Les discussions entre les assistants de régulation médicale et le ministère de la Santé sur une revalorisation salariale sont « au point mort », indiquent, ce jeudi, les représentants des salariés en colère à l'issue d'un rendez-vous au ministère.
« On n'a pas avancé, on n'a pas reculé (...). Nous allons maintenir les préavis de grève », a indiqué Christophe Di Giusto, un dirigeant de l'Union nationale des assistants de régulation médicale (Unarm). Un nouveau rendez-vous est prévu le 2 octobre avec la Direction générale de l'offre de soins du ministère de la Santé.
En soutien de leurs représentants, plusieurs dizaines d'assistants manifestaient ce jeudi devant les locaux de l'avenue de Ségur. L'Unarm et l'Association française des assistants de régulation médicale (Afarm) ont lancé en juillet un mouvement de grève pour réclamer embauches et revalorisation salariale. Le mouvement touche 74 Samu en France selon l'Afarm, mais le service n'est pas perturbé par la grève, les salariés se déclarant grévistes étant aussitôt assignés à leur poste.
Sous-effectif chronique
Selon ses représentants, la profession souffre d'un sous-effectif chronique, aggravé par les nouvelles missions données au 15 pour désengorger les services d'urgences. Les associations réclament une prime de 120 euros, et une réforme de leur grille salariale. Un assistant de régulation médicale touche environ 1 800 euros brut en début de carrière. Les associations estiment par ailleurs qu'il manque entre 800 et 1 200 assistants médicaux en France, avec un effectif actuel d'environ 2 500 personnes.
Les hôpitaux en général plébiscitent le nouveau rôle du 15, qui leur permet de diminuer la pression sur leurs urgences et de mieux travailler avec les médecins de ville. Mais ils estiment que les difficultés de recrutement risquent de compromettre l'objectif du gouvernement que tous les départements soient dotés d'ici à la fin de l'année d'un service d'accès aux soins (SAS), le nom de ce nouveau 15 aux missions élargies. Selon leurs estimations, devenir un SAS suppose en général de « 15 à 20 % d'activité supplémentaire », pour les équipes de régulateurs.
En déplacement à Toulouse à la mi-août, le ministre de la Santé Aurélien Rousseau avait indiqué qu'« une partie des revendications » des assistants de régulation médicale « était légitime », et qu'il allait « y travailler les prochaines semaines ».
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