La Cour constitutionnelle italienne a rejeté ce 15 février une demande de référendum sur la décriminalisation du suicide assisté, au nom de « la protection minimale de la vie humaine en général, et en particulier des personnes faibles et vulnérables ».
Dans ce pays majoritairement catholique, l'opposition reste forte malgré plusieurs histoires très médiatisées. La loi italienne actuelle stipule que quiconque ayant aidé une personne à se suicider encourt 5 à 12 ans de prison.
En 2019, la Cour constitutionnelle avait demandé au Parlement de clarifier sa loi sur le suicide assisté et avait posé les conditions d'une dépénalisation. Selon la Cour, l'euthanasie devrait pouvoir être permise pour les malades incurables souffrant de douleurs physiques ou psychologiques « insupportables » et maintenus en vie par des machines, à condition qu'ils soient capables de prendre « des décisions libres et informées ».
Après le rejet du référendum, le Parti démocrate et le Mouvement 5 Étoiles, tous deux membres de la coalition gouvernementale du Premier ministre Mario Draghi, ont appelé le Parlement à légiférer sur le sujet.