L’Association des médecins urgentistes de France (AMUF) tire la sonnette d’alarme sur la situation des services d’urgences, dont beaucoup se retrouvent « comme jamais sous tension ».
« Les équipes sont épuisées, des tensions, voire des heurts sont constatés entre services d’un même centre hospitalier, expose l’association. Les raisons complexes et multifactorielles ne sont plus seulement dues à un manque de moyens. »
Au CHU de Grenoble, les urgentistes menacent de démission collective. À Roubaix, c’est chose faite. « Confrontée au silence assourdissant de l’agence régionale de santé (ARS) comme de la direction du centre hospitalier face aux problèmes structurels de son service », la chef des urgences a quitté son poste. La conjoncture est tout aussi critique à Strasbourg, où les urgences du Nouvel Hôpital Civil sont « saturées », dénonce l’AMUF.
Des milliers d’emplois supprimés
Pessimiste, le syndicat prédit « la suppression de milliers d’emplois supplémentaires », consécutive à la progression « insuffisante » des budgets hospitaliers.
« Comment faire plus et mieux avec des moyens toujours et encore plus réduits et des équipes de soignants proches de la rupture ? », interroge l’association ?
Face à des situations « explosives et intenables tant pour les usagers du service public que pour soignants et médecins », l’AMUF attend des réponses concrètes de Marisol Touraine.
La ministre de la Santé avait affirmé sur « France Inter » que pour désengorger les urgences, la réponse ne devait pas « uniquement résider dans le fait d’apporter davantage de personnels ».
Faciliter la régularisation des Padhue ? L’Académie de chirurgie souligne le « devoir de sécurité vis-à-vis des patients »
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue