La ministre de la santé, Marisol Touraine, a annoncé ce mercredi qu’elle avait décidé de « décaler » la date de la fermeture, très controversée, des urgences de l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu, qui était prévue le 4 novembre.
La ministre a précisé prendre en compte « la dégradation » du climat social à l’Hôtel-Dieu qui, selon elle, empêche les conditions d’une vraie concertation sur l’avenir de cet hôpital. « Un grand et beau projet de réorganisation sur le site même de l’Hôtel-Dieu doit voir le jour. Il convient de se donner toutes les chances de le réussir », a poursuivi la ministre, à la sortie du conseil des ministres. « Je ne veux par ailleurs prendre aucun risque sur la prise en charge des urgences à Paris au début de l’hiver prochain », a-t-elle ajouté.
« Tout cela me conduit (...) à décaler le calendrier de mise en oeuvre du projet et en particulier la date de fermeture des urgences qui ne pourra intervenir le 4 novembre », a décidé la ministre.
Le climat social et politique s’est encore alourdi depuis que le chef du service médical d’urgence et de réanimation (SMUR) de l’hôpital, le Dr Gérald Kierzek, fer de lance de l’opposition à la fermeture, a été démis de ses fonctions en début de semaine.
La direction de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris prévoit de fermer ces urgences et de les remplacer par une maison médicale ouverte 24 heures sur 24 (sans lits). La remise aux normes de ce service serait trop coûteuse, selon la direction de l’AP-HP, qui veut transformer l’Hôtel-Dieu en hôpital universitaire et y transférer le siège du groupe hospitalier.
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