La ministre de la Santé a annoncé dimanche un vaste examen des urgences hospitalières. « Je veux que l’ensemble des services d’urgence aient été examinés et que des propositions concrètes d’organisation aient été faites avant octobre prochain, je le dis très clairement, c’est un engagement que je prends », a affirmé Marisol Touraine au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.
Ces dernières semaines, la colère a monté dans plusieurs services d’urgences hospitalières débordés, au point que certains chefs de service, à l’hôpital parisien de Saint-Louis ou à Roubaix ont choisi de démissionner. La ministre relativise : « Ne réduisons pas les 650 services d’urgences à quelques-uns dans lesquels il y a des difficultés. »
Toujours l’objectif des 30 minutes
Elle a notamment évoqué le problème particulier de l’orientation des personnes âgées, indiquant que les urgences ne savaient souvent pas vers quelles structures les diriger une fois les soins terminés. « Dans quelques mois seront mis en place des lits qui seront dédiés à l’accueil des personnes âgées sortant des urgences. Avec ce mécanisme-là, l’organisation devrait être améliorée », a-t-elle déclaré, sans donner plus de précisions.
Cette annonce intervient quelques jours après que l’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) et Samu-Urgences de France ont demandé la tenue d’une conférence nationale sur les urgences avant la fin mars. Les deux syndicats veulent que ce rendez-vous permette d’« examiner le décompte du temps de travail, l’évolution des carrières et la qualité de vie au travail dans les structures d’urgence ».
Le chef de l’État a de son côté réaffirmé que personne en France ne doit se trouver à plus de 30 minutes d’un service d’urgence, dans une interview au "Bien Public", à l’occasion de sa visite à Dijon.
Acculé, le CHU de la Réunion fait fi de la septaine pour son personnel de retour sur l'île
L'hôpital de Dieppe en proie à plusieurs clusters Covid, 141 agents et 123 patients contaminés
Hôpital : nouvelle journée de mobilisation le 21 janvier et lundis de la colère, les syndicats veulent rallumer la flamme
Covid-19 : à l'AP-HP, une deuxième vague « sans commune mesure » avec la première mais un surcoût de 346 millions d'euros