La convergence tarifaire entre les hôpitaux et les cliniques doit également concerner les gardes et astreintes : telle est la revendication du SNPHAR (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes réanimateurs), offusqué par la lecture d’un arrêté publié mi-janvier qui fixe la rémunération de la permanence des soins des médecins libéraux : 150 euros l’astreinte de nuit, 50 euros l’astreinte de début de nuit, et 100 euros l’astreinte en nuit profonde (hors déplacement). Jusqu’à cinq fois la somme versée aux médecins hospitaliers, qui touchent 30,54 euros en forfait de base pour une astreinte de sécurité, et 42,13 euros pour une astreinte opérationnelle. Le SNPHAR évoque une « injustice notoire, voire une discrimination ».
L’intersyndicale Avenir hospitalier, dont est membre le SNPHAR, demande que le travail de nuit soit payé 150 euros quel que soit le lieu d’exercice. « Ce serait un signe fort pour s’engager vers le double pari de l’accord-cadre [récemment signé par Xavier Bertrand et plusieurs syndicats médicaux, NDLR], attirer les jeunes [praticiens à l’hôpital public, NDLR] et fidéliser les autres », estime l’intersyndicale, qui réclame une remise à plat complète de la permanence des soins en milieu hospitalier.
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