JON FOSSE, écrivain norvégien qui est venu au théâtre après des romans, des poèmes, a beaucoup été mis en scène dans les théâtres subventionnés. Claude Régy l’a révélé en France, Jacques Lassalle, Thomas Ostermeier l’ont monté. À la Madeleine, on a vu « le Fils ». Avec « Et jamais nous ne serons séparés », au Théâtre de l’Œuvre, Frédéric Franck, le directeur, poursuit ses ambitions : prendre le public au sérieux.
Mais cette pièce est-elle une « bonne » pièce ? Jon Fosse a repris plusieurs fois la thématique qui est là, de l’attente, de l’absence, de la co-présence des vivants et des morts, et on a le sentiment que certaines de ses pièces sont meilleures.
Dans un décor un peu trop réaliste, peut-être, de Gérard Didier, un beau décor, harmonieux, concret, on retrouve avec un plaisir profond Ludmila Mikaël, sa beauté, sa musicalité, sa virtuosité. Elle est la femme qui attend, se souvient, voit. Elle est fascinante. L’homme est incarné par Patrick Catalifo, grand interprète, et la jeune fille est jouée par Agathe Dronne.
Pourtant, avouons-le, le soir où nous avons vu ce spectacle bref, on n’a pas été convaincu. Quelque chose flotte, quelque chose ne « prend » pas, littéralement. Pourquoi ? Est-ce la nouvelle traduction, la mise en scène, tout ce qui donne de la réalité à la situation ? Mais ne vous privez pas de cette joie : un récital Ludmila Mikaël, sublime comédienne.
Théâtre de l’Œuvre (tél. 01.44.53.88.88, www.theatredeloeuvre.fr), à 20 h 30 du mardi au samedi, à 15 heures le dimanche. Durée : 1 h 20.
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