Le ministère de la Santé s’apprête à publier pour 2024 les crédits traditionnellement alloués aux hôpitaux et cliniques chaque automne sous la forme d’une deuxième circulaire annuelle. Le document, rendu public par Hospimedia, fait état de 761 millions d’euros sanctuarisés pour le financement des établissements de santé publics et privés, ce qui porte le niveau des sommes octroyées sur l’année à 97 % des crédits budgétés, lit-on dans le document.
Dans le détail, la circulaire porte essentiellement sur le financement de la recherche et de l’innovation. Ainsi, 350 millions d’euros sont crédités sur ce poste, dont 261 millions d’euros au titre du financement des actes hors nomenclature, 72 millions d’euros pour les projets de recherche et 17 millions d’euros pour le plan France médecine génomique.
Trente millions pour la santé mentale
Les politiques de santé publique bénéficient d’une enveloppe de 106 millions d’euros, dont 30 millions pour la santé mentale et la psychiatrie, 18 millions pour le plan national maladies neurodégénératives, 8 millions pour le développement de l’hospitalisation à domicile (HAD) de ces patients, 7 millions pour les traitements coûteux en HAD et 23 millions pour la périnatalité.
Une annexe à la circulaire précise que des crédits seront utilisés pour créer 12 postes de PU-PH en pédopsychiatrie sur quatre ans. Pour 2024, 200 millions d’euros sont prévus pour financer un poste de MCU-PH et deux postes de PU-PH. Un montant de 1,6 million d’euros est consacré au déploiement du volet psychiatrie du service d’accès aux soins (SAS).
Par ailleurs, 1, 9 million d’euros sont alloués au développement des soins palliatifs et à l’accompagnement en fin de vie, incluant le financement de postes de chefs de cliniques et la création de deux postes de praticiens hospitaliers universitaires (PHU) à Caen et Lyon.
Près de 130 millions pour les hôpitaux en difficulté
La circulaire délègue 147 millions d’euros à la réforme du financement des activités de soins médicaux et de réadaptation (SMR, ex-SSR).
Enfin, sont prévus 127 millions de crédits exceptionnels pour les établissements en difficulté financière au point d’être confrontés à un risque imminent de rupture de trésorerie. Sorti de cette enveloppe au regard de sa tarification particulière, le centre hospitalier de Mayotte voit sa dotation annuelle de financement (DAF) renforcée de 6,5 millions d’euros.
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