CARBOPLATINE HIKMA 10 mg-mL, solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de 45 ml

Dernière révision : 16/10/2024

Taux de TVA : 2.1%

Laboratoire exploitant : HIKMA FRANCE

Source : Base Claude Bernard

Traitement du carcinome de l'ovaire d'origine épithéliale à un stade avancé :

  • en traitement de première ligne,
  • en traitement de deuxième ligne, après l'échec d'autres traitements.

Tumeurs testiculaires germinales séminomateuses à haut risque (stade I) en traitement adjuvant.

Traitement du carcinome du poumon à petites cellules.

Le carboplatine est contre-indiqué dans les cas suivants :

  • hypersensibilité à la substance active, aux autres molécules contenant du platine ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients ;
  • myélosuppression sévère ;
  • insuffisance rénale sévère préexistante (clairance de la créatinine inférieure à 30 mL/min), sauf si le médecin et le patient jugent que les bénéfices éventuels du traitement sont supérieurs aux risques ; une adaptation posologique peut permettre l'utilisation en présence d'une insuffisance rénale légère (voir rubrique Posologie et mode d'administration) ;
  • tumeur hémorragique ;
  • administration concomitante d'un vaccin contre la fièvre jaune (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Myélosuppression

La sévérité de la myélosuppression est aggravée chez les patients préalablement traités (notamment par du cisplatine) et/ou en cas d'altération de la fonction rénale. La myélosuppression induite par le carboplatine est étroitement liée à la clairance rénale du médicament. Par conséquent, chez les patients âgés de plus de 65 ans, les patients présentant des troubles de la fonction rénale ou un malaise général et les patients ayant reçu un traitement antérieur prolongé ou recevant un traitement concomitant par des médicaments néphrotoxiques, la myélosuppression, notamment la thrombopénie, peut être plus sévère et prolongée.

Les paramètres de la fonction rénale doivent être évalués avant, pendant et après le traitement par carboplatine. La posologie initiale de carboplatine dans ces groupes de patients doit être réduite de manière appropriée et les effets étroitement surveillés par des numérations sanguines fréquentes entre les cures de traitement (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Les effets myélosuppresseurs peuvent s'ajouter à ceux de la chimiothérapie concomitante.

Les numérations sanguines périphériques (incluant les plaquettes, les globules blancs et l'hémoglobine) doivent être contrôlées pendant et après le traitement. Le traitement en association avec d'autres médicaments myélosuppresseurs peut nécessiter une modification de la posologie ou du calendrier du traitement afin de minimiser les effets additifs.

De façon générale, les cures de carboplatine ne doivent pas être répétées à des intervalles inférieurs à 4 semaines afin de s'assurer de l'obtention du nadir des numérations sanguines et du retour de celles-ci à un niveau satisfaisant.

Les patients qui présentent une myélosuppression sévère et persistante ont un risque élevé de développer des complications infectieuses pouvant être mortelles (voir rubrique Effets indésirables). Si l'un de ces effets se produit, le traitement par carboplatine doit être interrompu et une modification ou un arrêt du traitement doit être envisagé.

Toxicité hématologique

Une anémie hémolytique, avec la présence d'anticorps induits par des médicaments sérologiques, a été rapportée chez des patients traités par carboplatine. Cet événement peut être mortel.

Les leucopénies, neutropénies et thrombopénies sont dose-dépendantes et dose-limitantes.

Les numérations sanguines périphériques doivent être contrôlées avant le début du traitement par carboplatine, puis une fois par semaine et, en cas de toxicité, jusqu'à leur retour à la normale.

Cela permettra de surveiller la toxicité, contribuera à déterminer le nadir et la récupération des paramètres hématologiques et guidera les adaptations posologiques ultérieures. En médiane, le nadir se situe au Jour 21 chez les patients recevant le carboplatine en monothérapie et au Jour 15 chez les patients recevant le carboplatine en association avec d'autres agents chimiothérapiques. Le nadir des plaquettes est généralement observé entre les Jours 14 et 21du traitement initial. Une réduction plus importante des plaquettes est observée chez les patients ayant préalablement reçu une chimiothérapie myélosuppressive intensive. Le nadir des globules blancs apparaît généralement entre les Jours 14 et 28 du traitement initial. En règle générale, les cures uniques d'administrations intermittentes de carboplatine ne doivent pas être répétées avant le retour à la normale de la numération des leucocytes, des neutrophiles et des plaquettes. Si les numérations chutent à des niveaux inférieurs à 2 000 cellules/mm3 ou inférieurs à 100 000 cellules/mm3 pour les plaquettes, un report du traitement par carboplatine jusqu'à la récupération médullaire doit être envisagé. Cette récupération prend habituellement entre 5 et 6 semaines. Des transfusions peuvent être nécessaires et des réductions de la posologie recommandées pour les traitements ultérieurs.

L'anémie est fréquente et cumulative mais nécessite rarement une transfusion.

Des cas de leucémie promyélocytaire aiguë et de syndrome myélodysplasique (SMD)/leucémie myéloïde aiguë (LMA) ont été rapportés des années après le traitement par carboplatine et autres traitements antinéoplasiques.

Syndrome hémolytique et urémique (SHU)

Le syndrome hémolytique et urémique (SHU) est un effet indésirable qui peut engager le pronostic vital. Le traitement par carboplatine doit être arrêté dès les premiers signes d'anémie hémolytique tels qu'une diminution rapide de l'hémoglobinémie avec, de façon concomitante, une thrombopénie, une augmentation de la bilirubinémie, de la créatininémie, de l'urémie ou de la LDH. L'insuffisance rénale peut ne pas être réversible à l'arrêt du traitement et une dialyse peut être nécessaire.

Toxicité rénale

Chez les patients dont la fonction rénale est altérée, les effets du carboplatine sur le système hématopoïétique sont plus prononcés et durent plus longtemps que chez les patients dont la fonction rénale est normale. Dans ce groupe à risque, le traitement par carboplatine doit être mis en œuvre avec une prudence particulière (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

L'incidence et la sévérité de la néphrotoxicité peuvent augmenter chez les patients présentant des troubles de la fonction rénale avant l'instauration du traitement par carboplatine. Il n'est pas clairement défini si un programme d'hydratation approprié permet de surmonter cet effet mais une réduction de la posologie ou un arrêt du traitement est nécessaire en présence d'une altération sévère de la fonction rénale. L'altération de la fonction rénale est plus probable chez les patients ayant précédemment développé une néphrotoxicité à la suite d'un traitement par cisplatine.

Aucun équipement contenant de l'aluminium ne doit être utilisé pendant la préparation et l'administration du carboplatine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Bien que le potentiel carcinogène du carboplatine n'ait pas été étudié, des molécules avec des mécanismes d'action et un potentiel mutagène similaires se sont révélées carcinogènes.

Maladie veino-occlusive hépatique

Des cas de maladie veino-occlusive hépatique (syndrome d'obstruction sinusoïdale) ont été rapportés, dont certains ont été mortels. Les patients doivent être surveillés à la recherche des signes et symptômes de fonction hépatique anormale ou d'hypertension portale ne résultant pas de manière évidente de métastases hépatiques.

Syndrome de lyse tumorale (SLT)

Dans l'expérience acquise après la mise sur le marché, un syndrome de lyse tumorale (SLT) a été rapporté chez des patients à la suite de l'utilisation de carboplatine seul ou en association avec d'autres agents chimiothérapiques. Les patients à haut risque de SLT, tels que les patients présentant un taux prolifératif élevé, une charge tumorale élevée et une sensibilité élevée aux agents cytotoxiques, doivent être étroitement surveillés et des précautions appropriées doivent être prises.

Réactions allergiques

Comme avec les autres dérivés du platine, des réactions allergiques peuvent apparaître, le plus souvent pendant l'administration, et nécessiter l'arrêt de la perfusion. Un traitement symptomatique approprié peut être administré dans ces cas. Des réactions croisées, parfois mortelles, ont été rapportées avec tous les dérivés du platine (voir rubriques Contre-indications et Effets indésirables). Des cas de réactions d'hypersensibilité ayant évolué vers un syndrome de Kounis (spasme coronarien allergique aigu pouvant entraîner un infarctus du myocarde, voir rubrique Effets indésirables) ont été rapportés.

Toxicité neurologique

Bien que généralement fréquente et légère, limitée à des paresthésies ou à une diminution des réflexes ostéotendineux, la toxicité neurologique périphérique est plus fréquente chez les patients âgés de plus de 65 ans et/ou chez les patients préalablement traités par cisplatine. Une surveillance et un suivi neurologique réguliers sont nécessaires.

Des troubles visuels, notamment une perte de vision, ont été rapportés chez des patients présentant une insuffisance rénale après l'utilisation de carboplatine à des doses supérieures aux doses recommandées. Ces troubles semblent se résoudre totalement ou de façon significative dans les semaines suivant l'arrêt de ces doses élevées.

Utilisation en gériatrie

Dans des études où le carboplatine et le cyclophosphamide étaient administrés en association, les patients âgés traités par carboplatine étaient plus susceptibles de développer des thrombopénies sévères que les patients plus jeunes. La fonction rénale étant souvent diminuée chez les patients âgés, elle doit être évaluée pour déterminer la posologie (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR)

Des cas de syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR) ont été rapportés chez des patients traités par carboplatine en association avec une chimiothérapie. Le SLPR est une maladie neurologique rare, réversible (après l'arrêt du traitement), qui évolue rapidement et peut se manifester par des convulsions, une hypertension, des céphalées, une confusion, une cécité et d'autres troubles visuels et neurologiques (voir rubrique Effets indésirables). Le diagnostic de SLPR est basé sur l'imagerie cérébrale, de préférence l'IRM (imagerie par résonnance magnétique).

Autres

Des déficits auditifs ont été rapportés pendant le traitement par carboplatine. L'ototoxicité peut être plus prononcée chez l'enfant. Des cas de perte d'audition de survenue retardée ont été rapportés chez des patients pédiatriques. Un suivi audiométrique à long terme est recommandé dans cette population.

L'administration de vaccins vivants ou vivants atténués à des patients immunodéprimés par des agents chimiothérapiques, dont le carboplatine, peut entraîner des infections graves ou mortelles. L'administration d'un vaccin vivant doit être évitée chez les patients recevant du carboplatine. Des vaccins inactivés peuvent être administrés mais la réponse à ces vaccins peut être plus faible.

Précautions

Le carboplatine doit uniquement être préparé et administré par des professionnels formés à l'utilisation sûre des agents chimiothérapiques. Compte tenu de la possibilité de réactions toxiques graves, le patient doit être pleinement informé par le médecin des risques auxquels il est soumis et il doit rester sous surveillance constante. Des moyens diagnostiques et thérapeutiques doivent être facilement disponibles pour la prise en charge du traitement et de ses complications éventuelles. Des numérations sanguines ainsi que des tests de la fonction rénale et de la fonction hépatique doivent être réalisés de façon régulière et le médicament doit être arrêté en cas de myélosuppression anormale ou d'altération de la fonction rénale ou hépatique.

Des troubles sensoriels (c'est-à-dire troubles visuels et modifications du goût) cliniquement significatifs se sont produits chez 1 % des patients.

La fréquence globale des effets indésirables neurologiques semble être augmentée chez les patients recevant du carboplatine injectable en association. Cet effet peut également être lié à une exposition cumulée plus longue.

Affections oculaires

Des troubles visuels, incluant une perte de vision, sont généralement associés à un traitement à dose élevée chez les patients présentant une altération de la fonction rénale.

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Une diminution infraclinique de l'acuité auditive dans la gamme des hautes fréquences (4 000-8 000 Hz), détectée à l'audiogramme, est survenue chez 15 % des patients. De très rares cas d'hypoacousie ont été rapportés.

Des acouphènes ont également été fréquemment rapportés. Chez les patients ayant des lésions antérieures de l'appareil auditif dues au cisplatine, une aggravation du déficit auditif (effet de rebond) se produit parfois pendant le traitement par carboplatine. De très rares cas d'hypoacousie ont été rapportés.

Des acouphènes ont également été fréquemment rapportés. Chez les patients ayant développé une perte auditive liée au cisplatine, le déficit auditif peut s'aggraver pendant le traitement par carboplatine.

En cas d'administration de doses supérieures aux doses recommandées, une perte auditive significative a été rapportée chez des patients pédiatriques traités par carboplatine.

Affections cardiaques

Des cas isolés d'accidents cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, embolie) et d'accidents vasculaires cérébraux ont été rapportés.

Affections hépatobiliaires

Chez les patients ayant des valeurs initiales normales, une modification de la fonction hépatique a été observée, avec une augmentation de la bilirubine totale chez 5 % des patients, de l'AST chez 15 % des patients et des phosphatases alcalines chez 24 % des patients. Ces modifications étaient généralement légères et réversibles chez environ la moitié des patients.

Dans un petit groupe de patients recevant des doses très élevées de carboplatine injectable et ayant bénéficié d'une greffe de moelle osseuse autologue, une augmentation importante des valeurs des tests de la fonction hépatique a été observée.

Des cas de nécrose cellulaire hépatique aiguë et fulminante sont survenus après l'administration de carboplatine à dose élevée.

Affections du système immunitaire

Des réactions de type anaphylactique, parfois mortelles, peuvent survenir après l'injection du produit : œdème facial, dyspnée, tachycardie, diminution de la pression artérielle, urticaire, choc anaphylactique, bronchospasme.

Ces réactions peuvent être contrôlées par l'administration d'antihistaminiques, d'adrénaline et/ou de glucocorticoïdes. Ces réactions sont similaires à celles observées après l'administration d'autres dérivés du platine et peuvent apparaître dans les minutes suivant l'administration. L'incidence des réactions allergiques peut augmenter en cas d'exposition préalable à un traitement par platine ; des réactions allergiques ont toutefois été observées après une première exposition au carboplatine. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter d'éventuelles réactions allergiques et de contrôler celles-ci par un traitement approprié.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)

Des cas de cancers secondaires aigus survenus après des traitements cytostatiques en association contenant du carboplatine ont été rapportés.

Investigations

Une diminution des taux sériques de sodium, de potassium, de calcium et de magnésium survient chez respectivement 29 %, 20 %, 22 % et 29 % des patients. En particulier, quelques cas d'hyponatrémie précoce ont été rapportés. Les pertes électrolytiques sont mineures et évoluent généralement sans symptômes cliniques.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Réactions au site d'injection (brûlure, douleur, rougeur, gonflement, urticaire, nécrose en relation avec une extravasation).

Une fièvre, des frissons et une mucite ont été observés occasionnellement.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

La fréquence des effets indésirables rapportés repose sur une base de données cumulative issue de 1 893 patients recevant du carboplatine injectable en monothérapie et sur l'expérience acquise après la mise sur le marché du médicament.

La liste est présentée par classe de systèmes d'organes, terme préférentiel MedDRA et fréquence, en utilisant les catégories de fréquence suivantes : très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100), rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000), très rare (< 1/10 000) et fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles).

Classe de systèmes d'organes

MedDRA

Fréquence

Terme MedDRA

Infections et infestations

Fréquent

Infections*

Fréquence indéterminée

Pneumonie

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)

Fréquence indéterminée

Tumeur maligne secondaire liée au traitement

Affections hématologiques et du système lymphatique

Très fréquent

Leucopénie, neutropénie, thrombopénie, anémie

Fréquent

Hémorragie*

Fréquence indéterminée

Syndrome hémolytique et urémique, insuffisance médullaire, neutropénie fébrile

Affections du système immunitaire

Fréquent

Hypersensibilité, réaction de type anaphylactoïde

Rare

Angioœdème

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Fréquence indéterminée

Déshydratation, anorexie, hyponatrémie, syndrome de lyse tumorale

Affections du système nerveux

Fréquent

Neuropathie périphérique, paresthésies, diminution des réflexes ostéotendineux, troubles sensoriels, dysgueusie

Fréquence indéterminée

Accident vasculaire cérébral*, syndrome de leucoencéphalopathie postérieure réversible (SLPR)

Affections oculaires

Fréquent

Trouble visuel, rares cas de perte de vision

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Fréquent

Ototoxicité

Affections cardiaques

Fréquent

Affection cardiovasculaire*

Fréquence indéterminée

Insuffisance cardiaque*, syndrome de Kounis

Affections vasculaires

Fréquence indéterminée

Embolie*, hypertension, hypotension

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Fréquent

Affection respiratoire, pneumopathie interstitielle, bronchospasme

Affections gastro-intestinales

Très fréquent

Vomissements, nausées, douleur abdominale

Fréquent

Diarrhée, constipation, affection des muqueuses

Fréquence indéterminée

Stomatite, pancréatite

Affections de la peau et du tissu sous-cutané

Fréquent

Alopécie, affection cutanée

Fréquence indéterminée

Urticaire, éruption cutanée, érythème, prurit

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Fréquent

Affection musculosquelettique

Affections du rein et des voies urinaires

Fréquent

Affection urogénitale

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fréquent

Asthénie

Fréquence indéterminée

Nécrose au site d'injection, réaction au site d'injection, extravasation au site d'injection, érythème au site d'injection, malaise

Investigations

Très fréquent

Clairance rénale de la créatinine diminuée

Urémie augmentée, phosphatases alcalines sanguines augmentées, taux d'aspartate aminotransférase augmentés, anomalies des tests de la fonction hépatique

Natrémie augmentée, kaliémie augmentée, calcémie augmentée, magnésémie augmentée

Fréquent

Bilirubinémie augmentée, créatininémie augmentée, uricémie augmentée

* Mortels dans < 1 % des cas, les événements cardiovasculaires mortels dans < 1 % des cas ont inclus insuffisance cardiaque, embolie et accident vasculaire cérébral combinés.

Affections hématologiques et du système lymphatique

La myélosuppression est la toxicité dose-limitante du carboplatine injectable. Chez les patients ayant des valeurs initiales normales, il a été observé une thrombopénie avec un nombre de plaquettes inférieur à 50 000/mm3 chez 25 % des patients, une neutropénie avec un nombre de granulocytes inférieur à 1 000/mm3 chez 18 % des patients et une leucopénie avec un nombre de globules blancs inférieur à 2 000/mm3 chez 14 % des patients. Le nadir apparaît généralement au Jour 21. La myélosuppression peut être aggravée par l'association du carboplatine injectable avec d'autres molécules myélosuppressives ou d'autres formes de traitement.

La myélotoxicité est plus sévère chez les patients préalablement traités, en particulier chez les patients préalablement traités par cisplatine et chez les patients présentant une altération de la fonction rénale. Les patients ayant un faible indice de performance ont également présenté une leucopénie et une thrombopénie plus importantes. Ces effets, bien que généralement réversibles, ont entraîné des complications infectieuses et hémorragiques chez respectivement 4 % et 5 % des patients sous carboplatine injectable. Ces complications ont été mortelles chez moins de 1 % des patients.

Une anémie caractérisée par une hémoglobinémie inférieure à 8 g/dL a été observée chez 15 % des patients ayant des valeurs initiales normales. L'incidence de l'anémie augmente avec l'exposition au carboplatine injectable.

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Une fibrose pulmonaire a été rapportée dans de très rares cas et s'est manifestée par une oppression thoracique et une dyspnée. Cet effet indésirable doit être envisagé après exclusion d'une hypersensibilité pulmonaire (voir Affections du système immunitaire).

Affections gastro-intestinales

Des vomissements se produisent chez 65 % des patients et sont sévères chez un tiers d'entre eux. Des nausées apparaissent chez 15 % de patients supplémentaires. Les nausées et vomissements sont généralement retardés et apparaissent 6 à 12 heures après l'administration du carboplatine, ils sont facilement contrôlés ou évités par les antiémétiques et disparaissent dans les 24 heures. Les patients préalablement traités (en particulier les patients préalablement traités par cisplatine) semblent plus sensibles aux vomissements. Les vomissements sont plus probables en cas d'association du carboplatine injectable avec d'autres molécules émétisantes.

Les autres effets indésirables gastro-intestinaux correspondaient à des douleurs chez 8 % des patients, et à des diarrhées et une constipation chez 6 % des patients.

Affections du rein et des voies urinaires

En cas d'administration aux doses habituelles, le développement d'anomalies de la fonction rénale a été peu fréquent, bien que le carboplatine injectable ait été administré sans hyperhydratation et/ou diurèse forcée. Une augmentation de la créatininémie est observée chez 6 % des patients, une augmentation de l'urémie chez 14 % des patients et de l'uricémie chez 5 % des patients. Ces augmentations sont généralement légères et réversibles chez environ la moitié des patients. La clairance de la créatinine est la mesure la plus sensible de la fonction rénale chez les patients recevant du carboplatine injectable. Vingt-sept pour cent (27 %) des patients ayant une valeur initiale supérieure ou égale à 60 mL/min présentent une réduction de la clairance de la créatinine pendant le traitement par carboplatine injectable.

L'apparition d'une altération de la fonction rénale est plus probable chez les patients ayant déjà présenté une néphrotoxicité à la suite d'un traitement par cisplatine.

Affections du système nerveux

Une neuropathie périphérique (se manifestant principalement par des paresthésies et une diminution des réflexes ostéotendineux) est apparue chez 4 % des patients recevant du carboplatine injectable. Les patients âgés de plus de 65 ans et les patients préalablement traités par cisplatine ainsi que les patients recevant un traitement prolongé par du carboplatine injectable semblent présenter un risque accru. Les paresthésies, en particulier si elles sont induites par le cisplatine, peuvent persister ou s'aggraver pendant le traitement par carboplatine (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Des troubles sensoriels (c'est-à-dire troubles visuels et modifications du goût) cliniquement significatifs se sont produits chez 1 % des patients.

La fréquence globale des effets indésirables neurologiques semble être augmentée chez les patients recevant du carboplatine injectable en association. Cet effet peut également être lié à une exposition cumulée plus longue.

Affections oculaires

Des troubles visuels, incluant une perte de vision, sont généralement associés à un traitement à dose élevée chez les patients présentant une altération de la fonction rénale.

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Une diminution infraclinique de l'acuité auditive dans la gamme des hautes fréquences (4 000-8 000 Hz), détectée à l'audiogramme, est survenue chez 15 % des patients. De très rares cas d'hypoacousie ont été rapportés.

Des acouphènes ont également été fréquemment rapportés. Chez les patients ayant des lésions antérieures de l'appareil auditif dues au cisplatine, une aggravation du déficit auditif (effet de rebond) se produit parfois pendant le traitement par carboplatine. De très rares cas d'hypoacousie ont été rapportés.

Des acouphènes ont également été fréquemment rapportés. Chez les patients ayant développé une perte auditive liée au cisplatine, le déficit auditif peut s'aggraver pendant le traitement par carboplatine.

En cas d'administration de doses supérieures aux doses recommandées, une perte auditive significative a été rapportée chez des patients pédiatriques traités par carboplatine.

Affections cardiaques

Des cas isolés d'accidents cardiovasculaires (insuffisance cardiaque, embolie) et d'accidents vasculaires cérébraux ont été rapportés. CIS : 6 109 546 1_OTES sortant 2024101600174 Feuille de style AMM format T10 complet - PDTAUT_FOR011 v07 10

Affections hépatobiliaires

Chez les patients ayant des valeurs initiales normales, une modification de la fonction hépatique a été observée, avec une augmentation de la bilirubine totale chez 5 % des patients, de l'AST chez 15 % des patients et des phosphatases alcalines chez 24 % des patients. Ces modifications étaient généralement légères et réversibles chez environ la moitié des patients.

Dans un petit groupe de patients recevant des doses très élevées de carboplatine injectable et ayant bénéficié d'une greffe de moelle osseuse autologue, une augmentation importante des valeurs des tests de la fonction hépatique a été observée.

Des cas de nécrose cellulaire hépatique aiguë et fulminante sont survenus après l'administration de carboplatine à dose élevée.

Affections du système immunitaire

Des réactions de type anaphylactique, parfois mortelles, peuvent survenir après l'injection du produit : oedème facial, dyspnée, tachycardie, diminution de la pression artérielle, urticaire, choc anaphylactique, bronchospasme.

Ces réactions peuvent être contrôlées par l'administration d'antihistaminiques, d'adrénaline et/ou de glucocorticoïdes. Ces réactions sont similaires à celles observées après l'administration d'autres dérivés du platine et peuvent apparaître dans les minutes suivant l'administration. L'incidence des réactions allergiques peut augmenter en cas d'exposition préalable à un traitement par platine ; des réactions allergiques ont toutefois été observées après une première exposition au carboplatine. Les patients doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter d'éventuelles réactions allergiques et de contrôler celles-ci par un traitement approprié.

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes)

Des cas de cancers secondaires aigus survenus après des traitements cytostatiques en association contenant du carboplatine ont été rapportés.

Investigations

Une diminution des taux sériques de sodium, de potassium, de calcium et de magnésium survient chez respectivement 29 %, 20 %, 22 % et 29 % des patients. En particulier, quelques cas d'hyponatrémie précoce ont été rapportés. Les pertes électrolytiques sont mineures et évoluent généralement sans symptômes cliniques.

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Réactions au site d'injection (brûlure, douleur, rougeur, gonflement, urticaire, nécrose en relation avec une extravasation).

Une fièvre, des frissons et une mucite ont été observés occasionnellement.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.

Le carboplatine peut réagir avec l'aluminium, par conséquent, les aiguilles, seringues, cathéters ou systèmes d'administration IV contenant de l'aluminium ne doivent pas être utilisés pour la préparation ou l'administration de carboplatine afin d'éviter toute interaction.

SURVEILLANCE:

- Evaluer les paramètres de la fonction rénale, avant, pendant et après le traitement.

- Contrôler la numération sanguine périphérique avant le début du traitement par carboplatine, puis une fois par semaine et, en cas de toxicité, jusqu'à leur retour à la normale.

- Réaliser des examens neurologiques régulièrement.

INFORMER LE PATIENT de la possibilité de survenue de nausées, vomissements, troubles de la vision et ototoxicité pouvant avoir un effet potentiel sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

INFORMER :

- Les femmes en âge de procréer d'éviter toute grossesse.

- Les hommes en âge de procréer de ne pas concevoir d'enfant pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après son arrêt et de la possibilité de conservation des spermatozoïdes avant le début du traitement.

Grossesse

La sécurité d'emploi du carboplatine pendant la grossesse n'a pas été établie. Le carboplatine peut être nocif pour le fœtus lorsqu'il est administré à une femme enceinte. Les hommes et les femmes traités par carboplatine doivent être informés du risque potentiel d'effets indésirables sur la reproduction. Le carboplatine s'est révélé embryotoxique et tératogène chez le rat recevant la molécule pendant l'organogenèse (voir rubrique Données de sécurité préclinique). Aucune étude contrôlée n'a été menée chez la femme enceinte. Les femmes en âge de procréer doivent être pleinement informées du risque potentiel pour le fœtus si elles deviennent enceintes pendant le traitement par carboplatine. Le carboplatine ne doit pas être utilisé chez la femme enceinte.

Si ce médicament est utilisé pendant la grossesse ou si la patiente démarre une grossesse alors qu'elle est sous traitement par ce médicament, celle-ci doit être informée du risque potentiel pour le fœtus. Les femmes en âge de procréer doivent éviter toute grossesse.

Allaitement

On ne sait pas si le carboplatine ou ses métabolites sont excrétés dans le lait maternel. L'allaitement est donc déconseillé pour les mères sous traitement par carboplatine afin d'éviter d'éventuels effets nocifs chez le nourrisson. Si le traitement devient nécessaire pendant la période d'allaitement, celui-ci doit être arrêté.

Fertilité

La plupart des formes de chimiothérapie ont été associées à une réduction de l'ovogenèse et de la spermatogenèse et les patients sous carboplatine doivent être avertis de cette possibilité. Une suppression gonadique entraînant une aménorrhée ou une azoospermie peut survenir chez les patients recevant un traitement antinéoplasique. Ces effets semblent être liés à la dose et à la durée du traitement et peuvent être irréversibles. Il est difficile de prédire le degré d'altération de la fonction testiculaire ou ovarienne en raison de l'utilisation fréquente d'associations de plusieurs antinéoplasiques, ce qui complique l'évaluation des effets des agents individuels.

Il est conseillé aux hommes en âge de procréer traités par carboplatine de ne pas concevoir d'enfant pendant le traitement et jusqu'à 6 mois après son arrêt. Les patients de sexe masculin doivent demander conseil concernant la conservation des spermatozoïdes avant le début du traitement en raison de la possibilité d'une infertilité irréversible due au traitement par carboplatine.

Même si cet effet n'a pas été observé avec le carboplatine, il a été rapporté avec d'autres dérivés du platine. La fertilité peut se rétablir après l'exposition mais ce rétablissement n'est pas garanti.

En raison de l'augmentation du risque thrombotique dans les pathologies tumorales, le recours à un traitement anticoagulant est fréquent. La forte variabilité intra-individuelle de la coagulation au cours de ces maladies et la possible interaction entre les anticoagulants et la chimiothérapie peuvent nécessiter, si le patient est traité par anticoagulants oraux, d'augmenter la fréquence des contrôles de l'INR.

Le carboplatine peut interagir avec l'aluminium et former un précipité noir. Les aiguilles, seringues, cathéters ou kits d'administration IV contenant des parties en aluminium ne doivent pas être utilisés pour la préparation ou l'administration du médicament.

Associations contre-indiquées

  • Vaccin contre la fièvre jaune : risque de maladie mortelle associée à l'administration du vaccin (voir rubrique Contre-indications).

Associations déconseillées

  • Vaccins vivants atténués (sauf fièvre jaune) : risque de maladie généralisée, éventuellement mortelle. Ce risque est majoré chez les sujets déjà immunodéprimés par leur maladie sous-jacente. Utiliser un vaccin inactivé s'il existe (poliomyélite).
  • Phénytoïne, fosphénytoïne : risque d'aggravation des convulsions (résultant de la diminution de l'absorption digestive de la phénytoïne par le médicament cytotoxique), risque de majoration de la toxicité ou de perte d'efficacité du médicament cytotoxique (du fait de l'augmentation de son métabolisme hépatique par la phénytoïne).

Associations à prendre en compte

  • Ciclosporine (et par extrapolation tacrolimus et sirolimus) : immunosuppression excessive avec risque de lymphoprolifération.
  • Aminosides : l'utilisation concomitante de carboplatine avec des aminosides doit être mise en œuvre avec prudence en raison du risque de néphrotoxicité et d'ototoxicité, en particulier chez les patients présentant une insuffisance rénale.
  • Diurétiques de l'anse : l'utilisation concomitante de carboplatine avec un diurétique de l'anse doit être mise en œuvre avec prudence en raison de la néphrotoxicité et de l'ototoxicité cumulées.

L'utilisation concomitante avec des substances néphrotoxiques ou ototoxiques peut majorer ou aggraver la toxicité rénale du carboplatine, induisant des modifications de la clairance rénale.

L'association avec d'autres agents myélosuppresseurs peut nécessiter des modifications de la posologie ou du protocole thérapeutique afin de minimiser la potentialisation de la toxicité hématologique du carboplatine.

Posologie

Adultes

La posologie recommandée de carboplatine chez les patients adultes non préalablement traités et dont la fonction rénale est normale est de 400 mg/m2 en perfusion unique de 15 à 60 minutes. La formule de Calvert ci-dessous peut également être utilisée pour déterminer la posologie :

Dose (mg) = ASC cible (mg/mL x min) x [DFG mL/min + 25]

ASC cible

Chimiothérapie prévue

Statut du patient vis-à-vis du traitement

5-7 mg/mL.min

Carboplatine en monothérapie

Non préalablement traité

4-6 mg/mL.min

Carboplatine en monothérapie

Préalablement traité

4-6 mg/mL.min

Carboplatine + cyclophosphamide

Non préalablement traité

Remarque : avec la formule de Calvert, la dose totale de carboplatine est calculée en mg et non en mg/m2.

Le traitement ne doit pas être répété avant un délai de 4 semaines après l'administration précédente du carboplatine et/ou tant que le nombre de neutrophiles n'est pas supérieur ou égal à 2 000 cellules/mm³ et le nombre de plaquettes à 100 000 cellules/mm3.

La posologie initiale doit être réduite de 20 à 25 % chez les patients présentant des facteurs de risque tels qu'un traitement myélosuppresseur antérieur et/ou un faible indice de performance (ECOG-Zubrod 2-4 ou indice de Karnofsky inférieur à 80).

La détermination du nadir hématologique par des numérations sanguines hebdomadaires au cours des premières cures de carboplatine est recommandée en vue de l'adaptation ultérieure de la posologie et du calendrier du traitement.

Altération de la fonction rénale

Chez les patients présentant une altération de la fonction rénale, la posologie de carboplatine doit être réduite (voir la formule de Calvert) et les nadirs hématologiques et la fonction rénale doivent être contrôlés.

Les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure à 60 mL/min présentent un risque accru de myélosuppression sévère. La fréquence de leucopénie, de neutropénie ou de thrombopénie sévère a été maintenue à environ 25 % avec les recommandations posologiques suivantes :

Clairance de la créatinine initiale

Posologie initiale (Jour 1)

41-59 mL/min

250 mg/m2 IV

16-40 mL/min

200 mg/m2 IV

Les données sur l'utilisation du carboplatine injectable chez les patients dont la clairance de la créatinine est inférieure ou égale à 15 mL/min sont insuffisantes pour recommander ce traitement.

Les recommandations posologiques ci-dessus s'appliquent au traitement initial. Les posologies suivantes doivent être adaptées selon la tolérance du patient et le degré de myélosuppression acceptable.

Traitement en association

L'utilisation optimale du carboplatine associé à d'autres agents myélosuppresseurs nécessite des adaptations posologiques en fonction du protocole thérapeutique et du calendrier adoptés.

Population pédiatrique

L'utilisation chez les enfants et les nourrissons n'est pas recommandée en raison de l'absence de données suffisantes dans cette population.

Personnes âgées

Chez les patients âgés de plus de 65 ans, l'adaptation de la posologie de carboplatine selon l'état général du patient est nécessaire pendant la première cure de traitement et les cures suivantes.

Mode d'administration

Le carboplatine injectable doit être administré uniquement par voie intraveineuse.

Injection ou perfusion intraveineuse.

Le carboplatine peut interagir avec l'aluminium et former un précipité noir. Les aiguilles, seringues, cathéters ou kits d'administration IV contenant de l'aluminium ne doivent pas être utilisés pour la préparation ou l'administration du carboplatine afin d'éviter les interactions.

Les mesures de sécurité utilisées pour la préparation et l'administration des substances dangereuses doivent être appliquées. La préparation doit être réalisée par des professionnels formés à l'utilisation de ces substances et portant des gants de protection, un masque facial et des vêtements de protection.

Durée du traitement

La durée du traitement dépend de la pathologie traitée et du protocole clinique utilisé.

Durée de conservation :

2 ans

En cours d'utilisation :

Le carboplatine peut être dilué dans une solution de glucose à 5 % ou de chlorure de sodium à 0,9 % et administré en perfusion intraveineuse. Ces solutions pour perfusion présentent une stabilité chimique pendant 24 heures au maximum en cas de conservation à une température comprise entre 2 et 8 °C et pendant 8 heures au maximum en cas de conservation à une température de 22 °C. Toutefois, d'un point de vue microbiologique, le produit doit être utilisé immédiatement.

Précautions particulières de conservation :

A conserver à une température ne dépassant pas 25 °C.

Ne pas réfrigérer ou congeler.A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.

Aucun équipement contenant de l'aluminium ne doit être utilisé avec le carboplatine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Précautions particulières d’élimination et de manipulation.

Il n'existe aucun antidote connu en cas de surdosage de carboplatine. Aucun surdosage n'est survenu au cours des essais cliniques. Toutefois, si nécessaire, le patient peut avoir besoin d'un traitement de soutien en raison de la myélosuppression et de l'altération des fonctions rénale, hépatique et auditive. Des cas d'administration de doses allant jusqu'à 1 600 mg/m2 indiquent que les patients se sentaient extrêmement malades, et développaient une diarrhée et une alopécie. L'utilisation de doses de carboplatine supérieures aux doses recommandées a été associée à une perte de vision (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Classe pharmacothérapeutique : Antinéoplasiques et immunomodulateurs, cytotoxique, agent alkylant cytotoxique, code ATC : L01XA02.

Mécanisme d'action

Le carboplatine est un agent antinéoplasique analogue du cisplatine, qui interfère avec la formation de liaisons croisées au sein d'un même brin ou entre deux brins d'ADN dans les cellules exposées au médicament. La réactivité de l'ADN a été associée à une cytotoxicité.

Population pédiatrique

La sécurité et l'efficacité n'ont pas encore été établies chez les enfants.

Après une perfusion d'une heure (20-520 mg/m²), les taux plasmatiques de platine total et de platine libre (ultrafiltrable) diminuent de manière biphasique selon une cinétique de premier ordre. Pour le platine libre, la demi-vie initiale (t-α) est d'environ 90 minutes et la demi-vie terminale (t-ß) d'environ 6 heures. Tout le platine libre est retrouvé sous forme de carboplatine au cours des 4 premières heures suivant l'administration.

Le carboplatine est principalement excrété par filtration glomérulaire dans l'urine, où l'on retrouve 65 % de la dose au cours des 24 heures suivant l'administration. La majeure partie du médicament est excrétée au cours des six premières heures. Environ 32 % d'une dose de carboplatine sont excrétés sous forme inchangée.

Le taux de liaison du carboplatine aux protéines plasmatiques atteint 85 à 89 % dans les 24 heures suivant l'administration même si, pendant les 4 premières heures, seulement 29 % au maximum de la dose se lient aux protéines. Les patients ayant une mauvaise fonction rénale peuvent avoir besoin d'adaptations posologiques en raison de l'altération de la pharmacocinétique du carboplatine.

Population pédiatrique

La clairance du carboplatine est 3 à 4 fois plus élevée chez les enfants que chez les adultes.

Les effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines n'ont pas été étudiés. Toutefois, le carboplatine peut entraîner des nausées, des vomissements, des anomalies de la vision et une ototoxicité ; les patients doivent donc être avertis de l'effet potentiel de ces événements sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

Le carboplatine est embryotoxique et tératogène chez le rat. Des effets indésirables ont été observés sur la fertilité du rat mâle, avec une altération de la spermatogenèse. Le carboplatine a montré un potentiel mutagène in vivo et in vitro. Bien que le potentiel carcinogène du carboplatine n'ait pas été étudié, des molécules avec des mécanismes d'action et un potentiel mutagène similaires se sont révélées carcinogènes.

Manipulation

Le carboplatine doit uniquement être préparé et administré par des professionnels formés à l'utilisation sûre des agents chimiothérapiques.

Contamination

En cas de contact du carboplatine avec les yeux ou la peau, laver abondamment la zone touchée avec de l'eau ou du sérum physiologique. Une crème douce peut être utilisée pour soulager les picotements transitoires de la peau. En cas de contact oculaire, il convient de demander un avis médical.

En cas de déversement du produit, demander l'aide d'une autre personne spécialisée. En appliquant des mesures de protection adéquates, les zones contaminées doivent être nettoyées avec une éponge réservée à cet usage. Après la décontamination, placer toutes les solutions et éponges dans un sachet en plastique, le sceller et l'étiqueter avec les mots « DÉCHETS CYTOTOXIQUES » puis l'incinérer à une température de 1 000 ºC.

Tous les matériels, seringues et flacons entrés en contact avec le carboplatine doivent être placés dans un sachet et incinérés de la manière décrite ci-dessus.

Liste I

Médicament soumis à prescription hospitalière. Prescription réservée aux spécialistes en oncologie ou en hématologie ou aux médecins compétents en cancérologie. Médicament nécessitant une surveillance particulière pendant le traitement.


Solution à diluer pour perfusion.

Solution limpide et incolore.

Solution incolore conditionnée dans un flacon en verre ambré de type I de 50 mL avec un bouchon en bromobutyle et un capuchon en aluminium.

Le médicament se présente dans un emballage à flacon unique contenant  45 mL  de solution pour perfusion.


Carboplatine.......................................................................................................................... 10 mg

Pour 1 mL de solution à diluer pour perfusion.

Chaque flacon de 45 mL contient 450 mg de carboplatine.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Eau pour préparations injectables, acide chlorhydrique (ajustement du pH), hydroxyde de sodium (ajustement du pH).