LA GALE CHEZ L’ADULTE
Un patient de 33 ans, aide-soignant en EHPAD, consulte pour éruption cutanée très prurigineuse évoluant depuis cinq semaines. Le prurit, particulièrement évocateur, survient après trois à quatre semaines d’incubation silencieuse. Son début est progressif et il présente une recrudescence nocturne. Intermittent, il s’aggrave avec les bains chauds, la tiédeur du lit et le déshabillage. Les lésions siègent au niveau des espaces interdigitaux, ombilic, poignets, avant-bras, plis du coude, aisselles, aréoles des seins, verge, fesses et cuisses, épargnant le dos et le visage.
► Quand le patient est infesté par un très petit nombre de sarcoptes, le prurit diffus peut être le seul signe de la maladie.
► Dans la gale commune, on estime de 1,4 à 1,9 le nombre de cas secondaires par cas-index. Dans les établissements sanitaires/EHPAD, le ratio peut probablement augmenter jusqu’à 10. En cas d’épidémie en institution, la prise en charge est codifiée. Le prélèvement parasitologique est nécessaire dans cette situation particulière (mais un résultat négatif n’élimine pas une gale commune). Il s’agit d’administrer deux doses d’ivermectine à J0 et J8, simultanément chez tous les sujets d'un même service : patients et personnel, atteints et contacts.
LA GALE CHEZ L’ENFANT
Louis est un nourrisson de 18 mois, sans antécédent. Il présente depuis sept jours une éruption prurigineuse diffuse faite de vésicules, vésico-pustules et de lésions excoriées. Il a une petite sœur de trois mois qui est nourrie au sein. Il n’a pas de fièvre mais le sommeil est agité.
► Chez le nourrisson et le jeune enfant, le prurit scabieux est variable, isolé ou absent. La présentation peut être trompeuse avec, en particulier, une atteinte du visage et du cuir chevelu. Les nodules scabieux péri-axillaires et les vésiculo-pustules palmo-plantaires sont caractéristiques de la gale dans cette tranche d’âge.
► L’état général peut être altéré : sommeil agité, perte d’appétit, irritabilité marquée. Les surinfections sont fréquentes : dans les pays en voie de développement, la gale est la première cause de glomérulonéphrite post-streptococcique.
► Le traitement recommandé pour Louis est la permethrine 5 % (Topiscab® crème). La crème doit être appliquée sur tout le corps et le cuir chevelu – même en l’absence de prurit –, et sur le visage en cas de lésion. On recommande d’envelopper les mains dans des moufles pour éviter l’ingestion. Après un temps de pose de huit heures, l’enfant peut être baigné ou douché. Il faut utiliser du linge et des draps propres pendant la pose du produit et après son rinçage. Une seconde application doit être effectuée à J8, selon les mêmes modalités (le linge et les draps doivent donc être changés quatre fois au total).
La perméthrine peut être utilisée chez le nourrisson à partir de deux mois. C’est également le traitement topique de premier choix chez la femme enceinte et allaitante (l’allaitement peut être repris après le rinçage).
► Chez la femme enceinte ou allaitante, on peut également utiliser l’ivermectine orale en toute sécurité. Elle est utilisable chez l’enfant à partir de 15 kgs.
► L’émulsion de benzoate de benzyle (Ascabiol®) a l’AMM chez l’enfant à partir d'un mois. Là encore, on utilise deux applications à huit jours d’intervalle ; selon l’âge du patient, on applique une ou deux couches de produit, et le temps de pose doit être adapté.
► La famille doit être traitée simultanément.
Un patient de 33 ans, aide-soignant en EHPAD, consulte pour éruption cutanée très prurigineuse évoluant depuis cinq semaines. Le prurit, particulièrement évocateur, survient après trois à quatre semaines d’incubation silencieuse. Son début est progressif et il présente une recrudescence nocturne. Intermittent, il s’aggrave avec les bains chauds, la tiédeur du lit et le déshabillage. Les lésions siègent au niveau des espaces interdigitaux, ombilic, poignets, avant-bras, plis du coude, aisselles, aréoles des seins, verge, fesses et cuisses, épargnant le dos et le visage.
► Quand le patient est infesté par un très petit nombre de sarcoptes, le prurit diffus peut être le seul signe de la maladie.► Dans la gale commune, on estime de 1,4 à 1,9 le nombre de cas secondaires par cas-index. Dans les établissements sanitaires/EHPAD, le ratio peut probablement augmenter jusqu’à 10. En cas d’épidémie en institution, la prise en charge est codifiée. Le prélèvement parasitologique est nécessaire dans cette situation particulière (mais un résultat négatif n’élimine pas une gale commune). Il s’agit d’administrer deux doses d’ivermectine à J0 et J8, simultanément chez tous les sujets d'un même service : patients et personnel, atteints et contacts.
LA GALE CHEZ L’ENFANT
Louis est un nourrisson de 18 mois, sans antécédent. Il présente depuis sept jours une éruption prurigineuse diffuse faite de vésicules, vésico-pustules et de lésions excoriées. Il a une petite sœur de trois mois qui est nourrie au sein. Il n’a pas de fièvre mais le sommeil est agité.
► Chez le nourrisson et le jeune enfant, le prurit scabieux est variable, isolé ou absent. La présentation peut être trompeuse avec, en particulier, une atteinte du visage et du cuir chevelu. Les nodules scabieux péri-axillaires et les vésiculo-pustules palmo-plantaires sont caractéristiques de la gale dans cette tranche d’âge.
► L’état général peut être altéré : sommeil agité, perte d’appétit, irritabilité marquée. Les surinfections sont fréquentes : dans les pays en voie de développement, la gale est la première cause de glomérulonéphrite post-streptococcique.
► Le traitement recommandé pour Louis est la permethrine 5 % (Topiscab® crème). La crème doit être appliquée sur tout le corps et le cuir chevelu – même en l’absence de prurit –, et sur le visage en cas de lésion. On recommande d’envelopper les mains dans des moufles pour éviter l’ingestion. Après un temps de pose de huit heures, l’enfant peut être baigné ou douché. Il faut utiliser du linge et des draps propres pendant la pose du produit et après son rinçage. Une seconde application doit être effectuée à J8, selon les mêmes modalités (le linge et les draps doivent donc être changés quatre fois au total).La perméthrine peut être utilisée chez le nourrisson à partir de deux mois. C’est également le traitement topique de premier choix chez la femme enceinte et allaitante (l’allaitement peut être repris après le rinçage).
► Chez la femme enceinte ou allaitante, on peut également utiliser l’ivermectine orale en toute sécurité. Elle est utilisable chez l’enfant à partir de 15 kgs.
► L’émulsion de benzoate de benzyle (Ascabiol®) a l’AMM chez l’enfant à partir d'un mois. Là encore, on utilise deux applications à huit jours d’intervalle ; selon l’âge du patient, on applique une ou deux couches de produit, et le temps de pose doit être adapté.
► La famille doit être traitée simultanément.
Etude et Pratique
Prophylaxie post-TVP : AOD pleine dose ou demi-dose ?
Recommandations
La borréliose de Lyme
Mise au point
Palpitations : orientation diagnostique
En 5 points
Obésité : suivi d’un patient sous aGLP-1