Mortalité inchangée à 90 jours

La vitamine D à forte dose inutile en réa

Publié le 17/12/2019
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Est-il bénéfique de corriger précocement un déficit en vitamine D chez les sujets gravement malades hospitalisés en soins intensifs ? Une étude de phase 2, l'essai VITdAL-ICU, tout en n'étant pas la puissance suffisante, suggérait la possibilité d'un bénéfice sur la mortalité à 28 jours.

Dans « The New England Journal of Medicine », l'étude de phase 3 VIOLET répond sans ambiguïté que non avec comme critère principal la mortalité toutes causes à 90 jours. Un peu plus de 1 000 patients ayant un déficit en vitamine D (<20 ng/ml) ont été inclus dans les 12 heures suivant la décision médicale de transférer en soins intensifs.

Les sujets inclus présentaient un ou plusieurs facteurs de risque de décès ou d'atteinte pulmonaire tels qu'une pneumonie, un sepsis, un état de choc, une insuffisance respiratoire aiguë, etc. Une dose unique de vitamine D (540 000 UI) était administrée précocement par voie entérale.

La mortalité à 90 jours s'est avérée de 23,5 % (n = 125/531) dans le groupe traité par rapport à 20,6 % (n = 109/528) dans le groupe placebo (p = 0,26). Aucune différence clinique n'a été observée par sous-groupes.

 

Investigateurs PETAL. N Engl J Med. DOI: 10.1056/NEJMoa1911124


Source : Le Quotidien du médecin