Cette fois, le travail de détective porte sur une tapisserie recouvrant le tabouret de piano de la famille Lacombe, réalisée par Laure Lacombe, la mère de l’artiste Georges Lacombe. Le motif serait celui d’un tableau disparu au contenu ésotérique que Paul Ranson, proche de Georges Lacombe, aurait intitulé « l’Alpha et l’Omega ». Il représente un groupe autour d’un personnage central qui serait Paul Cézanne, maître admiré du groupe des peintres nabis, créé en 1988 par Ranson et ses amis.
Marc Olivier Bitker analyse en détail, outre les personnages, les nombreux éléments figurant dans la tapisserie qui peuvent trouver des explications symboliques (pentagramme, pentacle, lions stylisés, figures astrologiques, lettres grecques, chiens infernaux…). L’œuvre pourrait ainsi être interprétée comme plaidant pour la supériorité de l’élévation spirituelle et de la création artistique par rapport à la connaissance des textes et à l’application du dogme.
La tapisserie paraît datée de 1893, année qui pourrait avoir été celle du changement pour Ranson. Après la recherche sur l’œuvre, la biographie prend la relève, cherchant dans la petite enfance les origines du goût de Ranson pour le mystère et l’ésotérisme, puis le suivant dans sa vie d’adulte. D’un côté le mécréant, anticlérical, fils de député radical socialiste ; de l’autre celui qui, en rêve, dialogue avec saint Pierre et peuple ses cauchemars, et ses toiles, de démons et sorcières.
À travers ce récit au conditionnel, le Pr Bitker interroge sur la création et ses ressorts, qui dépassent la seule volonté consciente de l’artiste.
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