psy et ses patients, novembre 2015
Centenaire de la mort du compositeur
Une année pour Saint-Saëns