AVTOZMA 162 mg, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 1 seringue préremplie ( protection de l'aiguille) de 0,90 mL
Dernière révision : 19/06/2025
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : CELLTRION HEALTH FRANCE
Polyarthrite
rhumatoïde (PR)
Avtozma, en association au méthotrexate (MTX), est indiqué
pour :
- le traitement de la polyarthrite rhumatoïde (PR) active, sévère et évolutive chez les patients adultes non précédemment traités par MTX.
- le traitement de la PR active, modérée à sévère, chez les patients adultes qui ont présenté soit une réponse inadéquate, soit une intolérance à un précédent traitement par un ou plusieurs traitements de fond (DMARDs) ou par un ou plusieurs antagonistes du facteur de nécrose tumorale (anti-TNF).
Chez ces patients, Avtozma peut être utilisé en monothérapie en cas d'intolérance au MTX, ou lorsque la poursuite du traitement par MTX est inadaptée.
Il a été montré que Avtozma, en association avec le méthotrexate, réduit le taux de progression des dommages structuraux articulaires mesurés par radiographie et améliore les capacités fonctionnelles.
Arthrite juvénile
idiopathique systémique (AJIs)
Avtozma est indiqué pour le traitement de l'arthrite
juvénile idiopathique systémique (AJIs) active chez les patients âgés de 1 an
et plus, qui ont présenté une réponse inadéquate à un précédent traitement par
AINS et corticoïdes systémiques. Avtozma peut être utilisé en monothérapie (en
cas d'intolérance au MTX ou lorsque le traitement par MTX est inadapté) ou en
association au MTX.
Arthrite juvénile
idiopathique polyarticulaire (AJIp)
Avtozma en association au méthotrexate (MTX) est indiqué
pour le traitement de l'arthrite juvénile idiopathique polyarticulaire (AJIp :
facteur rhumatoïde positif ou négatif et oligoarthrite étendue) chez les
patients âgés de 2 ans et plus, qui ont présenté une réponse inadéquate à un
précédent traitement par MTX. Avtozma peut être utilisé en monothérapie en cas
d'intolérance au MTX, ou lorsque la poursuite du traitement par MTX est
inadaptée.
Artérite à cellules
géantes (ACG)
Avtozma est indiqué pour le traitement des patients adultes
atteints d'artérite à cellules géantes (ACG).
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
Infections sévères ou actives (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
La forme pour administration sous-cutanée d'Avtozma ne doit pas être utilisée par voie intraveineuse.
Dans l'AJIs, la forme pour administration sous-cutanée d'Avtozma ne doit pas être utilisée chez l'enfant pesant moins de 10 kg.
Traçabilité
Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom de spécialité et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement inscrits dans le dossier du patient.
Infections
Des infections graves et parfois d'issue fatale ont été rapportées chez des patients recevant des immunosuppresseurs dont le tocilizumab (voir rubrique Effets indésirables). Le traitement par Avtozma ne doit pas être instauré chez des patients atteints d'infections actives (voir rubrique Contre-indications). Si un patient développe une infection grave, l'administration du tocilizumab doit être interrompue jusqu'à ce que celle-ci soit contrôlée (voir rubrique Effets indésirables). Les professionnels de santé doivent prendre toutes les précautions nécessaires avant d'utiliser Avtozma chez des patients présentant des antécédents d'infections chroniques ou récidivantes ou des pathologies sous-jacentes (par exemple, diverticulite, diabète et pneumopathie interstitielle) prédisposant aux infections.
Il est recommandé de faire preuve de la plus grande vigilance vis-à-vis de la détection précoce des infections graves chez les patients recevant des immunosuppresseurs tels que Avtozma, dans la mesure où les signes et les symptômes d'inflammation aiguë peuvent être atténués, en raison de la suppression de la réaction de phase aiguë. Les effets du tocilizumab sur la protéine C réactive (CRP), les neutrophiles et les signes et symptômes d'une infection doivent être pris en compte par le médecin lorsque celui-ci recherche une infection potentielle chez le patient. Les patients (qui incluent de jeunes enfants atteints d'AJIs ou d'AJIp qui peuvent être moins capables de communiquer leurs symptômes) et les parents/tuteurs de patients atteints d'AJIs ou d'AJIp, doivent être informés de contacter immédiatement leur médecin si un symptôme quelconque suggérant une infection se manifeste, afin de pouvoir procéder à une évaluation rapide et à l'administration du traitement approprié.
Tuberculose
Comme cela est recommandé pour les autres traitements biologiques, un dépistage de la tuberculose doit être effectué chez tous les patients avant de commencer un traitement par Avtozma. Les patients présentant une tuberculose latente doivent être traités par antituberculeux avant l'instauration du traitement par Avtozma. Il est rappelé aux prescripteurs que les tests dermiques à la tuberculine et les tests sanguins de détection d'interféron gamma peuvent donner des faux-négatifs, en particulier chez les patients sévèrement malades ou immunodéprimés.
Les patients et les parents/tuteurs des patients atteints d'AJIs ou d'AJIp devront être informés de la nécessité de consulter un médecin si des signes ou des symptômes évoquant une tuberculose (par exemple toux persistante, amaigrissement/perte de poids, fébricule) apparaissent pendant ou après le traitement par Avtozma.
Réactivation virale
Des réactivations virales (par exemple virus de l'hépatite B) ont été rapportées sous biothérapies prescrites dans le cadre d'une PR. Dans les essais cliniques avec le tocilizumab, les patients présentant ou ayant un antécédent d'hépatite virale ont été exclus.
Complications de diverticulite
Des complications de diverticulite à type de perforation diverticulaire ont été rapportées peu fréquemment chez les patients traités par tocilizumab (voir rubrique Effets indésirables). Avtozma doit être utilisé avec précaution chez les patients présentant des antécédents d'ulcération intestinale ou de diverticulite. Les patients manifestant des symptômes pouvant suggérer une diverticulite compliquée, par exemple une douleur abdominale, une hémorragie et/ou un trouble inexpliqué du transit intestinal avec fièvre doivent rapidement faire l'objet d'une évaluation afin d'identifier précocement une diverticulite, qui peut être associée à une perforation gastro-intestinale.
Réactions d'hypersensibilité
Des réactions graves d'hypersensibilité, y compris des réactions anaphylactiques, ont été rapportées en association avec le tocilizumab (voir rubrique Effets indésirables). De telles réactions peuvent être plus sévères, voire potentiellement d'évolution fatale chez les patients qui ont présenté des réactions d'hypersensibilité lors de précédents traitements par Avtozma, même lorsque ceux-ci ont reçu une prémédication par corticoïdes et antihistaminiques. Si une réaction anaphylactique ou toute autre réaction grave d'hypersensibilité apparaît, l'administration d'Avtozma doit être immédiatement arrêtée, un traitement adapté instauré, et le traitement par Avtozma doit être définitivement arrêté.
Pathologie hépatique active et insuffisance hépatique
Le traitement par tocilizumab, en particulier lorsqu'il est administré en association avec le MTX, peut être associé à des augmentations des transaminases hépatiques. Par conséquent, toutes les précautions doivent être prises lorsqu'un traitement par tocilizumab est envisagé chez des patients présentant une pathologie hépatique active ou une insuffisance hépatique (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
Hépatotoxicité
Des augmentations transitoires ou intermittentes, légères à modérées, des transaminases hépatiques ont été rapportées fréquemment lors du traitement par tocilizumab (voir rubrique Effets indésirables). Une augmentation de la fréquence de ces élévations a été observée lorsque des médicaments potentiellement hépatotoxiques (par exemple, MTX) ont été utilisés en association avec le tocilizumab. En fonction de l'état clinique, d'autres tests de la fonction hépatique, notamment la bilirubine, doivent être envisagés.
Des cas graves de lésions hépatiques d'origine médicamenteuse, y compris des cas d'insuffisance hépatique aiguë, d'hépatite et d'ictère, ont été observés avec le tocilizumab (voir rubrique Effets indésirables). Ces lésions hépatiques graves sont survenues entre 2 semaines à plus de 5 ans après le début du traitement par tocilizumab. Des cas d'insuffisance hépatique ayant nécessité une transplantation hépatique ont été rapportés. Les patients doivent être incités à consulter immédiatement un médecin s'ils présentent des signes et des symptômes d'atteinte hépatique.
L'instauration d'un traitement par Avtozma doit être effectuée avec précaution chez les patients présentant des augmentations des ALAT ou ASAT > 1,5 x LSN. Chez les patients présentant une augmentation des ALAT ou ASAT > 5 x LSN, le traitement n'est pas recommandé.
Chez les patients atteints de PR, ACG, AJIp et AJIs, les ALAT/ASAT doivent être contrôlées toutes les 4 à 8 semaines pendant les 6 premiers mois du traitement et par la suite toutes les 12 semaines. Pour connaître les adaptations posologiques recommandées en fonction du taux des transaminases, y compris les règles d'arrêt du traitement par Avtozma, voir rubrique Posologie et mode d'administration. En cas d'augmentations des ALAT ou ASAT > 3 à 5 x LSN, le traitement par Avtozma doit être interrompu.
Anomalies hématologiques
Des diminutions du nombre de neutrophiles et de plaquettes sont survenues après un traitement par tocilizumab à la dose de 8 mg/kg associé au MTX (voir rubrique Effets indésirables). Le risque de neutropénie pourrait être plus élevé chez les patients précédemment traités par un anti-TNF.
L'instauration du traitement par tocilizumab n'est pas recommandée chez les patients présentant un nombre de neutrophiles inférieur à 2 000 x 106/L. L'instauration d'un traitement par Avtozma doit être envisagée avec précaution chez les patients présentant des diminutions du nombre de plaquettes (< 100 000/µL). La poursuite du traitement n'est pas recommandée chez les patients présentant un nombre de neutrophiles < 500 x 106/L ou un nombre de plaquettes < 50 000/µL.
Des neutropénies sévères peuvent être associées à un risque accru d'infections graves, bien qu'à ce jour il n'y ait pas de relation clairement établie entre la diminution du nombre de neutrophiles et la survenue d'infections graves dans les essais cliniques menés avec le tocilizumab.
Chez les patients atteints de PR et d'ACG, les neutrophiles et les plaquettes doivent être contrôlés 4 à 8 semaines après le début du traitement, et par la suite conformément aux pratiques cliniques habituelles. Pour connaître les adaptations posologiques recommandées en fonction du nombre de neutrophiles et de plaquettes, voir rubrique Posologie et mode d'administration.
Chez les patients atteints d'AJIs et d'AJIp, les neutrophiles et les plaquettes doivent être contrôlés au moment de la deuxième administration et par la suite, conformément aux bonnes pratiques cliniques (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Paramètres lipidiques
Des augmentations des paramètres lipidiques, notamment le cholestérol total, le LDL-cholestérol, le HDL-cholestérol et les triglycérides ont été observées chez des patients traités par tocilizumab (voir rubrique Effets indésirables). Chez la majorité des patients, il n'a pas été observé d'augmentation des indices d'athérogénicité, et les augmentations du cholestérol total ont répondu à un traitement par hypolipémiant.
Chez tous les patients, l'évaluation des paramètres lipidiques doit être effectuée 4 à 8 semaines après le début du traitement par Avtozma. Les patients doivent être contrôlés conformément aux recommandations de bonnes pratiques relatives à la prise en charge des dyslipidémies.
Affections neurologiques
Les médecins doivent rester vigilants vis-à-vis des symptômes de maladie démyélinisante du système nerveux central (SNC). Le risque de démyélinisation du SNC avec Avtozma est actuellement inconnu.
Affections malignes
Le risque de développement d'une affection maligne est augmenté chez les patients atteints de PR. Les médicaments immunomodulateurs peuvent augmenter le risque de développement d'une affection maligne.
Vaccinations
Les vaccins vivants et les vaccins vivants atténués ne doivent pas être administrés simultanément à un traitement par Avtozma, dans la mesure où la sécurité clinique n'a pas été établie. Dans une étude randomisée en ouvert, les patients adultes atteints de PR traités par tocilizumab et MTX ont présenté une réponse efficace et comparable à celle observée chez les patients sous MTX seul, au vaccin pneumococcique polyosidique 23-valent et au vaccin tétanique. Il est recommandé que tous les patients, particulièrement les patients pédiatriques et les patients âgés, soient à jour de leurs vaccinations conformément aux recommandations vaccinales en vigueur avant de débuter un traitement par Avtozma. L'intervalle entre l'administration d'un vaccin vivant et le début du traitement par Avtozma doit respecter les recommandations vaccinales en vigueur concernant les médicaments immunosuppresseurs.
Risque cardio-vasculaire
Les patients atteints de PR sont exposés à une augmentation des risques de troubles cardio-vasculaires, et seraient susceptibles de présenter des facteurs de risque (par exemple, hypertension, hyperlipidémie) qui dans ce cas feront l'objet d'une prise en charge selon les recommandations en vigueur.
Association avec les anti-TNF
Il n'y a aucune expérience sur l'utilisation d'Avtozma avec des anti-TNF ou d'autres traitements biologiques chez les patients atteints de PR. L'utilisation d'Avtozma n'est pas recommandée avec d'autres agents biologiques.
ACG
Avtozma ne doit pas être utilisé en monothérapie pour le traitement des rechutes aiguës car l'efficacité dans cette situation n'a pas été établie. Les corticoïdes doivent être administrés suivant un avis médical et selon les recommandations cliniques.
AJIs
Le syndrome d'activation macrophagique (SAM) est une complication grave mettant en jeu le pronostic vital qui peut se développer chez les patients atteints d'AJIs. Dans les essais cliniques, le tocilizumab n'a pas été étudié chez des patients pendant un épisode de SAM actif.
Excipients à effet notoire
Polysorbate
Chaque seringue préremplie de 162 mg contient 0,2 mg de polysorbate 80 (E433).
Les polysorbates peuvent provoquer des réactions allergiques. Les patients ayant déjà présenté une allergie aux polysorbates ne doivent pas prendre ce médicament.
Résumé du profil de sécurité
Le profil de sécurité est établi sur la base de 4 510 patients exposés au tocilizumab dans des essais cliniques ; la majorité de ces patients a participé à des études sur la PR chez l'adulte (n=4 009), tandis que les patients restants proviennent d'études sur l'ACG (n=149), l'AJIp (n=240) et l'AJIs (n=112). Le profil de sécurité du tocilizumab demeure similaire et indifférencié d'une indication à l'autre.
Les effets indésirables rapportés le plus fréquemment ont été les suivants : infections des voies respiratoires supérieures, rhinopharyngite, céphalées, hypertension et augmentation des ALAT.
Les effets indésirables les plus graves ont été les infections graves, les complications de diverticulite et les réactions d'hypersensibilité.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables rapportés dans les essais cliniques et/ou depuis la commercialisation du
tocilizumab sur la base de déclarations spontanées, de cas issus de la littérature et de cas issus d'études
non interventionnelles sont listés dans le Tableau 1 et présentés par système organe classe MedDRA.
Les catégories de fréquence correspondantes pour chaque effet indésirable sont basées sur la
convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, <
1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) ou très rare (< 1/10 000). Au sein de chaque groupe de fréquence,
les effets indésirables sont présentés par ordre décroissant de gravité.
Tableau 1. Liste des effets indésirables survenus chez des patients traités par tocilizumab.
Système organe Classe MedDRA |
Fréquence des termes préférentiels |
|||
Très fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
|
Infections et infestations |
Infections des voies respiratoires supérieures |
Cellulite, pneumonie, herpès labial, zona |
Diverticulite |
|
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|
Leucopénie, neutropénie, hypofibrinogénémie |
|
|
Affections du système immunitaire |
|
|
|
Réaction anaphylactique (fatale)1,2,3 |
Affections endocriniennes |
|
|
Hypothyroïdie |
|
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Hypercholestéro- lémie* |
|
Hypertriglycéri- démie |
|
Affections du système nerveux |
|
Céphalées, sensations vertigineuses |
|
|
Affections oculaires |
|
Conjonctivite |
|
|
Affections vasculaires |
|
Hypertension |
|
|
Troubles respiratoires, thoraciques
et médiastinaux |
|
Toux, dyspnée |
|
|
Affections gastro- intestinales |
|
Douleur
abdominale, ulcération buccale, gastrite |
Stomatite, ulcère gastrique |
|
Affections hépatobiliaires |
|
|
|
Lésion hépatique d'origine médicamenteuse, hépatite, ictère, Très rare : Insuffisance hépatique |
Affections de la peau et du tissu
sous- cutané |
|
Rash, prurit, urticaire |
|
Syndrome de Stevens- Johnson3 |
Affections du rein et des voies urinaires |
|
|
Néphrolithiase |
|
Troubles généraux et anomalies au
site d'administration |
Réaction au site d'injection |
Œdème périphérique, réaction d'hypersensibilité |
|
|
Investigations |
|
Transaminases hépatiques augmentées, poids augmenté, bilirubine totale augmentée* |
|
|
1 Voir rubrique Contre-indications
2 Voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi
3 Cet effet indésirable n'a pas été observé dans les essais cliniques contrôlés mais a été identifié dans le cadre de la surveillance après commercialisation. La catégorie de fréquence a été estimée comme la limite supérieure de l'intervalle de confiance à 95 % calculé sur la base du nombre total de patients exposés au tocilizumab au cours des essais cliniques.
Voie sous-cutanée
PR
La sécurité du tocilizumab sous-cutané dans la PR a été
étudiée au cours d'une étude multicentrique, contrôlée, en double aveugle,
l'étude SC-I. L'étude SC-I était une étude de non infériorité comparant
l'efficacité et la sécurité de tocilizumab 162 mg administré une fois par
semaine versus tocilizumab 8 mg/kg toutes les 4 semaines par voie
intraveineuse chez 1 262 patients atteints de PR. Tous les patients recevaient
un ou plusieurs traitements de fond conventionnels non biologiques (DMARDs). Le
profil de sécurité et l'immunogénicité observés pour le tocilizumab administré
par voie souscutanée ont été cohérents avec le profil de sécurité connu du
tocilizumab intraveineux et aucun nouvel effet indésirable ou inattendu n'a été
observé (voir le Tableau 1). Une fréquence plus élevée de réactions au site
d'injection a été observée avec le tocilizumab sous-cutané versus le
placebo souscutané (groupe tocilizumab intraveineux).
Réactions au site
d'injection
Au cours de la période contrôlée de 6 mois de l'étude SC-I,
la fréquence des réactions au site d'injection a été de 10,1 % (64/631) et de
2,4 % (15/631) respectivement avec le tocilizumab souscutané et le placebo
sous-cutané (groupe tocilizumab intraveineux) injectés une fois par semaine.
Ces réactions au site d'injection (comprenant érythème, prurit, douleur et
hématome) ont été d'intensité légère à modérée. La majorité d'entre elles s'est
résolue sans traitement et aucune n'a nécessité l'arrêt du traitement.
Anomalies
hématologiques
Neutrophiles
La surveillance biologique de routine a montré une
diminution du nombre de neutrophiles en dessous de 1 000 x 106/L
chez 2,9 % des patients recevant la dose sous-cutanée hebdomadaire du
tocilizumab, au cours des 6 mois de l'étude clinique contrôlée SC-I.
Il n'a pas été clairement établi de relation entre la diminution du nombre de neutrophiles en dessous de 1 000 x 106/L et la survenue d'infections graves.
Plaquettes
La surveillance biologique de routine n'a pas montré de
diminution de la numération plaquettaire inférieure à 50 000/µL chez les
patients recevant la dose sous-cutanée hebdomadaire du tocilizumab, au cours
des 6 mois de l'étude clinique contrôlée SC-I.
Augmentation des
transaminases hépatiques
Au cours de la surveillance biologique de routine pendant
les 6 mois de l'étude clinique contrôlée SC- I, des augmentations des ALAT ou
des ASAT ≥ 3 x LSN ont été observées chez respectivement 6,5 % et 1,4 % des
patients recevant la dose sous-cutanée hebdomadaire du tocilizumab.
Paramètres lipidiques
Au cours de la surveillance biologique de routine pendant
les 6 mois de l'étude clinique contrôlée SC- I, 19 % des patients recevant la
dose sous-cutanée hebdomadaire du tocilizumab ont présenté une élévation
prolongée du cholestérol total > 6,2 mmol/L (240 mg/dL), dont 9 % ont
présenté une élévation prolongée du LDL> 4,1 mmol/L (160 mg/dL).
AJIs (voie sous-cutanée)
La tolérance du tocilizumab par voie sous-cutanée a été étudiée chez 51 patients pédiatriques (âgés de 1 à 17 ans) atteints d'une AJIs. En général, le type d'effets indésirables observés chez les patients atteints d'AJIs a été similaire à celui observé chez les patients atteints de PR (voir rubrique Effets indésirables ci-dessus).
Infections
Le taux d'infection chez les patients atteints d'AJIs traités par tocilizumab par voie sous-cutanée était comparable à celui des patients atteints d'AJIs traités par tocilizumab par voie intraveineuse.
Réactions au site d'injection
Dans l'étude conduite par voie sous-cutanée (WA28118), au total 41,2 % (21/51) des patients atteints d'AJIs ont présenté des réactions au site d'injection suite à l'administration du tocilizumab par voie sous-cutanée. Les réactions au site d'injection les plus fréquentes étaient érythème, prurit, douleur et gonflement au site d'injection. La majorité des réactions au site d'injection rapportées étaient des événements de grade 1 ; tous les événements rapportés étaient non graves et aucun n'a nécessité l'arrêt ou l'interruption du traitement.
Anomalies des paramètres
biologiques
Dans l'étude conduite en ouvert sur 52 semaines par voie
sous-cutanée (WA28118), une diminution du nombre de neutrophiles en dessous de
1000 × 106/L est survenue chez 23,5 % des patients traités par
tocilizumab par voie sous-cutanée. Une diminution du nombre de plaquettes en
dessous de 100 000 /µL a été mise en évidence chez 2 % des patients recevant le
tocilizumab par voie sous-cutanée. Une élévation des ALAT ou ASAT ≥3 x LSN est
survenue respectivement chez 9,8 % et 4,0 % des patients traités par
tocilizumab par voie sous-cutanée.
Paramètres lipidiques
Dans l'étude conduite en ouvert sur 52 semaines par voie
sous-cutanée (WA28118), respectivement, 23,4 % et 35,4 % des patients ont
présenté après inclusion une élévation de la valeur de LDL- cholestérol ≥ 130
mg/dL et de cholestérol total ≥ 200 mg/dL, quel que soit le moment pendant le traitement
à l'étude.
AJIp (voie
sous-cutanée)
Le profil de tolérance du tocilizumab par voie sous-cutanée
a également été étudié chez 52 patients pédiatriques atteints d'AJIp.
L'exposition totale au tocilizumab dans la population AJIp était de 184,4
patient-années pour la voie intraveineuse et de 50,4 patient-années pour la
voie sous-cutanée. De manière générale, le profil de tolérance observé chez les
patients atteints d'AJIp était similaire au profil de tolérance connu du
tocilizumab, à l'exception des réactions au site d'injection (voir tableau 1).
Des réactions au site d'injection ont été rapportés à une fréquence plus élevée
chez les patients atteints d'AJIp traités par tocilizumab par voie sous-cutanée
que chez les patients adultes atteints de PR.
Infections
Dans l'étude conduite avec le tocilizumab par voie
sous-cutanée, le taux d'infection chez les patients atteints d'AJIp traités par
tocilizumab par voie sous-cutanée était comparable à celui des patients traités
par tocilizumab par voie intraveineuse.
Réactions au site
d'injection
Au total, 28,8 % (15/52) des patients atteints d'AJIp ont
présenté des réactions au site d'injection suite à l'administration du
tocilizumab par voie sous-cutanée. Ces réactions sont survenues chez 44 % des patients
pesant ≥ 30 kg et chez 14,8 % des patients pesant moins de 30 kg. Les réactions
au site d'injection les plus fréquentes étaient érythème, gonflement, hématome,
douleur et prurit au site d'injection. Toutes les réactions au site d'injection
rapportées étaient des événements non graves de grade 1, et aucune n'a
nécessité l'arrêt ou l'interruption du traitement.
Anomalies des paramètres
biologiques
Au cours de la surveillance biologique de routine dans
l'ensemble de la population exposée au tocilizumab, une diminution du nombre de
neutrophiles inférieure à 1000 × 106/L est survenue chez 15,4 % des
patients traités par tocilizumab par voie sous-cutanée. Une élévation des ALAT
ou ASAT ≥3 x LSN est survenue respectivement chez 9,6 % et 3,8 %
des patients traités par tocilizumab par voie sous-cutanée. Aucun patient
traité par tocilizumab par voie sous-cutanée n'a présenté une diminution du
nombre de plaquettes ≤ 50 000/μL.
Paramètres lipidiques
Dans l'étude conduite par voie sous-cutanée, respectivement,
14,3 % et 12,8 % des patients ont présenté une élévation de la valeur de LDL-cholestérol
≥ 130 mg/dL et de cholestérol total ≥ 200 mg/dL, quel que soit le moment
pendant le traitement à l'étude.
ACG (voie
sous-cutanée)
La sécurité du tocilizumab administré par voie sous-cutanée
a été étudiée au cours d'une étude de phase III (WA28119) chez 251 patients
atteints d'ACG. Pendant la phase contrôlée de 12 mois en double aveugle versus
placebo, la durée totale d'exposition dans la population totale traitée par le
tocilizumab a été de 138,5 patients-années. Le profil global de sécurité
observé dans les groupes traités par tocilizumab était cohérent avec le profil
de sécurité connu du tocilizumab (voir Tableau 1).
Infections
Le taux d'infections/infections sévères était équilibré
entre le groupe traité par tocilizumab une fois par semaine (200,2/9,7
évènements pour 100 patients-années) versus les groupes traités par placebo en
association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone (156,0/4,2
évènements pour 100 patients-années) et placebo en association à un traitement
dégressif de 52 semaines de prednisone (210,2/12,5 évènements pour 100
patients-années).
Réactions au site
d'injection
Dans le groupe traité par le tocilizumab par voie sous-cutanée
une fois par semaine, 6 % (6/100) des patients ont présenté un effet
indésirable au site d'injection. Aucune réaction au site d'injection n'a été
rapportée comme un évènement indésirable grave ou n'a nécessité un arrêt de
traitement.
Anomalies
hématologiques
Neutrophiles
Dans le cadre du suivi biologique systématique réalisé lors
de la phase contrôlée de 12 mois de l'étude sur le tocilizumab, une diminution
du nombre de neutrophiles en-dessous de 1 000 x 106/L a été observée
chez 4 % des patients recevant le tocilizumab une fois par semaine par voie
sous-cutanée. Ceci n'a été observé dans aucun des groupes traités par placebo
en association à un traitement dégressif de prednisone.
Plaquettes
Dans le cadre du suivi biologique systématique réalisé lors
de la phase contrôlée de 12 mois de l'étude sur le tocilizumab, une diminution
temporaire du nombre de plaquettes inférieure à 100 000/µL est survenue chez un
patient (1 %, 1/100) recevant le tocilizumab une fois par semaine par voie souscutanée,
sans être associée à des saignements. Une diminution du nombre de plaquettes
en-dessous de 100 000/µL n'a été observée dans aucun des groupes traités par
placebo en association avec un traitement dégressif de prednisone.
Augmentation des transaminases
hépatiques
Dans le cadre du suivi biologique systématique réalisé lors
de la phase contrôlée de 12 mois de l'étude sur le tocilizumab, une augmentation des ALAT ≥ 3 x LSN a
été observée chez 3 % des patients dans le groupe traité par le tocilizumab par
voie sous-cutanée une fois par semaine, contre 2 % des patients traités dans le
groupe placebo en association à un traitement dégressif de 52 semaines de
prednisone et aucun patient traité dans le groupe placebo en association à un
traitement dégressif de 26 semaines de prednisone. Une augmentation des ASAT
> 3 x LSN a été observée chez 1 % des patients traités dans le groupe
tocilizumab par voie sous-cutanée une fois par semaine, contre aucun patient
des deux groupes traités par placebo en association à un traitement dégressif
de prednisone.
Paramètres lipidiques
Dans le cadre du suivi biologique systématique réalisé lors
de la phase contrôlée de 12 mois de l'étude sur le tocilizumab, 34 % des
patients traités dans le groupe tocilizumab par voie sous-cutanée une fois par
semaine ont présenté des élévations prolongées du cholestérol total > 6,2
mmol/L (240 mg/dL), dont 15 % une élévation prolongée du LDL ≥ 4,1 mmol/L (160
mg/dL).
Voie intraveineuse
PR
La tolérance du tocilizumab a été analysée au cours de 5
études de phase III contrôlées en double- aveugle et de leur phase d'extension.
La population totale contrôlée comprend tous les patients des phases en double-aveugle de chaque étude de la randomisation jusqu'à la première modification du schéma thérapeutique ou jusqu'à deux ans. La période contrôlée était de 6 mois pour 4 des études et jusqu'à 2 ans pour 1 étude. Au cours des études contrôlées en double-aveugle, 774 patients ont reçu le tocilizumab à la posologie de 4 mg/kg en association avec le MTX, 1 870 patients ont reçu le tocilizumab à la posologie de 8 mg/kg en association avec le MTX ou un autre DMARD et 288 patients ont reçu le tocilizumab à la posologie de 8 mg/kg en monothérapie.
La population totale exposée comprend tous les patients ayant reçu au moins une dose de tocilizumab aussi bien dans la phase contrôlée en double-aveugle que dans la phase d'extension en ouvert des études. Parmi les 4009 patients de cette population, 3577 ont reçu un traitement pendant au moins 6 mois, 3296 pendant au moins un an, 2806 ont reçu un traitement pendant au moins 2 ans et 1222 pendant 3 ans.
Description de certains effets indésirables
Infections
Au cours des 6 mois des études contrôlées, le taux
global d'infections rapportées avec tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD a été de 127
événements pour 100 patients-années, par rapport à 112 événements pour 100
patients-années dans le groupe placebo plus DMARD. Dans la population exposée à
long terme, le taux d'infections global avec le tocilizumab a été de 108
événements pour 100 patients-années.
Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, le taux d'infections graves avec tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD a été de 5,3 événements pour 100 patients-années par rapport à 3,9 événements pour 100 patients-années dans le groupe placebo plus DMARD. Dans l'étude en monothérapie, le taux d'infections graves a été de 3,6 événements pour 100 patients-années dans le groupe tocilizumab et de 1,5 événements pour 100 patients-années dans le groupe MTX.
Dans l'ensemble de la population exposée, le taux global d'infections graves était de 4,7 événements pour 100 patients-années. Les infections graves rapportées, dont certaines d'issue fatale, comprenaient pneumonie, cellulite, zona, gastro-entérite, diverticulite, septicémie, arthrite bactérienne. Des cas d'infections opportunistes ont également été rapportés.
Pneumopathie
interstitielle
Une fonction pulmonaire altérée peut augmenter le risque de
développer une infection. Des cas de pneumopathies interstitielles (notamment
pneumopathie inflammatoire et fibrose pulmonaire), dont certains d'évolution
fatale, ont été rapportés depuis la commercialisation.
Perforation
gastro-intestinale
Pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées, le taux
global de perforation gastro-intestinale a été de 0,26 événements pour 100
patients-années sous le tocilizumab. Dans la population exposée à long terme,
le taux global de perforation gastrointestinale a été de 0,28 événements pour
100 patients- année. Les cas de perforation gastro-intestinale sous le
tocilizumab ont été principalement rapportés comme complications de
diverticulite, notamment péritonite purulente généralisée, perforation gastro-
intestinale basse, fistule et abcès.
Réactions liées à la
perfusion
Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, des
événements indésirables associés à la perfusion (événements survenus pendant ou
dans les 24 heures suivant la perfusion) ont été rapportés chez 6,9 % des
patients du groupe tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD et 5,1 % des patients dans le
groupe placebo plus DMARD. Les événements rapportés au cours de la perfusion
ont été principalement des épisodes d'hypertension ; les événements rapportés
au cours des 24 heures suivant la fin d'une perfusion ont été des céphalées et
des réactions cutanées (rash, urticaire). Ces événements n'ont pas entraîné de
modifications du traitement.
Le taux de réactions anaphylactiques (survenues chez un total de 6 patients sur 3 778, soit 0,2 %) a été plus élevé avec la posologie de 4 mg/kg qu'avec celle de 8 mg/kg. Des réactions d'hypersensibilité cliniquement significatives associées au tocilizumab et nécessitant l'interruption du traitement ont été rapportées chez un total de 13 patients sur 3 778 (soit 0,3 %) traités par tocilizumab au cours des études cliniques contrôlées et en ouvert. Ces réactions ont été généralement observées entre la deuxième et la cinquième perfusion de tocilizumab (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Une réaction anaphylactique d'évolution fatale a été rapportée lors d'un traitement par tocilizumab par voie intraveineuse, après sa mise sur le marché (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Anomalies hématologiques
Neutrophiles
Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, une
diminution du nombre de neutrophiles inférieure à 1 000 x 106/L a
été observée chez 3,4 % des patients traités par tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD
par rapport à moins de 0,1 % des patients ayant reçu le placebo plus DMARD.
Approximativement la moitié des patients ayant présenté un
nombre de neutrophiles < 1 000 x 106/L ont développé cet effet
indésirable dans les 8 semaines ayant suivi le début du traitement. Des
diminutions inférieures à 500 x 106/L ont été rapportées chez 0,3 %
des patients recevant le traitement par tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD. Des infections
ont été rapportées chez des patients présentant une neutropénie.
Pendant la phase contrôlée en double-aveugle et la période d'exposition à long terme, le mode et l'incidence de diminution du nombre de neutrophiles sont restés similaires à ce qui a été observé pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées.
Plaquettes
Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, une
diminution de la numération plaquettaire inférieure à 100 000 /µL a été mise en
évidence chez 1,7 % des patients recevant le traitement par tocilizumab 8 mg/kg
plus DMARD par rapport à moins de 1 % des patients sous placebo plus DMARD. Ces
diminutions sont survenues sans événements hémorragiques associés.
Pendant la phase contrôlée en double-aveugle et la période d'exposition à long terme, le mode et l'incidence de diminution du nombre de plaquettes sont restés similaires à ce qui a été observé pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées.
De très rares cas de pancytopénie ont été observés depuis la commercialisation.
Augmentation des
transaminases hépatiques
Au cours des 6 mois des études cliniques contrôlées, des
augmentations transitoires des ALAT et ASAT > 3 x LSN ont été observées chez
2,1 % des patients traités par tocilizumab 8 mg/kg par rapport à 4,9 % des
patients sous MTX et chez 6,5 % des patients ayant reçu le traitement par
tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD, par rapport à 1,5 % des patients sous placebo
plus DMARD.
L'adjonction de médicaments potentiellement hépatotoxiques (par exemple, MTX) au tocilizumab en monothérapie a majoré la fréquence de ces augmentations. Des élévations des ALAT et ASAT > 5 x LSN ont été constatées chez 0,7 % des patients recevant le tocilizumab en monothérapie et chez 1,4 % des patients traités par tocilizumab plus DMARD. La majorité de ces patients ont interrompu définitivement le traitement par tocilizumab. Pendant la phase contrôlée en double aveugle, les tests réalisés en routine ont objectivé une incidence de 6,2 % de bilirubine non conjuguée, au-delà de la limite supérieure de la normale, chez les patients traités par tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD. 5,8 % des patients ont présenté une augmentation de la bilirubine non conjuguée > 1 à 2 x LSN et 0,4 % des patients une augmentation > 2 x LSN.
Pendant la phase contrôlée en double-aveugle et la période d'exposition à long terme, le mode et l'incidence de l'élévation des ALAT/ASAT sont restés similaires à ce qui a été observé pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées.
Paramètres lipidiques
Au cours de la phase contrôlée de 6 mois des études
cliniques, des élévations des paramètres lipidiques, tels que cholestérol
total, triglycérides, LDL-cholestérol et/ou HDL-cholestérol, ont été rapportées
fréquemment. Lors d'analyses de laboratoire réalisées en routine, environ 24 %
des patients recevant le tocilizumab dans les études cliniques ont présenté des
élévations prolongées du cholestérol total ≥ 6,2 mmol/L, et 15 % ont présenté
une élévation prolongée du LDL-cholestérol ≥ 4,1 mmol/L. Les augmentations des
paramètres lipidiques ont répondu à un traitement par hypolipémiant.
Pendant la phase contrôlée en double-aveugle et la période d'exposition à long terme, le mode et l'incidence de l'élévation des paramètres lipidiques sont restés similaires à ce qui a été observé pendant les 6 mois des études cliniques contrôlées.
Affections malignes
Les données cliniques sont insuffisantes pour évaluer
l'incidence potentielle des affections malignes après une exposition au
tocilizumab. Des évaluations de tolérance à long terme sont en cours.
Réactions cutanées
De rares cas de syndrome de Stevens-Johnson ont été
rapportés depuis la commercialisation.
Immunogénicité
Des anticorps anti-tocilizumab peuvent se développer
pendant le traitement par tocilizumab. Une corrélation entre le développement
d'anticorps et la réponse clinique ou la survenue d'effets indésirables peut
être observée.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.
AVANT le traitement :
- Dépistage de la tuberculose (les tests dermiques à la tuberculine et les tests
sanguins de détection d'interféron gamma peuvent donner des faux-négatifs, en
particulier chez les patients sévèrement malades ou
immunodéprimés).
- Vérifier la
mise à jour des vaccinations conformément aux recommandations vaccinales en
vigueur.
SURVEILLANCE du traitement :
- Remettre au patient la carte de surveillance.
- Recherche des signes et symptômes évoquant une infection. INFORMER les patients de contacter immédiatement le médecin si un symptôme quelconque suggérant une infection se manifeste.- Enzymes
hépatiques ALAT et ASAT:
toutes
les 4 à 8 semaines pendant les 6 premiers mois de traitement et par la suite
toutes les 12 semaines.
- Contrôle des neutrophiles et des plaquettes :
. chez les patients atteints de PR et ACG, 4 à 8 semaines après le début du traitement et par la suite conformément aux bonnes pratiques cliniques.
. chez les patients atteints d'AJIs et d'AJIp, lors de la deuxième administration, et par la suite conformément aux bonnes pratiques cliniques.
- Evaluation des paramètres lipidiques : 4 à 8 semaines après le début du traitement.
ACG :Le tocilizumab ne doit pas être utilisé en monothérapie pour le traitement des rechutes aiguës car l'efficacité dans cette situation n'a pas été établie.
INFORMER IMMEDIATEMENT LE MEDECIN en cas de :
- Oppression de la poitrine, respiration sifflante, sensations
vertigineuses ou étourdissements importants, gonflement des lèvres, de
la langue, du visage ou démangeaisons cutanées, urticaire ou éruption
cutanée.
- Fièvre et frissons.
- Vésicules dans la bouche ou sur la peau.
- Douleur de l'estomac.
- Fatigue.
- Douleur abdominale.
- Jaunisse (coloration jaune de la peau ou des yeux).
- Infection quelle qu'elle soit, de courte ou de longue durée.
- Toux persistante, perte de poids, manque d'énergie, fièvre peu élevée.
INFORMER le médecin en cas de vaccination.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (sensation vertigineuse).
NE PAS réaliser l'injection dans des grains de beauté, des cicatrices ou des zones où la peau est sensible, contusionnée, rouge, dure, ou non intacte.
Femmes en âge de procréer
Les femmes en âge de procréer doivent utiliser une contraception efficace pendant le traitement et jusqu'à 3 mois après son arrêt.
Grossesse
Il n'existe pas de données suffisamment pertinentes concernant l'utilisation d'Avtozma chez la femme enceinte. Une étude effectuée chez l'animal a mis en évidence une augmentation du risque d'avortement spontané / de mortalité embryonnaire et fœtale à des doses élevées (voir rubrique Données de sécurité préclinique.). Le risque potentiel en clinique n'est pas connu.
Avtozma ne doit pas être utilisé pendant la grossesse à moins d'une nécessité absolue.
Allaitement
On ignore si le tocilizumab est excrété dans le lait maternel. L'excrétion d'Avtozma dans le lait n'a pas été étudiée chez l'animal. Une décision concernant la poursuite ou l'interruption de l'allaitement ou la poursuite ou l'interruption du traitement par Avtozma doit être prise en tenant compte du bénéfice de l'allaitement pour l'enfant et de l'intérêt d'Avtozma pour la mère.
Fertilité
Les données non cliniques disponibles ne suggèrent pas d'effet sur la fertilité sous traitement par Avtozma.
Les études d'interaction n'ont été réalisées que chez l'adulte.
L'administration concomitante d'une dose unique de 10 mg/kg d'Avtozma en association avec du MTX à la dose de 10 à 25 mg une fois par semaine n'a eu aucun effet cliniquement significatif sur l'exposition au MTX.
L'analyse pharmacocinétique de population n'a mis en évidence aucun effet du MTX, ni des anti- inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ni des corticoïdes sur la clairance du tocilizumab chez les patients atteints de PR. Chez les patients atteints d'ACG, aucun effet de la dose cumulée de corticoïdes n'a été observé sur l'exposition au tocilizumab.
L'expression des isoenzymes hépatiques du CYP 450 est supprimée par des cytokines, comme l'IL-6, qui stimulent l'inflammation chronique. Par conséquent, l'expression des isoenzymes du CYP 450 peut être restaurée lors de la mise en place d'un traitement entraînant une inhibition puissante des cytokines, comme Avtozma.
Des études in vitro menées sur des cultures d'hépatocytes humains ont mis en évidence que l'IL-6 entraînait une réduction de l'expression des isoenzymes CYP1A2, CYP 2C9, CYP2C19 et CYP3A4. Le tocilizumab normalise l'expression de ces isoenzymes.
Dans une étude conduite chez des patients atteints de PR, les concentrations de simvastatine (CYP 3A4) ont diminué de 57 %, une semaine après l'administration d'une dose unique de tocilizumab. Ces concentrations de simvastatine étaient similaires ou légèrement plus élevées que celles observées chez des sujets sains.
Lors de l'instauration ou lors de l'interruption d'un traitement par tocilizumab, les patients recevant des médicaments qui sont métabolisés par les isoenzymes CYP450 3A4, 1A2, ou 2C9 (par exemple, la méthylprednisolone, la dexaméthasone (avec un possible syndrome de sevrage pour les corticoïdes administrés par voie orale), l'atorvastatine, les inhibiteurs calciques, la théophylline, la warfarine, la phenprocoumone, la phénytoïne, la ciclosporine ou les benzodiazépines) nécessitant des ajustements individuels, doivent être contrôlés dans la mesure où la posologie peut devoir être augmentée afin de maintenir l'effet thérapeutique. Compte tenu de sa demi-vie d'élimination relativement longue (t1/2), l'effet du tocilizumab sur l'activité des enzymes du CYP450 peut persister plusieurs semaines après l'arrêt du traitement.
La formulation sous-cutanée de tocilizumab est administrée à l'aide d'une seringue préremplie à usage unique munie d'un dispositif de mise en sécurité de l'aiguille. Le traitement doit être instauré par des professionnels de santé expérimentés dans le diagnostic et le traitement de la PR, de l'AJIs, de l'AJIp et/ou de l'ACG.
La première injection doit être effectuée sous la supervision d'un professionnel de santé qualifié. Un patient ou un parent/tuteur peut injecter lui-même Avtozma uniquement si le médecin le juge approprié, si le patient ou le parent/tuteur accepte un suivi médical adéquat et s'il a été bien formé à la technique d'auto-injection.
Les patients passant de la formulation intraveineuse à la formulation sous-cutanée doivent recevoir leur première dose sous-cutanée à la date prévue de la prochaine dose intraveineuse, sous la supervision d'un professionnel de santé qualifié.
La Carte de Surveillance du Patient devra être remise à tous les patients traités par Avtozma.
Le médecin devra évaluer l'aptitude du patient ou des parents/tuteurs à l'utilisation du traitement par voie sous-cutanée à domicile et les informer de la nécessité de prévenir un professionnel de santé avant l'administration de la dose suivante s'il présente des symptômes d'une réaction allergique. Les patients doivent consulter immédiatement un médecin s'ils présentent des symptômes de réactions allergiques graves (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Posologie
PR
La posologie recommandée est de 162 mg une fois par
semaine, administrée par voie sous-cutanée.
Les informations disponibles sont limitées quant au passage de la formulation intraveineuse d'Avtozma à la formulation sous-cutanée à dose fixe d'Avtozma. La fréquence d'administration d'une fois par semaine doit être respectée.
Les patients passant de la formulation intraveineuse à la formulation sous-cutanée doivent recevoir leur première administration sous-cutanée à la date prévue de la prochaine dose intraveineuse, sous la supervision d'un professionnel de santé qualifié.
ACG
La posologie recommandée est de 162 mg une fois par
semaine, administrée par voie sous-cutanée, en association à une
corticothérapie dégressive. Avtozma peut être utilisé seul après l'arrêt des
corticoïdes. Avtozma ne doit pas être utilisé en monothérapie pour traiter une
rechute aiguë (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Compte tenu de la nature chronique de l'ACG, le traitement au-delà de 52 semaines doit être déterminé selon l'activité de la maladie, le jugement médical et le choix du patient.
PR et ACG
Adaptations posologiques en cas d'anomalies des paramètres biologiques (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi)
- Anomalies des enzymes hépatiques
Valeur des ALAT/ ASAT |
Conduite à tenir |
>
1 à 3 x la limite supérieure de la normale (LSN). |
Modifier la dose du DMARD (PR) ou des immunomodulateurs associés (ACG), si approprié. En cas d'augmentations persistantes dans cet intervalle,
réduire la fréquence d'injection d'Avtozma à une injection toutes les 2
semaines ou interrompre Avtozma jusqu'à la normalisation de l'alanine aminotransférase (ALAT) ou de l'aspartate aminotransférase (ASAT).
Réinstaurer le
traitement à la posologie d'une injection par semaine ou toutes les deux semaines, en fonction de l'état clinique. |
> 3 à 5 x LSN |
Interrompre le traitement par Avtozma jusqu'à ce que les transaminases soient inférieures à 3 x LSN puis suivre les recommandations décrites ci- dessus pour les valeurs > 1 à 3 x LSN.
En cas d'augmentations persistantes > 3 x LSN
(confirmées par des dosages répétés, voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi), arrêter le traitement par Avtozma. |
> 5 x LSN |
Arrêter le traitement par Avtozma. |
- Diminution du nombre de neutrophiles
L'instauration du traitement par tocilizumab n'est pas recommandée chez les patients présentant un nombre de neutrophiles inférieur à 2 000 x 106/L.
Nombre de neutrophiles (cellules x 106/L) |
Conduite à tenir |
> 1000 |
Maintenir la dose recommandée. |
500 < neutrophiles < 1000 |
Interrompre le traitement par Avtozma. Lorsque
les neutrophiles sont supérieurs à 1000 x 106/L, réinstaurer le traitement par Avtozma à la posologie d'une injection toutes les 2 semaines
et l'augmenter à une injection par semaine, si l'état clinique le permet. |
< 500 |
Arrêter le traitement par Avtozma. |
- Diminution du nombre de plaquettes
Numération plaquettaire (cellules /µL) |
Conduite à tenir |
50 000 < plaquettes < 100 000 |
Interrompre le traitement par Avtozma.
Lorsque les plaquettes sont supérieures à 100 000/µL,
réinstaurer le traitement par Avtozma à la posologie d'une injection toutes
les 2 semaines et l'augmenter à une injection par semaine, si l'état clinique le permet. |
< 50 000 |
Arrêter le traitement par Avtozma. |
PR et ACG
Dose oubliée
Le patient doit être prévenu, qu'en cas d'oubli d'une
injection sous-cutanée hebdomadaire d'Avtozma, il doit reprendre l'injection à
la prochaine date préalablement programmée, afin de respecter un intervalle
minimum de 7 jours entre 2 injections. En cas d'injection sous-cutanée toutes
les 2 semaines d'Avtozma, si le patient se rend compte de l'oubli dans les 7
jours suivant la date initialement prévue de l'injection, la dose oubliée doit
être injectée immédiatement et les injections suivantes doivent être poursuivies
aux dates initialement prévues.
Populations spéciales
Patients âgés :
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les
patients âgés de plus de 65 ans.
Insuffisance rénale :
Aucun ajustement posologique n'est nécessaire chez les
patients présentant une insuffisance rénale légère ou modérée. Avtozma n'a pas
été étudié chez les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir
rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Chez ces patients, la fonction rénale devra être étroitement
surveillée.
Insuffisance hépatique :
Avtozma n'a pas été étudié chez les patients présentant une
insuffisance hépatique. Par conséquent, aucune recommandation posologique ne
peut être proposée.
Population pédiatrique
La tolérance et l'efficacité de la formulation sous-cutanée
d'Avtozma n'ont pas été établies chez les enfants de moins de 1 an. Aucune
donnée n'est disponible.
La dose ne sera modifiée qu'en cas de variation significative du poids du patient au cours du temps. Avtozma peut être utilisé en monothérapie ou en association au MTX.
Patients atteints d'AJIs
:
La posologie recommandée chez les enfants âgés de plus de 1
an est de 162 mg une fois toutes les semaines chez les patients dont le poids
est supérieur ou égal à 30 kg ou 162 mg une fois toutes les deux semaines chez
les patients pesant moins de 30 kg. Les patients doivent avoir un poids minimum
de 10 kg afin de recevoir Avtozma par voie sous-cutanée.
Patients atteints
d'AJIp:
La posologie recommandée chez les enfants âgés de 2 ans et
plus est de 162 mg une fois toutes les deux semaines chez les patients dont le
poids est supérieur ou égal à 30 kg ou 162 mg une fois toutes les trois
semaines chez les patients pesant moins de 30 kg.
Adaptations
posologiques en cas d'anomalies des paramètres biologiques (AJIs et AJIp)
Si cela est approprié, la dose du MTX associé et/ou des
autres médicaments doit être modifiée ou ce(s) traitement(s) arrêté(s) et
l'administration du tocilizumab interrompue jusqu'à l'évaluation de la
situation clinique. De nombreuses situations pathologiques pouvant influencer
les paramètres biologiques dans l'AJIs ou l'AJIp, la décision d'interrompre le
traitement par tocilizumab en raison d'une anomalie des paramètres biologiques
doit être basée sur l'évaluation médicale au cas par cas pour chaque patient.
- Anomalies des enzymes hépatiques
Valeur des ALAT / ASAT |
Conduite à tenir |
>
1 à 3 x la limite supérieure de la normale (LSN). |
Modifier la dose du MTX associé, si approprié
En cas
d'augmentations persistantes dans cet intervalle, interrompre Avtozma jusqu'à la normalisation des ALAT/ASAT |
> 3 à 5 x LSN |
Modifier la dose du MTX associé, si approprié
Interrompre le traitement par Avtozma jusqu'à ce que les
transaminases soient inférieures à 3 x LSN puis suivre les recommandations décrites ci- dessus pour les valeurs > 1 à 3 x LSN |
> 5 x LSN |
Arrêter le traitement par Avtozma
Dans l'AJIs ou l'AJIp, la décision d'interrompre le
traitement par Avtozma en raison d'une anomalie des paramètres biologiques
doit être basée sur l'évaluation médicale au cas par cas pour chaque patient |
- Diminution du nombre de neutrophiles
Nombre de neutrophiles (cellules x 106/L) |
Conduite à tenir |
> 1000 |
Maintenir la dose recommandée |
500 < neutrophiles < 1000
|
Interrompre le traitement par Avtozma
Lorsque les neutrophiles sont supérieurs à 1000 x 106/L,
réinstaurer le traitement par Avtozma |
< 500 |
Arrêter le traitement par Avtozma
Dans l'AJIs ou l'AJIp, la décision d'interrompre le
traitement par Avtozma en raison d'une anomalie des paramètres biologiques
doit être basée sur l'évaluation médicale au cas par cas pour chaque patient |
- Diminution du nombre de plaquettes
Numérationplaquettaire (cellules /µL) |
Conduite à tenir |
50 000 < plaquettes < 100 000
|
Modifier la dose du MTX associé, si approprié Interrompre le traitement par Avtozma
Lorsque les plaquettes sont supérieures à 100 000/µL,
réinstaurer le traitement par Avtozma |
< 50 000 |
Arrêter le traitement par Avtozma
Dans l'AJIs ou l'AJIp, la décision d'interrompre le
traitement par Avtozma en raison d'une anomalie des paramètres biologiques
doit être basée sur l'évaluation médicale au cas par cas pour chaque patient |
La réduction de la fréquence d'administration de
tocilizumab en raison d'anomalies des paramètres biologiques n'a pas été
étudiée chez les patients atteints d'AJIs ou d'AJIp.
La tolérance et l'efficacité de la formulation sous-cutanée d'Avtozma n'ont pas été établies chez les enfants à l'exception de l'AJIs ou l'AJIp.
Les données disponibles pour la formulation intraveineuse suggèrent qu'une amélioration clinique est observée dans les 12 semaines suivant le début du traitement par tocilizumab. La poursuite du traitement doit être reconsidérée avec attention chez un patient ne présentant aucune amélioration dans ce délai.
Dose oubliée
Si un patient atteint d'AJIs oublie une injection
sous-cutanée d'Avtozma programmée toutes les semaines dans les 7 jours suivant
la date prévue, la dose manquée doit être administrée à la prochaine date
prévue. Si un patient oublie une injection sous-cutanée d'Avtozma programmée
toutes les 2 semaines dans les 7 jours suivant la date prévue, la dose manquée
doit être administrée dès qu'il s'en aperçoit et la dose suivante devra être
administrée à la date préalablement programmée.
Si un patient atteint d'AJIp oublie une injection sous-cutanée d'Avtozma dans les 7 jours suivant la date prévue, la dose manquée doit être administrée dès qu'il s'en aperçoit et la dose suivante devra être administrée à la date préalablement programmée. Si un patient oublie une injection sous-cutanée d'Avtozma au-delà de 7 jours suivant la date prévue ou s'il ne sait pas quand s'injecter Avtozma, il doit prendre contact avec son médecin ou son pharmacien.
Méthode
d'administration
Avtozma est utilisé par voie sous-cutanée
Après une formation appropriée à la technique d'injection
sous-cutanée, les patients peuvent s'auto- injecter Avtozma si leur médecin les
considère aptes à le faire.
Le contenu (0,9 mL) d'une seringue préremplie doit être
administré en totalité par injection sous- cutanée. Les sites d'injection
recommandés (abdomen, cuisse et partie supérieure du bras) doivent être alternés
et les injections ne doivent jamais être réalisées dans des grains de beauté,
des cicatrices ou des zones où la peau est sensible, contusionnée, rouge, dure,
ou non intacte.
La seringue préremplie ne doit pas être agitée.
Des instructions détaillées sur l'administration d'Avtozma en seringue préremplie sont fournies dans la notice, voir rubrique Précautions particulières d'élimination et de manipulation.
Durée de conservation :
42 mois
Précautions particulières de conservation :
A conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C). Ne pas congeler. Une fois sortie du réfrigérateur, la seringue préremplie peut être conservée jusqu'à 3 semaines à une température ne dépassant pas 30°C.
Conserver les seringues préremplies dans l'emballage extérieur à l'abri de la lumière et de l'humidité.
En l'absence d'études de compatibilité, ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments.
Les données disponibles sur le surdosage du tocilizumab sont limitées. Un cas de surdosage accidentel a été rapporté, au cours duquel un patient atteint de myélome multiple a reçu une dose unique de 40 mg/kg par voie intraveineuse. Aucune réaction indésirable n'a été observée.
Aucune réaction indésirable grave n'a été observée chez des volontaires sains ayant reçu des doses uniques allant jusqu'à 28 mg/kg, bien qu'une neutropénie limitant la dose ait été observée.
Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, Inhibiteurs d'interleukine ; Code ATC : L04AC07.
Avtozma est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet de l'Agence européenne des médicaments https://www.ema.europa.eu.
Mécanisme d'action
Le tocilizumab se lie de manière spécifique aux récepteurs
solubles et membranaires de l'IL-6 (sIL-6R et mIL-6R). Il a été démontré que le
tocilizumab inhibe la transmission du signal médié par les récepteurs sIL-6R et
mIL-6R. L'IL-6 est une cytokine pro-inflammatoire pléiotrope produite par un
grand nombre de types cellulaires notamment les lymphocytes T et B, les
monocytes et les fibroblastes. L'IL-6 participe à différents processus
physiologiques, tels que l'activation des lymphocytes T, l'induction de la
sécrétion d'immunoglobulines, l'induction de la synthèse des protéines
hépatiques de la phase aiguë de l'inflammation et la stimulation de
l'hématopoïèse. Le rôle de l'IL-6 a été mis en évidence dans la pathogenèse
d'un certain nombre de maladies, notamment les affections inflammatoires,
l'ostéoporose et les néoplasies.
Effets
pharmacodynamiques
Au cours des études cliniques sur le tocilizumab, une
diminution rapide de la CRP, de la vitesse de sédimentation, de la
concentration sérique de la protéine amyloïde A et du fibrinogène a été
observée. En relation avec ses effets sur les marqueurs de la phase aiguë de
l'inflammation, le traitement par tocilizumab a été associé à une diminution du
nombre de plaquettes en restant dans les valeurs normales. Les augmentations
des concentrations en hémoglobine observées s'expliquent par le fait que le
tocilizumab diminue les effets induits par l'IL-6 sur la production
d'hepcidine, et augmente ainsi la disponibilité du fer. Chez les patients
traités par tocilizumab, la normalisation du taux de CRP a été constatée dès la
2ème semaine et maintenue tout au long du traitement.
Au cours de l'étude clinique WA28119 dans l'ACG, des diminutions rapides et similaires de la CRP et de la vitesse de sédimentation (VS) ont été observées parallèlement à de légères augmentations de la concentration corpusculaire moyenne en hémoglobine. Chez les sujets sains ayant reçu du tocilizumab à des posologies comprises entre 2 et 28 mg/kg par voie intraveineuse et entre 81 et 162 mg par voie sous-cutanée, le nombre absolu de neutrophiles a diminué jusqu'à leur plus bas niveau entre 2 et 5 jours suivant l'administration. Par la suite, ce nombre est revenu à une valeur normale de manière dose-dépendante.
Les patients ont montré une diminution comparable (aux volontaires sains) du nombre absolu de neutrophiles après l'administration du tocilizumab (voir rubrique Effets indésirables).
Voie sous-cutanée
PR
Efficacité clinique
L'efficacité du tocilizumab administré
par voie
sous-cutanée sur l'amélioration des signes et des symptômes de la PR et
sur la
réponse radiographique a été évaluée au cours de deux études
multicentriques,
contrôlées, randomisées, en double aveugle. L'étude I (SC-I) a inclus
des
patients âgés de plus de 18 ans présentant une PR active, modérée à
sévère,
diagnostiquée selon les critères ACR, et qui présentaient au moins
quatre
articulations douloureuses et quatre articulations gonflées à
l'inclusion. Tous
les patients recevaient un ou plusieurs traitements de fond
conventionnels (DMARDs) non biologiques. L'étude II (SC-II) a inclus
des
patients âgés de plus de 18 ans présentant une PR active, modérée à
sévère,
diagnostiquée selon les critères de réponse ACR, et qui présentaient au
moins
huit articulations douloureuses et six articulations gonflées à
l'inclusion.
Le passage de 8 mg/kg par voie intraveineuse toutes les quatre semaines à 162 mg par voie sous- cutanée une fois par semaine modifiera l'exposition au traitement. L'importance de l'exposition varie selon le poids corporel du patient (augmentée chez les patients plus légers et diminuée chez les patients plus lourds), mais l'évolution clinique est cohérente avec celle observée chez les patients traités par voie intraveineuse.
Réponse clinique
L'étude SC-I a évalué des patients avec une PR active,
modérée à sévère, ayant présenté une réponse clinique inadéquate à leur
traitement, comprenant un ou plusieurs DMARDs ; 20 % des patients inclus
présentaient une réponse inadéquate à au moins un anti-TNF. Dans l'étude SC-I,
1262 patients ont été randomisés selon un rapport de 1/1 pour recevoir un
traitement par tocilizumab 162 mg une fois par semaine par voie sous-cutanée ou
par tocilizumab 8 mg/kg toutes les quatre semaines par voie intraveineuse en
association avec un ou plusieurs traitements de fond conventionnels non
biologiques (DMARDs). Le critère de jugement principal de l'étude était la
différence de proportion de patients ayant atteint une réponse ACR20 à la
semaine 24. Les résultats de l'étude SC-I sont présentés dans le Tableau 2.
Tableau 2. Réponses ACR dans l'étude SC-I (% de patients) à la semaine 24
|
SC-Ia |
|
|
TCZ SC 162 mg 1 fois / semaine + DMARD N = 558 |
TCZ IV 8 mg/kg 1 fois / 4 semaines + DMARD N = 537 |
ACR20 à la semaine 24 |
69,4 % |
73,4 % |
Différence pondérée (IC à 95 %) |
-4,0 (-9,2, 1,2) |
|
ACR50 à la semaine 24 |
47,0 % |
48,6 % |
Différence pondérée (IC à 95 %) |
-1,8 (-7,5, 4,0) |
|
ACR70 à la semaine 24 |
24,0 % |
27,9 % |
Différence pondérée (IC à 95 %) |
-3,8 (-9,0, 1,3) |
a = population per protocole
Dans l'étude SC-I, à l'inclusion les patients avaient un score d'activité de la maladie (DAS28) moyen de 6,6 et 6,7 respectivement dans les groupes sous-cutané et intraveineux. A la semaine 24, une diminution significative du score DAS28 par rapport à l'inclusion (amélioration moyenne) de 3,5 a été observée dans les deux groupes de traitement et une proportion comparable de patients a atteint une rémission clinique DAS28 (DAS28 < 2,6) dans les groupes sous-cutané (38,4 %) et intraveineux (36,9 %).
Réponse radiographique
La réponse radiographique au tocilizumab administré par
voie sous-cutanée a été évaluée au cours d'une étude multicentrique, contrôlée,
en double aveugle, chez des patients présentant une PR active (étude SC-II).
L'étude SC-II a évalué des patients avec une PR active, modérée à sévère, ayant
présenté une réponse clinique inadéquate à leur traitement, comprenant un ou
plusieurs DMARDs ; 20 % des patients inclus présentaient une réponse inadéquate
à au moins un anti-TNF. L'étude SC-II a inclus des patients âgés de plus de 18
ans présentant une PR active, diagnostiquée selon les critères ACR, et qui
présentaient au moins huit articulations douloureuses et six articulations
gonflées à l'inclusion. Dans l'étude SC-II, 656 patients ont été randomisés
selon un rapport de 2/1 pour recevoir le traitement par tocilizumab SC 162 mg
toutes les deux semaines ou le placebo, en association avec un ou plusieurs
traitements de fond conventionnels non biologiques (DMARDs).
Dans l'étude SC-II, l'inhibition de la progression des dommages structuraux articulaires a été évaluée par radiographie et exprimée par la variation par rapport à l'inclusion du score total moyen de Sharp modifié par van der Heijde (mTSS). L'inhibition de la progression des dommages structuraux a été mise en évidence à la semaine 24 par un taux de progression radiographique significativement moindre chez les patients traités par tocilizumab sous-cutané versus placebo (mTSS moyen de 0,62 versus 1,23, p = 0,0149 (van Elteren). Ces résultats sont cohérents avec ceux observés chez les patients traités par tocilizumab intraveineux.
Dans l'étude SC-II, à la semaine 24, les taux de réponses ACR20, ACR50 et ACR70 étaient respectivement de 60,9 %, 39,8 % et 19,7 % chez les patients traités par tocilizumab sous-cutané toutes les deux semaines versus 31,5 %, 12,3 % et 5,0 % chez les patients sous placebo. Les patients avaient un score DAS28 moyen à l'inclusion de 6,7 dans le groupe sous-cutané et de 6,6 dans le groupe placebo. Une diminution significative du score DAS28 a été observée à la semaine 24 par rapport à l'inclusion, soit de 3,1 dans le groupe sous-cutané et de 1,7 dans le groupe placebo. La proportion de patients ayant atteint une rémission DAS28 (DAS28 < 2,6) à la semaine 24 était de 32,0 % dans le groupe sous-cutané et de 4,0 % dans le groupe placebo.
Résultats relatifs à
l'état de santé et à la qualité de vie
Dans l'étude SC-I, la diminution moyenne du HAQ-DI à la
semaine 24 par rapport à l'inclusion était de 0,6 dans les deux groupes,
sous-cutané et intraveineux. La proportion de patients présentant une
amélioration cliniquement pertinente du HAQ-DI à la semaine 24 (variation ≥ 0,3
unité par rapport à l'inclusion) était également similaire dans les groupes
sous-cutané (65,2 %) et intraveineux (67,4 %), avec une différence pondérée
dans les proportions de -2,3 % (IC à 95 % -8,1, 3,4). Concernant le SF36
(questionnaire sur la qualité de vie), la variation moyenne du score de la
composante mentale à la semaine 24 par rapport à l'inclusion était de 6,22 dans
le groupe sous-cutané et de 6,54 dans le groupe intraveineux et la variation
moyenne du score de la composante physique était également similaire, avec une
valeur de 9,49 dans le groupe sous-cutané et de 9,65 dans le groupe
intraveineux.
Dans l'étude SC-II, la diminution moyenne du HAQ-DI à la semaine 24 par rapport à l'inclusion était significativement plus importante chez les patients traités par tocilizumab sous-cutané toutes les deux semaines (0,4) par rapport à celle observée sous placebo (0,3). La proportion de patients présentant une amélioration cliniquement pertinente du HAQ-DI à la semaine 24 (variation ≥ 0,3 unité par rapport à l'inclusion) était plus élevée avec le tocilizumab sous-cutané toutes les deux semaines (58 %) versus placebo (46,8 %). La variation moyenne des composantes mentale et physique du SF-36 était significativement plus importante dans le groupe tocilizumab sous-cutané (6,5 et 5,3) versus placebo (3,8 et 2,9).
AJIs
(voie sous-cutanée)
Efficacité clinique
Une étude de pharmacocinétique-pharmacodynamie et de
tolérance, multicentrique, en ouvert, de 52 semaines (WA28118), a été conduite chez des patients
pédiatriques atteints d'AJIs, âgés de 1 à 17 ans, afin de déterminer la dose appropriée de
tocilizumab par voie sous-cutanée permettant d'obtenir des profils
pharmacocinétiques/pharmacodynamiques et de tolérance comparables à ceux de la
voie intraveineuse.
Les patients éligibles recevaient le tocilizumab à une dose adaptée selon leur poids, à savoir 162 mg toutes les semaines chez les patients pesant ≥ 30 kg (n = 26) et 162 mg de tocilizumab tous les 10 jours (n = 8) ou toutes les 2 semaines (n = 17) chez les patients pesant moins de 30 kg (n = 25) pendant 52 semaines. Parmi ces 51 patients, 26 (51 %) étaient naïfs du tocilizumab et 25 (49 %) recevaient le tocilizumab par voie intraveineuse et passaient à la voie sous-cutanée à l'entrée dans l'étude.
Les résultats exploratoires d'efficacité ont montré que le tocilizumab par voie sous-cutanée améliorait tous les paramètres exploratoires d'efficacité incluant le score d'activité de la maladie JADAS-71 (Juvenile Arthritis Disease Activity Score) pour les patients naïfs de tocilizumab et maintenait tous les paramètres exploratoires d'efficacité pour les patients qui étaient passés de la voie intraveineuse à la voie sous-cutanée pendant toute la durée de l'étude quel que soit le groupe de poids (< 30 kg et ≥ 30 kg).
AJIp
(voie sous-cutanée)
Une étude de pharmacocinétique-pharmacodynamie et de
tolérance, multicentrique, en ouvert, de 52 semaines, a été conduite chez des
patients pédiatriques atteints d'AJIp, âgés de 1 à 17 ans, afin de déterminer
la dose appropriée du tocilizumab par voie sous-cutanée permettant d'obtenir
des profils pharmacocinétiques/pharmacodynamiques et de tolérance comparables à
ceux de la voie intraveineuse.
Les patients éligibles recevaient du tocilizumab à une dose adaptée selon leur poids, à savoir 162 mg de tocilizumab toutes les 2 semaines chez les patients pesant ≥ 30 kg (n = 25) et 162 mg de tocilizumab toutes les 3 semaines chez les patients pesant moins de 30 kg (n = 27), pendant 52 semaines. Parmi ces 52 patients, 37 (71 %) étaient naïfs du tocilizumab et 15 (29 %) recevaient le tocilizumab par voie intraveineuse et passaient à la voie sous-cutanée à l'entrée dans l'étude.
Les schémas d'administration du tocilizumab par voie sous-cutanée de 162 mg toutes les 3 semaines chez les patients pesant moins de 30 kg et de 162 mg toutes les 2 semaines chez les patients pesant ≥ 30 kg ont montré, respectivement, une exposition pharmacocinétique et des réponses pharmacodynamiques permettant de soutenir des résultats d'efficacité et de tolérance similaires à ceux obtenus avec les schémas d'administration du tocilizumab par voie intraveineuse approuvés pour l'AJIp.
Les résultats exploratoires d'efficacité ont montré que le tocilizumab par voie sous-cutanée améliorait le score médian d'activité de la maladie JADAS-71 (Juvenile Arthritis Disease Activity Score) pour les patients naïfs de tocilizumab et maintenait le score médian JADAS-71 pour les patients qui étaient passés de la voie intraveineuse à la voie sous-cutanée pendant toute la durée de l'étude quel que soit le groupe de poids (< 30 kg et ≥ 30 kg).
ACG
(voie sous-cutanée)
Efficacité clinique
L'étude WA28119 est une étude de supériorité de phase III,
randomisée, multicentrique, contrôlée en double aveugle versus placebo, qui a
évalué l'efficacité et la sécurité du tocilizumab chez les patients atteints
d'ACG.
Deux cent cinquante et un (251) patients atteints d'ACG nouvellement diagnostiquée ou en rechute ont été inclus et randomisés dans l'un des 4 bras de traitements. L'étude a consisté en une période de 52 semaines en double aveugle (Partie 1) suivie d'une phase d'extension en ouvert de 104 semaines (Partie 2). L'objectif de la partie 2 était de décrire la sécurité à long terme et le maintien de l'efficacité après 52 semaines de traitement par tocilizumab, d'explorer le taux de rechute et la nécessité d'un recours à un traitement par tocilizumab au-delà de 52 semaines, ainsi que d'évaluer l'effet potentiel d'épargne cortisonique à long terme du tocilizumab.
Deux posologies de tocilizumab par voie sous-cutanée (162 mg une fois par semaine et 162 mg toutes les deux semaines) ont été comparées à deux groupes placebo différents, selon une randomisation 2:1:1:1.
Tous les patients ont reçu un traitement de fond par corticoïde (prednisone). Chacun des groupes traités par tocilizumab et l'un des groupes traités par placebo suivent un traitement dégressif prédéterminé de 26 semaines de prednisone, tandis que le second groupe traité par placebo suit un traitement dégressif prédéterminé de 52 semaines de prednisone, conçu pour être plus conforme avec la pratique standard.
La durée de la corticothérapie pendant la phase de sélection et avant l'initiation du tocilizumab (ou placebo) était similaire dans les 4 groupes de traitement (voir Tableau 3).
Tableau 3. Durée de la corticothérapie pendant la phase de sélection dans l'étude WA28119
|
Placebo + traitement dégressif de 26 semaines de prednisone N=50 |
Placebo + traitement dégressif de 52 semaines de prednisone N=51 |
Tocilizumab 162 mg SC une fois par
semaine + traitement dégressif de 26 semaines de prednisone N=100 |
Tocilizumab 162 mg SC toutes les 2
semaines + traitement dégressif de 26 semaines de prednisone N=49 |
Durée (jours) |
||||
Moyenne (SD) |
35,7 (11,5) |
36,3 (12,5) |
35,6 (13,2) |
37,4 (14,4) |
Médiane |
42,0 |
41,0 |
41,0 |
42,0 |
Min - Max |
6 - 63 |
12 - 82 |
1 - 87 |
9 - 87 |
Le critère de jugement principal d'efficacité, évalué par la proportion de patients atteignant une rémission prolongée en l'absence de corticoïde à la semaine 52, dans le groupe traité par le tocilizumab en association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone, par rapport au groupe traité par placebo en association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone, a été atteint (voir Tableau 4).
Le principal critère secondaire, également basé sur la proportion de patients atteignant une rémission prolongée à la semaine 52, comparant le groupe traité par le tocilizumab en association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone au groupe traité par placebo en association à un traitement dégressif de 52 semaines de prednisone, a également été atteint (voir Tableau 4).
Un effet supérieur du traitement, statistiquement significatif, a été observé en faveur du tocilizumab par rapport au placebo en atteignant une rémission prolongée en l'absence de corticoïde à 52 semaines dans le groupe traité par le tocilizumab en association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone, par rapport aux groupes traités par placebo en association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone et placebo en association à un traitement dégressif de 52 semaines de prednisone.
Le pourcentage de patients ayant atteint une rémission prolongée à la semaine 52 est présenté dans le Tableau 4.
Critères secondaires
L'évaluation du délai avant la première poussée d'ACG a
montré une réduction significative du risque de poussée dans le groupe traité
par tocilizumab par voie sous-cutanée une fois par semaine par rapport aux
groupes traités par placebo en association à un traitement dégressif de 26
semaines ou de 52 semaines de prednisone, et dans le groupe traité par
tocilizumab par voie sous-cutanée toutes les deux semaines par rapport au
groupe traité par placebo plus 26 semaines de prednisone (pour une comparaison
à un seuil de significativité de 0,01). L'administration du tocilizumab par
voie sous- cutanée une fois par semaine a également montré une réduction
cliniquement significative du risque de poussée par rapport au placebo plus 26
semaines de prednisone, à la fois chez les patients qui sont entrés dans
l'essai avec une ACG en rechute et chez ceux qui étaient nouvellement
diagnostiqués (voir Tableau 4).
Dose cumulée de
corticoïdes
La dose cumulée de prednisone à la semaine 52 a été
significativement plus basse dans les deux groupes traités par tocilizumab par
rapport aux deux groupes traités par placebo (Tableau 4). Dans une analyse
séparée des patients ayant reçu de la prednisone de secours pour traiter une
poussée d'ACG pendant les 52 premières semaines, la dose cumulée de prednisone
était très variable. Les doses médianes pour les patients en échappement
thérapeutique étaient respectivement de 3 129,75 mg et 3 847 mg dans les
groupes traités par tocilizumab une fois par semaine et toutes les deux
semaines. Ces deux doses sont nettement plus basses que celles mesurées dans
les groupes traités par placebo en association à un traitement dégressif de 26
semaines et de 52 semaines de prednisone, qui sont respectivement de 4 023,5 mg
et 5 389,5 mg.
Tableau 4. Résultats d'efficacité de l'étude WA28119
|
Placebo + traitement dégressif de 26 semaines de prednisone N=50 |
Placebo + traitement dégressif de 52 semaines de prednisone N=51 |
Tocilizumab 162 mg SC une fois par semaine + traitement dégressif de 26 semaines de prednisone N=100 |
Tocilizumab 162 mg SC
toutes les 2 semaines + traitement dégressif de 26 semaines de prednisone N=49 |
Critère de jugement principal |
|
|
|
|
Rémission prolongée**** (groupes Tocilizumab vs Place o+26) |
||||
Répondeurs à la semaine 52, n (%) |
7 (14 %) |
9 (17,6 %) |
56 (56 %) |
26 (53,1 %) |
Différence non corrigée en
proportions (IC à 99,5 %) |
N/A |
N/A |
42 %* (18,00 - 66,00) |
39.06 %* (12,46 - 65,66) |
Principal critère secondaire |
|
|
|
|
Rémission prolongée (groupes Tocilizumab vs Placebo+52) |
||||
Répondeurs à la semaine 52, n (%) |
7 (14 %) |
9 (17,6 %) |
56 (56 %) |
26 (53,1 %) |
Différence non corrigée en
proportions (IC à 99,5 %) |
N/A |
N/A |
38,35 %* (17,89 - 58,81) |
35,41 %** (10,41 - 60,41) |
Autres critères secondaires |
|
|
|
|
Délai avant la première poussée d'ACG1 (groupes Tocilizumab vs Placebo+26) HR (IC à 99 %) Délai avant la première poussée d'ACG1 (groupes Tocilizumab vs Placebo+52) HR (IC à 99 %) Délai avant la première poussée d'ACG1 (Patients en rechute ; groupes Tocilizumab vs Placebo+26) HR (IC à 99 %) Délai avant la première poussée
d'ACG1 (Patients en rechute; groupes Tocilizumab vs Placebo+52) HR (IC à 99 %) Délai avant la première poussée
d'ACG1 (Patients nouvellement diagnostiqués ; groupes Tocilizumab
vs Placebo + 26) HR (IC à 99 %) Délai avant la première poussée
d'ACG1 (Patients nouvellement diagnostiqués ; groupes Tocilizumab
vs Placebo + 52) HR (IC à 99 %) |
N/A |
N/A |
0,23* (0,11 - 0,46)
|
0,28** (0,12 - 0,66)
|
N/A |
N/A |
0,39** (0,18 - 0,82) |
0,48 (0,20 - 1,16) |
|
N/A |
N/A |
0,23*** (0,09 - 0,61) |
0,42 (0,14 - 1,28) |
|
N/A |
N/A |
0,36 (0,13 - 1,00) |
0,67 (0,21 - 2,10) |
|
N/A |
N/A |
0,25*** (0,09 - 0,70) |
0,20*** (0,05 - 0,76) |
|
N/A |
N/A |
0,44 (0,14 - 1,32) |
0,35 (0,09 - 1,42) |
|
Dose cumulée de corticoïdes (mg) Médiane à la semaine 52 (groupes Tocilizumab vs Placebo + 262) Médiane à la semaine 52 (groupes Tocilizumab vs Placebo + 522) |
3296,00
N/A |
N/A
3817,50 |
1862,00*
1862,00* |
1862,00*
1862,00* |
Critères exploratoires |
||||
Taux annuel de rechute,
Semaine 52§ Moyenne (SD) |
1,74 (2,18) |
1,30 (1,84) |
0,41 (0,78) |
0,67 (1,10) |
** p<0.005 (seuil de significativité pour les tests de supériorité principaux et secondaires principaux)
***Valeur descriptive de p <0.005
**** Poussée: réapparition des signes ou des symptômes de l'ACG et/ou VS ≥ 30 mm/h - Augmentation de la dose de prednisone requise
Rémission : absence de poussée et normalisation de la CRP
Rémission prolongée: rémission de la semaine 12 à la semaine 52 - Les patients doivent respecter la réduction progressive des doses de prednisone prévue par le protocole
1 analyse du délai (en jours) entre la rémission clinique et la première poussée de la maladie
2 les valeurs de p sont déterminées en utilisant une analyse Van Elteren pour les données non paramétriques
§ les analyses statistiques n'ont pas été réalisées N/A= Non applicable
HR = Hazard Ratio
IC = Intervalle de Confiance
Résultats relatifs à la qualité de vie
Dans l'étude WA28119, les résultats du SF-36 ont été séparés en scores de composantes physique et mentale (respectivement SCP et SCM). La variation moyenne du SCP à la semaine 52 par rapport à la valeur d'inclusion a été plus importante (plus d'amélioration) dans les groupes traités par tocilizumab une fois par semaine et toutes les deux semaines [respectivement 4,10 et 2,76] par rapport aux deux groupes traités par placebo [placebo plus 26 semaines : -0,28 ; placebo plus 52 semaines : -1,49], bien que seule la comparaison entre le tocilizumab une fois par semaine en association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone et placebo en association à un traitement dégressif de 52 semaines de prednisone (5,59 ; IC à 99 % : 8,6 - 10,32) ait montré une différence statistiquement significative (p=0,0024). Pour le SCM, la variation moyenne à la semaine 52 par rapport à la valeur d'inclusion a été plus importante dans les groupes traités par tocilizumab une fois par semaine et toutes les deux semaines [respectivement 7,28 et 6,12] par rapport au groupe traité par placebo en association à un traitement dégressif de 52 semaines de prednisone [2,84] (bien que les différences ne soient pas statistiquement significatives [p=0,0252 pour le tocilizumab une fois par semaine, p=0,1468 pour le tocilizumab toutes les deux semaines]) et similaire par rapport au groupe traité par placebo en association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone [6,67].
L'Evaluation Globale de l'activité de la maladie par le Patient a été évaluée sur une Echelle Visuelle Analogique (EVA) de 0 à 100 mm. La variation moyenne sur l'EVA à la semaine 52 par rapport à la valeur d'inclusion a été moins importante (montrant une meilleure amélioration) dans les groupes traités par tocilizumab une fois par semaine et toutes les deux semaines [respectivement -19,0 et -25,3] par rapport aux deux groupes traités par placebo [placebo plus 26 semaines -3,4 et placebo plus 52 semaines -7,2], bien que seul le groupe traité par tocilizumab toutes les deux semaines en association à un traitement dégressif de 26 semaines de prednisone ait montré une différence statistiquement significative par rapport au placebo [placebo en association à un traitement dégressif de 26 semaines p=0,0059 et placebo en association à un traitement dégressif de 52 semaines p=0,0081].
Les variations des scores de FACIT-Fatigue à la semaine 52 par rapport aux valeurs d'inclusion ont été calculées pour tous les groupes. Les variations moyennes [SD] des scores ont été les suivantes : tocilizumab une fois par semaine plus 26 semaines 5,61 [10,115], tocilizumab toutes les deux semaines plus 26 semaines 1,81 [8,836], placebo plus 26 semaines 0,26 [10,702] et placebo plus 52 semaines - 1,63 [6,753].
Les variations des scores de EQ5D à la semaine 52 par rapport aux valeurs d'inclusion ont été les suivantes : tocilizumab une fois par semaine plus 26 semaines 0,10 [0,198], tocilizumab toutes les deux semaines plus 26 semaines 0,05 [0,215], placebo plus 26 semaines 0,07 [0,293] et placebo plus 52 semaines -0,02 [0,159].
Les scores les plus élevés de FACIT-Fatigue et EQ5D indiquent une amélioration.
Voie intraveineuse
PR
Efficacité clinique
L'efficacité du tocilizumab sur le soulagement des signes et des symptômes de la PR a été évaluée au cours de cinq études multicentriques randomisées en double aveugle. Les études I à V ont inclus des patients âgés d'au moins 18 ans présentant une PR active diagnostiquée selon les critères du Collège américain de rhumatologie (American College of Rheumatology, ACR), et qui présentaient au moins huit articulations douloureuses et six articulations gonflées à l'inclusion.
Dans l'étude I, le tocilizumab a été administré par voie intraveineuse toutes les quatre semaines en monothérapie. Au cours des études II, III et V, le tocilizumab a été administré par voie intraveineuse toutes les quatre semaines en association avec le MTX et comparé à l'association d'un placebo et du MTX. Dans l'étude IV, le tocilizumab a été administré par voie intraveineuse toutes les 4 semaines en association avec un autre DMARD et comparé à un placebo associé à un autre DMARD. Le critère de jugement principal de chacune des cinq études a été la proportion de patients atteignant une réponse ACR 20 à la semaine 24.
L'étude I a évalué 673 patients n'ayant pas été traités par MTX au cours des six mois précédant la randomisation, et n'ayant pas interrompu un précédent traitement par MTX à la suite d'effets toxiques cliniquement importants ou d'une absence de réponse. La majorité des patients (67 %) étaient naïfs de MTX. Le tocilizumab a été administré toutes les quatre semaines en monothérapie à la posologie de 8 mg/kg. Le groupe de comparaison a reçu le MTX toutes les semaines (augmentation posologique de 7,5 mg à une dose maximale de 20 mg une fois par semaine au cours d'une période de huit semaines).
L'étude II, d'une durée de deux ans, comportant des analyses programmées aux semaines 24,52, et 104, a évalué 1 196 patients ayant présenté une réponse clinique inadéquate au MTX. Les posologies de 4 ou 8 mg/kg de tocilizumab ou un placebo ont été administrés toutes les quatre semaines en aveugle pendant 52 semaines en association avec une dose stable de MTX (10 mg à 25 mg une fois par semaine). Après la semaine 52, tous les patients pouvaient recevoir en ouvert la posologie de 8 mg/kg de tocilizumab. Parmi les patients qui ont terminé l'étude et qui étaient randomisés dans le bras placebo + MTX, 86 % d'entre eux ont reçu en ouvert 8 mg/kg de tocilizumab au cours de la 2ème année. Le critère de jugement principal à la semaine 24 a été la proportion de patients ayant atteint une réponse ACR 20. À la semaine 52 et à la semaine 104, les critères de jugement principaux ont été la prévention des lésions articulaires et l'amélioration des capacités fonctionnelles.
L'étude III a évalué 623 patients ayant présenté une réponse clinique inadéquate au MTX. Les posologies de 4 ou 8 mg/kg de tocilizumab ou un placebo ont été administrés toutes les quatre semaines, en association avec une dose stable de MTX (10 mg à 25 mg une fois par semaine).
L'étude IV a évalué 1 220 patients ayant présenté une réponse inadéquate à un ou plusieurs DMARDs. Une posologie de 8 mg/kg de tocilizumab ou un placebo a été administré toutes les quatre semaines en association avec une dose stable de DMARD.
L'étude V a évalué 499 patients qui avaient présenté une réponse clinique inadéquate ou qui étaient intolérants à un ou plusieurs antagonistes du facteur de nécrose tumorale (anti-TNF). Le traitement par anti-TNF a été interrompu avant la randomisation. Les posologies de 4 ou 8 mg/kg de tocilizumab ou un placebo ont été administrés toutes les quatre semaines en association avec une dose stable de MTX (10 mg à 25 mg une fois par semaine).
Réponse clinique
Dans toutes les études, les patients traités par tocilizumab
à la posologie de 8 mg/kg ont présenté des taux de réponse ACR 20, 50 et 70
statistiquement significativement supérieurs à ceux rapportés avec le groupe
contrôle à 6 mois (Tableau 5). Dans l'étude I, la supériorité du tocilizumab 8
mg/kg a été démontrée par rapport au MTX utilisé comme comparateur actif.
L'effet thérapeutique a été similaire chez les patients indépendamment du facteur rhumatoïde, de l'âge, du sexe, de la race, du nombre de traitements précédents ou de l'état de la maladie. Le délai d'apparition de la réponse a été rapide (dès la 2ème semaine) et l'amplitude de la réponse a continué à augmenter au cours du traitement. Des réponses durables et continues ont été observées pendant plus de 3 ans dans les études d'extension en ouvert I- V.
Chez les patients traités par tocilizumab 8 mg/kg, des améliorations significatives ont été constatées pour toutes les composantes individuelles de la réponse ACR, notamment : nombre d'articulations douloureuses et gonflées ; évaluation globale par le patient et par le médecin ; scores de handicap fonctionnel ; évaluation de la douleur et CRP, par rapport aux patients recevant le placebo plus MTX ou d'autre DMARD dans toutes les études.
Les patients des études I à V avaient un score d'activité de la maladie (DAS28) moyen compris entre 6,5 et 6,8 à l'inclusion. Une diminution significative moyenne du score DAS28 par rapport à la valeur à l'inclusion, comprises entre - 3,1 et - 3,4, a été observée chez les patients traités par tocilizumab, comparés au groupe contrôle (diminutions comprises entre - 1,3 et -2,1). La proportion de patients ayant atteint une rémission DAS28 (DAS28 < 2,6) à 24 semaines a été significativement supérieure chez les patients recevant le tocilizumab (28 à 34 %) par rapport aux patients du groupe contrôle (1 à 12 %). Dans l'étude II, 65 % des patients ont atteint une rémission DAS28 < 2,6 à 104 semaines, contre 48 % à 52 semaines, et 33 % à 24 semaines.
Dans une analyse poolée des études II, III et IV, les proportions de patients ayant atteint une réponse ACR 20, 50 ou 70 ont été significativement supérieures (respectivement 59 % contre 50 %, 37 % contre 27 %, et 18 % contre 11 %) dans le groupe du tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD par rapport au groupe traité par le tocilizumab 4 mg/kg plus DMARD (p < 0,03). De même, la proportion de patients ayant atteint une rémission selon le score DAS28 (DAS28 < 2,6) a été significativement supérieure (respectivement 31 % contre 16 %) chez les patients recevant le tocilizumab 8 mg/kg plus DMARD par rapport aux patients recevant le tocilizumab 4 mg/kg plus DMARD (p < 0,0001).
Tableau 5. Réponses ACR lors des études contrôlées versus placebo / MTX / DMARD (% de patients)
|
Étude I AMBITION |
Étude II LITHE |
Étude III OPTION |
Étude IV TOWARD |
Étude V RADIATE |
|||||
Semaine |
TCZ 8 mg/kg |
MTX |
TCZ 8 mg/kg + MTX |
PBO+ MTX |
TCZ 8 mg/kg + MTX |
PBO+ MTX |
TCZ 8 mg/kg + DMARD |
PBO+ DMARD |
TCZ 8 mg/kg + MTX |
PBO+ MTX |
|
N = 286 |
N = 284 |
N = 398 |
N = 393 |
N = 205 |
N = 204 |
N = 803 |
N = 413 |
N = 170 |
N = 158 |
ACR 20 | ||||||||||
24 |
70 %*** |
52 % |
56 %*** |
27 % |
59 %*** |
26 % |
61 %*** |
24 % |
50 %*** |
10 % |
52 |
|
|
56 %*** |
25 % |
|
|
|
|
|
|
ACR 50 | ||||||||||
24 |
44 %** |
33 % |
32 %*** |
10 % |
44 %*** |
11 % |
38 %*** |
9 % |
29 %*** |
4 % |
52 |
|
|
36 %*** |
10 % |
|
|
|
|
|
|
ACR 70 | ||||||||||
24 |
28 %** |
15 % |
13 %*** |
2 % |
22 %*** |
2 % |
21 %*** |
3 % |
12 %** |
1 % |
52 |
|
20 %*** |
4 % |
|
|
|
|
|
MTX - Méthotrexate
PBO -Placebo
DMARD - traitement de fond
** - p < 0,01, TCZ vs PBO + MTX / DMARD
*** - p < 0,0001, TCZ vs PBO + MTX / DMARD
Réponse clinique majeure
Après 2 ans de traitement avec tocilizumab + MTX, 14 % des
patients ont atteint une réponse clinique majeure (maintien d'une réponse ACR70
pendant 24 semaines ou plus).
Réponse radiographique
Dans l'étude II, chez les patients ayant présenté une
réponse inadéquate au MTX, la réduction de la progression des dommages
structuraux articulaires a été évaluée par radiographie et exprimée par le
changement du score total de Sharp modifié par Genant et ses composants, le
score d'érosion et le score de pincement articulaire. La réduction de la
progression des dommages structuraux articulaires a été mise en évidence par un
taux de progression radiographique significativement moindre chez les patients
traités par tocilizumab comparé au groupe contrôle (Tableau 6).
Durant la phase d'extension en ouvert de l'étude II, l'inhibition de la progression des dommages structuraux articulaires chez les patients traités par tocilizumab + MTX a été maintenue durant la 2ème année de traitement. La variation moyenne du score total de Sharp par Genant entre l'inclusion et la semaine 104 a été significativement plus basse chez les patients randomisés dans le bras tocilizumab 8 mg/kg + MTX (p< 0,0001) que chez les patients randomisés dans le bras placebo + MTX.
Tableau 6. Changements radiographiques moyens au cours des 52 semaines de l'étude II
|
PBO+ MTX (+TCZ à partir de la semaine 24) N = 393 |
TCZ 8 mg/kg + MTX N = 398 |
Score total de Sharp modifié par Genant |
1,13 |
0,29 * |
Score d'érosion |
0,71 |
0,17 * |
Score de pincement articulaire |
0,42 |
0,12 ** |
TCZ - Tocilizumab
* - p ≤ 0,0001, TCZ vs PBO + MTX
** - p < 0,005, TCZ vs PBO + MTX
Après 1 an de traitement avec tocilizumab + MTX, 85 % des patients (n=348) n'ont présenté aucune progression des dommages structuraux articulaires, définie par une modification du score total de Sharp de zéro ou moins, contre 67 % chez les patients sous placebo + MTX (n=290) (p≤0,001). Ces résultats restent similaires après 2 ans de traitement (83 % ; n=353). Quatre-vingt-treize pour cent des patients (93 % ; n=271) n'ont présenté aucune progression entre les semaines 52 et 104.
Résultats relatifs à
l'état de santé et à la qualité de vie
Les patients traités par tocilizumab ont noté une
amélioration de leurs capacités fonctionnelles dans les questionnaires
d'auto-évaluation (questionnaire d'évaluation de l'état de santé (HAQ-DI),
SF-36 et fatigue mesurée à l'aide des scores d'évaluation fonctionnelle du
traitement de maladies chroniques (FACIT-Fatigue)). Des améliorations
statistiquement significatives du HAQ-DI ont été observées chez les patients
traités par tocilizumab par rapport aux patients ayant reçu des DMARDs. Au
cours de la phase en ouvert de l'étude II, l'amélioration de la capacité
fonctionnelle a été maintenue jusqu'à 2 ans.
A la semaine 52, la variation moyenne du HAQ-DI a été de -0,58 dans le bras tocilizumab 8 mg/kg + MTX, par rapport à -0,39 dans le bras placebo + MTX. La variation moyenne du HAQ-DI a été maintenue jusqu'à la semaine 104 dans le bras tocilizumab 8 mg/kg + MTX (-0,61).
Concentration en
hémoglobine
Des augmentations statistiquement significatives des
concentrations en hémoglobine ont été observées avec le tocilizumab par rapport
aux DMARDs (p < 0,0001) à la semaine 24. Les concentrations moyennes en
hémoglobine ont augmenté dès la 2ème semaine, et sont restées dans
la limite de la normale jusqu'à la 24ème semaine.
Tocilizumab versus
adalimumab en monothérapie
L'étude VI (WA19924), étude de 24 semaines en double
aveugle comparant le tocilizumab en monothérapie à l'adalimumab en
monothérapie, a évalué 326 patients atteints de PR intolérants au MTX ou pour
lesquels la poursuite du traitement par MTX était inappropriée (y compris ceux
présentant une réponse inadéquate au MTX). Les patients du groupe tocilizumab
ont reçu une perfusion intraveineuse (IV) de tocilizumab (8mg/kg) toutes les 4
semaines et une injection sous- cutanée (SC) de placebo toutes les 2 semaines.
Les patients du groupe adalimumab ont reçu une injection SC d'adalimumab (40
mg) toutes les 2 semaines et une perfusion IV de placebo toutes les 4 semaines.
Une efficacité supérieure statistiquement significative a été observée en faveur du tocilizumab versus adalimumab sur le contrôle de l'activité de la maladie de l'inclusion à la semaine 24, d'une part sur le critère de jugement principal, la variation moyenne du score DAS28, et d'autre part sur tous les critères secondaires (Tableau 7).
Tableau 7. Résultats d'efficacité pour l'étude VI (WA19924)
|
ADA + Placebo (IV) N = 162 |
TCZ + Placebo (SC) N = 163 |
Valeur de p(a) |
Critère de jugement principal - Variation moyenne à la Semaine 24 par rapport à l'inclusion |
|||
DAS28 (moyenne ajustée) |
-1,8 |
-3,3 |
|
Différence sur les moyennes ajustées (IC à 95 %) |
-1,5 (-1,8, -1,1) |
<0,0001 |
|
Critères secondaires - Pourcentage de répondeurs à la Semaine 24 (b) |
|||
DAS28 < 2,6, n (%) |
17 (10,5) |
65 (39,9) |
<0,0001 |
DAS28 ≤ 3,2, n (%) |
32 (19,8) |
84 (51,5) |
<0,0001 |
Réponse ACR20, n (%) |
80 (49,4) |
106 (65,0) |
0,0038 |
Réponse ACR50, n (%) |
45 (27,8) |
77 (47,2) |
0,0002 |
Réponse ACR70, n (%) |
29 (17,9) |
53 (32,5) |
0,0023 |
b En cas de données manquantes, patients considérés comme non-répondeurs. La procédure de Bonferroni-Holm est utilisée pour les test multiples
Le profil global des événements indésirables cliniques était similaire entre le tocilizumab et adalimumab. La proportion de patients présentant des événements indésirables graves était équilibrée entre les groupes de traitement (tocilizumab 11,7 % versus adalimumab 9,9 %). Les types d'effets indésirables dans le groupe tocilizumab étaient cohérents avec le profil de tolérance connu du tocilizumab, et la fréquence des effets indésirables rapportés était similaire à celle présentée dans le Tableau 1. Une incidence plus élevée des infections et infestations a été rapportée dans le bras tocilizumab (48 % versus 42 %), mais sans différence sur l'incidence des infections graves (3,1 %). Les deux traitements ont induit le même type de modifications des paramètres biologiques (diminution du nombre de neutrophiles et de plaquettes, augmentation du taux des ALAT et ASAT ainsi que des lipides). Cependant, l'amplitude et la fréquence des modifications observées étaient plus importantes avec tocilizumab versus adalimumab. Quatre (2,5 %) patients dans le groupe tocilizumab et deux (1,2 %) patients dans le groupe adalimumab ont présenté une diminution du nombre de neutrophiles de grade CTC 3 ou 4. Onze (6,8 %) patients dans le groupe tocilizumab et cinq (3,1 %) patients dans le groupe adalimumab ont présenté une augmentation du taux d'ALAT de grade CTC 2 ou plus. L'augmentation moyenne du taux de LDL par rapport à l'inclusion était respectivement de 0,64 mmol/L (25 mg/dL) pour les patients du groupe tocilizumab et de 0,19 mmol/L (7 mg/dL) pour les patients du groupe adalimumab. La tolérance observée dans le groupe tocilizumab était cohérente avec le profil de tolérance connu du tocilizumab et aucun nouvel effet indésirable, ni effet indésirable inattendu, n'a été observé (voir Tableau 1).
La pharmacocinétique du tocilizumab est caractérisée par une élimination non linéaire qui est une combinaison de clairance linéaire et d'élimination de Michaelis-Menten. La partie non linéaire de l'élimination du tocilizumab entraine une augmentation de l'exposition qui est plus que proportionnelle à la dose. Les paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab ne changent pas avec le temps. En raison de l'effet de la clairance totale sur les concentrations sériques en tocilizumab, la demi-vie du tocilizumab est aussi concentration-dépendante et varie selon le niveau de concentration sérique. Les analyses pharmacocinétiques de population quelle que soit la population de patients testée jusqu'à présent n'indique pas de relation entre la clairance apparente et la présence d'anticorps anti- médicament.
PR
Voie intraveineuse
Les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab ont été
déterminées à l'aide d'une analyse pharmacocinétique de population menée sur une
base de données regroupant 3552 patients atteints de PR traités par une
perfusion d'une durée d'une heure de tocilizumab aux posologies de 4 ou 8 mg/kg
administrées toutes les 4 semaines pendant 24 semaines, ou par une injection
sous-cutanée de 162 mg de tocilizumab soit une fois par semaine soit toutes les
deux semaines pendant 24 semaines.
Les paramètres suivants (valeurs moyennes attendues ± SD) ont été estimés pour une dose de 8 mg/kg de tocilizumab administrée toutes les 4 semaines : à l'état d'équilibre l'AUC = 38000 ± 13000 h•µg/mL, la Cmin =15,9 ± 13,1 µg/mL et la Cmax = 182 ± 50,4 µg/mL. Les ratios d'accumulation pour l'AUC et la Cmax ont été faibles, respectivement de 1,32 et 1,09. Le ratio d'accumulation a été supérieur pour la Cmin (2,49), ce qui était attendu compte tenu de la contribution de la clairance non linéaire à des concentrations plus faibles. L'état d'équilibre a été atteint après la première administration pour la Cmax, et après 8 et 20 semaines respectivement pour l'AUC et la Cmin. L'AUC, la Cmin et la Cmax du tocilizumab ont augmenté avec l'augmentation de poids. Pour un poids ≥ 100 kg, la valeur moyenne attendue (± SD) à l'état d'équilibre de l'AUC, la Cmin et la Cmax du tocilizumab étaient respectivement de 50000 ± 16800 µg•h/mL, 24,4 ± 17,5 µg/mL et 226 ± 50,3 µg/mL ; ce qui est plus élevé que les valeurs moyennes observées dans la population de patients (indépendamment du poids) présentées ci-dessus. La courbe de dose-réponse du tocilizumab s'aplatit à des posologies plus élevées, signifiant des gains d'efficacité plus faibles à chaque augmentation de la concentration du tocilizumab, de sorte que des augmentations significatives de l'efficacité clinique n'aient pas été démontrées chez les patients traités avec le tocilizumab à une posologie supérieure à 800 mg. En conséquence, des doses de tocilizumab supérieures à 800 mg par perfusion ne sont pas recommandées (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Distribution
Chez les patients atteints de PR, le volume central de
distribution a été de 3,72 L, le volume périphérique de distribution a été de
3,35 L, ce qui a conduit à un volume de distribution à l'état d'équilibre de
7,07 L.
Elimination
Après l'administration intraveineuse, le tocilizumab est
éliminé de la circulation de manière biphasique. La clairance totale du
tocilizumab a été dépendante de la concentration, et égale à la somme des
clairances linéaire et non linéaire. La valeur de la clairance linéaire a été
estimée à 9,5 mL/h dans l'analyse pharmacocinétique de population. La clairance
non linéaire, dépendante de la concentration, joue un rôle majeur aux
concentrations faibles du tocilizumab. Lorsque la voie de la clairance non
linéaire est saturée, à des concentrations plus élevées de tocilizumab, la
clairance est principalement déterminée par la clairance linéaire.
La demi-vie (t1/2) du tocilizumab est dépendante de la concentration. A l'état d'équilibre, après une dose de 8 mg/kg administrée toutes les 4 semaines, la t1/2 effective a diminué de 18 à 6 jours au fur et à mesure que les concentrations diminuent entre deux perfusions.
Linéarité
Les paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab n'ont pas
changé avec le temps. Une augmentation non proportionnelle à la dose de l'AUC
et de la Cmin a été observée pour les posologies de 4 et 8 mg/kg
administrées toutes les 4 semaines. La Cmax a augmenté
proportionnellement à la dose. À l'état d'équilibre, l'AUC et la Cmin
attendues ont été respectivement 3,2 fois et 30 fois supérieures avec 8 mg/kg par
rapport à la posologie de 4 mg/kg.
Voie sous-cutanée
Les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab ont été
déterminées à l'aide d'une analyse pharmacocinétique de population menée sur
une base de données regroupant 3552 patients atteints de PR traités par 162 mg
par voie sous-cutanée une fois par semaine, 162 mg par voie sous-cutanée toutes
les deux semaines ou par 4 ou 8 mg/kg par voie intraveineuse toutes les quatre
semaines pendant 24 semaines.
Les paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab n'ont pas varié avec le temps. Avec la dose de 162 mg une fois par semaine, les valeurs moyennes attendues (± SD) de l'AUC1 semaine, de la Cmin et de la Cmax du tocilizumab à l'état d'équilibre étaient respectivement de 7970 ± 3432 µg•h/mL, 43,0 ± 19,8 µg/mL et 49,8 ± 21,0 µg/mL. Les ratios d'accumulation pour l'AUC, la Cmin et la Cmax étaient respectivement de 6,32, 6,30 et5,27. L'état d'équilibre a été atteint après la semaine 12 pour l'AUC, la Cmin et la Cmax.
Avec la dose de 162 mg toutes les deux semaines, les valeurs moyennes attendues (± SD) de l'AUC2 semaines, de la Cmin et de la Cmax du tocilizumab à l'état d'équilibre étaient respectivement de 3430 ± 2660 µg•h/mL, 5,7 ± 6,8 µg/mL et 13,2 ± 8,8 µg/mL. Les ratios d'accumulation pour l'AUC, la Cmin et la Cmax étaient respectivement de 2,67, 6,02 et 2,12. L'état d'équilibre a été atteint après la semaine 12 pour l'AUC et la Cmin et après la semaine 10 pour la Cmax.
Absorption
Après l'administration sous-cutanée chez des patients
atteints de PR, le temps pour atteindre le pic de concentration du tocilizumab
dans le sérum tmax était de 2,8 jours. La biodisponibilité pour la
formulation sous-cutanée était de 79 %.
Elimination
A l'état d'équilibre, après l'administration sous-cutanée,
la t 1/2 effective peut atteindre 13 jours avec la dose de 162 mg une fois par
semaine et 5 jours avec la dose de 162 mg toutes les deux semaines chez les
patients atteints de PR.
lAJIs
Voie sous-cutanée
Les paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab chez les patients
atteints d'AJIs ont été caractérisés par une analyse pharmacocinétique
de population incluant 140 patients traités par 8 mg/kg par voie
intraveineuse toutes les 2 semaines (patients pesant ≥ 30 kg), 12 mg/kg
par voie intraveineuse toutes les 2 semaines (patients pesant moins de
30 kg), 162 mg par voie sous-cutanée toutes les semaines (patients
pesant ≥ 30 kg), 162 mg par voie sous-cutanée tous les 10 jours ou
toutes les 2 semaines (patients pesant moins de 30 kg).
Il existe des données limitées sur les expositions suite à une administration par voie sous-cutanée du tocilizumab chez les patients atteints d'AJIs âgés de moins de 2 ans et pesant moins de 10 kg. Les patients atteints d'AJIs doivent avoir un poids minimum de 10 kg afin de recevoir le tocilizumab (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Tableau 8.
Moyenne prédictive ± écart type des paramètres pharmacocinétiques à l'état
d'équilibre
après administration sous-cutanée dans l'AJIs
Paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab |
162 mg toutes les semaines ≥ 30 kg |
162 mg toutes les 2 semaines moins de 30 kg |
Cmax (µg/mL) |
99,8 ± 46,2 |
134 ± 58,6 |
Cmin (µg/mL) |
79,2 ± 35,6 |
65,9 ± 31,3 |
Cmoyenne (µg/mL) |
91,3 ± 40,4 |
101 ± 43,2 |
Accumulation Cmax |
3,66 |
1,88 |
Accumulation Cmin |
4,39 |
3,21 |
Accumulation Cmoyenne ou AUCτ * |
4,28 |
2,27 |
*τ = 1 semaine ou 2 semaines pour les 2 schémas
d'administration par voie sous-cutanée
Après administration sous-cutanée, environ 90 % de l'état d'équilibre a été atteint à la semaine 12 pour les 2 schémas posologiques de 162 mg par voie sous-cutanée toutes les semaines et toutes les 2 semaines.
Absorption
Après l'administration sous-cutanée chez des patients
atteints d'AJIs, la demi-vie d'absorption était d'environ 2 jours, et la
biodisponibilité pour la formulation sous-cutanée était de 95 % chez des
patients atteints d'AJIs.
Distribution
Chez les patients pédiatriques atteints d'AJIs, le volume
central de distribution était de 1,87 L, le volume périphérique de distribution
était de 2,14 L, conduisant à un volume de distribution à l'état d'équilibre de
4,01 L.
Elimination
La clairance totale du tocilizumab dépend de la concentration
et est la somme de la clairance linéaire et non linéaire. La valeur de la
clairance linéaire a été estimée dans l'analyse pharmacocinétique de population
et était de 5,7 mL/h chez les patients pédiatriques atteints d'arthrite
juvénile idiopathique systémique. Après l'administration sous-cutanée, la t1/2
effective du tocilizumab chez les patients atteints d'AJIs peut atteindre 14
jours pour les 2 schémas posologiques de 162 mg toutes les semaines et toutes
les 2 semaines à l'état d'équilibre.
AJIp
Voie sous-cutanée
Les paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab chez les patients
atteints d'AJIp ont été caractérisés par une analyse pharmacocinétique
de population incluant 237 patients traités par 8 mg/kg par voie
intraveineuse toutes les 4 semaines (patients pesant ≥ 30 kg), 10 mg/kg
par voie intraveineuse toutes les 4 semaines (patients pesant moins de
30 kg), 162 mg par voie sous-cutanée toutes les 2 semaines (patients
pesant ≥ 30 kg), ou 162 mg par voie sous-cutanée toutes les 3 semaines
(patients pesant moins de 30 kg).
Tableau 9.
Moyenne prédictive ± écart type des paramètres pharmacocinétiques à l'état
d'équilibre
après administration sous-cutanée dans l'AJIp
|
Voie sous-cutanée |
|
Paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab |
162 mg toutes les 2 semaines ≥ 30 kg |
162 mg toutes les 3 semaines moins de 30 kg |
Cmax (µg/mL) |
29,4 ± 13,5 |
75,5 ± 24,1 |
Cmin (µg/mL) |
11,8 ± 7,08 |
18,4 ± 12,9 |
Cmoyenne (µg/mL) |
21,7 ± 10,4 |
45,5 ± 19,8 |
Accumulation Cmax |
1,72 |
1,32 |
Accumulation Cmin |
3,58 |
2,08 |
Accumulation Cmoyenne ou AUCτ * |
2,04 |
1,46 |
*τ = 2 semaines ou 3 semaines pour les 2 schémas
d'administration par voie sous-cutanée
Après administration intraveineuse, environ 90 % de l'état d'équilibre a été atteint à la semaine 12 pour la dose de 10 mg/kg (poids <30 kg) et à la semaine 16 pour la dose de 8 mg/kg (poids ≥ 30 kg). Après administration sous-cutanée, environ 90 % de l'état d'équilibre a été atteint à la semaine 12 pour les deux schémas posologiques de 162 mg par voie sous-cutanée toutes les 2 semaines et toutes les 3 semaines.
Absorption
Après l'administration sous-cutanée chez des patients
atteints d'AJIp, la demi-vie d'absorption était d'environ 2 jours, et la
biodisponibilité pour la formulation sous-cutanée était de 96 % chez des
patients atteints d'AJIp.
Distribution
Chez les patients pédiatriques atteints d'AJIp, le volume
central de distribution était de 1,97 L, le volume périphérique de distribution
était de 2,03 L, conduisant à un volume de distribution à l'état d'équilibre de
4,0 L.
Elimination
L'analyse pharmacocinétique de population pour les patients
atteints d'AJIp a montré un impact lié à la taille sur la clairance linéaire,
de sorte que la posologie doit prendre en compte le poids corporel (voir le
Tableau 9).
Après l'administration sous-cutanée, à l'état d'équilibre, entre deux doses, la t1/2 effective du tocilizumab chez les patients atteints d'AJIp peut atteindre 10 jours pour les patients de poids inférieur à 30 kg (162 mg par voie sous-cutanée toutes les 3 semaines) et 7 jours pour les patients de poids ≥ 30 kg (162 mg par voie sous-cutanée toutes les 2 semaines). Après l'administration intraveineuse, le tocilizumab a une élimination biphasique de la circulation. La clairance totale du tocilizumab dépend de sa concentration et est la somme de la clairance linéaire et non linéaire. La valeur de la clairance linéaire a été estimée dans l'analyse pharmacocinétique de population et était de 6,25 mL/h. La clairance non linéaire concentration-dépendante joue un rôle majeur à de faibles concentrations de tocilizumab. Lorsque la voie de clairance non linéaire est saturée, à des concentrations plus élevées de tocilizumab, la clairance est principalement déterminée par la clairance linéaire.
ACG
Voie sous-cutanée
La pharmacocinétique du tocilizumab chez les patients
atteints d'ACG a été déterminée en utilisant un modèle pharmacocinétique de
population à partir d'un ensemble de données d'analyse composées de 149
patients atteints d'ACG traités par 162 mg par voie sous-cutanée une fois par
semaine ou 162 mg par voie sous-cutanée toutes les deux semaines. Le modèle
développé avait la même structure que le modèle pharmacocinétique de population
développé plus tôt basé sur les données des patients atteints de PR (voir
Tableau 10).
Tableau 10. Moyenne prévue ± SD des paramètres pharmacocinétiques à l'état d'équilibre après administration sous-cutanée dans l'ACG
|
Voie sous-cutanée |
|
Paramètres pharmacocinétiques du tocilizumab |
162 mg toutes les deux semaines |
162 mg une fois par semaine |
Cmax (µg/mL) |
19,3 ± 12,8 |
73 ± 30,4 |
Cmin (µg/mL) |
11,1 ± 10,3 |
68,1± 29,5 |
Cmoyenne (µg/mL) |
16,2 ± 11,8 |
71,3 ± 30,1 |
Accumulation Cmax |
2,18 |
8,88 |
Accumulation Cmin |
5,61 |
9,59 |
Accumulation Cmoyenne ou AUCτ * |
2,81 |
10,91 |
*τ = 2 semaines ou 1 semaine pour les 2 schémas
d'administration par voie sous-cutanée
Le profil à l'état d'équilibre suivant l'administration du tocilizumab une fois par semaine était presque plat, avec de très légères fluctuations entre les valeurs minimales et maximales, tandis que des fluctuations substantielles ont été observées avec le tocilizumab administré toutes les deux semaines. Environ 90 % de l'état d'équilibre (AUCτ) était atteint à la semaine 14 dans le groupe traité par le tocilizumab toutes les deux semaines et à la semaine 17 dans le groupe traité par le tocilizumab une fois par semaine.
Selon la caractérisation actuelle de la pharmacocinétique, des concentrations en tocilizumab à l'état d'équilibre plus élevées de 50 % sont observées dans cette population par rapport aux concentrations moyennes issues d'un vaste ensemble de données provenant de la population PR. Les raisons de ces différences sont inconnues. Les différences pharmacocinétiques n'étant pas associées à des différences marquées au niveau des paramètres pharmacodynamiques, la pertinence clinique est inconnue.
Chez les patients atteints d'ACG, une exposition plus élevée a été observée chez les patients de faible poids corporel. Pour le régime d'administration de 162 mg par semaine, la concentration plasmatique moyenne à l'équilibre a été de 51 % plus élevée chez les patients dont le poids corporel était inférieur à 60 kg par rapport aux patients pesant entre 60 et 100 kg. Pour le régime d'administration de 162 mg toutes les deux semaines, la concentration plasmatique moyenne à l'équilibre a été de 129 % plus élevée chez les patients dont le poids corporel était inférieur à 60 kg par rapport aux patients pesant entre 60 et 100 kg. Il existe des données limitées pour les patients de plus de 100 kg (n=7).
Absorption
Suivant l'administration sous-cutanée chez les patients
atteints d'ACG, la demi-vie d'absorption t1/2 était d'environ 4
jours. La biodisponibilité pour la forme SC était de 0,8. Les valeurs médianes
du Tmax étaient de 3 jours après l'administration du tocilizumab une
fois par semaine et de 4,5 jours après l'administration toutes les deux
semaines.
Distribution
Chez les patients atteints d'ACG, le volume central de
distribution était de 4,09 L et le volume périphérique de distribution était de
3,37 L, résultant en un volume de distribution à l'état d'équilibre de 7,46 L.
Elimination
La clairance totale du tocilizumab était
concentration-dépendante et la somme des clairances linéaire et non linéaire.
La clairance linéaire était estimée comme un paramètre dans l'analyse
pharmacocinétique de population et était de 6,7 mL/h chez les patients atteints
d'ACG.
Chez les patients atteints d'ACG, à l'état d'équilibre, la t1/2 efficace du tocilizumab variait entre 18,3 et 18,9 jours pour une administration de 162 mg une fois par semaine, et entre 4,2 et 7,9 jours pour une administration de 162 mg toutes les deux semaines. Aux concentrations sériques élevées, lorsque la clairance totale est dominée par la clairance linéaire, une t1/2 efficace d'environ 32 jours a été calculée à partir des estimations des paramètres de population.
Populations spéciales
Insuffisance rénale : Aucune étude spécifique concernant les effets de l'insuffisance rénale sur les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab n'a été effectuée. La plupart des patients de l'analyse pharmacocinétique de population dans les études sur la PR et l'ACG présentaient une fonction rénale normale ou une insuffisance rénale légère. L'insuffisance rénale légère (clairance de la créatinine estimée calculée avec la formule de Cockcroft-Gault) n'a pas eu d'impact sur les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab.
Environ un tiers des patients de l'étude sur l'ACG présentait une insuffisance rénale modérée à l'inclusion (clairance de la créatinine estimée de 30 à 59 mL/min). Aucun impact sur l'exposition au tocilizumab n'a été observé chez ces patients.
Aucun ajustement de dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale légère à modérée.
Insuffisance hépatique : Aucune étude spécifique concernant l'effet de l'insuffisance hépatique sur les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab n'a été effectuée.
Age, sexe et ethnicité : Les analyses pharmacocinétiques de population menées chez les patients atteints de PR et d'ACG ont montré que l'âge, le sexe et l'origine ethnique n'affectaient pas les propriétés pharmacocinétiques du tocilizumab.
Les résultats de l'analyse pharmacocinétique de population chez les patients atteints d'AJIs et d'AJIp ont confirmé que la taille est la seule covariable ayant un impact significatif sur la pharmacocinétique du tocilizumab y compris sur l'élimination et l'absorption, de sorte que la posologie doit prendre en compte le poids corporel (voir Tableaux 8 et 9).
Le tocilizumab a une influence mineure sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines (voir rubrique Effets indésirables, sensations vertigineuses).
Les données non cliniques issues des études conventionnelles de pharmacologie de sécurité, de toxicologie en administration répétée, de génotoxicité, et de toxicité sur la reproduction et le développement n'ont pas révélé de risque particulier pour l'homme.
Aucune étude de cancérogénicité n'a été effectuée car les anticorps monoclonaux IgGl ne sont pas considérés comme ayant un potentiel cancérogène intrinsèque.
Les données non-cliniques disponibles ont montré un effet de l'IL-6 sur la progression maligne et sur la résistance à l'apoptose de différents types de cancers. Ces données ne suggèrent pas l'existence d'un risque pour l'apparition ou la progression d'un cancer sous traitement par tocilizumab. En outre, aucune lésion proliférative n'a été observée au cours d'une étude de toxicité chronique de 6 mois menée chez le singe cynomolgus ou chez la souris déficiente en IL-6.
Les données non-cliniques disponibles ne suggèrent aucun effet sur la fertilité sous traitement par tocilizumab. Aucun effet sur les organes endocriniens et du système reproducteur n'a été mis en évidence au cours d'une étude de toxicité chronique chez le singe cynomolgus, et les capacités de reproduction n'ont pas été affectées chez des souris déficientes en IL-6. Le tocilizumab administré à des singes cynomolgus au cours des phases précoces de la gestation n'a entraîné aucun effet toxique direct ou indirect sur la grossesse et le développement embryonnaire et fœtal. Cependant, une légère augmentation des avortements et de la mortalité embryonnaire et fœtale a été observée après une exposition systémique élevée (supérieure à 100 fois l'exposition chez l'homme) dans un groupe recevant une dose élevée de 50 mg/kg/jour, en comparaison avec les groupes contrôles ou recevant des doses plus faibles. Bien que l'IL-6 ne semble pas constituer une cytokine essentielle dans la croissance fœtale ou le contrôle immunologique de l'interface mère / fœtus, une relation entre cet effet et le tocilizumab ne peut pas être exclue.
Le traitement par un analogue murin n'a pas entraîné de toxicité chez la souris juvénile. En particulier, aucune altération n'a été observée en termes de croissance du squelette, de fonction immunitaire et de maturation sexuelle.
Le profil de sécurité non-clinique du tocilizumab chez le singe cynomolgus ne suggère pas de différence entre les voies d'administration intraveineuse et sous-cutanée.
Avtozma est présenté en seringue préremplie à usage unique avec un dispositif de mise en sécurité de l'aiguille. Après avoir retiré la seringue préremplie du réfrigérateur, la seringue préremplie doit être amenée à température ambiante (20 °C à 25 °C) en attendant 30 minutes avant d'injecter Avtozma. La seringue préremplie ne doit pas être secouée.
Après avoir enlevé le capuchon, l'injection doit être débutée dans les 5 minutes, afin d'éviter que le médicament ne se dessèche et ne bloque l'aiguille. Si la seringue préremplie n'est pas utilisée dans les 5 minutes suivant le retrait du capuchon, vous devez la jeter dans un conteneur pour objets pointus et tranchants et utiliser une nouvelle seringue préremplie.
Si après l'insertion de l'aiguille, vous ne pouvez pas abaisser le piston, vous devez jeter la seringue préremplie dans un conteneur pour objets pointus et tranchants et utiliser une nouvelle seringue préremplie.
Ne pas utiliser ce médicament s'il est trouble ou contient des particules, s'il présente une couleur autre qu'incolore à jaune, ou si n'importe quelle partie de la seringue préremplie semble être endommagée.
Des instructions complètes pour l'administration d'Avtozma en seringue préremplie sont fournies dans la notice.
Tout produit non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste I
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Prescription réservée aux spécialistes et services MEDECINE INTERNE.
Prescription réservée aux spécialistes et services PEDIATRIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services RHUMATOLOGIE.
Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.
Prescription réservée aux spécialistes et services MEDECINE INTERNE.
Prescription réservée aux spécialistes et services PEDIATRIE.
Prescription réservée aux spécialistes et services RHUMATOLOGIE.
Solution injectable en seringue préremplie.
Solution transparente à légèrement opalescente, incolore à jaune, avec un pH de 5,7 à 6,3 et une osmolalité de 280 à 340 mmol/kg.
Avtozma se présente sous la forme de 0,9 mL de solution dans une seringue préremplie (verre de type I) avec un dispositif de mise en sécurité de l'aiguille. La seringue est fermée par un système rigide de protection de l'aiguille (en caoutchouc de polyisoprène et polypropylène) et un bouchonpiston stérile en élastomère avec revêtement en fluorotec (avec silicone).
La seringue préremplie d'Avtozma destinée à l'usage du patient est disponible dans une boîte contenant :
- 1 seringue préremplie
Chaque seringue préremplie contient 162 mg de tocilizumab dans 0,9 mL.
Le tocilizumab est un anticorps monoclonal, humanisé recombinant de la sous-classe des immunoglobulines G1 (IgG1) dirigé contre les récepteurs solubles et membranaires de l'interleukine-6 humaine.
Excipients à effet
notoire :
Polysorbate
Chaque seringue préremplie de 162 mg contient 0,2 mg de
polysorbate 80 (E433).
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
L-Histidine
Chlorhydrate de L-histidine monohydrate
L-Thréonine
L-Méthionine
Polysorbate 80 (E433)
Eau pour préparations injectables
Produit commercialisé dans les prochains mois.