CEFTAZIDIME KABI 500 mg, poudre pour solution injectable (IV-IM), boîte de 10 flacons de poudre de 500 mg
Retiré du marché le : 27/02/2020
Dernière révision : 01/09/2017
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : FRESENIUS KABI FRANCE
· Pneumonie nosocomiale
· Infections broncho-pulmonaires dans la mucoviscidose
· Méningite bactérienne
· Otite moyenne suppurée chronique
· Otite externe maligne
· Infections urinaires compliquées
· Infections compliquées de la peau et des tissus mous
· Infections intra-abdominales compliquées
· Infections osseuses et articulaires
· Péritonite associée à la dialyse péritonéale chez les patients sous DCPA.
Traitement des patients présentant une bactériémie associée à l'une des infections listées ci-dessus ou susceptible de l'être.
La ceftazidime peut être utilisée dans la prise en charge des patients neutropéniques avec fièvre susceptible d'être liée à une infection bactérienne.
La ceftazidime peut être utilisée en prophylaxie périopératoire des infections urinaires chez les patients subissant une résection transurétrale de la prostate (RTUP).
Le choix de la ceftazidime doit tenir compte de son spectre antibactérien, qui se limite principalement aux bactéries aérobies à Gram négatif (voir les rubriques Mises en garde et précautions d'emploi et Propriétés pharmacodynamiques).
La ceftazidime doit être co-administrée avec d'autres agents antibactériens chaque fois que l'éventail possible des bactéries responsables ne relève pas de son spectre d'activité.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l'utilisation appropriée des antibactériens.
Antécédents d'hypersensibilité grave (par exemple, réaction anaphylactique) à tout autre type de produit antibactérien de la famille des bêta-lactamines (pénicillines, monobactames et carbapénèmes).
Avant l'initiation du traitement, il faut établir si le patient présente des antécédents d'hypersensibilité grave à la ceftazidime, à d'autres céphalosporines ou à tout autre type de bêta-lactamine. Il convient d'être prudent si la ceftazidime est administrée à des patients présentant des antécédents d'hypersensibilité non grave à d'autres produits de la famille des bêta-lactamines.
La ceftazidime a un spectre d'activité anti-bactérien limité. Il n'est pas approprié de l'utiliser seule, elle n'est pas appropriée pour le traitement de certains types d'infections à moins que l'agent pathogène soit déjà documenté et connu pour y être sensible ou s'il y a une forte suspicion que l'agent pathogène le plus probable puisse être traité par ceftazidime. Ceci s'applique particulièrement pour le traitement des patients ayant une bactériémie et pour le traitement de méningites bactériennes, d'infections de la peau et des tissus mous et d'infections osseuses et articulaires. De plus, la ceftazidime est sensible à l'hydrolyse par plusieurs béta lactamases à spectre élargi (BLSEs). De ce fait, l'information sur la prévalence d'organismes produisant des BLSEs doit être prise en considération lors du choix d'un traitement par ceftazidime.
Des cas de colite liée à l'administration d'un produit antibactérien et de colite pseudo-membraneuse ont été signalés avec presque tous les produits antibactériens, y compris la ceftazidime, avec une gravité allant de légère à menaçant le pronostic vital. Par conséquent, il est important de prendre en compte ce diagnostic chez les patients qui présentent des diarrhées pendant ou après l'administration de ceftazidime (voir rubrique Effets indésirables). L'arrêt du traitement par la ceftazidime et l'administration d'un traitement spécifique contre Clostridium difficile doivent être envisagés. Toute administration d'inhibiteurs du péristaltisme est à proscrire.
Tout traitement concomitant avec des céphalosporines et des médicaments néphrotoxiques à haute dose, par exemple les aminosides ou les diurétiques puissants (par exemple, le furosémide) peut dégrader la fonction rénale.
La ceftazidime est éliminée par voie rénale : c'est pourquoi il convient de réduire la dose en fonction du degré d'insuffisance rénale. La sécurité et l'efficacité du traitement doivent être étroitement surveillées chez les patients ayant une insuffisance rénale. Des séquelles neurologiques ont été occasionnellement signalées dans les cas où la dose n'a pas été réduite chez les insuffisants rénaux (voir les rubriques Posologie et mode d'administration et Effets indésirables).
L'utilisation prolongée de ce médicament peut entraîner une prolifération d'organismes non sensibles (par exemple, entérocoques et champignons) pouvant nécessiter un arrêt du traitement ou bien la prise d'autres mesures appropriées. Une évaluation répétée de l'état de santé du patient est indispensable.
La ceftazidime n'interfère pas avec les tests enzymatiques de mesure de la glycosurie mais une légère interférence (faux positifs) peut survenir avec les réactifs contenant du cuivre (solutions de Benedict ou de Fehling, Clinitest).
La ceftazidime n'interfère pas avec la réaction de coloration au picrate alcalin pour mesurer le taux de créatinine.
Une positivation du test de Coombs s'observe chez environ 5% des patients et peut interférer avec les tests de compatibilités sanguines.
Informations importantes concernant l'un des composants de CEFTAZIDIME KABI :
CEFTAZIDIME KABI 500 mg contient 26 mg de sodium par flacon.
Ces données doivent être prises en compte chez les patients suivant un régime hyposodé.
Les effets indésirables les plus fréquents sont : éosinophilie, thrombocytose, phlébite ou thrombophlébite avec l'administration intra-veineuse, diarrhée, augmentation transitoire des enzymes hépatiques, éruption maculo-papuleuse ou urticarienne, douleur et/ou inflammation après l'injection intra-musculaire, et test de Coombs positif.
Les données issues d'études cliniques soutenues ou non par un promoteur ont été utilisées pour déterminer la fréquence des effets indésirables fréquents et peu fréquents. Les fréquences imputées à tous les autres effets indésirables ont été principalement déterminées en utilisant les données de pharmacovigilance (post-commercialisation) et se réfèrent à un taux de notification plutôt qu'à une fréquence réelle. Dans chaque groupe de fréquences, les effets indésirables sont présentés dans un ordre de gravité décroissant. La convention suivante a été appliquée pour la classification des fréquences :
Très fréquent (≥ 1/10).
Fréquent (≥ 1/100 et < 1/10).
Peu fréquent (≥ 1/1 000 et < 1/100).
Rare (≥ 1/10 000 et < 1/1 000).
Très rare (< 1/10 000).
Fréquence indéterminée (la fréquence ne peut être estimée sur la base des données disponibles)
Classes de système d'organes | Fréquent | Peu fréquent | Très rares | Non connus |
Infections et infestations |
| Candidose (y compris vaginite et muguet buccal) |
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Affections hématologiques et du système lymphatique | Hyperéosinophilie Thrombocytose | Neutropénie Leucopénie Thrombopénie |
| Agranulocytose Anémie hémolytique Lymphocytose |
Affections du système immunitaire |
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| Anaphylaxie (y compris bronchospasme et/ou hypotension) (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) |
Affections du système nerveux |
| Céphalées Vertiges |
| Séquelles neurologiques1 Paresthésies |
Affections vasculaires | Phlébite ou thrombophlébite liée à l'administration IV |
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Affections gastro-intestinales | Diarrhées | Diarrhées et colites2 liées à un produit antibactérien (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi) Douleurs abdominales Nausées Vomissements |
| Dysgueusie |
Affections hépatobiliaires | Augmentations transitoires d'une ou plusieurs enzymes hépatiques3 |
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| Ictère |
Affections de la peau et du tissu sous-cutané | Eruption maculo-papuleuse ou urticarienne | Prurit |
| Syndrome de Lyell (nécrose toxique épidermique) Syndrome de Stevens-Johnson Erythème polymorphe Angioedème |
Affections du rein et des voies urinaires |
| Augmentations transitoires de l'urée plasmatique, azote uréique sanguin, et/ou de la créatininémie | Néphrite interstitielle Insuffisance rénale aiguë |
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Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Douleur et/ou inflammation après injection IM | Fièvre |
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Investigations | Test de Coombs positif4 |
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1 Des séquelles neurologiques ont été rapportées comprenant des tremblements, des myoclonies, des convulsions, encéphalopathie et coma chez les patients insuffisants rénaux pour lesquels la dose de CEFTAZIDIME KABI n'a pas été réduite de façon appropriée. 2 Les diarrhées et colites peuvent être liées à Clostridium difficile et peuvent se manifester sous forme de colite pseudo-membraneuse. 3 ALAT (SGPT), ASAT (SGOT), LDH, GGT, phosphatases alcalines. 4 Une positivation du test de Coombs s'observe chez environ 5% des patients et peut interférer avec les tests de compatibilités sanguines. |
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet : www.ansm.sante.fr.
Interférence avec les examens de laboratoire :
La ceftazidime
n'interfère pas avec les tests enzymatiques de mesure de la glycosurie
mais une légère interférence (faux positifs) peut survenir avec les
réactifs contenant du cuivre (solutions de Benedict ou de Fehling,
Clinitest).
La ceftazidime n'interfère pas avec la réaction de coloration au picrate alcalin pour mesurer le taux de créatinine.
Une positivité du test de Coombs s'observe chez environ 5% des patients
et peut interférer avec les tests de compatibilités sanguines.
PRUDENCE en cas de conduite de véhicules ou d'utilisation de machines (vertiges).
PREVENIR le MEDECIN en cas d'analyses biologiques prescrites incluant un test de Coombs ou une recherche de glucose dans les urines (risque de résultats faussement positifs).
CONTACTER IMMEDIATEMENT UN MEDECIN en cas de :
-
Réaction allergique grave. Les signes incluent une éruption qui
augmente, associée à des démangeaisons, un gonflement, parfois de la
face ou de la bouche provoquant des difficultés respiratoires.
- Eruption cutanée parfois avec des vésicules ayant l'aspect de petites
cocardes (tache foncée au centre entourée d'un halo plus pâle et d'un
anneau sombre autour du bord).
- Eruption cutanée étendue s'accompagnant de vésicules et d'une desquamation.
- Troubles du système nerveux : tremblements, convulsions et dans certains cas, coma.
Grossesse
Il existe des données limitées sur l'utilisation de la ceftazidime chez la femme enceinte. Les études effectuées chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effets délétères directs ou indirects sur la reproduction, sur le développement de l'embryon ou du foetus, sur la mise bas ou sur le développement postnatal (voir rubrique Données de sécurité précliniques).
CEFTAZIDIME KABI ne doit être prescrit aux femmes enceintes que si le bénéfice est supérieur au risque.
La ceftazidime est faiblement excrétée dans le lait maternel, mais aux doses thérapeutiques de ceftazidime, aucun effet chez les nouveau-nés/nourrissons allaités n'est attendu. La ceftazidime peut donc être utilisée pendant l'allaitement.
Fertilité
Aucune donnée n'est disponible.
Des études d'interaction ont été menées uniquement avec le probénécide et le furosémide.
L'utilisation concomitante de médicaments néphrotoxiques à haute dose peut altérer la fonction rénale (voir rubrique Mises en garde et précautions d'emploi).
Un antagonisme entre le chloramphénicol et la ceftazidime et d'autres céphalosporines a été observé in vitro. La pertinence clinique de cette observation reste inconnue mais si une administration concomitante de ceftazidime et de chloramphénicol est envisagée, cette possibilité d'antagonisme doit être prise en compte.
Tableau 1 : Adultes et enfants ≥ 40 kg
Administration discontinue | |
Infection | Dose à administrer |
Infections broncho-pulmonaires dans la mucoviscidose | 100 à 150 mg/kg/jour toutes les 8h, avec un maximum de 9 g par jour1 |
Neutropénie fébrile |
2 g toutes les 8 h
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Pneumonie nosocomiale | |
Méningite bactérienne | |
Bactériémie* | |
Infections osseuses et articulaires | 1-2 g toutes les 8 h |
Infections compliquées de la peau et des tissus mous | |
Infections intra-abdominales compliquées | |
Péritonite associée à la dialyse péritonéale chez les patients sous DPCA | |
Infections urinaires compliquées | 1 -2 g toutes les 8 h ou 12 h |
Prophylaxie péri-opératoire en cas de résection transurétrale de la prostate (TURP) | 1 g lors de l'induction de l'anesthésie et une seconde dose au retrait du cathéter |
Otite moyenne suppurée chronique |
1 g à 2 g toutes les 8 h |
Otite externe maligne |
Perfusion continue | |
Infection | Dose à administrer |
Neutropénie fébrile |
Dose de charge de 2 g suivie d'une perfusion continue de 4 à 6 g toutes les 24 h1
|
Pneumonie nosocomiale | |
Infections broncho-pulmonaires dans la mucoviscidose | |
Méningite bactérienne | |
Bactériémie* | |
Infections osseuses et articulaires | |
Infections compliquées de la peau et des tissus mous | |
Infections intra-abdominales compliquées | |
Péritonite associée à la dialyse péritonéale chez les patients sous DPCA | |
1On a utilisé 9 g/jour chez l'adulte ayant une fonction rénale normale sans observer d'effets indésirables. *Concomitante, ou suspectée être concomitante avec une infection listée dans la rubrique Indications thérapeutiques. |
Tableau 2 : Enfants < 40 kg
Très jeunes enfants et nourrissons > 2 mois et enfants < 40 kg
| Infection | Dose usuelle |
Administration discontinue | ||
| Infections urinaires compliquées | 100-150 mg/kg/jour répartis en 3 doses, sans dépasser la dose de 6 g/j |
| Otite moyenne suppurée chronique | |
| Otite externe maligne | |
| Enfants neutropéniques | 150 mg/kg/jour répartis en 3 doses, sans dépasser la dose de 6 g/jour |
| Infections broncho-pulmonaires dans à la mucoviscidose | |
| Méningite bactérienne | |
| Bactériémie* | |
| Infections osseuses et articulaires | 100-150 mg/kg/jour répartis en 3 doses, sans dépasser la dose de 6 g/j |
| Infections compliquées de la peau et des tissus mous |
|
| Infections intra-abdominales compliquées |
|
| Péritonite associée à la dialyse péritonéale chez les patients sous DPCA |
|
Perfusion continue |
| |
| Neutropénie fébrile | Dose de charge de 60-100 mg/kg suivie d'une perfusion continue de 100-200 mg/kg/jour, avec un maximum de 6 g/j |
| Pneumonie nosocomiale | |
| Infections broncho-pulmonaires dans à la mucoviscidose | |
| Méningite bactérienne | |
| Bactériémie* | |
| Infections osseuses et articulaires | |
| Infections compliquées de la peau et des tissus mous | |
| Infections intra-abdominales compliquées | |
| Péritonite associée à la dialyse péritonéale chez les patients sous DPCA | |
Nouveau-nés et nourrissons ≤ 2 mois |
| |
| Infection | Dose usuelle |
Administration discontinue |
| |
| Majorité des infections | 25-60 mg/kg/jour répartis en 2 doses1 |
1Chez les nouveau-nés et nourrissons ≤ 2 mois, la demi-vie sérique de la ceftazidime peut être 3 à 4 fois plus longue que celle de l'adulte. * Concomitante, ou suspectée être concomitante avec une infection listée dans la rubrique Indications thérapeutiques. |
Population pédiatrique
La sécurité et l'efficacité de CEFTAZIDIME KABI administré en perfusion continue chez les nouveau-nés et les nourrissons ≤ 2 mois n'ont pas été établies.
Sujets âgés
En raison de la diminution de la clairance de la ceftazidime chez les sujets âgés, la dose quotidienne ne doit normalement pas dépasser 3 g chez les patients au dessus de 80 ans.
Insuffisance hépatique
Les données disponibles n'indiquent pas la nécessité d'ajuster la dose en cas d'insuffisance hépatique légère à modérée. Il n'y a pas de donnée issue d'études cliniques chez les patients ayant une insuffisance hépatique sévère (voir également rubrique Propriétés pharmacocinétiques). Une surveillance clinique étroite de la tolérance et de l'efficacité est conseillée.
Insuffisance rénale
La ceftazidime est excrétée de manière inchangée par les reins. Par conséquent, la posologie doit être réduite chez les insuffisants rénaux (voir également rubrique Mises en garde et précautions d'emploi.).
Une dose de charge initiale de 1 g doit être administrée. Les doses d'entretien doivent se baser sur la clairance de la créatinine :
Tableau 3 : Doses d'entretien de CEFTAZIDIME KABI recommandées en cas d'insuffisance rénale - perfusion discontinue
Adultes et enfants ≥ 40 kg
Clairance de la créatinine (ml/min) | Créatininémie approx. µmol/l (mg/dl) | Dose unitaire recommandée de CEFTAZIDIME KABI (g) | Fréquence d'administration (heures) |
50-31 | 150-200 (1,7-2,3) | 1 | 12 |
30-16 | 200-350 (2,3-4,0) | 1 | 24 |
15-6 | 350-500 (4,0-5,6) | 0,5 | 24 |
<5 | >500 (>5,6) | 0,5 | 48 |
Pour les patients souffrant d'infections sévères, la dose unitaire doit être augmentée de 50 %, ou la fréquence d'administration doit être augmentée.
Chez l'enfant, la clairance de la créatinine doit être ajustée en fonction de la surface corporelle ou de la masse maigre.
Enfants < 40 kg
Clairance de la créatinine (ml/min)** | Créatininémie approx.* µmol/l (mg/dl) | Dose individuelle recommandée (en mg/kg de poids corporel) | Fréquence d'administration (heures) |
50-31 | 150-200 (1,7-2,3) | 25 | 12 |
30-16 | 200-350 (2,3-4,0) | 25 | 24 |
15-6 | 350-500 (4,0-5,6) | 12,5 | 24 |
<5 | >500 (>5,6) | 12,5 | 48 |
* Les valeurs de créatininémie sont des valeurs indicatives susceptibles de ne pas indiquer exactement le même degré de réduction pour tous les patients insuffisants rénaux. ** Estimée sur la base de la surface corporelle, ou mesurée. |
Une surveillance clinique étroite de la tolérance et de l'efficacité est conseillée.
Tableau 4 : Doses d'entretien de CEFTAZIDIME KABI recommandées en cas d'insuffisance rénale - perfusion continue
Adultes et enfants ≥ 40 kg
Clairance de la créatinine (ml/min) | Créatininémie approx. µmoles/l (mg/dl) | Fréquence d'administration (heures) |
50-31 | 150-200 (1,7-2,3) | Dose de charge de 2 g suivie par 1 à 3 g/24heures |
30-16 | 200-350 (2,3-4,0) | Dose de charge de 2 g suivie par 1 g/24heures |
≤15 | >350 (>4,0) | Non évaluée |
Une attention particulière doit être apportée dans le choix de la dose. Une surveillance clinique étroite de la tolérance et de l'efficacité est conseillée.
Enfants < 40 kg
La sécurité et l'efficacité du CEFTAZIDIME KABI administré en perfusion continue chez les enfants insuffisants rénaux pesant moins de 40 kg n'ont pas été établies. Une surveillance clinique étroite de la tolérance et de l'efficacité est conseillée.
En cas de perfusion continue chez un enfant ayant une insuffisance rénale, la clairance de la créatinine doit être ajustée par rapport à la surface corporelle ou à la masse maigre.
Hémodialyse
La demi-vie sérique pendant l'hémodialyse est de 3 à 5 h.
Après chaque séance d'hémodialyse, la dose d'entretien de ceftazidime recommandée dans le tableau ci-dessous doit être renouvelée.
Dialyse péritonéale
On peut utiliser la ceftazidime en dialyse péritonéale et en dialyse péritonéale continue ambulatoire (DPCA).
Outre l'utilisation par voie intraveineuse, la ceftazidime peut être incorporée au liquide de dialyse (habituellement 125-250 mg pour 2 litres de solution de dialyse).
Chez les patients insuffisants rénaux sous hémodialyse artério-veineuse continue ou sous hémofiltration avec membranes à haute perméabilité : 1 g/jour soit en dose unique, soit en doses fractionnées. Chez les patients sous hémofiltration avec membranes à basse perméabilité en unité de soins intensifs, suivre la dose recommandée en cas d'insuffisance rénale.
Chez les patients sous hémofiltration veino-veineuse et sous hémodialyse veino-veineuse, suivre les recommandations posologiques indiquées dans les tableaux ci-dessous.
Tableau 5 : Doses recommandées pour hémofiltration veino-veineuse continue
Fonction rénale résiduelle (clairance de la créatinine en ml/min) | Dose d'entretien (mg) pour un débit d'ultrafiltration (ml/min) de 1: | |||
5 | 16,7 | 33,3 | 50 | |
0 | 250 | 250 | 500 | 500 |
5 | 250 | 250 | 500 | 500 |
10 | 250 | 500 | 500 | 750 |
15 | 250 | 500 | 500 | 750 |
20 | 500 | 500 | 500 | 750 |
1 Dose d'entretien à administrer toutes les 12 h. |
Tableau 6 : Doses recommandées pour hémodialyse veino-veineuse continue
Fonction rénale résiduelle (clairance de la créatinine en ml/min) | Dose d'entretien (mg) pour un débit du dialysat de 1: | |||||
1,0 litre/h | 2,0 litres/h | |||||
Débit d'ultrafiltration (litres/h) | Débit d'ultrafiltration (litres/h) | |||||
0,5 | 1,0 | 2,0 | 0,5 | 1,0 | 2,0 | |
0 | 500 | 500 | 500 | 500 | 500 | 750 |
5 | 500 | 500 | 750 | 500 | 500 | 750 |
10 | 500 | 500 | 750 | 500 | 750 | 1000 |
15 | 500 | 750 | 750 | 750 | 750 | 1000 |
20 | 750 | 750 | 1000 | 750 | 750 | 1000 |
1 Dose d'entretien à administrer toutes les 12 h. |
Mode d'administration
CEFTAZIDIME KABI doit être administré par injection IV ou perfusion, ou par injection IM profonde. Les sites d'injection IM recommandés sont le quadrant externe supérieur du grand fessier ou la face latérale de la cuisse. Les solutions de CEFTAZIDIME KABI peuvent être administrées directement dans la veine ou introduites dans la tubulure d'un set de perfusion si le patient reçoit des solutions par voie parentérale.
La voie d'administration standard recommandée est la voie intra-veineuse (injection discontinue ou perfusion intra-veineuse continue). L'administration intra-musculaire doit uniquement être envisagée lorsque la voie intra-veineuse n'est pas possible ou est moins appropriée pour le patient.
La dose dépend de la gravité, de la sensibilité, du site et du type d'infection ainsi que de l'âge et de la fonction rénale du patient.
Pour les instructions concernant la reconstitution, dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Durée de conservation : Précautions particulières de conservation :
à conserver à une température ne dépassant pas 25°C, dans l'emballage d'origine, à l'abri de la lumière.
Après reconstitution :
D'un point de vue microbiologique, la solution reconstituée doit être utilisée immédiatement.
En cas d'utilisation non immédiate, les durée et conditions de conservation avant utilisation relèvent de la seule responsabilité de l'utilisateur, et ne devraient pas dépasser 24 heures à une température ne dépassant pas 25°C.
En administration discontinue :
· le mélange à une solution bicarbonatée n'est pas recommandé (diminution d'activité),
· la ceftazidime et la vancomycine, de même que la ceftazidime et les aminosides, ne doivent pas être mélangés dans la même seringue ou dans la même poche à perfusion.
En administration continue, il a été montré une instabilité intratubulaire de la ceftazidime en présence de :
· aciclovir,
· ganciclovir.
De plus, tout médicament dont la solution à perfuser présente un caractère basique marqué (pH>9) est susceptible d'altérer la ceftazidime. Il ne doit donc pas être administré conjointement.
Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Instructions pour l'utilisation, la manipulation et l'élimination.
Un surdosage peut entraîner des séquelles neurologiques, à savoir une encéphalopathie, des convulsions et un coma.
Des symptômes de surdosage peuvent se manifester si la dose n'est pas réduite de façon appropriée chez les patients insuffisants rénaux (voir rubriques Posologie et mode d'administration et Mises en garde et précautions d'emploi).
Les taux sériques de ceftazidime peuvent être réduits par hémodialyse ou dialyse péritonéale.
Mécanisme d'action
La ceftazidime inhibe la synthèse de la paroi bactérienne consécutive à sa fixation aux protéines de liaison aux pénicillines (PLP). Cela entraîne l'interruption de la biosynthèse de la paroi cellulaire (peptidoglycanes) de la bactérie, ce qui provoque la lyse et la mort de celle-ci.
Relation Pharmacocinétique (PK) / Pharmacodynamie (PD)
Dans le cas des céphalosporines, il a été démontré que le principal indice PK/PD en corrélation avec l'efficacité in vivo est le pourcentage de l'intervalle d'administration où la concentration libre reste supérieure à la concentration minimale inhibitrice (CMI) de la ceftazidime pour les espèces individuelles ciblées (à savoir, % T > CMI).
Dans le cas des céphalosporines, il a été démontré que le principal indice PK/PD en corrélation avec l'efficacité in vivo est le pourcentage de l'intervalle d'administration où la concentration libre reste supérieure à la concentration minimale inhibitrice (CMI) de la ceftazidime pour les espèces individuelles ciblées (à savoir, % T > CMI).
Mécanisme de résistance
La résistance bactérienne à la ceftazidime peut être due à un ou plusieurs des mécanismes suivants :
· une hydrolyse par des bêta-lactamases. La ceftazidime peut être efficacement hydrolysée par des bêta-lactamases à spectre élargi (BLSE) qui comprennent les BLSE de la famille des SHV et les enzymes AmpC pouvant être induites ou subir une dérépression stable chez certaines espèces bactériennes aérobies à Gram négatif
· une affinité réduite des protéines de liaison aux pénicillines pour la ceftazidime
· une imperméabilité de la membrane externe limitant l'accès de la ceftazidime aux protéines de liaison aux pénicillines dans les organismes à Gram négatif.
· les pompes d'efflux bactériennes.
Concentrations critiques
Valeurs critiques des concentrations minimales inhibitrices (CMI) établies par l'European Committee on Antimicrobial Susceptibility Testing (EUCAST) :
Organisme | Valeurs critiques (mg/l) | ||
| S | I | R |
Entérobactéries | ≤ 1 | 2-4 | > 4 |
Pseudomonas aeruginosa | ≤ 81 | - | > 8 |
Valeurs critiques non reliées à une espèce2 | ≤ 4 | 8 | >8 |
S=sensible, I=intermédiaire, R=résistant. | |||
1 Les valeurs critiques se rapportent à un traitement à haute dose (2g x 3). 2 Les valeurs critiques non reliées à une espèce ont principalement été déterminées sur la base de données PK/PD et sont indépendantes des distributions de CMI d'espèces spécifiques. Elles sont à considérer uniquement pour les espèces non mentionnées dans le tableau et les notes de bas de pages. |
Sensibilité microbiologique
La prévalence de la résistance acquise peut varier en fonction de la géographie et du temps pour certaines espèces. Il est donc utile de disposer d'information sur la prévalence de la résistance locale, surtout pour le traitement d'infections sévères. Si nécessaire, il est souhaitable d'obtenir un avis spécialisé principalement lorsque l'intérêt du médicament dans certaines infections peut être mis en cause du fait du niveau de prévalence de la résistance locale.
Espèces habituellement sensibles |
Aérobies à Gram positif : Streptococcus pyogenes Streptococcus agalactiae |
Aérobies à Gram négatif : Citrobacter koseri Escherichia coli Haemophilus influenzae Moraxella catarrhalis Neisseria meningitidis Proteus mirabilis Proteus spp.(autre) Providencia spp. |
Espèces insconstamment sensibles (résistance acquise ≥10%) |
Aérobies à Gram négatif : Acinetobacter baumannii£+ Burkholderia cepacia Citrobacter freundii. Enterobacter aerogenes Enterobacter cloacae Klebsiella pneumoniae Klebsiella spp.(autre) Pseudomonas aeruginosa Serratia spp. Morganella morganii |
Aérobies à Gram positif : Staphylococcus aureus£ Streptococcus pneumoniae££ |
Anaérobies à Gram positif : Clostridium perfringens Peptococcus spp. Peptostreptococcus spp.
|
Anaérobies à Gram négatif : Fusobacterium spp. |
Espèces naturellement sensibles |
Aérobies à Gram positif : Enterocoques, y compris Enterococcus faecalis et Enterococcus faecium Listeria spp. |
Anaérobies à Gram positif : Clostridium difficile |
Anaérobies à Gram négatif : Bacteroides spp. (de nombreuses souches de Bacteroides fragilis sont résistantes). |
Autres : Chlamydia spp. Mycoplasma spp. Legionella spp. |
£Les staphylocoques dorés méticilline-sensibles sont considérés comme présentant une faible sensibilité à la ceftazidime. Tous les staphylocoques dorés méticilline-résistants sont résistants à la ceftazidime.
££Une sensibilité réduite à la ceftazidime est au moins attendue lorsque les pneumocoques présentant une sensibilité intermédiaire ou une résistance à la pénicilline.
+ Des niveaux de résistance élevés ont été observés dans plus d'un endroit/pays/régions en Europe. |
Après administration de 500 mg et de 1 g de ceftazidime par voie IM, on atteint rapidement des pics de concentrations plasmatiques de 18 et 37 mg/l, respectivement. Cinq minutes après injection IV en bolus de 500 mg, 1 g ou 2 g, on a atteint des taux plasmatiques de 46, 87 et 170 mg/l, respectivement. La cinétique de la ceftazidime est linéaire dans l'intervalle de dose unique de 0,5 à 2 g après administration intramusculaire ou intra-veineuse.
Distribution
Le taux de liaison aux protéines sériques de la ceftazidime est faible à environ 10%. Des concentrations supérieures à la CMI pour les germes pathogènes courants peuvent être atteintes dans des tissus tels que l'os, le myocarde, la bile, les sécrétions bronchiques, l'humeur aqueuse, les liquides synovial, pleural et péritonéal. La ceftazidime franchit directement et facilement le placenta et passe aussi dans le lait maternel. La pénétration de la barrière hémato-encéphalique intacte est faible, ce qui fait que l'on observe de faibles taux de ceftazidime dans le LCR en l'absence d'inflammation. Toutefois, on atteint des concentrations de 4 à 20 mg/l voire supérieures dans le LCR en cas de méningite.
Biotransformation
La ceftazidime n'est pas métabolisée.
Élimination
Après une administration par voie parentérale, les taux plasmatiques diminuent avec une demi-vie d'élimination d'environ 2 heures. La ceftazidime est entièrement excrétée dans les urines par filtration glomérulaire et environ 80 à 90% de la dose est retrouvée dans les urines dans les 24 heures. Moins de 1% de la ceftazidime est excrété par voie biliaire.
Populations particulières
Insuffisants rénaux
L'élimination de la ceftazidime est diminuée chez les patients insuffisants rénaux et la dose doit donc être réduite (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Insuffisants hépatiques
La présence d'une insuffisance hépatique légère à modérée n'a aucun effet sur la pharmacocinétique de la ceftazidime chez les patients ayant reçu 2 g de ce médicament par voie IV toutes les 8 heures pendant 5 jours, à condition que la fonction rénale n'ait pas été altérée (voir rubrique Posologie et mode d'administration).
Sujets âgés
La clairance réduite observée chez les patients âgés était principalement due à la diminution de la clairance rénale de la ceftazidime liée à l'âge. La demi-vie d'élimination moyenne allait de 3,5 à 4 heures après administration d'une dose unique ou administration répétée de 2g/jour en IV bolus chez des patients âgés de 80 ans ou plus.
Population pédiatrique
La demi-vie de la ceftazidime est allongée de 4,5 à 7,5 heures chez les prématurés et les nouveau-nés après administration de doses comprises entre 25 et 30 mg/kg. Toutefois, à l'âge de 2 mois, la demi-vie présente les mêmes valeurs que celle d'un adulte.
Reconstitution
Tous les flacons sont sous vide partiel.
Lors de la dissolution de la poudre, un dégagement gazeux se produit.
Pour une bonne utilisation, il est conseillé d'adopter la technique de reconstitution suivante :
§ 1. Enfoncer l'aiguille de la seringue dans le bouchon du flacon et injecter le volume de solvant recommandé.
§ Le vide peut faciliter l'entrée du solvant. Laisser l'aiguille et la seringue en position jusqu'à ressentir une remontée du piston.
§ 2. Retirer l'aiguille du bouchon.
§ 3. Bien secouer pour dissoudre jusqu'à obtention d'une solution limpide (1 à 2 minutes).
§ 4. Renverser le flacon. S'assurer que le piston de la seringue est à bout de course puis insérer l'aiguille à travers le bouchon du flacon.
§ 5. Vérifier que l'aiguille plonge dans la solution et non dans l'espace vide. Aspirer le volume total de la solution dans la seringue suivant le schéma classique en maintenant le piston. La pression dans le flacon doit aider au prélèvement.
§ 6. La solution aspirée peut contenir de petites bulles de dioxyde de carbone, ne pas en tenir compte.
Ce médicament est compatible avec les solutions pour administration intraveineuse suivantes :
· chlorure de sodium à 0,9%
· solution glucosée à 5%
· solution glucosée à 10%
· solution de chlorure de sodium à 0,9% + solution glucosée à 5%
· solution de Ringer
· solution de Ringer lactate
· solution de dialyse intrapéritonéale (Iactate) 1,36%.
Aucune incompatibilité n'a été mise en évidence avec les molécules et les solutions suivantes :
· fluoroquinolones (ciprofloxacine, ofloxacine)
· amphotéricine B
· fluconazole
· foscarnet
· émulsions lipidiques
· solution glucosée à 30%
· solution d'acides aminés
· chlorure de potassium, chlorure de calcium
· gluconate de caIcium.
En administration continue, lors de l'association avec les cures de chimiothérapie anticancéreuse, utiliser une voie d'administration différente de celle utilisée pour la ceftazidime ou utiliser un cathéter multi-lumières, en raison du risque de formation de composés insolubles.
Liste I.
Médicament soumis à prescription hospitalière
Poudre en flacon (verre transparent type II) fermé par un bouchon en caoutchouc muni d'une capsule en aluminium avec rabat en plastique à enlever. Boîte de 10.