Votre étude « Qualité et modalités du suivi et de la prise en charge des patients diabétiques de type 1 dans un territoire de santé (la Haute-Saône, avril 2007)», présentée à l’Alfediam (mars 09), illustre les carences de suivi, dans les résultats métaboliques comme les modalités de traitement. Dans quelles mesures ?
« Un quart ne bénéficiait pas du traitement gold-standard par basal-bolus tout analogue, qui demeure la condition impérative pour à la pratique de l’insulinothérapie fonctionnelle. Un quart des patients avait aussi un équilibre glycémique loin d’être satisfaisant (HbA1c › 9%) et 44% un équilibre médiocre (entre 7,5 et 9%). Au cours des deux ans précédents, 24 % n’ont pas consulté un diabétologue, étant principalement suivi par un médecin généraliste pour des renouvellements d’ordonnance. Or l’insulinothérapie du DT1 est vraiment trop spécifique pour qu’elle soit appréhendée par un médecin généraliste seul. Les innovations thérapeutiques s’accélèrent, et un diabétique insulinodépendant ne peut raisonnablement faire l’impasse d’un diabétologue référent qu’il consulte au grand minimum une fois l’an, voire dans l’idéal une équipe hospitalière qui maîtrise les innovations technologiques de l’insulinothérapie et de ce qui l’accompagne (pompes à insuline, mesure continue du glucose sous-cutané, aide au suivi par la télémédecine…) et les connaissances en matière d’éducation. Le généraliste doit s’appuyer sur un suivi spécialisé. Concernant le dosage de l’HbA1c, seuls 25% des patients en avaient eu au moins trois/an, et au moins 5% n’en avaient eu aucun. »