UniHA, le réseau coopératif d’achats groupés de 56 établissements hospitaliers publics français (32 CHU-CHR et 24 centre hospitaliers) affirme, par la voix de son président Jean-Olivier Arnaud, par ailleurs directeur du CHU de Nîmes (Gard), qu’il fera réaliser à ses membres « 100 millions d’euros d’économies en 2014 » sur un volume d’achat supérieur à 2 milliards d’euros.
Devenu l’an dernier le premier groupement d’achat public avec 1,885 milliard d’euros de commandes, UniHA a permis aux établissements publics de réaliser en 2012 une économie de 63 millions d’euros (80 millions d’euros supplémentaires sont espérés cette année). « En 2005, lors de la création d’UniHa, il avait été constaté que d’un établissement à l’autre, il y avait des différences de prix importantes sans raison apparente. Cette coordination permet de tirer le plus grand profit grâce à des achats groupés », explique Jean-Olivier Arnaud.
Médicament, dispositifs, énergie...
Le premier poste de dépense ciblé concerne les médicaments - deux-tiers des sommes engagées au sein du réseau coopératif. « Il a fallu que les pharmaciens des hôpitaux fassent de la pédagogie auprès des médecins concernant le choix des médicaments, notamment en privilégiant les génériques », ajoute-t-il.
Le prochain défi sera le développement des achats groupés pour les produits de santé (seringues, fils de suture…), les dispositifs médicaux (IRM, scanners…), ainsi que les contrats énergétiques sur le gaz.
Une démarche parfois moins évidente que pour les médicaments.
« Dans l’énergie, les tarifs réglementés vont bientôt être libéralisés. Il faut que l’on s’y prépare de façon préventive », soutient Jean-Olivier Arnaud. Il compte se rapprocher d’autres groupements publics d’achat, au ministère de la Défense par exemple, afin de peser le plus possible dans la négociation des contrats, notamment gaziers.
Les achats groupés au niveau des hôpitaux publics sont appelés à croître. Ils s’élèvent aujourd’hui à 2 milliards d’euros alors que leur potentiel est estimé à 9 milliards.
› DE NOTRE CORRESPONDANT A MONTPELLIER GUILLAUME MOLLARET
Depuis octobre 2011, les achats hospitaliers font l’objet d’un programme national (ministériel) baptisé « Performance hospitalière pour des achats responsables » (PHARE). Les achats effectués par les hôpitaux représentent au total 18 milliards d’euros en dépenses annuelles.
Faciliter la régularisation des Padhue ? L’Académie de chirurgie souligne le « devoir de sécurité vis-à-vis des patients »
À Paris, des médecins Padhue dans la rue pour dénoncer l’aberration de leur quotidien
Revalorisation des astreintes : les praticiens hospitaliers maintiennent la pression
Praticiens diplômés hors UE
Les Padhue à nouveau dans la rue