L'ancienne ministre de la Justice Christiane Taubira, qui envisage une candidature à l'élection présidentielle, a affirmé ce lundi vouloir que tous les citoyens aient un « service public de santé à trente minutes de leur lieu de résidence ». « Je propose qu'on construise une offre nationale qui garantisse à tous les citoyens un service public de santé à trente minutes de leur lieu de résidence », a-t-elle déclaré, lors d'un déplacement au centre hospitalier de Vierzon (Cher).
« Il faut tenir compte des conditions d'installation des personnels de santé, en augmentant les rémunérations, pour que les personnes viennent notamment dans les territoires ruraux », a-t-elle préconisé, après avoir visité les urgences et la maternité de l'hôpital, accompagnée du maire PCF de la ville Nicolas Sansu.
Stopper les fermetures de lits
L'ex-garde des Sceaux, à l'origine de la loi du « mariage pour tous », a dénoncé la baisse d'attractivité des métiers du médical liée, selon elle, à la rémunération et à une pénibilité accrue. « On ne lutte pas contre les déserts médicaux simplement avec des déclarations », a-t-elle lancé, visant le gouvernement et fustigeant « l'approche comptable et la pression mise sur les personnels ».
« La santé doit être une des grandes sécurités individuelles et c'est une question sociale importante », a-t-elle martelé. Christiane Taubira a aussi déclaré qu'il fallait « arrêter la fermeture de lits (...) et en rétablir un certain nombre », alors que plus de 5 700 lits d'hospitalisation complète ont été fermés en 2020 dans les établissements de santé français, selon une étude du ministère de la Santé publiée fin septembre.
C'est le deuxième déplacement de l'ancienne ministre et députée de la Guyane consacré à la santé depuis l'annonce vendredi de sa candidature « envisagée » à la présidentielle d'avril 2022. Samedi, elle a visité un centre de vaccination en Seine-Saint-Denis.
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