ALPROSTADIL PANPHARMA 0,5 mg-ml, solution injectable, boîte de 1 ampoule de 1 mL
Retiré du marché le : 30/06/2019
Dernière révision : 02/08/2017
Taux de TVA : 2.1%
Laboratoire exploitant : PANPHARMA
Maintien temporaire de la perméabilité du canal artériel jusqu'à l'intervention curative ou palliative chez les enfants porteurs d'une cardiopathie congénitale ducto-dépendante, notamment:
·Obstacles droits:
osténose ou atrésie pulmonaire,
oatrésie tricuspide,
otétralogie de Fallot,
otransposition des gros vaisseaux.
·Obstacles gauches:
ocoarctation de l'aorte,
ointerruption de la crosse de l'aorte,
otransposition des gros vaisseaux avec septum interventriculaire intact.
Hypersensibilité à la substance active (alprostadil) ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Composition.
Des manifestations osseuses à type d'hyperostose, réversibles après l'arrêt du traitement, ayant été rapportées chez l'animal et l'enfant lors de traitements supérieurs à douze jours, toute perfusion durant plus de sept jours est à éviter.
Alprostadil doit être administré seulement par des professionnels de la santé bien formés et dans des installations ayant des unités de soins intensifs pédiatriques.
Une apnée peut survenir pour environ 10-12% des nouveau-nés atteints de malformations cardiaques congénitales, traités avec alprostadil (PGE1). L'apnée est observée plus fréquemment chez les nouveau-nés, en particulier ceux d'un poids inférieur à 2,0 kg à la naissance, et apparaît généralement lors de la première heure de perfusion. Par conséquent, l'alprostadil (PGE1) doit être utilisé seulement si une assistance ventilatoire est disponible immédiatement.
Alprostadil doit être perfusé pendant la durée la plus courte possible et à la dose la plus faible nécessaire pour produire la réponse thérapeutique souhaitée. Le risque d'une perfusion d'alprostadil sur le long terme doit être évalué par rapport aux bénéfices possibles que ces nourrissons gravement malades peuvent obtenir de son administration.
Une étude suggère que l'administration de la PGE1 provoque un affaiblissement de la paroi du ductus arteriosus rendant possible une fragilisation vasculaire. Il peut y avoir également une diminution de la musculature de l'artère pulmonaire après des perfusions prolongées de PGE1, lesquelles peuvent être la cause de problèmes lors de l'intervention chirurgicale. Des études pathologiques du ductus arteriosus (canal artériel) et des artères pulmonaires de nourrissons traités avec PGE1 ont révélé des modifications histologiques en rapport avec l'affaiblissement de ces structures. La spécificité ou la pertinence clinique de ces résultats ne sont pas connus.
Une prolifération corticale des os longs a été rapportée chez les nouveau-nés lors de perfusions d'alprostadil (PGE1) sur le long terme. La prolifération corticale chez les enfants a régressé après l'arrêt médicament.
La pression artérielle sera contrôlée périodiquement par un cathéter placé dans l'artère ombilicale, par auscultation ou par Doppler. En cas de chute importante de la pression artérielle, le débit de perfusion sera réduit immédiatement.
Étant donné que la prostaglandine E1 est un puissant inhibiteur de l'agrégation plaquettaire, Alprostadil Panpharma sera utilisée avec précaution chez les nouveau-nés (et nourrissons) à risques hémorragiques.
Alprostadil Panpharma ne sera pas utilisée chez les nouveau-nés (ou nourrissons) souffrant d'insuffisance respiratoire (maladie des membranes hyalines). Un diagnostic différentiel devra être toujours fait entre le syndrome de détresse respiratoire et de cardiopathie cyanogène (flux pulmonaire restreint). Dans le cas où un diagnostic complet n'est pas immédiatement disponible, le diagnostic doit être basé sur la présence de cyanose (pO2 inférieure à 40 Torr) et sur la restriction du flux pulmonaire restreint prouvé par rayons X.
L'administration d'alprostadil chez les nouveau-nés (ou nourrissons) peut entraîner une obstruction de la vidange gastrique secondaire à une hyperplasie antrale. Cet effet semble être lié à la durée du traitement et la dose cumulative du médicament. Les nouveau-nés (ou les nourrissons) recevant alprostadil aux doses recommandées pendant plus de 120 heures, doivent être surveillés attentivement pour des signes d'hyperplasie antrale et d'obstruction de la vidange gastrique.
Chez les nouveau-nés (ou nourrissons) ayant un flux sanguin pulmonaire diminué, l'augmentation de l'oxygénation est inversement proportionnelle aux valeurs de pO2 précédentes; c'est-à-dire, des meilleures réponses sont obtenues chez les patients avec des valeurs de pO2 faibles (moins de 40 mm Hg), tandis que les patients avec des valeurs de pO2 élevées (plus de 40 mm Hg) ont généralement une réponse minimale. Chez les nouveau-nés (ou les nourrissons) avec un flux sanguin pulmonaire diminué, l'efficacité d'alprostadil est mesurée en surveillant l'augmentation de l'oxygénation du sang. Chez les nouveau-nés (ou les nourrissons) ayant un flux sanguin systémique diminué, l'efficacité est déterminée par la surveillance de l'augmentation de la pression artérielle systémique et le pH du sang.
Ce médicament contient de l'éthanol. Ce médicament contient 99,9% de volume d'éthanol (alcool), c'est-à-dire jusqu' à 788 mg par dose.
Les réactions indésirables les plus fréquemment observées lors de la perfusion d'alprostadil chez les nouveau-nés (et les nourrissons) ayant une cardiopathie congénitale ducto-dépendante traitée par alprostadil, étaient liées aux effets pharmacologiques du médicament.
Sur un ensemble de 436 observations (nouveau-nés traités), les effets indésirables ou les événements concomitants à la perfusion d'alprostadil ont été observés et rapportés avec les fréquences suivantes: Très fréquent (³1/10); fréquent (³1/100, <1/10); peu fréquent (³1/1 000, <1/100); rare (³1/10 000, <1/1 000), très rare (<1/10 000).
Système de classification par organes |
| Effets indésirables | |
Affections hématologiques et du système lymphatique | Fréquent | Coagulation intravasculaire disséminée | |
Troubles du métabolisme et de la nutrition | Fréquent | Hypokaliémie | |
Affections du système nerveux | Fréquent | Convulsions, apoplexie | |
Affections cardiaques | Fréquent | Bradycardie, hypotension, tachycardie, arrêt cardiaque, oedème | |
Affections vasculaires | Peu fréquent | Fragilité vasculaire | |
Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales | Très fréquent | Apnée* | |
Affections gastro-intestinales | Fréquent | Diarrhée | |
Peu fréquent | Obstruction gastrique, hypertrophie de la muqueuse gastrique | ||
Affections musculo-squelettiques et systémiques | Peu fréquent | Exostoses | |
Troubles généraux et anomalies au site d'administration | Très fréquent | Fièvre transitoire | |
Fréquent | Vasodilatation cutanée (flush)** |
* Observée le plus souvent chez les nouveau-nés cyanosés, particulièrement ceux ayant un poids de naissance inférieur à 2 kg, et apparaissant généralement au cours de la première heure de perfusion. Ainsi, l'alprostadil ne doit être utilisé qu'en présence de moyens de réanimation respiratoire.
** Celui-ci est le seul effet indésirable directement lié à la voie d'administration, étant plus fréquent lors d'administration intra-artérielle.
Si flush, fièvre (et donc tachycardie), apnée sont vraisemblablement en rapport avec l'alprostadil (disparition par modification de la position du cathéter), d'autres complications peuvent être considérées comme des conséquences de la cardiopathie.
Déclaration des effets indésirables suspectés
La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et réseau des Centres Régionaux de Pharmacovigilance - Site internet :www.ansm.sante.fr.
SURVEILLER étroitement les nouveau-nés (ou enfants en bas-âge) recevant de l'alprostadil pendant plus de 120 heures aux posologies recommandées pour détecter l'apparition d'une hyperplasie antrale et d'une obstruction gastrique.
MESURER L'EFFICACITE DU PRODUIT, chez les nouveau-nés (ou les enfants en bas-âge) ayant un débit pulmonaire diminué, par la surveillance de l'augmentation de l'oxygénation du sang.
MESURER L'EFFICACITE DU PRODUIT, chez les nouveau-nés (ou les enfants en bas-âge) présentant une diminution du débit systémique, en surveillant l'élévation de la pression artérielle systémique et du pH sanguin.
Aucune interaction médicamenteuse n'a été signalé entre l'alprostadil et la thérapie standard utilisée chez les nouveau-nés (ou les nourrissons) ayant des malformations cardiaques congénitales.
Le traitement standard comprend des antibiotiques, comme la pénicilline ou la gentamicine; des vasopresseurs, comme la dopamine ou l'isoprotérénol; glycosides cardiaques; et diurétiques comme le furosémide.
Posologie
Population pédiatrique
Important: ne jamais administrer le produit par voie intraveineuse directe et toujours diluer préalablement.
La voie d'administration recommandée pour Alprostadil Panpharma est une perfusion intraveineuse dans une grosse veine. Une autre possibilité est celle d'un cathéter dont l'embout est placé en regard de l'abouchement du canal artériel, par l'intermédiaire de l'artère ombilicale.
·La posologie initiale est de 0,1 µg d'alprostadil par kilogramme de poids corporel par minute (0,1 µg par kg par min). Lorsqu'une réponse est obtenue (augmentation de la PaO2 dans les obstacles droits, de la pression artérielle systémique et du pH sanguin dans les obstacles gauches), réduire le débit de perfusion afin d'administrer la posologie minimale permettant le maintien d'une réponse thérapeutique. Ainsi le débit de perfusion peut être réduit de 0,1 à 0,05, puis 0,025 et 0,01 µg par kg par min. Si la réponse obtenue à la posologie de 0,01 µg/kg/min est insuffisante, le débit peut être réaugmenté jusqu'à 0,4 µg/kg/min, bien que, en général, des débits de perfusion plus élevés ne produisent pas d'effets plus marqués.
·La perfusion sera poursuivie jusqu'à ce que l'acte chirurgical puisse être réalisé, ce qui n'est, en général, qu'une question d'heures.
·L'alprostadil est recommandé chez des enfants âgés de moins de 10 jours. Des exceptions peuvent être envisagées si l'utilisation d'un tel traitement paraît justifiée aux yeux du médecin utilisateur.
·Jusqu'à présent, aucun fait ne permet de penser que l'évolution de lésions inopérables, telles qu'une hypoplasie du ventricule gauche, puisse être aggravée par l'utilisation d'alprostadil.
Mode d'administration
Voie intraveineuse (Perfusion).
Diluer 1 ml de solution injectable de Alprostadil Panpharma (500 µg d'alprostadil) dans une solution isotonique stérile de chlorure de sodium ou de glucose.
La dilution et le débit de perfusion pour apporter 0,1 µg/kg/min se font selon le tableau ci-dessous:
Volume (ml) pour diluer 500 µg d'alprostadil | Concentration approximative obtenue (µg/ml) | Débit de perfusion (ml/kg/min) |
250 | 2 | 0,05 |
100 | 5 | 0,02 |
50 | 10 | 0,01 |
25 | 20 | 0,005 |
Exemple: pour apporter 0,1 µg/kg/min à un enfant pesant 2,5 kg, par l'intervention d'une solution de 1 ml de Alprostadil Panpharma diluée dans 100 ml de sérum isotonique:
Débit de perfusion:
0,02 ml/kg/min x 2,5 kg = 0,05 ml/min ou 3,0 ml/h de solution contenant 5 µg /ml d'alprostadil.
Réduire la posologie de 0,1 µg/kg/min à 0,05 µg/kg/min en réduisant le débit de la pompe lorsque l'effet désiré sur le canal artériel est obtenu.
Ne pas utiliser la préparation obtenue après 24 heures.
Tableau de posologie apportant 0,1 µg/kg/min de Alprostadil Panpharma:
Poids du nouveau-né (en kg) | Alprostadil Panpharma par minute (µg/min) | Alprostadil Panpharma par heure (µg/h) | Alprostadil Panpharma sol 5 µg/ml débit perf (ml/h) |
0,5 | 0,05 | 3 | 0,6 |
1 | 0,10 | 6 | 1,2 |
1,5 | 0,15 | 9 | 1,8 |
2 | 0,20 | 12 | 2,4 |
2,5 | 0,25 | 15 | 3 |
3 | 0,30 | 18 | 3,6 |
3,5 | 0,35 | 21 | 4,2 |
4 | 0,40 | 24 | 4,8 |
4,5 | 0,45 | 27 | 5,4 |
5 | 0,50 | 30 | 6 |
5,5 | 0,55 | 33 | 6,6 |
Tableau de posologie apportant 0,05 µg/kg/min de Alprostadil Panpharma:
Poids du nouveau-né (en kg) | Alprostadil Panpharma par minute (µg/min) | Alprostadil Panpharma par heure (µg/h) | Alprostadil Panpharma sol 5 µg/ml débit perf (ml/h) |
0,5 | 0,025 | 1,5 | 0,3 |
1 | 0,050 | 3 | 0,6 |
1,5 | 0,075 | 4,5 | 0,9 |
2 | 0,100 | 6 | 1,2 |
2,5 | 0,125 | 7,5 | 1,5 |
3 | 0,150 | 9 | 1,8 |
3,5 | 0,175 | 10,5 | 2,1 |
4 | 0,200 | 12 | 2,4 |
4,5 | 0,225 | 13,5 | 2,7 |
5 | 0,250 | 15 | 3 |
5,5 | 0,275 | 16,5 | 3,3 |
L'efficacité de l'alprostadil sera appréciée de la façon suivante:
·Pour les obstacles droits:
oune augmentation de la PaO2,
ol'observation de l'ouverture du canal artériel lors de la chirurgie ou, éventuellement, l'angiocardiographie.
·Pour les obstacles gauches:
oune diminution du gradient de pression entre l'artère pulmonaire et l'aorte,
oune augmentation des pouls fémoraux,
oune diminution de l'acidose,
oune augmentation de la diurèse,
oune amélioration de l'insuffisance cardiaque congestive,
oune confirmation de la dilatation du canal artériel par angiocardiographie et/ou chirurgie.
Durée de conservation :
3 ans.
Précautions particulières de conservation :A conserver au réfrigérateur à une température comprise entre 2°C et 8°C.
Sans objet.
Apnée, bradycardie, fièvre, hypotension et flush peuvent être les symptômes d'un surdosage par Alprostadil Panpharma. Si une apnée ou une bradycardie apparaît, la perfusion devra être interrompue et un traitement approprié sera mis en route. Des précautions seront prises si on reprend la perfusion. Si une fièvre ou une hypotension apparaît, le débit de la perfusion sera réduit jusqu'à ce que les symptômes régressent. Le flush est généralement attribué à un placement incorrect du cathéter intra-artériel et généralement atténué par le repositionnement de la pointe du cathéter.
Classe pharmacothérapeutique: PROSTAGLANDINS, code ATC: C01EA01
L'alprostadil (ou prostaglandine E1) appartient à une famille d'acides gras naturels ayant des effets pharmacologiques variés. La vasodilatation, l'inhibition de l'agrégation plaquettaire et la stimulation des muscles lisses de l'intestin et de l'utérus sont parmi les effets les plus notables. Des injections intraveineuses de 1 à 10 µg d'alprostadil par kg de poids corporel abaissent la pression sanguine chez les mammifères en réduisant la résistance périphérique. La baisse de la pression artérielle s'accompagne d'une augmentation réflexe du débit cardiaque. Le muscle lisse du canal artériel est spécialement sensible à l'alprostadil et des lambeaux de ductus d'agneau se relâchent sensiblement en présence du produit. En outre, l'administration d'alprostadil rouvre le ductus déjà fermé chez les rats, lapins et agneaux nouveau-nés. Ces observations ont entraîné des recherches chez des enfants ayant des malformations congénitales conduisant à une baisse du débit sanguin pulmonaire ou général et qui nécessitent la présence d'un canal artériel perméable pour obtenir une oxygénation sanguine suffisante et l'irrigation des muscles inférieurs. Chez les nouveau-nés ayant un débit pulmonaire diminué, l'augmentation de l'oxygénation du sang est inversement proportionnelle à la PaO2 initiale. Ainsi, les enfants ayant une PaO2 basse (inférieure à 40 Torr) répondent le mieux à l'alprostadil, alors que ceux ayant une PaO2 élevée (supérieure à 40 Torr) présentent généralement une réponse faible. Chez les nouveau-nés ayant une diminution du débit systémique, l'action de l'alprostadil conduit à une diminution du rapport pression artère pulmonaire/pression aortique, une élévation du pH lorsqu'existent une acidose et une élévation de la pression artérielle systémique.
L'alprostadil, administré par voie orale, n'est pas retrouvé dans la circulation générale; il est dégradé en partie dans la lumière intestinale; la fraction absorbée est captée au premier passage par le foie.
Administré par voie intraveineuse, l'alprostadil disparaît rapidement de la circulation générale avec une demi-vie de l'ordre de 5 minutes.
L'alprostadil est fixé à plus de 95 % aux protéines plasmatiques mais cette fixation protidique à relativement faible affinité ne limite pas le captage tissulaire, puisqu'au premier passage, les poumons captent 70 % de l'alprostadil.
L'alprostadil se fixe fortement au niveau du myomètre. L'alprostadil est éliminé complètement par biotransformation au niveau de différents organes, dont les poumons, qui dégradent rapidement l'alprostadil qu'ils ont capté. Les métabolites sont pharmacologiquement inactifs et excrétés en majorité par voie rénale.
Pas d'exigences particulières.
Liste I
Médicament réservé à l'usage hospitalier.
Médicament à prescription réservée aux spécialistes en réanimation et chirurgie néonatale.
Solution injectable.
1 ml en ampoule (verre brun), boîte de 1.