« J'ai vu la détresse » : Louise Duchini, 79 ans, a été la dernière religieuse en activité aux Hospices de Beaune. Pendant 38 ans, elle a tenté de soulager la souffrance. « On était des soignantes, avant tout », se souvient-elle. Dernière à être entrée en 1968 dans la congrégation des Sœurs hospitalières, fondée au XVe siècle en même temps que les Hospices de Beaune, sœur Duchini a également été la dernière à prendre sa retraite. Avant de devenir un des monuments les plus visités de France, l'établissement a accueilli des malades jusqu'à leur transfert dans un hôpital moderne en 1971. Louise Duchini est une des derniers témoins d'une époque où les « bonnes sœurs » faisaient tourner nos hôpitaux. Depuis 2006, elle coule une retraite paisible. Mais elle n'a jamais oublié « sa maison », comme elle appelle l'Hôtel-Dieu, et surtout pas les célèbres enchères des Hospices. Organisées dimanche, comme chaque automne, ces ventes annuelles ont encore dépassé des sommets avec 28,978 millions d'euros…