Deux intersyndicales de praticiens hospitaliers s’inquiètent des « pressions » que pourraient subir les membres de la mission Couty, chargée de la rédaction d’un rapport sur le pacte de confiance à l’hôpital.
« Il semble que des groupes de pression profitent de l’ombre qui nous sépare de la rédaction finale pour se faire entendre », déplorent Avenir hospitalier et la Confédération des praticiens des hôpitaux (CPH).
Les deux centrales craignent surtout que la création annoncée d’un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ouvert aux médecins ne soit compromise.
Les deux syndicats s’interrogent sur la position adoptée par les présidents de commission médicale d’établissement (CME) dans le cadre de la mission Couty. « Comment pourraient-ils aujourd’hui devenir subitement les seuls interlocuteurs légitimes de la défense des professionnels, quand ils en sont les représentants institutionnels ? ». Et de dénoncer une « incroyable confusion des genres et régression des esprits ».
Conception passéiste et oligarchique du syndicalisme
Les deux organisations syndicales ne sont pas tendres non plus pour les autres centrales. « Que craignent donc certaines intersyndicales qui, lors des échanges acquiesçaient au besoin d’un CHSCT ouvert aux médecins, et affirment maintenant que le syndicalisme médical n’a pas de place ni de rôle à jouer au sein des hôpitaux ? », s’insurgent Avenir Hospitalier et la CPH. Une attitude qui reflète une « incroyable conception restrictive, passéiste et oligarchique du syndicalisme médical », selon le Dr Nicole Smolski et le Dr Jean-Claude Pénochet, présidents respectifs.
Ils souhaitent redonner à l’hôpital « les moyens humains de ses ambitions, avec un dialogue social refondé qui repose sur la création d’instances à tous les niveaux » (local, régional, national).
À eux deux, Avenir hospitalier et la CPH représentent 43 % des praticiens hospitaliers.
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