Trois polars, dans le monde un peu clôt de la médecine hospitalière... Auteur d'Augustin : la guerre du cholestérol, le Dr Laurent Vercoustre plonge son lecteur dans l’atmosphère délétère du service de cardio d’un hôpital parisien. Que l’on partage ou pas les préventions de ce gynécologue contre les statines, on est comme happé par la description minutieuse des grandes rivalités et petites mesquineries entre PU-PH sur lesquelles plane l’ombre tutélaire de Big Pharma. Brrr ! Plus au sud, le Pr Jean-François Schved propose, vue de l’intérieur, une visite guidée de la plus ancienne des facs de médecine, avec pour point de départ le Doyen de Montpellier, étranglé dans son bureau. Postulants déçus à l’agreg', confrères concurrents, administratifs retords, malades mécontents… Ils sont en fait assez nombreux à en vouloir au vieil Aveyronnais. Mais le coupable dévoilé par notre hématologue n’est pas forcément celui que l’on pense… Dans «Il faut croire…», le Dr Philippe Courivaud, met en scène une fusillade terroriste dans un hôpital vécue par un chef de service. Efficace, le récit de ces quelques heures d'enfer est entrecoupé de flash-backs du narrateur, anesthésiste à Arras, sur l'histoire et les opinions politiques et religieuses de sa famille, plus longs et caricaturaux.
Il faut croire, Editions Maia, 18 euros
Meutre à la faculté, Editions l’Harmattan, 14,50 euros
Augustin : la guerre du cholestérol, Éditions Racine et Icare, 18 euros