Le tour de France des investissements hospitaliers dans le cadre du Ségur de la santé s'est poursuivi dans la région Grand Est, alors que le Premier ministre Jean Castex et la ministre déléguée à l'Autonomie Brigitte Bourguignon devaient visiter ce vendredi l'hôpital de Strasbourg.
Au total, un peu plus de deux milliards d'euros seront investis dans la région (1,9 milliard dans les hôpitaux et 100 millions dans les Ehpad). Dans le détail, un milliard sera dédié aux grands projets d'investissements hospitaliers (Ségur et fonds d'intervention régional), 835 millions d’euros seront consacrés à l’assainissement financier (reprise de dette) et 124 millions aux investissements du quotidien (achat ou remplacement de matériel, petits travaux), indique l'agence régionale de santé (ARS).
Près de 200 établissements seront soutenus dans cette région dans leurs investissements du quotidien et une centaine pour des opérations de plus grande ampleur – 72 % des établissements de la région nécessitent une restructuration financière, précise l'ARS. « Tous les projets retenus doivent s'inscrire dans l'un des grands axes de la stratégie régionale de santé et/ou remplir l'une des thématiques prioritaires qui sont la psychiatrie, la cancérologie, les soins urgents et non programmés et les ressources humaines en santé », indique Virginie Cayré, DG de l'ARS.
Grand chantier à Nancy
Le plus gros chantier concerne le CHRU de Nancy (522 millions d'euros dont 140 millions au titre du Ségur), où il est prévu de regrouper et de moderniser toutes les activités sur un seul site (Brabois, en périphérie), tout en maintenant une offre de soins en centre-ville avec un pôle de prévention et de santé publique. Objectif : « améliorer les conditions de prise en charge des patients et les conditions de travail des personnels ». La livraison des travaux est prévue pour 2029.
208 millions d'euros seront fléchés vers les Hôpitaux universitaires de Strasbourg (HUS) pour réorganiser, d'une part, le pôle de psychiatrie (regroupement des unités de pédopsychiatrie et de psychiatrie adulte, hausse du nombre de lits, rapprochement des unités d'urgence) et, d'autre part, pour « restaurer les capacités financières » des HUS, qui cumulent 500 millions d'euros de dette. Autre CHU soutenu, celui de Reims (261 millions d'euros), où il est prévu de construire un bâtiment pour regrouper les activités d’imagerie, de soins critiques et le service des urgences.
L'ARS a enfin décidé de soutenir à hauteur de 66,2 millions d'euros l'élaboration de la future offre de soins (incluant la médecine de ville) dans le territoire du sud de la Haute-Marne, autour des communes de Chaumont, Langres et Bourbonne-les-Bains. Construit avec les élus et les acteurs de terrain, le projet vise à proposer « un parcours gradué » aux patients, du plateau technique de proximité jusqu’à une expertise médicale plus poussée en lien avec des praticiens du CHU de Dijon.
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