MYFENAX Gé 500 mg, comprimé pelliculé, boîte de 50
Dernière révision : 25/03/2024
Taux de TVA : 2.1%
Prix de vente : 50,50 €
Taux remboursement SS : 100%
Base remboursement SS : 50,50 €
Laboratoire exploitant : TEVA SANTE
Myfenax est indiqué en association à la ciclosporine et aux corticoïdes pour la prévention des rejets aigus d'organe chez les patients ayant bénéficié d'une allogreffe rénale, cardiaque ou hépatique.
Myfenax ne doit pas être administré aux patients présentant une hypersensibilité au mycophénolate mofétil, à l'acide mycophénolique ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients. Des réactions d'hypersensibilité à Myfenax ont été observées (voir rubrique Effets indésirables).
Myfenax ne doit pas être administré chez les femmes en âge de procréer n'utilisant pas de méthodes contraceptives hautement efficaces (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
En l'absence de test de grossesse négatif, Myfenax ne doit pas être instauré chez les femmes en âge de procréer, afin d'éviter toute utilisation involontaire pendant la grossesse (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement)
Myfenax ne doit pas être utilisé pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée afin de prévenir un rejet de greffe (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Myfenax ne doit pas être administré chez les femmes allaitantes (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Néoplasies
Les patients recevant un traitement immunosuppresseur comportant plusieurs médicaments en association, dont Myfenax, sont exposés à un risque accru de lymphomes et d'autres tumeurs malignes, notamment cutanées (voir rubrique Effets indésirables). Le risque semble davantage lié à l'intensité et à la durée de l'immunosuppression qu'à l'utilisation d'un produit donné. Dans le cadre des recommandations générales visant à minimiser le risque de cancer de la peau, l'exposition au soleil et aux rayons ultraviolets (UV) doit être minimisée par le port de vêtements protecteurs et l'utilisation d'un écran solaire à indice de protection élevé.
Infections
Les patients traités par des immunosuppresseurs, dont Myfenax, ont un risque accru d'infections opportunistes (bactérienne, fongique, virale et protozoaire), d'infections mortelles et de sepsis (voir rubrique Effets indésirables). Ces infections incluent des réactivations virales comme l'hépatite B ou l'hépatite C et des infections causées par les polyomavirus (la néphropathie associée au virus BK, la leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) associée au virus JC). Des cas d'hépatites dus à une réactivation d'une hépatite B ou d'une hépatite C ont été rapportés chez les patients porteurs et traités par des immunosuppresseurs. Ces infections sont souvent liées au degré d'immunosuppression élevé et peuvent conduire à des affections graves ou fatales que les médecins doivent considérer dans le diagnostic différentiel des patients immunodéprimés ayant une altération de la fonction rénale ou des symptômes neurologiques. L'acide mycophélonique a un effet cytostatique sur les lymphocytes B et T, ainsi cela peut entraîner une plus grande sévérité de la COVID-19, et une prise en charge clinique appropriée doit être envisagée.
Des cas d'hypogammaglobulinémie associés à des infections récurrentes ont été rapportés chez des patients traités par Myfenax en association avec d'autres immunosuppresseurs. Pour certains de ces patients, le remplacement de Myfenax par un autre immunosuppresseur a conduit à une normalisation des taux sériques d'IgG. Chez les patients, traités par Myfenax, présentant des infections récurrentes, un dosage des immunoglobulines sériques doit être effectué. En cas d'hypogammaglobulinémie cliniquement significative et prolongée, une prise en charge appropriée doit être considérée, en tenant compte des effets cytostatiques puissants de l'acide mycophénolique sur les lymphocytes T et B.
Des cas de bronchiectasie ont été rapportés chez les adultes et les enfants traités par Myfenax en association avec d'autres immunosuppresseurs. Pour certains de ces patients, le remplacement de Myfenax par un autre immunosuppresseur a conduit à une amélioration des symptômes respiratoires. Le risque de bronchiectasie pourrait être associé à l'hypogammaglobulinémie ou à un effet direct sur le poumon. Des cas isolés de pneumopathie interstitielle et de fibrose pulmonaire, dont certains d'évolution fatale, ont également été rapportés (voir rubrique Effets indésirables). Chez les patients présentant des symptômes pulmonaires persistants, tels que toux et dyspnée, des investigations complémentaires doivent être rapidement menées.
Hématologie et système immunitaire
Chez les patients traités par Myfenax, il convient de surveiller l'apparition d'une neutropénie qui peut être liée à Myfenax lui-même, aux traitements concomitants, à des infections virales ou à une quelconque association de ces facteurs. Chez les patients traités par Myfenax, la numération de la formule sanguine doit être contrôlée chaque semaine pendant le premier mois de traitement, deux fois par mois au cours des deuxième et troisième mois et une fois par mois pendant le reste de la première année. En cas de survenue d'une neutropénie (nombre absolu de neutrophiles < 1,3 x 10³/µl), il peut être approprié de suspendre ou d'interrompre le traitement par Myfenax.
Des cas d'érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par mycophénolate mofétil en association avec d'autres traitements immunosuppresseurs. Le mécanisme d'induction d'une érythroblastopénie par le mycophénolate mofétil n'est pas connu. L'érythroblastopénie peut se résoudre après diminution de la posologie ou arrêt du traitement par Myfenax. Toute modification du traitement par Myfenax doit être uniquement entreprise sous étroite surveillance chez les transplantés afin de limiter le risque de rejet du greffon (voir rubrique Effets indésirables).
Les patients traités par Myfenax doivent être informés de la nécessité de contacter immédiatement leur médecin pour toute infection, toute ecchymose inexpliquée, tout saignement ou tout autre symptôme d'insuffisance médullaire.
Les patients doivent être informés que pendant le traitement par Myfenax, les vaccinations peuvent être moins efficaces et qu'il faut éviter les vaccins vivants atténués (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). La vaccination antigrippale peut s'avérer utile. Les prescripteurs doivent se référer aux directives nationales relatives à la vaccination antigrippale.
Appareil digestif
Le traitement par le mycophénolate mofétil a entraîné une augmentation de la fréquence des effets indésirables digestifs, incluant de rares cas d'ulcères gastro-intestinaux, d'hémorragies et de perforation, Myfenax doit être administré avec prudence chez les patients présentant une affection sévère évolutive du tube digestif.
Myfenax est un inhibiteur de l'inosine monophosphate déshydrogénase (IMPDH). Il doit donc être évité chez les patients présentant un déficit héréditaire rare en hypoxanthine guanine phosphoribosyl transférase (HGPRT) tel que le syndrome de Lesch-Nyhan et le syndrome de Kelley-Seegmiller.
Interactions
La prudence est de rigueur en cas de modification des schémas thérapeutiques lors de l'association à des immunosuppresseurs qui interfèrent avec le cycle entéro-hépatique du MPA. Par exemple, si l'on passe de la ciclosporine à des immunosuppresseurs dépourvus de cet effet, tels que le tacrolimus, le sirolimus ou le bélatacept, et inversement. Cela peut modifier l'exposition au MPA. Les médicaments qui interfèrent avec la recirculation liée au cycle entéro-hépatique du MPA (tels que la cholestyramine, les antibiotiques) doivent être utilisés avec prudence en raison d'une possible diminution des concentrations plasmatiques et de l'efficacité du mycophénolate mofétil (voir également rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions). Un suivi thérapeutique pharmacologique du MPA peut être approprié en cas de changement du traitement associé (par exemple remplacement de la ciclosporine par le tacrolimus ou vice versa) ou pour assurer une immunosuppression adéquate chez les patients à risque immunologique élevé (par exemple : risque de rejet, traitement par antibiotiques, ajout ou suppression d'un médicament entraînant une interaction).
Il est recommandé de ne pas administrer de mycophénolate mofétil en même temps que l'azathioprine, car une telle association n'a pas été étudiée.
Le rapport bénéfice/risque de l'association du mycophénolate mofétil avec du sirolimus n'a pas été établi (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Populations particulières
Par rapport à des individus plus jeunes, les patients âgés peuvent avoir un risque augmenté de survenue d'événements indésirables tels que certaines infections (incluant la maladie à cytomégalovirus avec invasion tissulaire) et de possibles hémorragies gastro-intestinales et œdèmes pulmonaires (voir rubrique Effets indésirables).
Effets tératogènes
Le mycophénolate est un tératogène majeur chez l'Homme. Des avortements spontanés (taux de 45 % à 49 %) et des malformations congénitales (taux estimé de 23 % à 27 %) ont été rapportés après exposition au mycophénolate mofétil (MMF) pendant la grossesse. C'est pourquoi, Myfenax est contre-indiqué pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée afin de prévenir un rejet de greffe. Les patientes en âge de procréer doivent être averties des risques et suivre les recommandations fournies en rubrique Fertilité, grossesse et allaitement (par exemple les méthodes de contraception, les tests de grossesse) avant, pendant et après le traitement avec Myfenax. Les médecins doivent s'assurer que les patientes prenant du mycophénolate comprennent les risques de malformations pour l'enfant à naître, la nécessité d'une contraception efficace et la nécessité de consulter immédiatement leur médecin en cas de suspicion de grossesse.
Contraception (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement)
Compte-tenu des données cliniques robustes montrant qu'il y a un risque élevé d'avortements spontanés et de malformations congénitales lorsque le mycophénolate mofétil est utilisé au cours de la grossesse, tout doit être mis en œuvre afin d'éviter une grossesse pendant le traitement. Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception efficace (voir rubrique Contre-indications) avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que six semaines après l'arrêt du traitement par Myfenax; à moins que l'abstinence ne soit la méthode de contraception choisie. L'utilisation simultanée de deux méthodes de contraception complémentaires est recommandée afin de réduire le risque d'échec de la contraception et de grossesse accidentelle.
Pour obtenir des conseils en matière de contraception masculine, voir la rubrique Fertilité, grossesse et allaitement.
Matériel éducationnel
Afin d'aider les patients à éviter une exposition foetale au mycophénolate et afin de fournir des informations supplémentaires de sécurité importantes, le titulaire de l'autorisation de mise sur le marché fournira aux professionnels de santé un matériel éducationnel, visant à renforcer les mises en garde relatives à la tératogénicité du mycophénolate, proposant des conseils pour la mise en place d'une contraception préalable au traitement et fournissant des explications sur les tests de grossesse nécessaires. Des informations complètes sur le risque de tératogénicité et sur les mesures de prévention de la grossesse doivent être données par le prescripteur aux femmes en âge de procréer et, le cas échéant, aux hommes.
Précautions additionnelles
Les patients ne doivent pas faire de don du sang pendant le traitement et sur une période d'au moins 6 semaines après l'arrêt du mycophénolate. Les hommes ne doivent pas faire de don de sperme pendant le traitement ainsi que sur une période d'au moins 90 jours après l'arrêt du mycophénolate.
Excipient
Ce médicament contient moins de 1 mmol (23 mg) de sodium par comprimé pelliculé, c.-à-d. qu'il est essentiellement « sans sodium ».
Résumé du profil de tolérance
Les effets indésirables parmi les plus fréquents et/ou graves associés à l'administrationde mycophénolate mofétil en association avec la ciclosporine et des corticostéroïdes ont été : diarrhées (jusqu'à 52,6 %), leucopénie (jusqu'à 45,8 %), infections bactériennes (jusqu'à 39,9 %) et vomissements (jusqu'à 39,1 %). En outre, il apparaît également que certaines infections surviennent avec une fréquence accrue (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Liste des effets indésirables
Les effets indésirables (EI) observés pendant les essais cliniques et après commercialisation sont présentés dans le tableau 1, par classe de systèmes d'organes MedDRA et par fréquence. La catégorie de fréquence correspondant à chaque effet indésirable est définie selon la convention suivante : très fréquent (≥ 1/10) ; fréquent (≥ 1/100, < 1/10) ; peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ; rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) et très rare (< 1/10 000). Du fait des différences importantes observées pour la fréquence de certains effets indésirables à travers les différentes indications de transplantation, la fréquence est présentée séparément pour les patients transplantés rénaux, hépatiques et cardiaques.
Tableau 1 Effets indésirables
Effet indésirable Classe de systèmes d'organes (MedDRA) |
Transplantés rénaux |
Transplantés hépatiques |
Transplantés cardiaques |
|
Fréquence |
Fréquence |
Fréquence |
Infections et infestations |
|
||
Infections bactériennes |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Infections fongiques |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Infections protozaires |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Infections virales |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incluant kystes et polypes) |
|
||
Tumeur bénigne de la peau |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Lymphome |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Trouble lymphoprolifératif |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Tumeur |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Cancer de la peau |
Fréquent |
Peu fréquent |
Fréquent |
Affections hématologiques et du système lymphatique |
|
||
Anémie |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Érythroblastopénie |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Insuffisance médullaire |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Ecchymoses |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Leucocytose |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Leucopénie |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Pancytopénie |
Fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Pseudolymphome |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Fréquent |
Thrombocytopénie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Troubles du métabolisme et de la nutrition |
|
||
Acidose |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Hypercholestérolémie |
Très fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Hyperglycémie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hyperkaliémie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hyperlipidémie |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Hypocalcémie |
Fréquent |
Très fréquent |
Fréquent |
Hypokaliémie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hypomagnésémie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hypophosphatémie |
Très fréquent |
Très fréquent |
Fréquent |
Hyperuricémie |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Goutte |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Perte de poids |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Affections psychiatriques |
|
||
Etat de confusion |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Dépression |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Insomnie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Agitation |
Peu fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Anxiété |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Trouble de la pensée |
Peu fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Affections du système nerveux |
|
||
Vertiges |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Céphalées |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hypertonie |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Paresthésie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Somnolence |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Tremblements |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Convulsion |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Dysgueusie |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Fréquent |
Affections cardiaques |
|
||
Tachycardie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Affections vasculaires |
|
||
Hypertension |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hypotension |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Lymphocèle |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Thrombose veineuse |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Vasodilatation |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales |
|
||
Bronchectasie |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Toux |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Dyspnée |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Maladie pulmonaire interstitielle |
Peu fréquent |
Très rare |
Très rare |
Epanchement pleural |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Fibrose pulmonaire |
Très rare |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Affections gastro-intestinales |
|
||
Distension abdominale |
Fréquent |
Très fréquent |
Fréquent |
Douleur abdominale |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Colite |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Constipation |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Diminution de l'appétit |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Diarrhées |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Dyspepsie |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Oesophagite |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Eructation |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Fréquent |
Flatulence |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Gastrite |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Hémorragie digestive |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Ulcère gastro-intestinal |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Hyperplasie gingivale |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Ileus |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Ulcération de la bouche |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Nausées |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Pancréatite |
Peu fréquent |
Fréquent |
Peu fréquent |
Stomatite |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Vomissements |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Affections du système immunitaire |
|
||
Hypersensibilité |
Peu fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Hypogammaglobulinémie |
Peu fréquent |
Très rare |
Très rare |
Affections hépatobiliaires |
|
||
Augmentation des phosphatases alcalines plasmatiques |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Augmentation de la lactate deshydrogénase sanguine |
Fréquent |
Peu fréquent |
Très fréquent |
Augmentation des enzymes hépatiques |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hépatite |
Fréquent |
Très fréquent |
Peu fréquent |
Hyperbilirubinémie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Ictère |
Peu fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané |
|
||
Acné |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Alopécie |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Rash |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hypertrophie cutanée |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Affections musculo-squelettiques et systémiques |
|
||
Arthralgie |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Faiblesse musculaire |
Fréquent |
Fréquent |
Très fréquent |
Affections du rein et des voies urinaires |
|
||
Créatinine sanguine augmentée |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Urée sanguine augmentée |
Peu fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hématurie |
Très fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Altération de la fonction rénale |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration |
|
||
Asthénie |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Frissons |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Oedème |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Hernie |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Malaise |
Fréquent |
Fréquent |
Fréquent |
Douleur |
Fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Fièvre |
Très fréquent |
Très fréquent |
Très fréquent |
Syndrome inflammatoire aigu associé aux inhibiteurs de la synthèse de novo des purines |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Peu fréquent |
Description de certains effets indésirables
Tumeurs malignes
Les patients recevant un traitement immunosuppresseur
comportant plusieurs médicaments en association dont le mycophénolate mofétil,
sont exposés à un risque accru de lymphome et d'autres tumeurs malignes,
notamment cutanées (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Comparée aux résultats à un an,
l'incidence de tumeur maligne n'a pas été modifiée dans les données de
tolérance à 3 ans obtenues chez les transplantés cardiaques et rénaux. Les
transplantés hépatiques ont été suivis plus d'un an, mais moins de trois ans.
Infections
Tous les patients traités par immunosuppresseurs présentent
un risque important de développer des infections bactériennes, virales et
fongiques (certaines pouvant avoir une issue fatale), y compris celles dues à
des agents opportunistes et à la réactivation d'une infection virale latente.
Ce risque augmente avec la charge totale d'immunosuppression (voir rubrique
Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Les infections les plus graves ont été les suivantes : septicémie,
péritonite, méningite, endocardite, tuberculose et infections à mycobactéries
atypiques. Chez les patients recevant du mycophénolate mofétil (2 g ou 3 g par
jour) avec d'autres immunosuppresseurs, dans le cadre d'essais cliniques
contrôlés chez des transplantés rénaux, cardiaques ou hépatiques suivis pendant
au moins un an, les infections opportunistes les plus communes ont été les
candidoses cutanéo-muqueuses, virémie ou syndrome à cytomégalovirus et herpès.
Le pourcentage de patients présentant une virémie ou un syndrome à
cytomégalovirus était de 13,5 %.
Des cas de néphropathie à virus BK ainsi que des cas de
leucoencéphalopathie multifocale progressive (LEMP) à virus JC ont été
rapportés chez des patients traités par des immunosuppresseurs, dont le
mycophénolate mofétil.
Affections hématologiques et du système lymphatique
Les cytopénies, incluant leucopénie, anémie, thrombopénie et
pancytopénie, sont des risques connus associés au mycophénolate mofétil et
elles peuvent mener à des infections et à des hémorragies, ou contribuer à leur
survenue (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Des cas d'agranulocytose et de neutropénie ont
été rapportés ; une surveillance régulière des patients prenant du
mycophénolate mofétil est donc recommandée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Des cas
d'anémie aplasique et d'insuffisance médullaire ont été rapportés chez des
patients traités par mycophénolate mofétil ; certains cas ont été mortels.
Des cas d'érythroblastopénie ont été rapportés chez des patients traités par mycophénolate mofétil (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Des cas isolés de morphologie anormale des neutrophiles, incluant l'anomalie acquise de Pelger-Huet, ont été observés chez des patients traités par mycophénolate mofétil. Ces changements ne sont pas associés à une altération de la fonction des neutrophiles. Ces changements suggèrent un retard dans la maturation des neutrophiles (ou « left shift ») lors des analyses hématologiques, ce qui peut être interprété de façon erronée comme un signe d'infection chez les patients immunodéprimés tels que ceux traités par mycophénolate mofétil.
Affections gastro-intestinales
Les troubles gastro-intestinaux les plus graves ont été des
ulcérations et des hémorragies, qui sont des risques connus liés au
mycophénolate mofétil. Des ulcères buccaux, œsophagiens, gastriques, duodénaux
et intestinaux, souvent compliqués par une hémorragie, ainsi que des cas
d'hématémèse, de méléna et de formes hémorragiques de gastrite et de colite,
ont été rapportés fréquemment pendant les études cliniques pivotales. Les
affections gastro-intestinales les plus fréquentes étaient toutefois des
diarrhées, des nausées et des vomissements. L'examen par endoscopie de patients
présentant des diarrhées liées au mycophénolate mofétil a révélé des cas isolés
d'atrophie villositaire intestinale (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Hypersensibilité
Des réactions d'hypersensibilité, incluant angioedème et
réaction anaphylactique, ont été rapportées.
Grossesse, puerperium et conditions périnatales
Des cas d'avortements spontanés ont été rapportés chez des
patientes exposées au mycophénolate mofétil, surtout au cours du premier
trimestre, voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement.
Affections congénitales
Des malformations congénitales ont été observées après
commercialisation chez des enfants de patientes exposées au mycophénolate
mofétil en association avec d'autres immunosuppresseurs, voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement.
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales
Des cas isolés de pathologie pulmonaire interstitielle et de
fibrose pulmonaire, certains ayant eu une évolution fatale, ont été rapportés
chez des patients traités par mycophénolate mofétil en association avec
d'autres immunosuppresseurs. Des cas de bronchiectasie ont également été
rapportés chez des enfants et des adultes.
Affections du système immunitaire
Une hypogammaglobulinémie a été rapportée chez des patients
traités par Myfenax en association avec d'autres immunosuppresseurs.
Troubles généraux et anomalies au site
d'administration
Des œdèmes, incluant œdème périphérique, œdème du visage et
œdème scrotal, ont été rapportés très fréquemment pendant les études pivotales.
Des douleurs musculo-squelettiques, telles que myalgie, et des douleurs du cou
et du dos, ont aussi été rapportées très fréquemment.
Un syndrome inflammatoire aigu associé aux inhibiteurs de la synthèse de novo des purines a été décrit après commercialisation comme une réaction pro‑inflammatoire paradoxale associée au mycophénolate mofétil et à l'acide mycophénolique, caractérisée par de la fièvre, de l'arthralgie, de l'arthrite, des douleurs musculaires et des marqueurs inflammatoires élevés. Des rapports de cas issus de la littérature ont montré une amélioration rapide après arrêt du médicament.
Populations particulières
Population pédiatrique
Dans une étude clinique conduite chez 92 patients âgés
de 2 à 18 ans ayant reçu par voie orale 600 mg/m2 de mycophénolate
mofétil deux fois par jour, le type et la fréquence des réactions indésirables
ont été en général équivalents à ceux rapportés chez les adultes ayant reçu 1 g
de mycophénolate mofétil deux fois par jour. Cependant, les effets indésirables
suivants, considérés comme étant liés au traitement, ont été plus fréquents
dans la population pédiatrique comparée à la population adulte et ce plus
particulièrement chez les enfants âgés de moins de 6 ans : diarrhées, sepsis,
leucopénie, anémie et infection.
Patients âgés
Les patients âgés (≥ 65
ans) peuvent présenter un risque plus élevé de réactions indésirables
consécutives aux immunosuppresseurs. Les patients âgés traités par Myfenax
comme composante d'un traitement immunosuppresseur, peuvent présenter un risque
accru par rapport aux patients plus jeunes d'apparition de certaines infections
(incluant les infections tissulaires invasives à cytomégalovirus) ainsi que
d'hémorragie gastro-intestinale ou d'œdème pulmonaire.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après
autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance
continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé
déclarent tout effet indésirable suspecté via le
système national de déclaration - voir Annexe V.
SURVEILLANCE du traitement :
- Numération globulaire : chaque semaine pendant le premier mois de
traitement, deux fois par mois au cours des 2ème et 3ème mois et 1 fois
par mois pendant le reste de la première année.
- Immunoglobulines sériques chez les patients présentant des infections récurrentes.
ORIENTER vers un neurologue en cas de symptômes neurologiques.
Pour les enfants ce produit est uniquement utilisable pour les transplantations rénale et pas pour les cardiaque ou hépatique.
TERATOGENICITE :
L'ANSM
rappelle la nécessité d'exclure toute utilisation du produit dans des
indications non validées par l'AMM, en raison du risque majeur de
tératogénicité.
Le
risque tératogène (avortements spontanés et de malformations
congénitales) en cas d'exposition au cours de la grossesse, doit être
pris en compte lors de la prescription chez les femmes en âge de
procréer et les hommes sexuellement actifs :
Avant
de débuter le traitement, il est recommandé que les femmes en âge
de procréer disposent de deux tests de grossesse sanguin ou urinaire négatifs
avec une sensibilité d'au moins 25 mUI/ml afin d'éviter une exposition
involontaire d'un embryon au mycophénolate. Il est recommandé de réaliser le
deuxième test 8 à 10 jours après le premier test. Pour les greffes à partir de
donneurs décédés, s'il n'est pas possible de réaliser les deux tests séparés de
8 à 10 jours avant le début du traitement (du fait du délai de disponibilité de
l'organe pour la greffe), seul le premier test de grossesse devra être réalisé
immédiatement avant de débuter le traitement et un deuxième test 8 à 10 jours
plus tard. Des tests de grossesse doivent être répétés si cela est jugé
cliniquement pertinent (par exemple après une mauvaise observance de la
contraception). Les résultats de tous les tests de grossesse doivent être
discutés avec la patiente. Les patientes doivent être averties de la nécessité
de consulter immédiatement leur médecin en cas de grossesse.
Compte tenu du risque important de tératogénicité du mycophénolate, du matériel éducationnel sera mis à disposition des professionnels de santé par le titulaire de l'AMM :
- Un guide supplémentaire à remettre à tous les patients, les alertant sur les risques associés à un traitement par mycophénolate pour l'enfant à naître et expliquant comment réduire ces risques.
- Un formulaire d'accord de soins et de contraception sera remis aux patientes en âge de procréer. Ce formulaire devra être signé par le médecin prescripteur et la patiente lors de chaque prescription initiale annuelle. Ce formulaire conditionnera la délivrance du médicament par le pharmacien et doit être signé dès à présent pour les initiations de traitement et au plus tard le 30 septembre 2016 pour les patientes en cours de traitement.
CONSULTER IMMÉDIATEMENT LE MÉDECIN en cas de :
- signes d'infection (fièvre, mal de gorge).
- ecchymoses ("bleus") inexpliquées et/ou de saignements.
- toux ou difficultés à respirer.
- éruption cutanée, gonflement du visage, des lèvres, de la langue ou de la gorge, avec des difficultés respiratoires.
- selles noires ou sanglantes ou vomissement de sang ou de particules sombres
ressemblant à des grains de café.
LIMITER
les expositions au soleil et aux rayonnements UV en portant des
vêtements protecteurs et en utilisant une crème solaire à indice de
protection élevé.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (somnolence, confusion, étourdissements, tremblements).
NE PAS FAIRE de don de :
- sang pendant le traitement et pendant au moins 6 semaines après la fin du traitement.
- sperme pendant le traitement pendant 90 jours après avoir arrêté le traitement.
UTILISER une contraception efficace :
- pendant le traitement du patient masculin et durant 90 jours après la fin du traitement.
-
avant le début du traitement de la patiente en âge d'avoir des enfants,
pendant le traitement et pendant les 6 semaines après l'arrêt du
traitement.
Femmes en âge de procréer
La grossesse doit être évitée chez les patientes traitées par mycophénolate. Par conséquent, les femmes en âge de procréer doivent utiliser au moins une méthode de contraception efficace (voir rubrique Contre-indications) avant le début du traitement, pendant le traitement, ainsi que pendant les six semaines après l'arrêt du traitement par Myfenax ; à moins que l'abstinence ne soit la méthode de contraception choisie. L'utilisation simultanée de deux méthodes de contraception complémentaires est préférable.
Grossesse
Myfenax est contre indiqué pendant la grossesse sauf en l'absence d'alternative thérapeutique appropriée pour prévenir un rejet de greffe. Le traitement ne doit pas être initié en l'absence de test de grossesse négatif afin d'éviter une utilisation involontaire pendant la grossesse.
Les patientes en âge de procréer doivent être averties d'une augmentation du risque de fausse couche et de malformations congénitales en début de traitement et doivent être informées et conseillées sur la prévention et la planification d'une grossesse.
Avant de débuter un traitement par Myfenax, il est recommandé que les femmes en âge de procréer disposent de deux tests de grossesse sanguin ou urinaire négatifs avec une sensibilité d'au moins 25 mUI/mL afin d'éviter une exposition involontaire d'un embryon au mycophénolate. Il est recommandé de réaliser le deuxième test 8 à 10 jours après le premier test. Pour les greffes à partir de donneurs décédés, s'il n'est pas possible de réaliser les deux tests séparés de 8 à 10 jours avant le début du traitement (du fait du délai de disponibilité de l'organe pour la greffe), seul le premier test de grossesse devra être réalisé immédiatement avant de débuter le traitement et un deuxième test 8 à 10 jours plus tard. Des tests de grossesse doivent être répétés si cela est jugé cliniquement pertinent (par exemple après une mauvaise observance de la contraception). Les résultats de tous les tests de grossesse doivent être discutés avec la patiente. Les patientes doivent être averties de la nécessité de consulter immédiatement leur médecin en cas de grossesse.
Le mycophénolate est un tératogène majeur chez l'Homme, qui augmente le risque d'avortements spontanés et de malformations congénitales en cas d'exposition pendant la grossesse ;
- Des avortements spontanés ont été rapportés chez 45 à 49 % des femmes enceintes exposées au mycophénolate mofétil, comparé à un taux rapporté de 12 et 33 % chez les patientes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe solide et traités par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil ;
- Sur la base des données de la littérature, des malformations apparaissent chez 23 à 27 % des naissances vivantes chez les femmes exposées au mycophénolate mofétil pendant la grossesse (comparé à 2 à 3 % des naissances vivantes dans la population générale et approximativement 4 à 5 % des naissances vivantes chez les patientes ayant bénéficié d'une transplantation d'organe solide et traitées par des immunosuppresseurs autres que le mycophénolate mofétil).
Des malformations congénitales, incluant des cas rapportant des malformations multiples, ont été observées après commercialisation chez des enfants de patientes exposées au mycophénolate en association avec d'autres immunosuppresseurs durant la grossesse. Les malformations les plus fréquemment rapportées sont les suivantes :
- Anomalies de l'oreille (par exemple oreille externe anormalement formée ou absente), atrésie du conduit auditif externe (oreille moyenne) ;
- Malformations faciales telles que : fente labiale, fente palatine, micrognatie, hypertélorisme des orbites ;
- Anomalies de l'œil (par exemple colobomes) ;
- Cardiopathie congénitale telle que communications interauriculaire et interventriculaire ;
- Malformations des doigts (par exemple polydactylie, syndactylie) ;
- Malformations trachéo-œsophagiennes (par exemple atrésie de l'œsophage) ; • Malformations du système nerveux telles que spina bifida ;
- Anomalies rénales.
De plus, les malformations suivantes ont été isolément rapportées :
- Microphtalmie ;
- Kyste congénital du plexus choroïde ;
- Agénésie du septum pellucidum ;
- Agénésie du nerf olfactif.
Les études effectuées chez l'animal ont mis en évidence une toxicité sur la reproduction (voir rubrique Données de sécurité préclinique).
Allaitement
Des données limitées ont montré que l'acide mycophénolique était excrété dans le lait maternel. Myfenax est contre-indiqué chez la femme qui allaite du fait d'éventuelles réactions indésirables sévères à l'acide mycophénolique chez l'enfant allaité (voir rubrique Contre-indications).
Hommes
Les données cliniques limitées disponibles n'indiquent pas de risque accru de malformations congénitales ou d'avortements spontanés dans les grossesses issues d'un père traité par mycophénolate mofétil.
Le MPA est un puissant tératogène. Il n'est pas établi si le MPA est présent dans le sperme. Les données issues des études effectuées chez l'animal montrent que la quantité maximale de MPA susceptible d'être transmise à la femme est si faible qu'il est peu probable qu'elle produise un quelconque effet. Il a été démontré dans des études chez l'animal que le mycophenolate est génotoxique à des concentrations dépassant les taux d'exposition thérapeutique chez l'Homme mais avec une faible marge, de telle sorte que l'existence d'un risque d'effet génotoxique sur les spermatozoïdes ne peut pas être totalement exclue.
Par conséquent, il est recommandé d'appliquer les mesures de précaution suivantes : il est conseillé aux hommes sexuellement actifs ou à leurs partenaires féminines d'utiliser une méthode de contraception efficace pendant le traitement du patient masculin et durant au moins 90 jours après l'arrêt du mycophénolate mofétil. Les patients en âge de procréer doivent être informés et discuter avec un professionnel de santé qualifié des risques éventuels relatifs à la conception d'un enfant.
Fertilité
Le mycophénolate mofétil n'a eu aucune influence sur la fertilité de rats mâles à des doses orales atteignant 20 mg/kg/jour. L'exposition systémique observée à cette dose représente 2 - 3 fois celle obtenue chez l'homme à la dose de 2 g/jour chez les transplantés rénaux et 1,3 à 2 fois celle enregistrée chez les transplantés cardiaques traités à la dose recommandée de 3 g/jour. Dans une étude sur la reproduction et la fertilité de rats femelles, des doses orales de 4,5 mg/kg/jour ont provoqué des malformations (comprenant anophtalmie, agnathie et hydrocéphalie) chez la première génération, sans que des symptômes toxiques aient été constatés chez les mères. L'exposition systémique observée à cette dose représente environ la moitié de celle obtenue chez les transplantés rénaux traités à la dose recommandée de 2 g/jour et environ 0,3 fois celle relevée chez les transplantés cardiaques traités à la dose recommandée de 3 g/jour. Aucun effet sur la fertilité ou la reproduction n'a été observé chez les femelles de la première génération, ni à la génération suivante.
Aciclovir
Des concentrations plasmatiques plus importantes d'aciclovir
ont été observées lors de l'administration concomitante de mycophénolate
mofétil et d'aciclovir comparativement à l'administration de l'aciclovir seul.
Les modifications de la pharmacocinétique du MPAG (glucuronide de l'acide
mycophénolique) ont été minimales (MPAG augmenté de 8%) et n'ont pas été
considérées comme cliniquement significatives. Etant donné que les
concentrations plasmatiques de MPAG et d'aciclovir sont augmentées en cas
d'insuffisance rénale, il se pourrait que le mycophénolate mofétil et
l'aciclovir, ou ses prodrogues comme par exemple le valaciclovir, soient en
compétition au niveau de la sécrétion tubulaire entraînant une augmentation
supplémentaire de la concentration de ces deux substances.
Antiacides et inhibiteurs de la pompe à protons
(IPP)
Une diminution de l'exposition au MPA a été observée lorsque
des antiacides, tels que les hydroxydes de magnésium et d'aluminium et les IPP,
incluant le lansoprazole et le pantoprazole, ont été administrés avec le
mycophénolate mofétil. Lorsque l'on compare les taux de rejet de greffe ou les
taux de perte du greffon entre les patients traités par mycophénolate mofétil
prenant des IPP par rapport aux patients traités par mycophénolate mofétil ne
prenant pas d'IPP, aucune différence significative n'a été observée. Cette
donnée permet d'extrapoler cette conclusion à tous les antiacides car la
réduction de l'exposition au mycophénolate mofétil lorsqu'il est co-administré
avec des hydroxydes de magnésium et d'aluminium est considérablement plus
faible que lorsqu'il est coadministré avec les IPP.
Médicaments interférant avec la recirculation
liée au cycle entéro-hépatique (tels que la cholestyramine,
la ciclosporine A, les antibiotiques)
La prudence est de rigueur avec les médicaments qui
interfèrent avec le cycle entéro-hépatique, car l'efficacité du mycophénolate
mofétil pourrait être diminuée.
Cholestyramine
L'administration d'une dose unique de 1,5 g de
mycophénolate mofétil à des sujets sains ayant préalablement reçu 4 g (trois
fois par jour) de cholestyramine pendant 4 jours a entraîné une diminution de
40% de l'ASC du MPA (voir rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Propriétés pharmacocinétiques). La prudence est conseillée
lors de l'administration concomitante, car l'efficacité du mycophénolate
mofétil pourrait être diminuée.
Ciclosporine A
Aucune modification de la pharmacocinétique de la
ciclosporine A (CsA) par le mycophénolate mofétil n'a été observée. Par contre,
en cas d'arrêt d'un traitement concomitant par la CsA, une augmentation
d'environ 30% de l'ASC du MPA doit être attendue. La CsA interfère avec la
recirculation liée au cycle entéro-hépatique du MPA. Cela entraîne une
diminution de 30 à 50 % de l'exposition au MPA chez les patients transplantés
rénaux traités par le mycophénolate mofétil et la CsA, par rapport à ceux
recevant des doses similaires de mycophénolate mofétil et de sirolimus ou de
bélatacept (voir également rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Inversement, des modifications de
l'exposition au MPA sont attendues lorsque les patients sont traités par un
immunosuppresseur qui n'interfère pas avec le cycle entéro-hépatique du MPA en
remplacement de la ciclosporine.
Les antibiotiques qui éliminent les bactéries productrices de β-glucuronidase dans l'intestin (tels que les aminoglycosides, les céphalosporines, les fluoroquinolones, et les antibiotiques de la classe des pénicillines) peuvent interférer avec la recirculation liée au cycle entéro-hépatique du MPA/MPAG entraînant ainsi une diminution de l'exposition systémique du MPA. Les informations concernant les antibiotiques suivants sont disponibles :
Ciprofloxacine ou association amoxicilline -
acide clavulanique
Des diminutions d'environ 50 % des concentrations de MPA
résiduelles ont été rapportées chez des transplantés rénaux dans les jours qui
suivent le début du traitement par ciprofloxacine orale ou par l'association
amoxicilline - acide clavulanique. Cet effet tendait à diminuer avec
l'utilisation continue de l'antibiotique et à cesser dans les jours suivants
l'arrêt de l'antibiotique. Le changement de concentration résiduelle n'implique
pas forcément de changements dans l'exposition globale au MPA. Donc, une
modification de la posologie de Myfenax ne devrait normalement pas être
nécessaire en l'absence de signes cliniques de dysfonctionnement du greffon.
Cependant, une surveillance médicale étroite doit être réalisée durant
l'administration concomitante et peu après l'arrêt du traitement antibiotique.
Norfloxacine et métronidazole
Chez des volontaires sains, aucune interaction significative
n'a été observée lorsque le mycophénolate mofétil était administré, soit en
association avec la norfloxacine, soit en association avec le métronidazole.
Cependant, l'association de norfloxacine et de métronidazole a diminué l'exposition
au MPA d'environ 30 % après administration d'une dose unique de mycophénolate
mofétil.
Triméthoprime/sulfaméthoxazole
Aucune répercussion sur la biodisponibilité du MPA n'a été
constatée.
Médicaments qui affectent la glucuronidation
(tels que l'isavuconazole, le telmisartan)
L'administration concomitante de médicaments affectant la
glucuronidation du MPA peut modifier l'exposition au MPA. La prudence est
recommandée lors de l'administration concomitante de ces médicaments avec le
mycophénolate mofétil.
Isavuconazole
Une augmentation de l'exposition au MPA (ASC0-∞)
de 35 % a été observée lors de l'administration concomitante de
l'isavuconazole.
Telmisartan
L'administration concomitante de telmisartan et de
mycophénolate mofétil entraîne une diminution des concentrations de MPA
d'environ 30 %. Le telmisartan modifie l'élimination du MPA en augmentant
l'expression du PPAR gamma (récepteur gamma activé par les proliférateurs de
péroxysomes), ce qui résulte en une augmentation de l'expression et de
l'activité de l'isoforme uridine diphosphate glucuronyl transférase 1A9
(UGT1A9). La comparaison des taux de rejet, des taux de perte du greffon ou des
profils d'événements indésirables entre les patients traités par le
mycophénolate mofétil seul ou en association avec le telmisartan n'a pas mis en
évidence de conséquences cliniques de cette interaction pharmacocinétique.
Ganciclovir
Du fait d'une part, des résultats d'une étude par
administration d'une dose unique selon les posologies recommandées de
mycophénolate mofétil oral et de ganciclovir par voie I.V., et d'autre part,
des effets connus de l'insuffisance rénale sur les paramètres
pharmacocinétiques du mycophénolate mofétil (voir rubrique Posologie et mode d'administration) et du
ganciclovir, on peut prévoir que l'administration simultanée de ces deux
molécules (qui exercent une compétition au niveau de l'élimination
tubulaire rénale) entraînera des augmentations des taux sanguins de MPAG et de
ganciclovir. Aucune modification importante des paramètres pharmacocinétiques
du MPA n'est prévisible et l'adaptation des doses de Myfenax n'est pas
nécessaire. Lorsque les patients traités simultanément par mycophénolate
mofétil et ganciclovir ou ses prodrogues comme par exemple le valganciclovir,
présentent une insuffisance rénale, ils doivent recevoir les doses recommandées
de ganciclovir et être soumis à une surveillance rigoureuse.
Contraceptifs oraux
La pharmacodynamie et la pharmacocinétique des contraceptifs
oraux n'ont pas été modifiées à un degré cliniquement pertinent lors de
l'administration simultanée de mycophénolate mofétil (voir également rubrique
Propriétés pharmacocinétiques).
Rifampicine
Chez les patients ne prenant pas également de ciclosporine,
l'administration concomitante de mycophénolate mofétil et de rifampicine a
entraîné une diminution de l'exposition au MPA (ASC0-12h) de 18% à
70%. Il est en conséquence recommandé de surveiller les niveaux d'exposition au
MPA et d'adapter les doses de Myfenax en conséquence afin de maintenir
l'efficacité clinique lorsque la rifampicine est administrée de façon
concomitante.
Sévélamer
Une diminution de la Cmax et de l'ASC0-12h
du MPA de 30% et 25% respectivement a été observée lors de l'administration
concomitante de mycophénolate mofétil et de sévélamer sans aucune conséquence
clinique (c'est à dire rejet du greffon). Il est cependant recommandé
d'administrer Myfenax au moins une heure avant ou trois heures après la prise
de sévélamer afin de limiter l'impact sur l'absorption du MPA. Il n'y a pas de
données concernant l'utilisation de mycophénolate mofétil avec des chélateurs
du phosphate autres que le sévélamer.
Tacrolimus
Chez les transplantés hépatiques recevant mycophénolate
mofétil et du tacrolimus, l'ASC et la Cmax du MPA, le métabolite
actif de mycophénolate mofétil, n'ont pas été significativement affectés par
l'administration concomitante de tacrolimus. Par contre, une augmentation d'environ
20% de l'ASC du tacrolimus a été observée lors de l'administration de doses
réitérées de mycophénolate mofétil (à la dose de 1,5 g deux fois par jour,
matin et soir) chez les patients transplantés hépatiques recevant du
tacrolimus. Cependant, chez les transplantés rénaux, la concentration en
tacrolimus n'a pas semblé être affectée par mycophénolate mofétil (voir
rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Vaccins vivants
Les vaccins vivants ne doivent pas être administrés à des
patients ayant une réponse immunitaire altérée. La réponse humorale aux autres
vaccins peut être diminuée (voir également rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
Population
pédiatrique
Les études d'interactions n'ont été réalisées que chez
l'adulte.
Interaction potentielle
L'administration simultanée de probénécide et de
mycophénolate mofétil chez le singe entraîne une augmentation d'un facteur 3 de
l'ASC du MPAG plasmatique. D'autres substances connues pour être sécrétées dans
les tubules rénaux peuvent donc entrer en compétition avec le MPAG, d'où une
possible augmentation de la concentration plasmatique de MPAG ou de l'autre
substance soumise à la sécrétion tubulaire.
La mise en œuvre et le suivi du traitement doivent être effectués par des médecins spécialistes des transplantations ayant les compétences correspondantes.
Posologie
Utilisation en transplantation rénale
Adultes
Le traitement doit être initié dans les 72 heures suivant la
greffe. La dose recommandée chez les transplantés rénaux est de 1 g deux fois
par jour (dose quotidienne de 2 g).
Population pédiatrique âgée de 2 à 18 ans
La dose recommandée de mycophénolate mofétil est de 600 mg/m2
administrée par voie orale deux fois par jour (jusqu'à un maximum de 2 g par
jour). Les comprimés doivent être prescrits uniquement aux patients dont la
surface corporelle est supérieure à 1,5 m2 à la dose de 1 g deux
fois par jour (dose quotidienne de 2 g). Dans cette tranche d'âge, la fréquence
des effets indésirables est plus élevée que chez l'adulte (voir rubrique Effets indésirables).
Une réduction temporaire de la posologie ou une interruption de traitement peut
s'avérer nécessaire et devra être mise en œuvre en tenant compte des facteurs
cliniques notamment de la sévérité de la réaction.
Population pédiatrique < 2 ans
Les données d'efficacité et de tolérance chez les enfants
âgés de moins de 2 ans sont limitées. Elles sont insuffisantes pour recommander
une posologie et en conséquence l'utilisation n'est pas recommandée dans cette
tranche d'âge.
Utilisation en transplantation cardiaque
Adultes
Le traitement doit être initié dans les 5 jours suivant la
greffe cardiaque. La dose recommandée chez les transplantés cardiaques est de
1,5 g deux fois par jour (dose quotidienne de 3 g).
Population pédiatrique
Aucune donnée concernant la transplantation cardiaque n'est
disponible en pédiatrie.
Utilisation en transplantation hépatique
Adultes
Le mycophénolate mofétil doit être administré par voie
intraveineuse pendant les 4 premiers jours suivant la transplantation hépatique
avec un relais du Myfenax par voie orale dès qu'il peut être toléré. La dose
recommandée chez les transplantés hépatiques est de 1,5 g deux fois par jour
par voie orale(dose quotidienne de 3 g).
Population pédiatrique
Aucune donnée concernant la transplantation hépatique n'est
disponible en pédiatrie.
Utilisation chez les populations particulières
Patients âgés
Les doses recommandées de 1 g deux fois par jour chez les
transplantés rénaux et de 1,5 g deux fois par jour chez les transplantés
cardiaques ou hépatiques sont appropriées pour les patients âgés.
Insuffisance
rénale
Chez les transplantés rénaux atteints d'insuffisance rénale
chronique sévère (débit de filtration glomérulaire < 25 mL/min/1,73 m2),
il convient d'éviter d'administrer des doses supérieures à 1 g deux fois par
jour, en dehors de la période immédiatement postérieure à la greffe. Ces
patients doivent en outre faire l'objet d'une surveillance attentive. Chez les
patients présentant un retard à la reprise de fonction du greffon rénal après
la transplantation, il n'est pas nécessaire d'adapter la dose (voir rubrique
Propriétés pharmacocinétiques). Aucune donnée n'est disponible concernant les transplantés cardiaques ou
hépatiques atteints d'insuffisance rénale chronique sévère.
Insuffisance
hépatique sévère
Aucune adaptation de dose n'est nécessaire chez les
transplantés rénaux atteints de maladie hépatique parenchymateuse sévère.
Aucune donnée n'est disponible concernant les transplantés cardiaques atteints
de maladie hépatique parenchymateuse sévère.
Traitement
pendant les épisodes de rejet
L'acide mycophénolique (MPA) est le métabolite actif du
mycophénolate mofétil. Le rejet de greffe rénale n'entraîne aucune modification
de la pharmacocinétique du MPA ; une diminution de la posologie ou une
interruption du traitement par Myfenax n'est pas requise. Il n'y a pas
d'argument justifiant l'ajustement de la dose de Myfénax en cas de rejet de
greffe cardiaque. Aucune donnée pharmacocinétique n'est disponible en cas de
rejet de greffe hépatique.
Population pédiatrique
Aucune donnée n'est disponible pour le traitement d'un
premier rejet ou d'un rejet réfractaire chez les patients pédiatriques
transplantés.
Mode d'administration
Pour utilisation par voie orale
Précautions à prendre avant la manipulation ou
l'administration du médicament
Le mycophénolate mofétil ayant montré des effets tératogènes
chez le rat et le lapin, il ne faut pas ouvrir ni écraser les comprimés.
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :
Ce médicament ne nécessite pas de précautions particulières de conservation.
Sans objet
Des cas de surdosage par le mycophénolate mofétil ont été rapportés au cours d'études cliniques ainsi que depuis la commercialisation. Dans plusieurs des cas, aucun évènement indésirable n'a été rapporté. Dans les cas de surdosage au cours desquels des évènements indésirables ont été rapportés, les évènements reflétaient le profil de tolérance connu du produit.
Il est attendu qu'un surdosage par le mycophénolate mofétil puisse conduire à une immunosuppression excessive et augmente la sensibilité aux infections et à la myelosuppression (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi). Si une neutropénie apparaît, le traitement par Myfenax doit être interrompu ou la posologie diminuée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).
L'hémodialyse ne semble pas permettre une élimination de quantités cliniquement significatives de MPA ou de MPGA. Les agents chélatants des acides biliaires, comme la cholestyramine, peuvent éliminer le MPA en diminuant la recirculation liée au cycle entéro-hépatique du médicament (voir rubrique Propriétés pharmacocinétiques).
Classe pharmacothérapeutique : immunosuppresseur sélectif, Code ATC : L04AA06
Mécanisme d'action
Le mycophénolate mofétil est l'ester 2-morpholinoéthylique de
l'acide mycophénolique (MPA). Le MPA est un inhibiteur sélectif, non compétitif
et réversible de l'inosine monophosphate déshydrogénase (IMPDH) ; il inhibe
donc, sans être incorporé à l'ADN, la synthèse de novo des nucléotides à
base de guanine. Etant donné que la prolifération des lymphocytes B et T est
essentiellement dépendante de la synthèse de novo des purines, et que
d'autres types de cellules peuvent utiliser des voies métaboliques « de
suppléance », le MPA a un effet cytostatique plus marqué sur les lymphocytes
que sur les autres cellules.
En plus de son inhibition de l'IMPDH et de la privation de
lymphocytes qui en résulte, le MPA influence également les points de contrôle
cellulaires responsables de la programmation métabolique des lymphocytes. Il a
été démontré, en utilisant des cellules T CD4+ humaines, que le MPA déplace les
activités transcriptionnelles dans les lymphocytes d'un état prolifératif à des
processus cataboliques pertinents pour le métabolisme et la survie conduisant à
un état anergique des cellules T, où les cellules deviennent insensibles à leur
antigène spécifique.
Absorption
Après administration orale, le mycophénolate mofétil est rapidement et en grande partie absorbé, puis transformé en MPA, son métabolite actif, par une métabolisation présystémique complète. L'activité immunosuppressive du mycophénolate mofétil, mise en évidence par la diminution du risque de rejet aigu de greffe rénale, est liée à la concentration en MPA. La biodisponibilité moyenne du mycophénolate mofétil après administration orale correspond, compte tenu de l'aire sous la courbe (ASC) du MPA, à 94% de celle du mycophénolate mofétil administré par voie I.V. L'alimentation n'a eu aucun effet sur l'importance de l'absorption (ASC du MPA) du mycophénolate mofétil administré à la dose de 1,5 g deux fois par jour à des transplantés rénaux. Toutefois, la Cmax du MPA a été réduite de 40% en présence d'aliments. Après sa prise orale, le mycophénolate mofétil n'est pas mesurable dans le plasma.
Distribution
Du fait de la recirculation liée au cycle entéro-hépatique,
on observe en général 6-12 heures après l'administration des augmentations
secondaires de la concentration plasmatique du MPA. L'ASC du MPA régresse de
40% environ lorsque le mycophénolate mofétil est administré en même temps que
la cholestyramine (4 g trois fois par jour), ce qui montre qu'il existe une
importante recirculation liée au cycle entérohépatique. Aux concentrations
cliniquement efficaces, l'acide mycophénolique est lié à 97% à l'albumine
plasmatique.
Au cours de la période précoce après transplantation (< 40
jours après la greffe), chez les transplantés rénaux, cardiaques et hépatiques,
les valeurs moyennes d'ASC et de Cmax du MPA étaient respectivement
d'environ 30 % et 40 % inférieures aux valeurs observées au cours de la période
tardive après transplantation (de 3 à 6 mois après la greffe).
Biotransformation
Le MPA est principalement métabolisé par la glucuronyl transférase (isoforme UGT1A9) en glucuronide phénolique du MPA (MPAG), inactif. In vivo, le MPAG est reconverti en MPA libre via la recirculation liée au cycle entéro-hépatique. Un acyl-glucuronide (AcMPAG) minoritaire est également formé. L'AcMPAG est pharmacologiquement actif et pourrait être responsable de certains des effets indésirables du MMF (diarrhée, leucopénie).
Élimination
Une quantité négligeable de substance est excrétée dans l'urine sous forme de MPA (< 1% de la dose). Une dose de mycophénolate mofétil radio marqué administrée par voie orale a été intégralement retrouvée à raison de 93% dans l'urine et de 6% dans les fèces. La majorité (87% environ) de la dose administrée est excrétée dans l'urine sous forme de MPAG.
Aux doses utilisées en clinique, le MPA et le MPAG ne sont
pas soustraits par hémodialyse. Néanmoins, à des concentrations plasmatiques
élevées de MPAG (> 100 µg/mL), de petites quantités de MPAG sont éliminées.
En interférant avec la recirculation liée au cycle entéro-hépatique du
médicament, les chélateurs des acides biliaires tels que la cholestyramine diminuent
l'ASC du MPA (voir rubrique Surdosage).
L'élimination du MPA dépend de plusieurs transporteurs. Les
polypeptides transporteurs d'anions organiques (OATP) et la protéine 2 associée
à la multirésistance aux médicaments (MRP2) sont impliqués dans l'élimination
du MPA. Les isoformes OATP, MRP2 et la protéine de résistance des cancers du
sein (BCRP) sont des transporteurs associés à l'excrétion biliaire des
glucuronides. La protéine 1 de multirésistance médicamenteuse (MDR1) est
également capable de transporter le MPA, mais sa contribution semble limitée au
processus d'absorption. Dans le rein, le MPA et ses métabolites interagissent
fortement avec les transporteurs rénaux des anions organiques.
La recirculation liée au cycle entéro-hépatique interfère avec la détermination précise des paramètres de disposition du MPA ; seules les valeurs apparentes peuvent être indiquées. Chez des volontaires sains et des patients atteints d'une maladie auto-immune, des valeurs de clairance approximatives de 10,6 L/h et 8,27 L/h respectivement et des valeurs de demi-vie de 17 h ont été observées. Chez les transplantés, les valeurs moyennes de clairance étaient plus élevées (intervalle 11,9 - 34,9 L/h) et les valeurs moyennes de demi-vie plus courtes (5 - 11 h) avec peu de différence entre les patients transplantés rénaux, hépatiques ou cardiaques. Chez chaque patient, ces paramètres d'élimination varient en fonction du type de co-traitement avec d'autres immunosuppresseurs, du temps post-transplantation, de la concentration plasmatique d'albumine et de la fonction rénale. Ces facteurs expliquent pourquoi une exposition réduite est observée lorsque le mycophénolate mofétil est co-administré avec la cyclosporine (voir rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions) et pourquoi les concentrations plasmatiques ont tendance à augmenter avec le temps comparé à ce qui est observé immédiatement après la transplantation.
Populations particulières
Insuffisance rénale
Dans une étude effectuée avec une dose unique (6
sujets/groupe), l'ASC moyenne du MPA plasmatique chez des patients atteints
d'insuffisance rénale chronique sévère (débit de filtration glomérulaire <
25 mL/min/1,73 m2) était de 28 à 75% supérieure aux ASC moyennes
enregistrées chez des sujets sains ou des patients souffrant d'une insuffisance
rénale moins sévère. L'ASC moyenne du MPAG après administration d'une dose
unique à des patients souffrant d'insuffisance rénale sévère était de 3 à 6
fois plus importante que celle enregistrée chez des patients souffrant d'un
léger trouble de la fonction rénale ou chez des sujets sains, ce qui concorde
avec l'élimination rénale connue du MPAG. Aucune étude de pharmacocinétique n'a
été réalisée avec des doses multiples de mycophénolate mofétil chez des
patients souffrant d'insuffisance rénale chronique sévère. Aucune donnée n'est
disponible concernant les patients transplantés cardiaques ou hépatiques
souffrant d'insuffisance rénale chronique sévère.
Retard à la reprise de fonction du greffon
Chez les patients ayant présenté un retard à la reprise de
fonction du greffon rénal, l'ASC0-12 h moyenne du MPA était
comparable à celle de transplantés chez lesquels un tel retard n'avait pas été
observé. En revanche, l'ASC0-12 h moyenne du MPAG plasmatique était
2 à 3 fois plus importante que chez les patients sans retard à la reprise de
fonction du greffon. Il peut y avoir une augmentation transitoire de la
fraction libre et de la concentration plasmatique du MPA chez les patients
ayant présenté un retard à la reprise de fonction du greffon rénal. Il
n'apparaît pas nécessaire d'ajuster la posologie de Myfenax.
Insuffisance hépatique
Chez des volontaires présentant une cirrhose alcoolique, le
processus de glucuronidation hépatique du MPA a été relativement peu affecté
par l'atteinte du parenchyme hépatique. Les effets d'une hépatopathie sur ces
processus sont probablement fonction du type de l'affection. Une hépatopathie
consistant en une atteinte prédominante de la fonction biliaire, par exemple
une cirrhose biliaire primitive, peut avoir des effets différents.
Population pédiatrique
Les paramètres pharmacocinétiques ont été évalués chez 49
enfants transplantés rénaux (âgés de 2 à 18 ans) ayant reçu par voie orale 600 mg/m2 de
mycophénolate mofétil deux fois par jour. Les ASC du MPA obtenues avec cette
dose sont équivalentes à celles observées chez les adultes transplantés rénaux
recevant mycophénolate mofétil à la dose de 1 g deux fois par jour en phase
précoce et tardive de post transplantation. Quel que soit le groupe d'âge
considéré, les ASC du MPA étaient équivalentes en période précoce et tardive de
post-transplantation.
Patients âgés
La pharmacocinétique du mycophénolate mofétil et de ses
métabolites n'a pas été altérée chez les patients âgés (≥ 65 ans)
comparativement aux patients transplantés plus jeunes.
Patients sous contraceptifs oraux
Une étude avec le mycophénolate mofétil administré à la
posologie de 1 g deux fois par jour a été conduite chez 18 femmes non
transplantées (ne recevant pas d'autres immunosuppresseurs) en coadministration
avec des contraceptifs oraux contenant de l'éthinylestradiol (0,02 mg à 0,04
mg) et du lévonorgestrel (0,05 mg à 0,20 mg), du désogestrel (0,15 mg) ou du
gestodène (0,05 mg à 0,10 mg) pendant trois cycles menstruels consécutifs. Les
résultats de cette étude ont montré l'absence d'influence cliniquement
significative du mycophénolate mofétil sur l'action suppressive de l'ovulation
des contraceptifs oraux. Les taux sériques de LH, FSH et progestérone n'ont pas
été significativement modifiés. La pharmacocinétique des contraceptifs oraux
n'a pas été modifiée à un degré cliniquement pertinent lors de l'administration
simultanée de mycophénolate mofétil (voir également rubrique Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions).
Le mycophénolate mofétil a une influence modérée sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Le mycophénolate mofétil peut provoquer de la somnolence, de la confusion, des étourdissements, des tremblements ou de l'hypotension ; il est donc recommandé aux patients d'être prudents lors de la conduite de véhicules ou de l'utilisation de machines.
Dans des modèles expérimentaux, le mycophénolate mofétil n'a fait preuve d'aucun effet oncogène. La dose la plus forte testée dans les études d'oncogenèse chez l'animal a conduit à une exposition systémique (ASC ou Cmax) 2 à 3 fois supérieure à celle observée chez des transplantés rénaux traités par le mycophénolate mofétil à la dose de 2 g/jour et 1,3 à 2 fois supérieure à celle relevée chez les transplantés cardiaques traités par le mycophénolate mofétil à la dose clinique recommandée de 3 g/jour.
Deux tests du potentiel génotoxique (test in vitro du lymphome de souris et test in vivo du micronoyau de moelle osseuse de souris) ont montré que le mycophénolate mofétil est potentiellement capable d'induire des aberrations chromosomiques. Ces effets peuvent être liés au mode d'action pharmacodynamique, c'est-à-dire l'inhibition de la synthèse des nucléotides des cellules sensibles. D'autres tests in vitro, mettant en évidence la mutation génique, n'ont pas démontré d'activité génotoxique.
Au cours d'études de tératogenèse chez le rat et le lapin, des résorptions et des malformations fœtales se sont produites chez le rat à la dose de 6 mg/kg/jour (anophtalmie, agnathie et hydrocéphalie) et chez le lapin à la dose de 90 mg/kg/jour (malformations cardiovasculaires et rénales telles que cordon ombilical ectopique ou rein ectopique, hernie ombilicale ou diaphragmatique), sans manifestations toxiques chez la mère. L'exposition systémique observée à cette dose est environ inférieure ou égale à la moitié de celle obtenue chez les transplantés rénaux traités à la dose recommandée de 2 g/jour, et environ 0,3 fois celle obtenue chez les transplantés cardiaques traités à la dose recommandée de 3 g/jour (voir rubrique Fertilité, grossesse et allaitement).
Dans les études de toxicologie conduites avec le mycophénolate mofétil chez le rat, la souris, le chien et le singe, l'hématopoïèse et les organes lymphoïdes ont été principalement atteints. Ces effets sont apparus pour des taux sanguins identiques ou même inférieurs à ceux obtenus chez les transplantés rénaux après administration de 2 g/jour. Des effets sur le tube digestif ont été observés chez le chien pour des taux sanguins identiques ou même inférieurs à ceux obtenus chez l'homme à la dose recommandée. Des effets rénaux et digestifs correspondant à une déshydratation ont aussi été observés chez le singe à la dose la plus forte (taux sanguins équivalents ou supérieurs à ceux obtenus chez l'homme). Ce profil de toxicité du mycophénolate mofétil chez l'animal correspond aux effets secondaires observés au cours des essais cliniques. Les données de tolérance chez l'homme se trouvent ainsi confirmées (voir rubrique Effets indésirables).
Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur
Délivrance après vérification du recueil de l'accord de soins.
Liste I.
Pour les femmes susceptibles de procréer : surveillance particulière pendant le traitement.
Pour tous les patients :
Prescription initiale hospitalière annuelle.
Prescription nécessitant préalablement le recueil de l'accord de soins du patient.
Comprimés pelliculés
Comprimé pelliculé violet pâle de forme ovale, portant la gravure en creux "M500" sur une face et lisse sur l'autre face.
Plaquettes thermoformées transparentes en PVC/PVDC/Aluminium
Boîte de 50 comprimés.
Chaque comprimé contient 500 mg de mycophénolate mofétil.
Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.
Noyau du
comprimé
Cellulose microcristalline
Povidone K30
Stéarate de magnésium
Croscarmellose sodique
Pelliculage du
comprimé
Hypromellose (HMPC 2910)
Dioxyde de titane (E 171)
Macrogol (PEG 400)
Talc
Laque carmin indigo (E132)
Oxyde de fer rouge (E172)
Oxyde de fer noir (E172)