« Les internes sont en France victimes d’une exploitation bien trop sous-estimée. À l’hôpital, un interne travaille jusqu’à 80 heures par semaine, jamais moins de 50 heures. Les heures supplémentaires ne sont ni rémunérées, ni rattrapées. L’interne doit aussi se plier aussi servilement que de besoins aux nécessités de service. » Ainsi s’exprime, sous couvert d’anonymat, une interne de médecine générale de 29 ans dans une lettre envoyée à tous les candidats à la présidentielle.
La jeune femme a témoigné mardi dernier dans nos colonnes, ainsi que les représentants syndicaux des futurs praticiens. En dépit des avancées réglementaires (en particulier l’instauration du repos de sécurité après une garde), les internes sont-ils les soutiers de l’hôpital ? Leur situation a-t-elle évolué au fil du temps ou bien le témoignage que nous avons publié vous rappelle-t-il ce que vous avez vous-même vécu ? Paris et la province offrent-ils les mêmes conditions de travail à leurs internes... ? À vous de débattre.
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