« Si on perd le seul service d’immunopathologie d’Île-de-France, on tombe dans un gouffre. Il faudra faire de nombreux kilomètres pour soigner certaines pathologies ». Devant le parvis de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP), Anne-Pierre, porte-parole de six associations de patients égrène les conséquences de la fermeture éventuelle du service d’immunopathologie de l’hôpital Saint-Louis. Comme cette militante, environ 300 personnes se sont rassemblées mardi devant l’établissement. « Coquelicot 4 », comme on l'appelle, est considéré comme un centre de référence pour l’hématologie et la prise en charge des cancers rares. Mais son avenir est menacé, faute d’infirmiers de nuit. Selon le Pr Éric Oksenhendler, chef du service, ni la direction de l’hôpital, ni l’AP-HP, ni le ministère de la Santé n’envisagent la fermeture. « Mais, in fine, c’est à moi et à mon équipe de savoir si le service doit rester ouvert », explique le médecin, qui estime que toutes les conditions de sécurité et de qualité des soins doivent être réunies pour empêcher la fermeture.