La Société française d’anesthésie et de réanimation (SFAR) a récemment lancé une enquête sur le harcèlement en milieu hospitalier en France.
Accessible sur Internet et anonyme, ce questionnaire est destiné aux chirurgiens, anesthésistes réanimateurs, internes, externes, infirmiers, cadres hospitaliers, brancardiers et aides-soignants.
Son objectif est d’apporter des données, jusqu’ici très rares, sur l’univers des blocs opératoires. « Le bloc est un lieu clos où s’exercent de fortes contraintes environnementales, de temps, d’espace et une grande promiscuité, explique la SFAR en préambule de cette enquête. C’est aussi un lieu de contrôles et de tensions hiérarchiques complexes, administratives et médicales. »
Peu de publications sur le sujet
La SFAR observe que l’organisation des blocs est peu propice aux recours ou aux plaintes pour la victime de harcèlement. « Des exigences d’efficacité, de sécurité, de formation et de rentabilité peuvent passer au premier plan des préoccupations quotidiennes et retarder le dévoilement de pratiques de harcèlement pourtant bien réelles. »
Intimidations, agressions verbales, menaces ou atteintes physiques, pratiques sexistes, les formes que peut revêtir le harcèlement sont nombreuses. « Aucune étude d’envergure n’a encore été réalisée, particulièrement au bloc opératoire », souligne la SFAR qui appelle les victimes et les témoins directs d’une situation de harcèlement à se faire connaître.
Hôpital : nouvelle journée de mobilisation le 21 janvier et lundis de la colère, les syndicats veulent rallumer la flamme
Covid-19 : à l'AP-HP, une deuxième vague « sans commune mesure » avec la première mais un surcoût de 346 millions d'euros
AP-HP : des soignants et usagers demandent à Véran de retoquer le projet « comptable » d'hôpital Grand Paris Nord
« Soignants usés au regard fatigué », l'hommage en chanson d'un urgentiste guitariste