Les hôpitaux publics portugais sont perturbés par une grève de deux jours des infirmiers qui protestent contre les baisses de salaires et un allongement de leurs horaires de travail, deux mesures prévues dans le cadre des politiques de rigueur.
« Des consultations et des opérations chirurgicales devraient être annulées en raison de l’absence d’infirmiers », a indiqué José Carlos Martins, du Syndicat des infirmiers portugais (SEP), pronostiquant une forte participation. D’après ce syndicat, la grève était suivie dès hier matin, 9 juillet, par plus de 87 % des infirmiers qui entendent protester à la fois contre l’allongement du temps de travail, de 35 à 40 heures hebdomadaires, et contre les baisses de salaire, certains d’entre eux ne gagnant que 3,4 euros de l’heure.
Les grévistes mettent cette « dégradation des conditions de travail » sur le compte des politiques d’austérité. À l’instar des autres ministères, la Santé portugaise fait l’objet d’importantes coupes budgétaires pour répondre aux exigences de créanciers de la troïka (UE-FMI-BCE) en échange d’un plan de sauvetage de 78 milliards d’euros accordé au Portugal en mai 2011. La rigueur a plongé le Portugal dans la récession, avec une contraction prévue de 2,3 % du PIB cette année, accompagné d’un chômage record, à plus de 18 %. Elle a également donné lieu à une vague de contestation.
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