Le changement de direction à la tête du centre hospitalier Sud Francilien (CHSF), dans l’Essonne, n’aura apaisé le climat social qu’un temps. Un nouveau plan de retour à l’équilibre financier vise à résorber le déficit de 27 millions d’euros. Les syndicats n’excluent pas un conflit à court terme.
« Les personnels sont les premières victimes de ces mesures d’économie budgétaires, sans être responsables du déficit », dénonce l’intersyndicale locale SUD-CGT-FO, qui accuse l’Agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France de pousser l’établissement au « dégraissage ». Des postes devraient être supprimés au nettoyage, au laboratoire, à la pharmacie. Le plan prévoit également la suppression de 3 jours de RTT ; le passage, pour la majorité des services, à 12 heures de travail par jour (au lieu de 7 h 36) ; l’ouverture de lits par redéploiement de postes.
50 millions d’euros de loyer versé à Eiffage
Depuis l’annonce de ces mesures début janvier, les séances de négociation se succèdent sans que le personnel et la direction ne parviennent à s’entendre. « Le dialogue social est bloqué », se désespère l’intersyndicale, qui demande que l’établissement rompe le partenariat public privé le liant pendant 30 ans à Eiffage. Cette année, le loyer que verse le CHSF au constructeur s’élève à 50 millions d’euros. Le loyer finance la construction de ce mastodonte hospitalier (1 000 lits, 20 blocs, 110 000 m2), ainsi que son entretien et sa maintenance. Les surcoûts de l’opération sont tels – certains députés parlent de « fiasco financier » – que l’outil du PPP n’a plus le vent en poupe dans le secteur hospitalier.
C’est dans ce contexte tendu qu’Eiffage vient d’annoncer que l’hôpital lui doit beaucoup d’argent. Un total de 185 millions d’euros, liés aux surcoûts de la construction – à plusieurs reprises durant le chantier, les plans ont été modifiés. Pierre Berger, le PDG du groupe de BTP, a indiqué être à la recherche d’une solution amiable avec le CHSF. Le tribunal administratif de Versailles a commandé une expertise sur le sujet.
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