Pour contribuer au respect de l'ONDAM, les économies programmées par la CNAM dans son rapport « charges et produits » s'élèvent à 1,015 milliard d'euros pour 2022 (tableau ci-contre). Ces efforts n'incluent pas les mesures sur les prix des produits de santé et la régulation gouvernementale du médicament (clauses de sauvegarde sur le CA).
Il s'agit d'abord de traquer les dépenses inutiles en prônant le bon usage des produits de santé. La CNAM attend 490 millions d'euros d'économies dont 290 millions sur les médicaments et 150 millions sur les dispositifs médicaux. La diffusion des génériques doit procurer 45 millions (le taux de substitution ayant atteint 91,6 % en 2020).
Au chapitre des actes et prescriptions (autres que produits de santé), la CNAM vise 340 millions d'euros. Alors que se profile la sortie de crise sanitaire, la CNAM ne souhaite pas sortir le rabot face à une activité libérale qui retrouve son rythme de croisière. N'empêche, elle souhaite (toujours) maîtriser l'évolution des frais de transports (90 millions) et d'arrêts de travail (100 millions). Sur ce dernier volet, au lieu de campagnes ponctuelles, elle privilégiera un traitement par le service médical basé sur les échanges réguliers avec les prescripteurs à partir d'un système de détection précoce des assurés en arrêt de travail.
Pour 2021/2022, un plan national anti-fraudes sera lancé visant notamment le trafic de médicaments en augmentation mais aussi les escroqueries de certains centres de santé dentaires ou ophtalmologiques ou la fraude à la des liste des produits et prestations remboursables.