Encore un gros effort monsieur le ministre ! C’est le message conjoint en forme d’impatience et d’inquiétude, ce mardi, de la part du Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et du Syndicat national des enseignants de médecine générale (SNEMG) au sujet de la phase de consolidation du DES de médecine générale, la fameuse « 4A », qui doit entrer en vigueur en 2026.
De fait, en dépit de la publication des textes encadrant la rémunération des MSU et des docteurs juniors ambulatoires, le compte n’y est pas. « Il est urgent de publier les (textes) suivants », clament les deux organisations de généralistes enseignants pour qui le cadre actuel n’est pas encore suffisant pour garantir une application « sereine » de la réforme dès l’an prochain avec 3 700 futurs généralistes attendus en stage ambulatoire.
Alors que le travail de recrutement de nouveaux maîtres de stage bat son plein (et que Yannick Neuder affiche sa confiance sur la logistique), le CNGE et le SNEMG, eux, s’impatientent : à seulement un peu plus d’un an du déploiement de cette phase de consolidation, « il est urgent de publier l’ensemble du cadre nécessaire » pour un engagement éclairé des généralistes dans l’accueil des futurs docteurs juniors de médecine générale.
Or, plusieurs points majeurs restent à clarifier « dans les plus brefs délais », soulignent-ils, dont « les soutenances de thèses » (y aura-t-il des dérogations ?) , les modalités de participation des docteurs juniors à la permanence des soins ambulatoires (PDSA) ou encore les « outils métiers » auxquels ces internes en fin de cursus auront accès… ou non. Ce dernier point particulièrement reste un angle mort, au grand dam des encadrants. « À l’heure où la Cnam mène une campagne sur l’obligation de sécuriser les certificats d’arrêt de travail via la télétransmission et incite au virage numérique de l’exercice, nous ne savons toujours pas si les futurs docteurs juniors auront accès à ces outils de travail, éléments essentiels de leur formation et de leur futur exercice », expliquent les généralistes enseignants.
Last but not least, des garanties sont attendues concernant la rémunération des praticiens MSU eux-mêmes : sur le « circuit financier » mais aussi sur les « délais d’indemnisation » (une fréquente pomme de discorde), afin que l’investissement matériel réalisé pour l’accueil des docteurs juniors « ne reste pas à leur charge de manière trop prolongée », ce qui fragiliserait l’équilibre financier des cabinets et structures d’exercice.
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