L’ISNCCA (Inter syndicat national des chefs de clinique assistants) et l’ISNIH (Inter syndicat national des internes des hôpitaux) ont vivement réagi aux propositions du nouveau président de la conférence des doyens des facultés de médecine, le Pr Dominique Perrotin. Dans les colonnes du « Quotidien », celui-ci avait défendu l’idée d’un service public « de deux à trois ans » pour résoudre les problèmes de démographie médicale.
Les deux syndicats, qui expriment leur « totale incompréhension », ne voient dans de tels propos qu’« une provocation de plus vis-à-vis des jeunes médecins ». Ils rappellent « l’inefficacité des mesures coercitives dans les pays étrangers où elles ont été mises en place », et jugent qu’à leurs yeux, les mesures incitatives « ne peuvent être qu’intergénérationnelles ».
Les deux syndicats contre-attaquent : « Le Pr Perrotin oublie la responsabilité des doyens dans la situation démographique médicale actuelle, notamment au niveau de la formation initiale. » Ils jugent que l’enseignement médical est aujourd’hui cloisonné dans les CHU, « occultant complètement la médecine de proximité et le mode d’exercice libéral ». Ils accusent enfin les hospitalo-universitaires de limiter les possibilités de stage hors CHU « pour conserver les internes dans leurs propres services ».
L’ISNIH et l’ISNCCA invitent donc le Pr Perrotin à « revenir rapidement sur ses propos », et à consulter les structures représentatives des jeunes médecins « afin de ne pas débuter son mandat de façon conflictuelle ».
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