PLUTÔT que d’attirer à lui de riches patients étrangers, le Royaume-Uni a fait le choix de l’export pour remplir les caisses de ses hôpitaux déficitaires. Ainsi le National health service (NHS) vend-il ses services à l’étranger depuis plusieurs années. Expertises, conseil, formation, accompagnement... Chaque prestation est tarifée.
La planète, si elle ignorait le sens de l’acronyme NHS, n’a plus d’excuse depuis les derniers Jeux Olympiques. Londres a mis à l’honneur le système de santé public britannique durant la cérémonie d’ouverture, avec une ode visionnée par plus d’un milliard de terriens. L’hommage olympique a consolidé l’image du NHS au-delà des frontières britanniques.
Le ministère de la Santé et « UKTI », une agence gouvernementale soutenant les entreprises britanniques qui exportent, ont fondé une structure, « Healthcare UK », dont le but est de coordonner les projets à l’international. UKTI met à disposition son immense réseau (2 400 collaborateurs, 96 pays). Plusieurs opérations sont couronnées de succès. Citons au Koweït la construction de 415 lits au sein de l’hôpital Amiri, et la formation de cadres infirmiers. Une maternité de 1 500 lits a vu le jour au Henan, dans le centre de la Chine.
Le programme « Healthcare UK » fait débat. Le ministre de la Santé, Lord Howe, en a vanté les mérites lors d’un récent déplacement à Dubaï. Le programme est à ses yeux synonyme d’« extra-jobs », et de « plus d’argent pour le NHS au sein du Royaume-Uni ». A contrario, Katherine Murphy, responsable d’une association de patients, s’en inquiète. Les listes d’attente n’ont pas disparu en Angleterre : « La priorité du gouvernement, des hôpitaux et des médecins devrait être les patients du NHS », réplique-t-elle.
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