ADAFLEX 2 mg, comprimé, boîte de 1 flacon de 30
Dernière révision : 26/12/2024
Taux de TVA : 10%
Laboratoire exploitant : HAC PHARMA
ADAFLEX est indiqué dans :
- le traitement à court terme du syndrome du décalage horaire (jet lag) chez les adultes (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques) ;
- l'insomnie chez les enfants et les adolescents âgés de 6 à 17 ans présentant un trouble déficitaire de l'attention avec hyperactivité (TDAH) lorsque les mesures d'hygiène de sommeil ont été insuffisantes.
Hypersensibilité à la substance active ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.
La mélatonine peut provoquer de la somnolence. Les comprimés de mélatonine doivent être utilisés avec prudence si les effets de la somnolence sont susceptibles d'être associés à un risque pour la sécurité des patients.
Patients âgés
Les niveaux d'exposition à la mélatonine après administration orale chez les adultes jeunes et modérément âgés sont similaires. Il n'est pas clairement déterminé que les personnes significativement plus âgées sont particulièrement sensibles à la mélatonine exogène. Des précautions doivent donc être prises lors de traitement de patients de cette classe d'âge, et une posologie individualisée est recommandée.
Maladies auto-immunes
Des rapports de cas occasionnels d'exacerbation de maladie auto-immune ont été décrits chez des patients prenant de la mélatonine. Il n'existe actuellement aucune donnée quant à l'utilisation des comprimés de mélatonine chez les patients présentant une maladie auto-immune. Les comprimés de mélatonine ne sont pas recommandés chez les patients présentant une maladie auto-immune.
Épilepsie
Il a été signalé que la mélatonine peut augmenter, diminuer et n'avoir aucun effet sur la fréquence des crises. En raison de l'incertitude concernant l'effet de la mélatonine sur les crises d'épilepsie, la prudence s'impose lors d'utilisation chez les patients souffrant d'épilepsie.
Intolérance au glucose
Des données limitées suggèrent que la mélatonine prise dans un laps de temps proche de la consommation de plats riches en glucides pourrait affecter le contrôle de la glycémie pendant plusieurs heures. Les comprimés de mélatonine doivent être pris au moins 2 heures avant et au moins 2 heures après un repas, idéalement au moins 3 heures après le repas par les personnes présentant une intolérance significative au glucose ou un diabète.
Excipients
Ce médicament contient moins de 1 mmol de sodium (23 mg) par comprimé ; il est donc essentiellement « sans sodium ».
Résumé du profil de sécurité
La somnolence, les maux de tête, les vertiges/la désorientation sont les effets indésirables les plus fréquemment signalés lors de la prise de mélatonine à court terme pour le traitement du syndrome du décalage horaire et de l'insomnie primaire. La somnolence, les maux de tête, les vertiges et les nausées sont également les effets indésirables les plus fréquemment signalés lorsque des doses cliniques habituelles de mélatonine sont prises pendant des périodes allant de plusieurs jours à plusieurs semaines par des patients et des personnes en bonne santé.
Liste tabulée des effets indésirables
Les effets indésirables chez les adultes sont listés en fonction de la classe de systèmes d'organes MedDRA et présentés en utilisant les catégories de fréquence ci-dessous : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100 à < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000 à < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000 à < 1/1 000) ; très rare (< 1/10 000) ; fréquence indéterminée (ne peut pas être estimée sur la base des données disponibles).
Classe de systèmes d'organes |
Fréquent |
Peu fréquent |
Rare |
Fréquence indéterminée (ne peut être estimée sur la base des données disponibles) |
Infections et infestations |
Herpès zoster (zona) |
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Affections hématologiques et du système lymphatique |
Leucopénie, thrombocytopénie |
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Affections du système immunitaire |
Réaction d'hypersensibilité |
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Troubles du métabolisme et de la nutrition |
Hypertriglycéridémie, hypocalcémie, hyponatrémie |
Hyperglycémie |
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Affections psychiatriques |
Irritabilité, nervosité, agitation, insomnie, rêves anormaux, cauchemars, anxiété |
Altération de l'humeur, agressivité, agitation, pleurs, symptômes de stress, désorientation, réveil matinal précoce, augmentation de la libido, humeur dépressive, dépression |
Hallucinations |
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Affections du système nerveux |
Mal de tête, somnolence |
Migraine, léthargie, hyperactivité psychomotrice, vertiges |
Syncope, troubles de la mémoire, troubles de l'attention, rêverie, syndrome des jambes sans repos, sommeil de mauvaise qualité, paresthésie |
Somnolence, sédation |
Affections oculaires |
Diminution de l'acuité visuelle, vision floue, larmoiement |
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Affections de l'oreille et du labyrinthe |
Vertige postural, vertige |
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Affections cardiaques |
Angor, palpitations |
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Affections vasculaires |
Hypertension |
Bouffées de chaleur |
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Affections gastro-intestinales |
Douleur abdominale, douleur abdominale haute, dyspepsie, ulcération buccale, sécheresse buccale, nausées |
Reflux gastro-œsophagien, troubles gastro-intestinaux, aphtes de la muqueuse buccale, ulcération de la langue, dérangement gastro-intestinal, vomissements, bruits intestinaux anormaux, flatulences, hypersécrétion salivaire, halitose, gêne abdominale, trouble gastrique, gastrite |
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Affections hépatobiliaires |
Hyperbilirubinémie |
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Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
Dermatite, sudation nocturne, prurit, éruption cutanée, prurit généralisé, sécheresse cutanée |
Eczéma, érythème, dermatite des mains, psoriasis, éruption cutanée généralisée, éruption cutanée prurigineuse, trouble unguéal |
Angio-œdème, œdème de la bouche, œdème de la langue |
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Affections musculo-squelettiques et systémiques |
Douleur aux extrémités des membres |
Arthrite, spasmes musculaires, douleur cervicale, crampes nocturnes |
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Affections du rein et des voies urinaires |
Glucosurie, protéinurie |
Polyurie, hématurie, nycturie |
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Affections des organes de reproduction et du sein |
Symptômes de ménopause |
Priapisme, prostatite |
Galactorrhée |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
Asthénie, douleur thoracique |
Fatigue, douleur, soif |
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Investigations |
Anomalies des tests de la fonction hépatique, augmentation du poids |
Augmentation des taux des enzymes hépatiques, anomalies des électrolytes sanguins, anomalies des tests de laboratoire |
Population pédiatrique
Une faible fréquence d'effets indésirables généralement modérés a été signalée dans la population pédiatrique. Le nombre d'effets indésirables ne variait pas de manière significative entre les enfants ayant reçu de la mélatonine et ceux ayant reçu un placebo. Les effets indésirables les plus fréquents étaient les maux de tête, l'hyperactivité, les vertiges et les douleurs abdominales. Aucun effet indésirable grave n'a été observé.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : https://signalement.social-sante.gouv.fr/.
Grossesse
Il n'existe pas de données sur l'utilisation de la mélatonine chez la femme enceinte. Les études sur l'animal sont insuffisantes concernant la toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique). La mélatonine exogène traverse facilement le placenta humain. Compte-tenu du manque de données cliniques, le traitement par ADAFLEX 2 mg, comprimé n'est pas recommandé pendant la grossesse et chez les femmes en âge de procréer n'ayant pas recours à la contraception.
Allaitement
La mélatonine endogène est sécrétée dans le lait maternel. Les données pharmacodynamiques/ toxicologiques disponibles chez l'animal ont mis en évidence une excrétion de mélatonine exogène/de ses métabolites dans le lait (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Un risque pour le nourrisson allaité ne peut pas être exclu. ADAFLEX 2 mg, comprimé ne doit pas être utilisé pendant l'allaitement.
Fertilité
Des doses élevées de mélatonine affectent la fertilité masculine et féminine chez l'animal. La pertinence de ces données sur la fertilité humaine est inconnue.
Interactions pharmacocinétiques
La mélatonine est principalement métabolisée par les enzymes du CYP1A. Des interactions entre la mélatonine et d'autres substances actives qui affectent les enzymes du CYP1A sont donc possibles.
Inhibiteurs du CYP1A2
Le traitement concomitant par la mélatonine et la fluvoxamine, un inhibiteur du CYP1A2 (et aussi du CYP2C19), augmentait l'exposition à la mélatonine d'un facteur 17. Cette association doit être évitée.
La prudence s'impose lors de l'utilisation concomitante de la mélatonine avec les inhibiteurs du CYP1A2 suivants : ciprofloxacine, norfloxacine et vérapamil.
Œstrogénothérapie (par exemple contraceptifs ou hormonothérapie de substitution) : Les œstrogènes augmentent le taux de mélatonine en inhibant sa biotransformation, principalement via l'inhibition du CYP1A2. La co-administration de contraceptifs contenant de l'éthinylestradiol et un progestatif entraîne une augmentation de la concentration de mélatonine de 4 à 5 fois. Cela peut nécessiter une réduction de la posologie.
L'interaction avec des inhibiteurs modérés du CYP1A2 est susceptible d'accroître la concentration plasmatique de mélatonine. La prudence s'impose chez les patients qui prennent du 5- ou 8-méthoxypsoralène (5- ou 8-MOP), de la cimétidine ou de la caféine.
Les inhibiteurs du CYP1A2 (tels que les quinolones) sont susceptibles d'accroître les taux systémiques de mélatonine.
Inducteurs du CYP1A2
Les inducteurs du CYP1A2 peuvent diminuer la concentration plasmatique de mélatonine.
Un ajustement posologique de la mélatonine peut être nécessaire en cas d'administration concomitante avec les inducteurs du CYP1A2 suivants : carbamazépine, phénytoïne, rifampicine, oméprazole et tabagisme (exposition réduite de moitié comparée à après 7 jours d'abstinence tabagique).
Interactions pharmacodynamiques
Les agonistes/antagonistes adrénergiques, les agonistes/antagonistes aux opiacés, les antidépresseurs, les inhibiteurs de la prostaglandine, le tryptophane et l'alcool affectent la sécrétion endogène de mélatonine par l'épiphyse, mais n'affectent pas le métabolisme de la mélatonine. On ignore si ces interactions sont cliniquement significatives.
Alcool
L'alcool ne doit pas être consommé en association avec la mélatonine car il peut réduire l'effet de la mélatonine sur le sommeil (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Nifédipine
La mélatonine peut réduire l'effet hypotenseur de la nifédipine. Des précautions doivent être prises lors de l'utilisation concomitante de mélatonine, et un ajustement de la dose de nifédipine peut être nécessaire. Comme on ignore s'il s'agit d'un effet de classe, il convient de faire preuve de prudence lors d'association de la mélatonine avec d'autres antagonistes du calcium.
Warfarine
Des rapports de cas ont signalé que l'utilisation concomitante de mélatonine et d'antagonistes de la vitamine K comme la warfarine peut entraîner une augmentation ou une diminution du taux de prothrombine, et une étude a montré une diminution des taux de facteur VIII:C et de fibrinogène. L'association de warfarine ou d'autres antagonistes de la vitamine K avec la mélatonine peut nécessiter un ajustement de la dose des médicaments anticoagulants ; cette association doit être évitée.
Hypnotiques apparentés aux benzodiazépines
La mélatonine peut augmenter les effets sédatifs des hypnotiques apparentés aux benzodiazépines, comme le zolpidem. Un traitement concomitant à la mélatonine doit être évité.
AINS
La prise le soir d'inhibiteurs de la synthèse des prostaglandines (AINS) comme l'acide acétylsalicylique et l'ibuprofène peut diminuer le taux de mélatonine endogène. Si possible, l'administration d'AINS doit être évitée le soir.
Bêta-bloquants
Les bêta-bloquants peuvent diminuer la production de mélatonine endogène et doivent donc être administrés le matin.
Posologie
Adultes avec syndrome du décalage horaire
La dose standard d'ADAFLEX comprimé est de 3 mg par jour pendant un maximum de 5 jours. La dose quotidienne de mélatonine, comprise entre 0,5 et 5 mg, peut être ajustée progressivement jusqu'à 5 mg, pendant un maximum de 5 jours, si les symptômes ne sont pas suffisamment soulagés par la dose standard. La dose qui atténue adéquatement les symptômes doit être prise sur la période la plus courte.
La première dose doit être prise à l'arrivée à destination à l'heure habituelle du coucher (à l'heure locale).
Etant donné que la prise de la mélatonine à une heure incorrecte peut n'avoir aucun effet ou causer un effet indésirable, lors de la resynchronisation après un décalage horaire, ADAFLEX 2 mg, comprimé ne doit pas être pris avant 20h00 ou après 04h00 du matin (heure de destination).
L'alcool pouvant nuire au sommeil et potentiellement aggraver certains symptômes du décalage horaire (par ex. mal de tête, fatigue matinale, diminution de la concentration), il est recommandé de ne pas consommer d'alcool lors de la prise de ADAFLEX 2 mg, comprimé (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
ADAFLEX 2 mg, comprimé peut être pris pendant un maximum de 16 périodes de traitement par an.
Insomnie chez les enfants et les adolescents présentant un TDAH
Le traitement doit être instauré par des médecins expérimentés dans le TDAH et/ou la médecine du sommeil pédiatrique. Dans le traitement de l'insomnie chez les enfants et les adolescents, la mélatonine ne doit être utilisée qu'après avoir éliminé les autres causes traitables de l'insomnie par une investigation spécialisée appropriée et si les mesures non pharmacologiques ont été insuffisantes.
La dose initiale recommandée de ADAFLEX 2 mg, comprimé est, indépendamment de l'âge, de 0,5 à 2 mg une fois par jour, 30 à 60 minutes avant l'heure du coucher souhaitée.
La dose de mélatonine peut être augmentée progressivement chaque semaine jusqu'à l'obtention d'un effet suffisant. La dose minimale efficace doit être prise. La dose maximale ne doit pas dépasser 5 mg.
Des données limitées sont disponibles pour un traitement allant jusqu'à 3 ans maximum. Après au moins 3 mois de traitement, le médecin doit évaluer l'effet du traitement et envisager l'arrêt du traitement s'il ne donne lieu à aucun effet cliniquement pertinent. Le patient doit être surveillé à intervalles réguliers (au moins tous les 6 mois) pour vérifier que ADAFLEX 2 mg, comprimé reste le traitement le plus approprié. Pendant le traitement, en particulier si l'effet du traitement est incertain, des tentatives d'arrêt doivent être faites régulièrement, par exemple une fois par an.
Si le patient a été sujet à des insomnies en étant sous traitement par médicament contre le TDAH, un ajustement de la dose ou un changement de médicament doit être envisagé.
Populations particulières
Sujets âgés
La pharmacocinétique de la mélatonine (à libération immédiate) est en général comparable chez les jeunes adultes et les adultes légèrement plus âgés ; aucune recommandation posologique spécifique pour les personnes âgées n'est donc proposée (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques). Des précautions doivent être prises lors du traitement des patients significativement plus âgés et une posologie individualisée est recommandée.
Insuffisance rénale
L'expérience sur l'utilisation de la mélatonine chez les patients atteints d'insuffisance rénale est limitée. La prudence s'impose lors de l'administration de mélatonine à cette population de patients. La mélatonine n'est pas recommandée pour les patients présentant une insuffisance rénale sévère (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Insuffisance hépatique
Des données limitées indiquent que la clairance plasmatique de la mélatonine est significativement réduite chez les patients présentant une cirrhose hépatique. ADAFLEX 2 mg, comprimé n'est pas recommandé chez les patients présentant une insuffisance hépatique modérée ou sévère (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Intolérance au glucose
La prise de mélatonine avec des repas riches en glucides pourrait affecter le contrôle de la glycémie pendant plusieurs heures (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Population pédiatrique
L'efficacité et la sécurité de la mélatonine pour le syndrome de décalage horaire n'ont pas été établies chez les enfants de moins de 18 ans.
La sécurité et l'efficacité de la mélatonine chez les enfants avec TDAH âgés de 0 à 6 ans n'ont pas été établies.
Mode d'administration
Voie orale.
Le comprimé peut être écrasé et dispersé dans l'eau juste avant l'administration.
La nourriture peut favoriser l'augmentation de la concentration plasmatique en mélatonine. Il est recommandé de ne pas consommer de nourriture depuis 2 h avant jusqu'à 2 h après la prise de ADAFLEX 2 mg, comprimé (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques). La consommation de repas riches en glucides avec la prise de mélatonine peut altérer le contrôle de la glycémie pendant plusieurs heures (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Durée de conservation :
2 ans.
Précautions particulières de conservation :
Ce médicament ne nécessite pas de conditions spéciales de température de conservation. A conserver dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.
Sans objet.
Les signes et symptômes les plus fréquemment signalés lors de surdosage en mélatonine par voie orale sont la somnolence, les maux de tête, les vertiges et les nausées.
Dans la littérature, pour des doses quotidiennes de 20‑50 mg, ainsi que de 300 mg pendant au plus 2 ans, aucun effet indésirable cliniquement significatif n'a été rapporté.
Il a été signalé que des doses de 250 mg 4 fois par jour pendant 25‑30 jours entraînaient de la somnolence. En outre, dans plusieurs cas de surdosage rapportés, l'effet indésirable le plus fréquemment signalé était une somnolence légère à modérément sévère.
Après des doses de 3 000-6 600 mg pendant 15‑36 jours, on a rapporté des épisodes de somnolence diurne, des crampes abdominales, de la diarrhée, des migraines et maux de tête, un rougissement cutané ou un scotome.
La clairance de la substance active est attendue dans les 12 heures qui suivent l'ingestion. Le médecin doit évaluer si des mesures de traitement de surdosage doivent être prises.
Classe pharmacothérapeutique : Hypnotiques et sédatifs, agonistes du récepteur de la mélatonine, code ATC : N05CH01.
La mélatonine est une hormone produite par l'épiphyse. Elle est structurellement proche de la sérotonine.
La sécrétion de mélatonine augmente rapidement après la tombée de la nuit, avec un pic entre 2h00 et 4h00 du matin, puis diminue pendant la seconde moitié de la nuit. La mélatonine est impliquée dans le contrôle du rythme circadien et l'adaptation au cycle lumière-obscurité. La mélatonine est également associée à un effet sédatif et à une augmentation de la propension au sommeil.
Mécanisme d'action
L'activité de la mélatonine sur les récepteurs MT1 et MT2 est considérée comme contribuant à son effet sur le sommeil, car ces récepteurs sont impliqués dans la régulation du rythme circadien et du sommeil.
Effets pharmacodynamiques
La mélatonine est associée à un effet hypnotique/sédatif et à une augmentation de la propension au sommeil. L'administration de mélatonine avant ou après le pic nocturne de sécrétion de mélatonine peut, respectivement, avancer ou retarder le rythme circadien de la sécrétion de mélatonine. L'administration de mélatonine au coucher (entre 22h00 et minuit, heure de la destination) après un voyage transméridien rapide (vol en avion) accélère la resynchronisation du rythme circadien de « l'heure de départ » avec « l'heure de destination » et améliore la récupération des symptômes du décalage horaire qui sont une conséquence de cette désynchronisation.
Efficacité et sécurité cliniques
Syndrome de décalage horaire chez les adultes
Les symptômes typiques du décalage horaire sont les troubles du sommeil et la fatigue diurne ; de légers déficits cognitifs, une irritabilité et des troubles gastro-intestinaux peuvent également survenir.
Le syndrome du décalage horaire est d'autant plus important qu'il y a plus de fuseaux horaires traversés et est généralement plus important après un voyage vers l'est. Huit essais cliniques sur dix ont montré que la mélatonine, prise près de l'heure cible du coucher à la destination (entre 22h00 et minuit), réduisait le syndrome de décalage horaire après des vols traversant six fuseaux horaires ou plus. Le bénéfice est susceptible d'être plus important quand plus de fuseaux horaires sont traversés, et moins pour les vols vers l'ouest. Des doses quotidiennes de mélatonine comprises entre 0,5 et 5 mg sont également efficaces, bien que l'endormissement soit plus rapide et la qualité du sommeil meilleure avec une dose de 5 mg qu'avec une dose de 0,5 mg.
Des essais cliniques ont montré que la mélatonine réduit d'environ 44 % les symptômes généraux du décalage horaire évalués par le patient et raccourcit la durée du syndrome de décalage horaire. Lors de 2 études de vols traversant 12 fuseaux horaires, la mélatonine réduisait efficacement la durée du syndrome de décalage horaire d'environ 33 %. Etant donné que la prise de mélatonine à une heure incorrecte peut n'avoir aucun effet ou causer un effet indésirable sur la resynchronisation du rythme circadien/syndrome de décalage horaire, la mélatonine ne doit pas être prise avant 20h00 ou après 04h00 du matin, heure de la destination.
Les effets indésirables rapportés dans les études portant sur le syndrome du décalage horaire impliquant des doses de mélatonine de 0,5 à 8 mg étaient généralement légers et souvent difficiles à distinguer des symptômes du décalage horaire. Une somnolence/sédation passagère, des maux de tête, des vertiges ou une désorientation ont été signalés ; ces mêmes effets indésirables, ainsi que des nausées, sont ceux généralement associés à l'utilisation à court terme de la mélatonine dans les revues de la sécurité de la mélatonine chez l'Homme.
Population pédiatrique
Le traitement par mélatonine a été évalué dans une étude randomisée, en double aveugle et contrôlée par placebo de 4 semaines, menée auprès de 105 enfants âgés de 6‑12 ans atteints de TDAH et d'insomnie chronique liée au déclenchement du sommeil. Les participants ont reçu de la mélatonine (3 mg pour un poids corporel < 40 kg [n=44] ; ou 6 mg pour un poids corporel > 40 kg [n=9]) en comprimés à libération rapide ou un placebo.
L'estimation actigraphique moyenne du temps d'endormissement progressait de 26,9 ± 47,8 minutes avec la mélatonine, versus un retard de 10,5 ± 37,4 minutes avec le placebo (p < 0,0001). 48,8 % des enfants ayant reçu de la mélatonine présentaient un avancement de l'endormissement de > 30 minutes par rapport à 12,8 % avec le placebo (p=0,001). Il a été observé une augmentation de la durée moyenne de sommeil de 19,8 ± 61,9 minutes avec la mélatonine et une diminution de 13,6 ± 50,6 minutes avec le placebo (p=0,01). Par rapport au groupe placebo, le groupe mélatonine a montré une diminution de la latence à l'endormissement (p=0,001) et une augmentation de l'efficacité du sommeil (p=0,01). Le score moyen du critère « difficulté à s'endormir » a diminué de 1,2 ± 1,3 point (35,3 % de la valeur initiale) avec la mélatonine et de 0,1 ± 0,8 point (4,3 % de la valeur initiale) avec le placebo (p < 0,0001).
Aucun effet significatif sur le comportement, la cognition ni la qualité de vie n'a été observé.
Absorption
La biodisponibilité absolue de la mélatonine a été estimée dans deux études à une moyenne de 13 % de la dose administrée en solution et de 14 à 16 % de la dose administrée par comprimé. Une variabilité interindividuelle relativement importante a été observée en termes de biodisponibilité absolue de la mélatonine. La biodisponibilité généralement faible pourrait être imputée à la biotransformation de premier passage de la mélatonine.
Le pic de concentration de la mélatonine administrée par voie orale survient après 15 à 90 minutes (Tmax médian = 52 min).
La concentration maximale et l'exposition à la mélatonine après administration par voie orale de comprimés augmentent proportionnellement à la dose, entre 0,25 et 10 mg.
Les données sur l'effet de la consommation de nourriture au moment ou autour du moment de la prise de mélatonine sur sa pharmacocinétique sont limitées, mais suggèrent que la prise concomitante de nourriture peut augmenter l'absorption de près de 2 fois. La nourriture semble avoir un effet limité sur le Tmax de la mélatonine à libération immédiate. Cela ne devrait pas affecter l'efficacité ou la sécurité de ADAFLEX 2 mg, comprimé. Cependant, il est recommandé de ne pas consommer de nourriture environ 2 h avant et 2 h après la prise de mélatonine.
Distribution
In vitro, la liaison de la mélatonine aux protéines plasmatiques est d'environ 60 %. Le volume de distribution pendant la phase d'élimination terminale est proportionnel au poids corporel, en moyenne un peu plus de 1 L/kg.
Biotransformation
La mélatonine est principalement éliminée par hydroxylation en 6-hydroxymélatonine dans le foie, principalement médiée par le CYP1A2 (dans une moindre mesure par le CYP1A1). Une O-déméthylation quantitativement moins importante en N-acétyl-5-hydroxytryptamine est médiée par le CYP2C19. Les métabolites de la mélatonine sont principalement éliminés via l'urine, environ 90 % sous forme de conjugués sulfate et glucuronide de 6-hydroxymélatonine. Moins d'environ 1 % de la mélatonine est excrété sous forme inchangée dans l'urine.
Élimination
La demi-vie d'élimination plasmatique (t½) est d'environ 45 minutes (plage normale : environ 30-60 minutes) chez les adultes en bonne santé. La demi-vie est comparable ou légèrement plus courte chez les enfants (0,67 ± 0,12 h pour les enfants prépubères et 0,78 ± 0,11 h pour les enfants pubères) par rapport aux adultes (0,79 ± 0,10 h). Une prise une fois par jour associée à une demi-vie courte correspond à une accumulation minimale de mélatonine lors de traitement régulier.
Linéarité
La Cmax et l'ASC de la mélatonine plasmatique augmentent de manière directement proportionnelle et linéaire pour des doses orales de mélatonine à libération immédiate comprises entre 1 et 10 mg, alors que le Tmax et le t½ plasmatique restent constants.
Sexe
Des données limitées suggèrent que la Cmax et l'ASC après ingestion de mélatonine à libération immédiate peuvent être plus élevées (potentiellement environ doublées) chez les femmes comparées aux hommes, cependant une grande variabilité pharmacocinétique est observée. La demi-vie plasmatique de la mélatonine ne semble pas significativement différente chez l'homme et chez la femme. Il n'est pas nécessaire d'ajuster la posologie pour les femmes.
Populations particulières
Sujets âgés
Dans une étude comparative sur le taux sérique de mélatonine avec et sans supplémentation exogène, on a observé des concentrations plus faibles chez les adultes légèrement plus âgés sans traitement, tandis qu'une tendance à des concentrations plus élevées par rapport aux adultes plus jeunes en bonne santé après un traitement a été observée. La différence au cours du traitement n'était pas statistiquement significative ; la même dose peut être recommandée pour les adultes modérément plus âgés que pour les adultes plus jeunes.
Insuffisance hépatique
Des données limitées indiquent que la concentration sanguine de mélatonine endogène diurne est nettement plus élevée chez les patients souffrant de cirrhose du foie, probablement en raison d'une diminution de la clairance (métabolisme) de la mélatonine.
Dans une petite étude, le T½ sérique de la mélatonine exogène chez les patients cirrhotiques était le double de celui des témoins. Comme le foie est le principal site de biotransformation de la mélatonine, on peut s'attendre à ce qu'une insuffisance hépatique entraîne une augmentation de l'exposition à la mélatonine exogène.
Insuffisance rénale
Une diminution de la fonction rénale ne devrait pas affecter l'élimination de la mélatonine, car moins de 1 % de la dose est excrétée sous forme inchangée dans l'urine après une prise orale.
La mélatonine a une influence modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. La mélatonine peut induire une somnolence et doit donc être utilisée avec prudence si les effets de la somnolence sont susceptibles d'être associés à un risque pour la sécurité du patient.
Les données non cliniques issues des études de toxicologie en administration unique et administration répétée, de génotoxicité et de cancérogénicité n'ont pas révélé de risque particulier pour l'Homme. Les données sur la toxicologie reproductive sont limitées.
Les études sur le développement embryo-fœtal chez le rat et le lapin n'ont pas démontré d'effets nocifs directs ou indirects sur la gestation, la survie fœtale, le poids corporel fœtal ou l'incidence de malformations/variations fœtales. Les résultats des études sur le développement prénatal et postnatal chez le rat indiquent que l'administration de mélatonine affecte les taux hormonaux et la maturation sexuelle des portées.
Les données des études chez l'animal indiquent que la mélatonine est transmise au fœtus via le placenta et passe dans le lait maternel.
Il n'existe pas d'étude de sécurité chez les jeunes animaux.
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.
Liste II.
Comprimé.
Comprimé blanc à blanchâtre, rond, biconvexe, avec un diamètre de 8 mm, gravé « 2 » sur une face.
Flacon en PEHD avec bouchon à vis en polyéthylène avec sécurité enfant, contenant 30 comprimés.
Mélatonine............................................................................................................................... 2 mg
Pour un comprimé.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Cellulose microcristalline (E460), mannitol (E421), silice colloïdale anhydre (E551), croscarmellose sodique (E468), stéarate de magnésium (E470b).