Ophtalmologie, chirurgie plastique, dermatologie. Ce sont les trois spécialités les plus prisées par les candidats aux dernières épreuves classantes nationales informatisées (ECNi). Ils étaient 8 263 à participer à cette procédure de choix de postes qui s’est terminée le 25 septembre dernier.
« Le Quotidien » a établi le classement des spécialités les plus demandées en s’appuyant sur le critère d’attractivité défini par la DREES, qui prend en compte le rang de classement des candidats (*) et le nombre de postes ouverts dans chaque filière.
Ce cru 2018 ne diffère guère de celui de l’année dernière. On retrouve dans le top 10 des disciplines généralement plébiscitées. Outre les trois filières déjà citées, y figurent la médecine cardiovasculaire, la néphrologie, la radiologie, l’ORL.
Note : plus le taux est faible, plus l'attractivité est importante.
La médecine générale en queue de peloton
Ces disciplines les plus attractives sont généralement dans le haut d’un autre classement… celui des spécialités les mieux rémunérées en exercice libéral (secteur I et II). Selon les chiffres établis par la CARMF (2), la quasi-totalité de ces spécialités ont généré en 2016 des revenus nets déclarés de plus de 100 000 euros (149 451 euros pour les ophtalmologues, 122 467 euros pour les radiologues). Seule la dermatologie (78 894 euros) échappe à ce constat.
Par comparaison, les généralistes libéraux ont déclaré en moyenne 75 550 euros en 2016. Ces chiffres suggèrent que les perspectives financières entrent sans doute en ligne de compte au moment des choix de poste, même si c’est loin d’être la seule motivation des étudiants en médecine.
Cette année, sept spécialités n’ont pas fait le plein (contre 5 en 2017) : gériatrie (82 % des postes), médecine d’urgence (96 %), psychiatrie (97 %), médecine générale (95 %), santé publique (77 %), biologie médicale (82 %), et médecine et santé au travail (63 %). Ce sont logiquement les filières qui ont le plus faible taux d’attractivité auprès des futurs internes.
(1) Ce classement ne tient pas compte des choix des étudiants en CESP et de ceux de l’école de santé des armées.
(2) Ces chiffres sont établis pour 2016, soit avant la réforme du 3e cycle mise en œuvre en 2017 introduisant de nouveaux DES comme les maladies infectieuses et tropicales.
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