La DREES*, dans son panorama 2013 des établissements de santé, revient sur les mutations du monde de la naissance depuis le premier décret qui, en 1972, a encadré le secteur.
Les cliniques obstétricales tenues par des sages-femmes, petites et nombreuses, ont fermé au milieu des années 70. Les maternités des hôpitaux locaux ont également disparu progressivement des radars. Les décrets périnatalité de 1998 ont accéléré le mouvement. « Le nombre de maternités est ainsi passé de 1 369 en 1975 à 814 en 1996, pour s’établir à 528 en 2011 en France métropolitaine, hors le service de santé des armées », note la DREES.
Le secteur public, prépondérant, prend aujourd’hui en charge près de deux tiers des accouchements. Ce taux grimpe à 75 % en cas de complications, et à 72 % en cas d’affection post-partum. Les cliniques privées prennent en charge 31 % des interruptions médicales de grossesse, et 16 % - seulement - des IVG.
77 % de recours à la péridurale
Les maternités de types 2 et 3 - avec néonatalogie ou réanimation néonatale - occupent une place croissante : sept femmes sur dix y accouchent. Les structures enflent, parfois jusqu’à l’hypertrophie : 40 % des maternités sont des « usines » affichant plus de 1 500 naissances par an, constate l’enquête. Celles à moins de 300 accouchements (3 %) survivent péniblement.
Autre enseignement de l’étude : la péridurale s’est développée, passant de 67 % en 2001 à 77 % en 2011. Son recours en maternité de niveau 1 est moins fréquent cependant, car l’anesthésiste n’est pas systématiquement disponible. En cas de césarienne (20 % des accouchements) le séjour dure en moyenne 7 jours, contre 4,5 jours pour une naissance par voie basse.
* La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) publie son panorama sur www.drees.sante.gouv.fr
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Investissement en santé : malgré l’urgence, pourquoi ça coince encore