L'hôpital de Nancy (CHRU) a été mis en examen en tant que personne morale à la suite du décès d'un petit garçon, qui avait reçu une très forte dose d'un anti-inflammatoire, a-t-on appris mardi auprès des avocats, confirmant une information de l'Est Républicain.
« Pour la famille, c'est un premier pas, mais elle estime que dans le dossier, il y a suffisamment d’éléments pour montrer les fautes pénales de certaines personnes physiques », a expliqué à l'AFP l'avocat de la famille, Me Gérard Welzer.
Au printemps 2015, Timéo, 4 ans, avait été admis au CHRU de Nancy pour des douleurs aux jambes. Il y était décédé après avoir reçu une très forte dose de colchicine, un anti-inflammatoire utilisé notamment contre les crises de goutte.
Trois soignants mis en cause
Pour la mère du petit garçon, au moins trois personnes physiques pourraient être poursuivies dans cette affaire : celle qui s'est trompée dans la dose de colchicine, multipliant par 16 la quantité qu'aurait dû recevoir l'enfant, celle qui lui a prescrit un autre médicament qui n'aurait pas dû être mélangé à la colchicine et le médecin de garde qui ne s'est pas déplacé quand l'enfant a été pris de vomissements et de diarrhées.
« Le CHRU apporte son soutien à la partie civile pour faire en sorte que des événements comme ceux-ci n'aient plus à se reproduire au sein du CHRU », a souligné l'avocat de l'hôpital, Me François Robinet.
Covid-19 : à l'AP-HP, une deuxième vague « sans commune mesure » avec la première mais un surcoût de 346 millions d'euros
AP-HP : des soignants et usagers demandent à Véran de retoquer le projet « comptable » d'hôpital Grand Paris Nord
« Soignants usés au regard fatigué », l'hommage en chanson d'un urgentiste guitariste
Un champion de boxe et une bulle de bien-être pour les soignants de Villeneuve-Saint-Georges