Le médecin urgentiste le plus célèbre de France s'est vu confier une mission délicate par le ministre de la Santé : dresser un état des lieux de la radicalisation religieuse à l'hôpital et proposer une politique de prévention et de lutte dans ce domaine. Le Dr Patrick Pelloux, président de l'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et praticien au SAMU de l'hôpital Necker-Enfants malades (Assistance publique– Hôpitaux de Paris), travaille sur le sujet depuis deux mois déjà, à l’abri des regards. Son objectif ? « Réaffirmer l'importance de la laïcité dans les hôpitaux », confie-t-il au « Quotidien ». Placé auprès de la Direction générale de l'offre de soins (DGOS), le Dr Pelloux remettra au gouvernement un premier travail en septembre avant un rapport définitif avant la fin de l'année. Avenue de Ségur, on attend de l'urgentiste des mesures concrètes.
À peine ébauchée, sa mission a suscité critiques et interrogations notamment sur les réseaux sociaux. À l'heure où l'hôpital est mis à rude épreuve par la pandémie, ses détracteurs se demandent si la question de la lutte contre la radicalisation dans les établissements de santé est la priorité. « Il n'y a pas de petit problème à l'hôpital », leur répond le principal intéressé.