KETOPROFENE SANDOZ LP 100 mg, comprimé sécable à libération prolongée, boîte de 20 plaquettes prédécoupées de 1
Dernière révision : 26/11/2024
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 2,83 €
Taux remboursement SS : 65%
Base remboursement SS : 2,83 €
Laboratoire exploitant : SANDOZ
KETOPROFENE SANDOZ LP 100 mg, comprimé sécable à libération prolongée est indiqué chez l'adulte et l'adolescent à partir de 15 ans et plus dans :
- Traitement symptomatique au long cours :
- des rhumatismes inflammatoires chroniques, notamment polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante (ou syndromes apparentés, tels que syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter et rhumatisme psoriasique),
- de certaines arthroses douloureuses et invalidantes.
- Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës :
- des rhumatismes abarticulaires tels que périarthrites scapulo-humérales, tendinites, bursites,
- des arthrites microcristallines,
- des arthroses,
- des lombalgies,
- des radiculalgies,
- des affections aiguës post-traumatiques bénignes de l'appareil locomoteur.
- Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
- Antécédents de réactions d'hypersensibilité telles que bronchospasme, asthme, rhinite, urticaire ou autres réactions allergiques au kétoprofène, à l'acide acétylsalicylique ou autres AINS. Des réactions anaphylactiques sévères, rarement fatales, ont été rapportées chez ces patients (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables).
- Ulcère peptique évolutif ou tout antécédent d'hémorragie gastro-intestinale, d'ulcération ou de perforation.
- Hémorragie gastro-intestinale, hémorragie cérébro-vasculaire ou autre hémorragie en évolution.
- Insuffisance hépatique sévère.
- Insuffisance rénale sévère.
- Insuffisance cardiaque sévère.
- Troisième trimestre de grossesse (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
L'utilisation concomitante de KETOPROFENE SANDOZ LP avec d'autres AINS, y compris les inhibiteurs sélectifs de la cyclooxygénase 2 (cox-2), doit être évitée (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
La survenue d'effets indésirables peut être minimisée par l'utilisation de la dose la plus faible possible pendant la durée de traitement la plus courte nécessaire au soulagement des symptômes (voir rubrique Posologie et mode d'administration et paragraphes « Effets gastro-intestinaux » et « Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires » ci-dessous).
Sujets âgés
Les sujets âgés présentent un risque accru d'effets indésirables aux AINS, en particulier d'hémorragie gastro-intestinale et de perforations pouvant être fatales (voir rubrique Posologie et mode d'administration et ci-dessous).
Effets gastro-intestinaux
Des hémorragies, ulcérations ou perforations gastro-intestinales parfois fatales, ont été rapportées avec tous les AINS, à n'importe quel moment du traitement, sans qu'il y ait eu nécessairement de signes d'alerte ou d'antécédents d'effets indésirables gastro-intestinaux graves.
Certaines données épidémiologiques ont suggéré que le kétoprofène pourrait être associé à un risque plus élevé de toxicité gastro-intestinale grave par rapport à d'autres AINS, en particulier à dose élevée (voir également les rubriques Posologie et mode d'administration et Contre-indications).
Le risque d'hémorragie, d'ulcération ou de perforation gastro-intestinale augmente avec la dose utilisée chez les patients présentant des antécédents d'ulcère, en particulier en cas de complication à type d'hémorragie ou de perforation (voir rubrique Contre-indications) ainsi que chez le sujet âgé. Chez ces patients, le traitement doit être débuté à la posologie la plus faible possible.
Un traitement protecteur de la muqueuse (par exemple misoprostol ou inhibiteur de la pompe à protons) doit être envisagé pour ces patients, comme pour les patients nécessitant un traitement par de faible dose d'aspirine ou traités par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque gastro-intestinal (voir ci-dessous et rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Les patients présentant des antécédents gastro-intestinaux, surtout s'il s'agit de patients âgés, doivent signaler tout symptôme abdominal inhabituel (en particulier les saignements gastro-intestinaux), notamment en début de traitement.
Une attention particulière doit être portée aux patients recevant des traitements associés susceptibles d'augmenter le risque d'ulcération ou d'hémorragie, comme les glucocorticoïdes, les anticoagulants oraux tels que la warfarine, les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), les antiagrégants plaquettaires comme l'aspirine, et le nicorandil (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
En cas d'apparition d'hémorragie ou d'ulcération survenant chez un patient recevant du kétoprofène, le traitement doit être arrêté.
Les AINS doivent être administrés avec prudence et sous étroite surveillance chez les malades présentant des antécédents de maladies gastro-intestinales (recto-colite hémorragique, maladie de Crohn), en raison d'un risque d'aggravation de la pathologie (voir rubrique Effets indésirables).
Effets cardiovasculaires et cérébrovasculaires
Une surveillance adéquate et des recommandations sont requises chez les patients présentant des antécédents d'hypertension et/ou d'insuffisance cardiaque légère à modérée, des cas de rétention hydrosodée et d'œdème ayant été rapportés en association au traitement par AINS.
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation de certains AINS (surtout lorsqu'ils sont utilisés à dose élevée et sur une longue durée de traitement) peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral). Les données sont actuellement insuffisantes pour écarter cette augmentation du risque pour le kétoprofène.
Comme pour tous les AINS, les patients présentant une hypertension non contrôlée, une insuffisance cardiaque congestive, une cardiopathie ischémique, une maladie artérielle périphérique, et/ou un antécédent d'accident vasculaire cérébral (y compris l'accident ischémique transitoire) ne devront être traités par le kétoprofène qu'après un examen attentif.
Une attention similaire doit être portée avant toute initiation d'un traitement à long terme chez les patients présentant des facteurs de risques pour les pathologies cardiovasculaires (comme une hypertension, une hyperlipidémie, un diabète ou une consommation tabagique).
Une augmentation du risque d'évènements thrombotiques artériels a été rapportée chez les patients traités par les AINS (hors aspirine) pour les douleurs péri-opératoires dans le cadre d'un pontage aorto-coronarien.
Réactions cutanées
Des réactions cutanées graves, dont certaines d'évolution fatale, incluant des dermatites exfoliatives, des syndromes de Stevens-Johnson et des syndromes de Lyell ont été très rarement rapportées lors de traitements par AINS (voir rubrique Effets indésirables). L'incidence de ces effets indésirables semble plus importante en début de traitement, le délai d'apparition se situant, dans la majorité des cas, pendant le premier mois de traitement. Le traitement par kétoprofène devra être arrêté dès l'apparition d'un rash cutané, de lésions des muqueuses ou de tout autre signe d'hypersensibilité.
Dissimulation des symptômes d'une infection sous-jacente
Le kétoprofène peut masquer les symptômes d'une infection, ce qui peut retarder la mise en place d'un traitement adéquat et ainsi aggraver l'évolution de l'infection. C'est ce qui a été observé dans le cas de la pneumonie communautaire d'origine bactérienne et des complications bactériennes de la varicelle. Lorsque le kétoprofène est administré pour soulager la fièvre ou la douleur liée à l'infection, il est conseillé de surveiller l'infection. En milieu non hospitalier, le patient doit consulter un médecin si les symptômes persistent ou s'ils s'aggravent.
Affections respiratoires
Les patients présentant un asthme associé à une rhinite chronique, à une sinusite chronique et/ou à une polypose nasale, ont un risque de manifestation allergique lors de la prise d'aspirine et/ou d'anti-inflammatoires non stéroïdiens, plus élevé que le reste de la population. L'administration de cette spécialité peut entraîner la survenue de crise d'asthme ou de bronchospasme, notamment chez les sujets allergiques à l'aspirine ou à un AINS (voir rubrique Contre-indications).
Insuffisance rénale fonctionnelle
Les AINS, en inhibant l'action vasodilatatrice des prostaglandines rénales, sont susceptibles de provoquer une insuffisance rénale fonctionnelle par diminution de la filtration glomérulaire. Cet effet indésirable est dose dépendant.
En début de traitement ou après une augmentation de la posologie, une surveillance de la diurèse et de la fonction rénale est recommandée chez les patients présentant les facteurs de risque suivants :
- sujets âgés,
- médicaments associés tels que : IEC, sartans, diurétiques (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions),
- hypovolémie quelle qu'en soit la cause,
- insuffisance cardiaque,
- insuffisance rénale chronique,
- syndrome néphrotique,
- néphropathie lupique,
- cirrhose hépatique.
Rétention hydrosodée
Rétention hydrosodée avec possibilité d'œdèmes, d'HTA ou de majoration d'HTA, d'aggravation d'insuffisance cardiaque. Une surveillance clinique est nécessaire, dès le début de traitement en cas d'HTA ou d'insuffisance cardiaque. Une diminution de l'effet des antihypertenseurs est possible (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Fonction hépatique
Chez les patients présentant un bilan hépatique perturbé ou ayant des antécédents de maladie hépatique, un suivi régulier des transaminases est recommandé, en particulier lors de traitement prolongé.
De rares cas d'ictère et d'hépatite ont été décrits avec le kétoprofène.
Hyperkaliémie
Une hyperkaliémie peut survenir, en particulier chez les patients diabétiques, insuffisants rénaux, et/ou en cas de traitement concomitant par des médicaments hyperkaliémiants (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Une surveillance régulière de la kaliémie doit être effectuée dans ces circonstances.
Autres effets
L'utilisation d'AINS peut altérer la fertilité féminine (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Si des troubles visuels, tels qu'une vision floue, surviennent, le traitement doit être arrêté.
Informations concernant les excipients
Ce médicament contient du lactose. Les patients présentant une intolérance au galactose, un déficit total en lactase ou un syndrome de malabsorption du glucose et du galactose (maladies héréditaires rares) ne doivent pas prendre ce médicament.
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé, c'est-à-dire qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Des études cliniques et des données épidémiologiques suggèrent que l'utilisation de certains AINS (surtout lorsqu'ils sont utilisés à doses élevées et sur une longue durée) peut être associée à une légère augmentation du risque d'évènement thrombotique artériel (par exemple, infarctus du myocarde ou accident vasculaire cérébral) (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sont de nature gastro-intestinale. Des ulcères peptiques, perforations ou hémorragies gastro-intestinales, parfois fatales, peuvent survenir, en particulier chez le sujet âgé (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des nausées, vomissements, diarrhées, flatulences, constipation, dyspepsie, stomatite ulcérative, douleur abdominale, melæna, hématémèse, exacerbation d'une recto-colite ou d'une maladie de Crohn (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi) ont été rapportés à la suite de l'administration d'AINS. Moins fréquemment, des gastrites ont été observées.
Œdème, hypertension et insuffisance cardiaque ont été rapportés en association au traitement par AINS. Très rarement, des réactions bulleuses (syndrome de Stevens-Johnson, syndrome de Lyell) ont été observées.
Les effets indésirables ont été classés en fonction de leur incidence en utilisant la classification suivante :
- très fréquent (≥ 1/10)
- fréquent (≥ 1/100, < 1/10)
- peu fréquent (≥ 1/1000, < 1/100)
- rare (≥ 1/10 000, < 1/1000)
- très rare (< 1/10 000)
- fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).
Les effets indésirables suivants ont été rapportés avec le kétoprofène chez les adultes :
Système Organe Classe |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Fréquence indéterminée |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
Anémie due à une hémorragie |
Agranulocytose, thrombocytopénie, insuffisance médullaire, anémie hémolytique, leucopénie |
||
Affections du système immunitaire |
Angiœdème, réactions anaphylactiques (incluant le choc anaphylactique) |
|||
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Hyperkaliémie (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) |
|||
Affections psychiatriques |
Confusion, troubles de l'humeur |
|||
Affections du système nerveux |
Céphalées, étourdissements, somnolence |
Paresthésies |
Méningite aseptique, convulsions, vertige, dysgueusie |
|
Affections oculaires |
Flou visuel (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi) |
|||
Affections de l'oreille et du labyrinthe |
Acouphènes |
|||
Affections cardiaques |
Œdème |
Insuffisance cardiaque |
||
Affections vasculaires |
Hypertension, vasodilatation, vascularite (dont la vascularite leucocytoclasique) |
|||
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
Crise d'asthme |
Bronchospasme (en particulier chez les sujets allergiques à l'aspirine et aux autres AINS), rhinites |
||
Affections gastro-intestinales |
Dyspepsie, nausées, douleurs abdominales, douleurs gastriques, vomissements |
Diarrhée, constipation, flatulence, gastrite |
Stomatite, ulcère peptique, colite |
Exacerbation de colite et maladie de Crohn, hémorragie gastro-intestinale et perforation, pancréatite |
Affections hépatobiliaires |
Augmentation du taux des transaminases, hépatite, augmentation de la bilirubine liée à des troubles hépatiques |
|||
Affections de la peau et du tissu sous cutané |
Eruption, rash, prurit |
Urticaire, photosensibilité, alopécie et dermatoses bulleuses (syndrome de Stevens-Johnson et nécrolyse épidermique toxique) |
||
Affections du rein et des voies urinaires |
Insuffisance rénale aiguë, néphrite interstitielle, syndrome néphrotique, nécrose tubulaire aiguë, nécrose papillaire, tests de la fonction rénale anormaux, rétention d'eau et de sodium |
|||
Affections générales et anomalies au site d'administration |
Fatigue |
Prise de poids |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Une surveillance prénatale de l'oligoamnios doit être envisagée après une exposition au kétoprofène pendant plusieurs jours à partir de la 20ème semaine d'aménorrhée. Le traitement avec kétoprofène doit être interrompu en cas d'oligoamnios.
CONSULTER IMMEDIATEMENT
UN MEDECIN en cas d'infection, si les symptômes de cette infection persistent
ou s'aggravent.
ARRETEZ IMMEDIATEMENT le traitement et INFORMER le médecin ou SE RENDRE à l'hôpital le plus proche en cas de :
- Crise d'asthme.
- Douleur brûlante et douloureuse dans l'estomac, accompagnée d'une sensation de vide et de faim.
- Vomissements de sang, douleurs intenses à l'estomac ou selles foncées et goudronneuses.
- Eruption de bulle avec décollement de la peau, des pustules ou des saignements sur n'importe quelle partie de la peau, avec ou sans éruption cutanée avec démangeaisons et bosses.
- Bronchospasme (en particulier chez les patients présentant une hypersensibilité connue à l'aspirine et à d'autres ains).
- Dermatose bulleuse.
- Rétention d'eau, pouvant entraîner un gonflement des bras ou des jambes,
- Douleur thoracique ou maux de tête soudains et violents, nausées, vertiges, engourdissements, incapacité ou difficulté à parler, paralysie.
- Gonflement du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge, entraînant une respiration sifflante ou des difficultés à avaler ou à respirer.
- Oppression thoracique, accélération du rythme cardiaque, chute de la tension artérielle entraînant un état de choc.
- Infections plus facilement que d'habitude.
ARRETER le traitement et INFORMER le médecin dès que possible en cas de :
- Sensations cutanées inhabituelles telles qu'un engourdissement, des picotements, des piqûres, des brûlures ou des reptations sur la peau.
- Pâleur de la peau, sensation de fatigue, d'évanouissement ou d'étourdissement, éventuellement dus à un manque de globules rouges en raison d'une hémorragie.
- Vision floue.
- Jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, qui peut être un signe de problèmes hépatiques.
- Ecchymoses plus faciles que d'habitude ou saignements qui durent longtemps.
- Peau jaune pâle et une faiblesse ou un essoufflement.
- Aggravation de maladies intestinales telles que la maladie de crohn ou la colite.
- Réaction cutanée à la lumière du soleil ou aux lampes uv.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (vertiges, somnolence, convulsions, troubles visuels).
ARRETEZ IMMEDIATEMENT le traitement et INFORMER le médecin ou SE RENDRE à l'hôpital le plus proche en cas de :
- Crise d'asthme.
- Douleur brûlante et douloureuse dans l'estomac, accompagnée d'une sensation de vide et de faim.
- Vomissements de sang, douleurs intenses à l'estomac ou selles foncées et goudronneuses.
- Eruption de bulle avec décollement de la peau, des pustules ou des saignements sur n'importe quelle partie de la peau, avec ou sans éruption cutanée avec démangeaisons et bosses.
- Bronchospasme (en particulier chez les patients présentant une hypersensibilité connue à l'aspirine et à d'autres ains).
- Dermatose bulleuse.
- Rétention d'eau, pouvant entraîner un gonflement des bras ou des jambes,
- Douleur thoracique ou maux de tête soudains et violents, nausées, vertiges, engourdissements, incapacité ou difficulté à parler, paralysie.
- Gonflement du visage, des lèvres, de la bouche ou de la gorge, entraînant une respiration sifflante ou des difficultés à avaler ou à respirer.
- Oppression thoracique, accélération du rythme cardiaque, chute de la tension artérielle entraînant un état de choc.
- Infections plus facilement que d'habitude.
ARRETER le traitement et INFORMER le médecin dès que possible en cas de :
- Sensations cutanées inhabituelles telles qu'un engourdissement, des picotements, des piqûres, des brûlures ou des reptations sur la peau.
- Pâleur de la peau, sensation de fatigue, d'évanouissement ou d'étourdissement, éventuellement dus à un manque de globules rouges en raison d'une hémorragie.
- Vision floue.
- Jaunissement de la peau ou du blanc des yeux, qui peut être un signe de problèmes hépatiques.
- Ecchymoses plus faciles que d'habitude ou saignements qui durent longtemps.
- Peau jaune pâle et une faiblesse ou un essoufflement.
- Aggravation de maladies intestinales telles que la maladie de crohn ou la colite.
- Réaction cutanée à la lumière du soleil ou aux lampes uv.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (vertiges, somnolence, convulsions, troubles visuels).
Grossesse
L'inhibition de la synthèse des prostaglandines par les AINS peut affecter le déroulement de la grossesse et/ou le développement de l'embryon ou du fœtus.
Les données des études épidémiologiques suggèrent une augmentation du risque de fausse-couche, de malformations cardiaques et de gastroschisis, après traitement par un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines en début de grossesse. Le risque absolu de malformation cardiovasculaire est passé de moins de 1 % dans la population générale, à approximativement 1,5 % chez les personnes exposées aux AINS. Le risque paraît augmenter en fonction de la dose et de la durée du traitement. Chez l'animal, il a été montré que l'administration d'un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines provoquait une perte pré et post-implantatoire accrue et une augmentation de la létalité embryofoetale. De plus, une incidence supérieure de certaines malformations, y compris cardiovasculaires, a été rapportée chez des animaux ayant reçu un inhibiteur de la synthèse des prostaglandines au cours de la phase d'organogénèse de la gestation.
À partir de la 20ème semaine d'aménorrhée, l'utilisation de kétoprofène peut provoquer un oligoamnios résultant d'une dysfonction rénale fœtale. Cet effet peut survenir peu de temps après le début du traitement et est généralement réversible à l'arrêt de celui-ci. Pendant les deux premiers trimestres de la grossesse, le kétoprofène ne doit pas être utilisé, sauf en cas d'absolue nécessité. Si le kétoprofène est utilisé lorsqu'une femme planifie une grossesse ou au cours des deux premiers trimestres de la grossesse, il faut maintenir la dose à un niveau le plus faible possible, et le traitement doit être le plus court possible. Une surveillance prénatale de l'oligoamnios doit être envisagée après une exposition au kétoprofène pendant plusieurs jours à partir de la 20ème semaine d'aménorrhée. Le traitement avec kétoprofène doit être interrompu en cas d'oligoamnios.
Pendant le dernier trimestre de la grossesse, tous les inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines peuvent exposer
- le fœtus à :
- une toxicité cardio-pulmonaire (avec fermeture prématurée du canal artériel et hypertension pulmonaire) ;
- une dysfonction rénale (voir ci-dessus) ;
- la mère et le nouveau-né, en fin de grossesse, à :
- un allongement éventuel du temps de saignement, un effet antiagrégant pouvant survenir même à de très faibles doses ;
- une inhibition des contractions utérines entraînant un travail retardé ou prolongé.
Par conséquent, le kétoprofène est contre-indiqué pendant le troisième trimestre de la grossesse (voir rubriques Contre-indications et Données de sécurité préclinique).
Allaitement
Les AINS passant dans le lait maternel, ce médicament est déconseillé chez la femme qui allaite.
Fertilité
Comme tous les AINS, l'utilisation de ce médicament peut temporairement altérer la fertilité féminine en agissant sur l'ovulation ; il est donc déconseillé chez les femmes souhaitant concevoir un enfant. Chez les femmes rencontrant des difficultés pour concevoir ou réalisant des tests de fertilité, l'arrêt du traitement doit être envisagé.
Associations déconseillées
+ Autres AINS (y compris les inhibiteurs sélectifs de la cylco-oxygénase-2) et l'aspirine à dose élevée
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
Pour l'acide acétylsalicylique, sont concernées les doses de 500 mg ou plus.
+ Anticoagulants (héparines [non fractionnées, de bas poids moléculaire], antagonistes de la vitamine K [tels que la warfarine], inhibiteurs de l'agrégation plaquettaire [tels que la ticlopidine, le clopidogrel], inhibiteurs de la thrombine [tels que le dabigatran], inhibiteurs directs du facteur Xa [tels que l'apixaban, le rivaroxaban, l'édoxaban])
Augmentation du risque hémorragique (voir section 4.4).
Si l'association ne peut être évitée, surveillance clinique étroite.
+ Lithium
Augmentation de la lithémie pouvant atteindre des valeurs toxiques (diminution de l'excrétion rénale du lithium).
Si l'association ne peut être évitée, surveiller étroitement la lithémie et adapter la posologie du lithium pendant l'association et après l'arrêt de l'AINS.
+ Méthotrexate, utilisé à des doses supérieures à 15 mg/semaine
Risque accru de toxicité hématologique du méthotrexate, en particulier en cas d'administration de doses élevées (≥ 15 mg/semaine), probablement lié au déplacement du méthotrexate lié aux protéines et à la diminution de sa clairance rénale.
+ Pémétrexed (patients ayant une fonction rénale faible à modérée, clairance de la créatinine comprise entre 45 ml/min et 80 ml/min)
Risque de majoration de la toxicité du pémétrexed (diminution de sa clairance rénale par les AINS).
Associations faisant l'objet de précautions d'emploi
+ Médicaments et catégories thérapeutiques pouvant favoriser l'hyperkaliémie (sels de potassium, diurétiques hyperkaliémiants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion, antagonistes de l'angiotensine II, anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), héparines [de bas poids moléculaire ou non fractionnées], immunosuppresseurs tels que la ciclosporine, le tacrolimus et le triméthoprime)
Le risque d'hyperkaliémie peut être accru en cas d'administration concomitante des médicaments mentionnés ci-dessus.
+ Inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC), antagonistes des récepteurs de l'angiotensine II
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé, déshydratation, traitement associé avec diurétiques, altération de la fonction rénale), par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS).
Ces effets sont généralement réversibles. Par ailleurs, réduction de l'effet anti-hypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement et régulièrement pendant le traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
+ Diurétiques
Insuffisance rénale aiguë chez le malade à risque (sujet âgé et/ou déshydraté) par diminution de la filtration glomérulaire (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices due aux AINS).
Par ailleurs, réduction de l'effet anti-hypertenseur.
Hydrater le malade et surveiller la fonction rénale en début de traitement (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
+ Méthotrexate, utilisé à faibles doses inférieures ou égales à 15 mg/semaine
Augmentation de la toxicité hématologique du méthotrexate (diminution de la clairance rénale du méthotrexate).
Contrôle hebdomadaire de l'hémogramme durant les premières semaines de l'association.
Surveillance accrue en cas d'altération (même légère) de la fonction rénale, ainsi que chez le sujet âgé.
+ Pémétrexed (patients ayant une fonction rénale normale)
Risque de majoration de la toxicité du pémétrexed (diminution de sa clairance rénale par les AINS).
Surveillance biologique de la fonction rénale.
+ Pentoxifylline
Augmentation du risque de saignement.
Surveillances cliniques et du temps de saignement plus fréquentes nécessaires.
+ Ciclosporine, tacrolimus
Risque d'addition des effets néphrotoxiques, notamment chez le sujet âgé.
Surveiller la fonction rénale en début de traitement par l'AINS.
+ Ténofovir
Risque de majoration de la néphrotoxicité du ténofovir, notamment avec des doses élevées de l'anti-inflammatoire ou en présence de facteurs de risque d'insuffisance rénale.
En cas d'association, surveiller la fonction rénale.
+ Glycosides cardiaques
Une interaction pharmacocinétique entre le kétoprofène et la digoxine n'a pas été démontrée. Cependant, la prudence est conseillée, en particulier chez les patients ayant une insuffisance rénale car les AINS peuvent réduire la fonction rénale et diminuer la clairance rénale des glycosides cardiaques.
Associations à prendre en compte
+ Acide acétylsalicylique à doses anti-agrégantes (de 50 mg à 375 mg par jour en 1 ou plusieurs prises)
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Agents antihypertenseurs (bêta-bloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion de l'angiotensine, diurétiques)
Risque de diminution de l'efficacité antihypertensive (inhibition des prostaglandines vasodilatatrices par les AINS).
+ Probénécide
L'administration concomitante de probénécide peut réduire considérablement la clairance plasmatique du kétoprofène.
+ Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS)
Majoration du risque hémorragique (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
+ Glucocorticoïdes (sauf hydrocortisone en traitement substitutif)
Augmentation du risque d'ulcération et d'hémorragie gastro-intestinale (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
+ Thrombolytiques
Risque accru de saignement.
+ Déférasirox
Majoration du risque ulcérogène et hémorragique digestif.
+ Nicorandil
Chez les patients recevant concomitamment du nicorandil et des AINS, il y a un risque augmenté de complications graves telles que la survenue d'ulcérations gastro-intestinales, de perforations et d'hémorragies (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Posologie
Pour atténuer les symptômes, la dose efficace la plus faible devra être utilisée pendant la durée la plus courte possible (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Adultes et adolescents à partir de 15 ans et plus
- Traitement symptomatique au long cours : 1 à 2 comprimés à 100 mg par jour, soit 100 à 200 mg par jour.
- Traitement symptomatique de courte durée des poussées aiguës : 2 comprimés à 100 mg par jour, soit 200 mg par jour.
La posologie quotidienne est à répartir en 1 à 2 prises par jour.
La dose maximale journalière de kétoprofène est de 200 mg par jour. Le rapport bénéfice/risque doit être attentivement évalué avant de commencer un traitement à une dose quotidienne de 200 mg et l'utilisation de doses supérieures n'est pas recommandée (voir également rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Populations particulières
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité du kétoprofène chez les enfants et les adolescents de moins de 15 ans n'ont pas encore été établies.
Insuffisants rénaux et sujets âgés
Chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée et les patients âgés, il est recommandé de réduire la dose initiale et de maintenir le traitement avec la dose efficace la plus faible.
Chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère, l'utilisation du kétoprofène est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).
Insuffisants hépatiques
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique légère à modérée, il est recommandé de réduire la dose initiale et de maintenir ces patients à la dose efficace la plus faible.
Chez les patients présentant une insuffisance hépatique sévère, l'utilisation du kétoprofène est contre-indiquée (voir rubrique Contre-indications).
Mode d'administration
Voie orale.
Les comprimés à libération prolongée peuvent être divisés en doses égales. Cependant, les comprimés ne doivent pas être cassés, mâchés ou écrasés.
Les comprimés doivent être avalés tels quels avec un verre d'eau et, si possible, au cours d'un repas.
Durée de conservation :
2 ans.
Précautions particulières de conservation :
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Sans objet.
Des cas de surdosage ont été rapportés pour des doses allant jusqu'à 2,5 g de kétoprofène.
Chez l'adulte, les principaux signes de surdosage sont des céphalées, des vertiges, une somnolence, une léthargie, des nausées, des vomissements, une diarrhée et des douleurs abdominales ou épigastriques. En cas d'intoxication grave, hypotension, dépression respiratoire et hémorragie gastro-intestinale ont été observées.
Il n'existe pas d'antidote spécifique.
Le patient doit être transféré immédiatement en milieu hospitalier spécialisé où un traitement symptomatique sera instauré pour compenser une déshydratation, surveiller la fonction rénale et corriger une acidose éventuelle.
Si une insuffisance rénale survient, l'hémodialyse pourra être utilisée afin d'éliminer le médicament.
Un lavage gastrique ou l'administration de charbon actif peuvent être pratiqués afin de limiter l'absorption du kétoprofène.
Classe pharmacothérapeutique : ANTI-INFLAMMATOIRES, ANTIRHUMATISMAUX, NON STEROIDIENS - code ATC : M01AE03.
Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien dérivé de l'acide aryl-carboxylique, du groupe des propioniques. Il possède les propriétés suivantes :
- Propriété antalgique périphérique et centrale,
- Propriété antipyrétique,
- Propriété anti-inflammatoire,
- Propriété d'inhibition de courte durée des fonctions plaquettaires.
L'ensemble de ces propriétés est lié à une inhibition de la synthèse des prostaglandines.
Sur plusieurs modèles expérimentaux, il a été observé pour le kétoprofène à l'instar d'autres AINS une composante antalgique centrale.
Absorption
Les mesures successives des taux sériques après administration d'une dose thérapeutique montrent que le kétoprofène est très rapidement absorbé.
Dans une étude de pharmacocinétique effectuée chez des volontaires sains avec du kétoprofène 100 mg en comprimé sécable à libération prolongée, le délai d'obtention du taux sérique maximal était de 0,5 à 3 heures, respectivement après dose unique et doses répétées.
Distribution
La demi-vie plasmatique est d'environ 3 heures.
Le kétoprofène est lié à 99 % aux protéines plasmatiques.
Le kétoprofène passe dans le liquide synovial et y persiste à des taux supérieurs aux concentrations sériques après la 4ème heure suivant une prise orale.
Il traverse la barrière placentaire et la barrière hémato-encéphalique.
Le volume de distribution est d'environ 0,1 L/kg.
Biotransformation
La biotransformation du kétoprofène s'effectue selon deux processus : l'un mineur (hydroxylation), l'autre largement prédominant (conjugaison à l'acide glucuronique).
Moins de 1 % de la dose de kétoprofène administrée sont retrouvés sous forme inchangée dans les urines, alors que le glucuroconjugué représente environ 65 à 75 %.
Elimination
La demi-vie plasmatique est d'environ 3 heures.
Dans les 5 jours suivant l'administration orale, 75 à 90 % de la dose sont excrétés par le rein et 1 à 8 % dans les fèces.
L'excrétion, essentiellement urinaire, est rapide, puisque 50 % de la dose administrée sont éliminés au cours des 6 heures suivant la prise, quelle que soit la voie d'administration.
Variations physio-pathologiques
- Sujets âgés : chez le sujet âgé, l'absorption du kétoprofène n'est pas modifiée, en revanche la demi-vie d'élimination est allongée.
- Insuffisants rénaux : chez ces patients, la clairance totale est allongée proportionnellement au degré d'insuffisance rénale.
Le kétoprofène n'a pas d'influence ou une influence négligeable sur l'aptitude à conduire et à utiliser des machines.
Prévenir les patients de l'apparition possible de vertiges, de somnolence, de convulsions ou de troubles visuels. Il est conseillé de ne pas conduire ou d'utiliser de machines si l'un de ces symptômes apparaît.
Il n'y a pas d'autres informations disponibles qui pourraient être utiles au prescripteur pour reconnaître le profil de sécurité du kétoprofène 100 mg, comprimé sécable à libération prolongée et qui ne sont pas incluses dans les sections correspondantes de ce Résumé des Caractéristiques du Produit.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste II.
Comprimé à libération prolongée.
Comprimé sécable, biconvexe, bicouche de forme ovale (15,1 x 7,6 mm) avec une barre de sécabilité sur les deux faces.
Une face est blanche (couche contenant 50 mg de kétoprofène à libération immédiate) et l'autre face est jaune clair (couche contenant 50 mg de kétoprofène à libération prolongée). Le comprimé peut présenter des mouchetures.
Le comprimé peut être divisé en doses égales.
Plaquettes (PVC/Aluminium)
Boîte de 20 x 1 comprimés à libération prolongée.
Chaque comprimé sécable à libération prolongée contient 100 mg de kétoprofène.
Excipient à effet notoire : chaque comprimé sécable à libération prolongée contient 130,47 mg de lactose (sous forme monohydraté).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Couche blanche
Lactose monohydraté
Cellulose microcristalline (E460)
Glycolate d'amidon sodique (type A)
Stéarate de magnésium (E470b)
Silice colloïdale hydratée (E551)
Couche jaune clair
Hypromellose (E464)
Hydrogénophosphate de calcium dihydraté (E341)
Stéarate de magnésium (E470b)
Silice colloïdale hydratée (E551)
Oxyde de fer jaune (E172)