Toujours rien au « Journal Officiel » ce jeudi 3 août. L’impatience manifestée fin juillet sur les réseaux sociaux par les internes, face à l’absence de parution de l’arrêté fixant le nombre d’étudiants en médecine susceptibles d’être affectés par spécialité et par centre hospitalier universitaire commence à tourner à la franche exaspération. En tout cas si l'on en juge par le nombre croissant de « tweets » interpellant directement le ministère ces derniers jours
Legifrance du 1er Août 2023 : toujours pas d'arrêté du nombre de postes pour la rentrée des internes 2023@Sante_Gouv les premiers choisissent dans moins d'un mois il serait peut être temps de permettre aux étudiants de se projeter ?@JeremyD_ANEMF @Anemf @ISNItwit @ISNARIMG
— Florian Loubet (@FlorianL_63) August 1, 2023
L’Isnar-IMG ne fait pas mystère de son inquiétude. « Cela met les étudiants dans une situation de stress accru par rapport à un choix crucial pour leur avenir. La réunion de l’Observatoire National de la Démographie des Professions de Santé avait eu lieu le 28 juin. Or, habituellement on sait que les postes à ouvrir pour les internes de médecine dans les différents diplômes d’études spécialisées paraissent à la mi-juillet. Là, on a donc plus de deux semaines de retard », explique le syndicat qui analyse la raison de ce retard par le récent changement à la tête du ministère de la Santé et de la Prévention. Mais les carabins auraient apprécié d'être maintenus dans la boucle.
Avertissement
D'autant que la filière de médecine générale connaît des difficultés spécifiques. « On sait qu’il va être difficile d’absorber la création de nouveaux postes en médecine générale. Beaucoup de départements de médecine générale ont refusé d’avoir plus d’internes parce qu’ils estimaient ne pas avoir les capacités d’encadrement nécessaires à leur formatio. Actuellement nous sommes à un enseignant pour 80 internes de médecine générale, alors que le ratio pour les autres spécialités est d’environ un pour 10. La filière universitaire de médecine générale étant sous-dotée, il sera compliqué de pouvoir encadrer les étudiants », relève la porte-parole de l'Isnar, Camille Moussé. Avant de conclure, en forme d'avertissement: « nous espèrons vraiment que la parution des postes ouverts pour 2023-2024 va se faire très rapidement. On saura réagir si cela n’est pas le cas ».
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