Le projet de loi de santé qui sera présenté cet après-midi aux syndicats de PH s’attaque à la question de l’intérim médical à l’hôpital public. Deux mesures sont envisagées : la création d’un corps de praticiens hospitaliers remplaçants, et le plafonnement des revenus tirés de l’intérim.
Le corps de praticiens remplaçants serait placé sous la houlette du centre national de gestion (CNG). Ces praticiens sans affectation effectueraient des remplacements momentanés. Ils pourraient pourvoir des postes durablement vacants, dans l’attente de la nomination d’un titulaire.
Quels avantages tireront-ils de cet exercice nomade ? Des revenus majorés ? Un avancement de carrière accéléré ? Le texte renvoie le détail au niveau réglementaire...
De même, le projet de loi, à ce stade, ne fixe pas le plafond précis des revenus que les médecins peuvent tirer de l’intérim. Les décrets à venir s’en chargeront. Mais le texte pose clairement le principe d’un plafonnement, tant de la rémunération du praticien, de ses frais (repas, hébergement), que des tarifs exigés par les agences d’intérim. C’est en fait le montant total des frais engagés par l’hôpital qui sera plafonné. Objectif : apporter « rigueur » et « transparence » dans le recrutement des médecins temporaires.
Selon le rapport du député PS Olivier Véran, l’emploi médical temporaire coûte un demi milliard d’euros par an aux hôpitaux. Environ 6 000 médecins travaillent de la sorte, en multipliant les missions courtes et lucratives. L’anesthésie, la radiologie et la médecine d’urgence sont particulièrement concernées.
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