L'intersyndicat Action praticiens hôpital (APH) a révélé la semaine dernière les résultats de son enquête « To be or not to be PH » réalisée en avril et qui a obtenu plus de 5 000 réponses de médecins hospitaliers, étayant une nouvelle fois ses revendications. Presqu'un an après les conclusions de la mission flash de François Braun – qui était encore président de Samu-Urgences de France avant de devenir ministre – le compte n'y est pas pour la profession : 93 % des PH répondants estiment que la revalorisation des gardes qui en a été issue – et qui est toujours provisoire – est « insuffisante ».
Ils sont tout autant à juger que la permanence des soins (PDS) doit être revalorisée au-dessus de la bonification transitoire actuelle pour les gardes avec un objectif médian de « 500 euros net par garde ». En outre, pour eux, le samedi matin doit être intégré dans les horaires de la PDS.
Globalement, sur les horaires, les réponses sont unanimes. « 90 % des praticiens, de toutes les générations, demandent que leur temps de travail puisse être décompté en temps continu (permettant un juste décompte du volume horaire de leur travail, de jour et de nuit) », note APH. Quant aux obligations de service – le temps de travail exigible par l'établissement – 80 % des PH veulent qu'elles soient réduites à 39 ou 40 heures.
S'agissant des rémunérations, la quasi-totalité des PH (96 %) réclament que l'équité soit rétablie avec les médecins vacataires, à l'heure où les contrats de remplacement dits de type II sont en expansion depuis le plafonnement de la rémunération de l'intérim. Et ils demandent aussi l'équité entre générations dans la progression de carrière : 94 % des PH estiment ainsi que « le décalage de quatre ans d’ancienneté entre praticiens hospitaliers nommés avant et après le 1er octobre 2020 est une injustice à corriger ».
Tous ces résultats ont été traduits en douze propositions visant à « redonner envie de devenir et de rester praticien hospitalier ». Le Dr Jean-François Cibien, président d'APH, a été reçu jeudi dernier par le ministre de la Santé pour les lui exposer, mais sans recevoir à ce stade de réponses précises.
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