Sourire ou rire tout d'abord. Avec « les Parfums », deuxième film de Grégory Magne après « l'Air de rien ». Emmanuelle Devos y incarne une créatrice de parfums sur le déclin mais qui se conduit toujours comme une diva, surtout avec son chauffeur (Grégory Montel). On devine un peu la suite, ce qui n'empêche pas de la suivre pour ses interprètes.
De l'humour politique au pays de Trump avec « Irrésistible », deuxième réalisation de Jon Stewart, humoriste et animateur de télévision (« The Daily Show », parodie de journal télévisé). Un consultant politique démocrate (Steve Carell) se met en tête de faire élire un ancien colonel des Marines à la mairie d'une ville du Wisconsin. Une satire du cirque politique et médiatique américain.
Noémie Merlant, que l'on a admirée notamment dans « le Ciel attendra » et « Portrait de la jeune fille en feu », est l'héroïne de « Jumbo », premier film original d'une réalisatrice belge de 30 ans, Zoé Wittock. Elle joue une jeune fille inadaptée qui a des relations fusionnelles avec une mère extravertie (Emmanuelle Bercot). Gardienne de nuit d'un parc d'attractions, elle se prend de passion pour l'une des machines. Une forme d'« objectophilie », attirance sexuelle pour des objets, la cinéaste ayant notamment été inspirée par l'histoire d'une Américaine qui, en 2007, a « épousé » la tour Eiffel.
Autre personnage marginal, celui de « Brooklyn Secret », de et avec Isabel Sandoval. L'histoire d'une immigrée philippine transgenre, comme la cinéaste, qui travaille auprès d'une grand-mère russe ashkénaze et cherche à contracter un mariage blanc pour obtenir des papiers.
Dernière nouveauté, « le Colocataire » de Marco Berger, sur le désir réprimé entre un jeune homme et le collègue qui emménage chez lui.
À recommander, parmi les films sortis le 22 juin, « l'Ombre de Staline », d'Agnieszka Holland, dans lequel un journaliste gallois (James Norton) cherche ce qui se cache derrière les succès de l'Union soviétique au début des années 1930 et découvre la famine en Ukraine.