« On peut imaginer des revalorisations tarifaires structurantes et intelligentes », a lâché Nicolas Revel, le directeur général de la Caisse nationale d’assurance maladie dans le cadre des Asclépiades*. Augmentation du C, des rémunérations forfaitaires ? À ce stade, le curseur n’a pas encore été placé. Les négociations avec les syndicats représentatifs devraient débuter fin février avant de se conclure au plus tard avant la fin de l’été. Pour autant, il ne faut pas attendre de miracle. Les marges de manœuvre financières sont étroites. « Nous ne pourrons pas signer une convention à plusieurs milliards d’euros », signale l’ancien secrétaire général adjoint de l’Élysée. Certaines pistes sont toutefois ouvertes comme l’égalité du C entre médecins généralistes et les autres spécialistes.
Sur la question du tiers payant généralisé, la récente décision du Conseil constitutionnel ne change en rien, selon le directeur, le chantier ouvert par l’Assurance maladie. Le 17 février sera présenté aux partenaires sociaux le dispositif technique sélectionné qui devra permettre la montée en puissance du tiers payant tout au long de l’année 2016 avec un premier rendez-vous au 1er juillet.
Enfin, en dépit des tensions observées sur certains territoires, Nicolas Revel ne souhaite pas imposer aux jeunes médecins l’installation selon l’évolution démographique. À la différence d’autres professions y compris les dentistes, « les médecins ne sont pas prêts », a conclu le patron de la Cnam.
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