EPYSQLI 300 mg, solution à diluer pour perfusion, boîte de 1 flacon de 30 ml

Dernière révision : 14/03/2024

Taux de TVA : 2.1%

Laboratoire exploitant : ALLOGA FRANCE

Source : Base Claude Bernard

Epysqli est indiqué chez l'adulte et l'enfant pour le traitement de :

  • Hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN).

Les preuves du bénéfice clinique ont été démontrées chez les patients qui présentent une hémolyse avec un ou des symptôme(s) clinique(s) indiquant une forte activité de la maladie, indépendamment des antécédents transfusionnels (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

  • Syndrome hémolytique et urémique atypique (SHU atypique) (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Hypersensibilité à la substance active, aux produits de cellules CHO ou à l'un des excipients mentionnés à la rubrique Liste des excipients.

Le traitement par l'eculizumab ne doit pas être commencé chez les patients (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi) :

  • présentant une infection par Neisseria meningitidis non résolue ;
  • sans vaccination à jour contre Neisseria meningitidis à moins qu'ils ne reçoivent une antibioprophylaxie appropriée jusqu'à 2 semaines après la vaccination.

Traçabilité

Afin d'améliorer la traçabilité des médicaments biologiques, le nom et le numéro de lot du produit administré doivent être clairement enregistrés.

L'eculizumab ne devrait pas affecter la composante aplasique de l'anémie des patients atteints d'HPN.

Infection à méningocoque

Du fait de son mécanisme d'action, l'eculizumab augmente la prédisposition du patient à une infection à méningocoque (Neisseria meningitidis). Une infection à méningocoque de tout sérogroupe peut survenir. Pour réduire le risque d'infection, tous les patients doivent être vaccinés au moins deux semaines avant l'administration d'eculizumab, à moins que le risque dû au fait de retarder le traitement par l'eculizumab soit supérieur à celui de développer une infection à méningocoque. Les patients pour lesquels le traitement par l'eculizumab a été initié dans un délai inférieur à deux semaines après l'administration d'un vaccin antiméningococcique tétravalent doivent recevoir une antibioprophylaxie appropriée pendant deux semaines après la vaccination. Les vaccins contre les sérogroupes A, C, Y et W135 sont recommandés dans la prévention contre les sérogroupes méningococciques communément pathogènes. Le vaccin contre le sérogroupe B, lorsque disponible, est également recommandé. Les patients doivent recevoir une vaccination conformément aux recommandations vaccinales en vigueur.

La vaccination peut suractiver le complément. Par conséquent, les patients atteints de maladies médiées par le complément, dont l'HPN et le SHU atypique, peuvent présenter une augmentation des signes et des symptômes de leur pathologie sous-jacente, tels qu'une hémolyse (HPN) ou une MAT (SHU atypique). Les patients doivent donc être étroitement suivis, après avoir reçu la vaccination recommandée, afin que les symptômes de la maladie puissent être surveillés.

La vaccination peut ne pas suffire à éviter une infection à méningocoque. Les recommandations officielles relatives à l'utilisation appropriée d'antibactériens doivent être prises en compte. Des cas d'infections à méningocoque, graves ou d'évolution fatale, ont été rapportés chez des patients traités par l'eculizumab. La septicémie est une manifestation fréquente des infections à méningocoque chez les patients traités par l'eculizumab (voir rubrique Effets indésirables). Tous les patients doivent être surveillés afin de dépister tout signe précoce d'infection à méningocoque, examinés immédiatement en cas de suspicion d'infection et traités par des antibiotiques appropriés si nécessaire. Les patients doivent être informés des signes et symptômes, ainsi que de la conduite à tenir pour obtenir une prise en charge médicale immédiate. Les médecins doivent informer les patients des bénéfices et des risques liés au traitement par l'eculizumab et leur remettre le guide d'information destiné aux patients et la carte de surveillance patient (voir détails dans la notice).

Autres infections systémiques

Du fait de son mécanisme d'action de l'eculizumab, le traitement doit être administré avec précaution chez les patients présentant des infections systémiques actives. La prédisposition des patients aux infections en particulier par Neisseria et des bactéries encapsulées peut être augmentée. Des infections graves à Neisseria sp. (autres que Neisseria meningitidis), y compris des infections à gonocoque disséminées, ont été rapportées.

Les patients doivent être informés des mentions figurant sur la notice qui leur est destinée pour améliorer leur connaissance des infections potentiellement graves, ainsi que de leurs signes et symptômes. Les médecins doivent informer les patients à propos de la prévention des infections à gonocoque.

Réactions à la perfusion

L'administration d'eculizumab peut entraîner des réactions lors de la perfusion ou une immunogénicité susceptible de provoquer des réactions allergiques ou d'hypersensibilité (y compris une anaphylaxie). Dans les études cliniques du médicament de référence, 1 patient (0,9 %) atteint de myasthénie acquise généralisée (MAg) réfractaire a présenté une réaction à la perfusion ayant nécessité l'interruption du traitement par l'eculizumab. Aucun patient atteint d'HPN ou de SHU atypique n'a présenté de réaction à la perfusion ayant nécessité l'interruption du traitement par l'eculizumab. L'administration d'eculizumab doit être interrompue chez tous les patients présentant des réactions sévères à la perfusion ; ceux-ci doivent alors recevoir un traitement médical approprié.

Immunogénicité

Des anticorps dirigés contre l'eculizumab peuvent apparaître pendant le traitement par l'eculizumab. Il n'a pas été observé de corrélation apparente entre le développement d'anticorps et la réponse clinique ou les effets indésirables.

Vaccination

Avant le début du traitement par l'eculizumab, il est recommandé que les patients soient vaccinés conformément aux recommandations vaccinales en vigueur. De plus, tous les patients doivent être vaccinés contre les infections à méningocoque au moins deux semaines avant de recevoir le traitement par l'eculizumab, à moins que le risque dû au fait de retarder le traitement par l'eculizumab soit supérieur à celui de développer une infection à méningocoque. Les patients pour lesquels le traitement par l'eculizumab a été initié dans un délai inférieur à deux semaines après l'administration d'un vaccin antiméningococcique tétravalent doivent recevoir une antibioprophylaxie appropriée, jusqu'à deux semaines après la vaccination. Les vaccins contre les sérogroupes A, C, Y et W135 sont recommandés dans la prévention contre les sérogroupes méningococciques les plus souvent pathogènes. Le vaccin contre le sérogroupe B, lorsque disponible, est également recommandé (voir Infection à méningocoque).

Les patients âgés de moins de 18 ans doivent être vaccinés contre les infections à Haemophilus influenzae et à pneumocoque, et les recommandations vaccinales nationales pour chaque tranche d'âge doivent être strictement respectées.

La vaccination peut suractiver le complément. Par conséquent, les patients atteints de maladies médiées par le complément, dont l'HPN et le SHU atypique, peuvent présenter une augmentation des signes et des symptômes de leur pathologie sous-jacente, tels qu'une hémolyse (HPN) ou une MAT (SHU atypique). Les patients doivent donc être étroitement suivis, après avoir reçu la vaccination recommandée, afin que les symptômes de la maladie puissent être surveillés.

Traitement anticoagulant

Le traitement par l'eculizumab ne doit pas modifier le traitement anticoagulant.

Surveillance biologique dans l'HPN

Les patients atteints d'HPN doivent être surveillés afin que les signes ou symptômes d'hémolyse intravasculaire puissent être détectés, ce qui comprend un suivi du taux sérique de lactate déshydrogénase (LDH). Les patients atteints d'HPN traités par l'eculizumab doivent être surveillés de la même manière par le dosage de la LDH afin qu'une hémolyse intravasculaire puisse être détectée ; un ajustement de la dose peut alors s'avérer nécessaire dans les limites du schéma posologique recommandé de 14 jours ± 2 jours lors de la phase d'entretien (jusqu'à 12 jours).

Surveillance biologique dans le SHU atypique

La surveillance de la MAT des patients atteints de SHU atypique traités par l'eculizumab doit être réalisée par la numération plaquettaire, le dosage des taux sériques de LDH et de créatinine ; un ajustement de la dose peut alors s'avérer nécessaire dans les limites du schéma posologique recommandé de 14 jours ± 2 jours lors de la phase d'entretien (jusqu'à 12 jours).

Arrêt du traitement pour l'HPN

Si les patients arrêtent le traitement par l'eculizumab, ils doivent être étroitement surveillés afin que des signes ou symptômes d'hémolyse intravasculaire grave puissent être détectés. Une hémolyse grave est mise en évidence par un taux sérique de LDH supérieur au taux de LDH avant traitement, associé à l'un des signes suivants : diminution absolue de la taille du clone HPN supérieure à 25 % en une semaine ou moins (en l'absence de dilution due à la transfusion), taux d'hémoglobine < 5 g/dL ou diminution > 4 g/dL du taux d'hémoglobine en une semaine ou moins, angor, modification de l'état mental, augmentation de 50 % de la créatininémie ou thrombose. La surveillance de tout patient qui arrête le traitement par l'eculizumab doit se poursuivre pendant au moins 8 semaines afin qu'une hémolyse grave et toute autre réaction puissent être détectées.

En cas d'apparition d'une hémolyse grave après l'arrêt du traitement par l'eculizumab, les procédures/traitements suivants doivent être envisagés : transfusion sanguine (concentrés érythrocytaires) ou exsanguino-transfusion si le clone HPN érythrocytaire représente > 50 % des érythrocytes totaux en cytométrie en flux, traitement anticoagulant, corticoïdes ou reprise du traitement par l'eculizumab. Dans les études cliniques menées dans l'HPN, 16 patients ont arrêté le traitement par l'eculizumab. Aucune hémolyse grave n'a été observée.

Interruption du traitement pour le SHU atypique

Des complications de MAT ont été observées chez certains patients à partir de 4 semaines après l'interruption du traitement par l'eculizumab et jusqu'à 127 semaines. L'interruption du traitement doit être envisagée uniquement si elle est médicalement justifiée.

Au cours des études cliniques dans le SHU atypique, 61 patients (21 patients pédiatriques) ont interrompu le traitement par Epysqli avec une période de suivi médiane de 24 semaines. Quinze (15) complications sévères de MAT ont été observées chez 12 patients après l'interruption du traitement, et 2 autres complications sévères de MAT ont été observées chez 2 autres patients qui avaient reçu une posologie réduite d'eculizumab non conforme au schéma posologique approuvé (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Les complications sévères de MAT sont survenues chez les patients indépendamment du fait qu'ils présentaient ou non une mutation génétique identifiée, un risque élevé de polymorphisme ou des auto-anticorps. D'autres complications médicales sévères sont survenues chez ces patients incluant : altération importante de la fonction rénale, hospitalisation liée à la maladie et progression au stade terminal de l'insuffisance rénale nécessitant une dialyse. Malgré la reprise du traitement par l'eculizumab, 1 patient a progressé vers l'insuffisance rénale terminale.

Si les patients atteints de SHU atypique interrompent le traitement par l'eculizumab, ils doivent être étroitement surveillés afin de dépister tout signe ou symptôme de complications sévères de MAT. Après l'interruption du traitement par l'eculizumab, la surveillance peut s'avérer insuffisante pour prévoir ou prévenir les complications sévères de MAT chez les patients atteints du SHU atypique. Les complications sévères de MAT après interruption du traitement peuvent être identifiées par (i) deux des mesures suivantes ou la répétition d'une de ces mesures : diminution du nombre de plaquettes d'au moins 25 % par rapport à la valeur avant traitement ou à la valeur la plus élevée sous eculizumab ; augmentation de la créatininémie d'au moins 25 % par rapport à la valeur avant traitement ou au nadir sous eculizumab ; ou augmentation du taux de LDH sérique d'au moins 25 % par rapport à la valeur avant traitement ou au nadir sous eculizumab ; ou (ii) l'un des signes suivants : modification de l'état mental ou convulsions, angor ou dyspnée, ou thrombose.

En cas d'apparition de complications sévères de MAT après l'interruption du traitement par l'eculizumab, il doit être envisagé : une reprise du traitement par Epysqli, un traitement symptomatique avec PP ou EP/transfusion de PFC, ou des mesures thérapeutiques appropriées selon l'organe concerné telles qu'une assistance rénale par dialyse, une assistance respiratoire par ventilation mécanique ou un traitement anticoagulant.

Documents d'information

Tous les médecins ayant l'intention de prescrire l'eculizumab doivent s'assurer qu'ils ont pris connaissance du guide de prescription destiné aux médecins. Les médecins doivent discuter avec les patients des bénéfices et des risques du traitement par l'eculizumab, et leur remettre le guide d'information destiné aux patients et la carte de surveillance patient. Les patients devront être informés qu'en cas de fièvre, de céphalées accompagnées de fièvre et/ou de raideur de la nuque ou de sensibilité à la lumière, ils doivent consulter immédiatement un médecin, car ces signes peuvent être évocateurs d'une infection à méningocoque.

Teneur en sodium

Après dilution avec une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %), ce médicament contient 0,47 g de sodium par volume de 240 mL à la dose maximale, ce qui équivaut à 23,4 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.

Après dilution avec une solution injectable de chlorure de sodium à 4,5 mg/mL (0,45 %), ce médicament contient 0,26 g de sodium par volume de 240 mL à la dose maximale, ce qui équivaut à 12,8 % de l'apport alimentaire quotidien maximal recommandé par l'OMS de 2 g de sodium par adulte.

Résumé du profil de sécurité

Les données de sécurité ont été obtenues à partir de 33 études cliniques terminées qui ont inclus 1 555 patients exposés à l'eculizumab dans des populations de patients atteints de différentes pathologies médiées par le complément, dont l'HPN, le syndrome hémolytique et urémique atypique (SHUa), la MAg réfractaire et la maladie du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD). La céphalée était l'effet indésirable le plus fréquemment rapporté (survenant principalement pendant la phase d'initiation du traitement) et l'infection à méningocoque était l'effet indésirable le plus grave.

Tableau des effets indésirables

Le tableau 2 présente les effets indésirables rapportés dans le cadre des notifications spontanées et dans les études cliniques terminées menées avec l'eculizumab, incluant des études dans l'HPN, le SHUa, la MAg réfractaire et la NMOSD. Les effets indésirables rapportés comme très fréquent (≥ 1/10), fréquent (≥ 1/100, < 1/10), peu fréquent (≥ 1/1 000, < 1/100) ou rare (≥ 1/10 000, < 1/1 000) avec l'eculizumab sont répertoriés par classe de systèmes d'organes et terme préférentiel (TP). Dans chaque groupe de fréquence, les effets indésirables sont présentés suivant un ordre décroissant de gravité.

Tableau 2 : Effets indésirables rapportés dans les études cliniques menées avec l'eculizumab, incluant des patients atteints d'HPN, de SHUa, de MAg réfractaire et de NMOSD, ainsi qu'après la commercialisation

Classe de systèmes d'organes MedDRA

Très fréquent

Fréquent

Peu fréquent

Rare

Infections et infestations

Pneumonie, infection

des voies respiratoires supérieures, bronchite, rhinopharyngite, infection des voies urinaires, herpès

buccal

Infection méningococciqueb, septicémie, choc septique, péritonite, infection des voies respiratoires inférieures, infection fongique, infection virale, abcèsa, cellulite, grippe, infection gastrointestinale, cystite, infection, sinusite, gingivite

Infection à Aspergillusc, arthrite bactériennec, infection gonococcique des voies génitourinaires, infection à Haemophilus influenzae, impétigo

Tumeurs bénignes, malignes et non précisées (incl. kystes et polypes)

Mélanome malin, syndrome myélodysplasique

Affections hématologiques et du système lymphatique

Leucopénie, anémie

Thrombocytopénie, lymphopénie

Hémolyse*, facteur de coagulation anormal, agglutination des globules rouges, coagulopathie

Affections du système immunitaire

Réaction anaphylactique, hypersensibilité

Affections endocriniennes

Maladie de Basedow

Troubles du métabolisme et de la nutrition

Diminution de l'appétit

Affections psychiatriques

Insomnie

Dépression, anxiété, troubles de l'humeur, troubles du sommeil

Rêves anormaux

Affections du système nerveux

Céphalée

Sensation vertigineuse, dysgueusie

Paresthésies,

tremblement, dysgueusie, syncope

Syncope

Affections oculaires

Vision floue

Irritation conjonctivale

Affections de l'oreille et du labyrinthe

Acouphènes, vertige

Affections cardiaques

Palpitations

Affections vasculaires

Hypertension

Hypertension artérielle accélérée, hypotension, bouffées de chaleur, trouble veineux

Hématome

Affections respiratoires, thoraciques et médiastinales

Toux, douleur oropharyngée

Dyspnée, épistaxis, irritation de la gorge congestion nasale, rhinorrhée

Affections gastrointestinales

Diarrhée, vomissement, nausée, douleur abdominale

Constipation, dyspepsie, distension abdominale

Reflux gastroœsophagien, douleur gingivale

Affections hépatobiliaires

Ictère

Affections de la peau et du tissu souscutané

Éruption cutanée, prurit, alopécie

Urticaire, érythème, pétéchies, hyperhidrose, peau sèche, dermatite

Dépigmentation cutanée

Affections musculosquelettiques et du tissu conjonctif

Arthralgie, myalgie, douleur des extrémités

Spasmes musculaires, douleur osseuse, dorsalgie, cervicalgie

Trismus, tuméfaction articulaire

Affections du rein et des voies urinaires

Atteinte de la fonction rénale, dysurie, hématurie

Affections des organes de reproduction et du sein

Érection spontanée

Dysménorrhée

Troubles généraux et anomalies au site d'administration

Fièvre, fatigue, syndrome grippal

Œdème, gêne thoracique, asthénie, douleur thoracique, douleur au site d'injection, frissons

Extravasion, paresthésie au site d'injection, sensation de chaleur

Investigations

Augmentation de l'ALAT (alanine aminotransférase), de l'ASAT (aspartate

aminotransférase), des gamma-GT (gamma-

glutamyltransférases), hématocrite diminué, hémoglobine diminuée

Test de Coombs

positifc

Lésions, intoxications et complications d'interventions

Réaction à la perfusion

Études incluses : asthme (C07-002), aHUS(C08-002, C08-003, C10-003, C10-004), dermatomyosite (C99-006), MAg réfractaire (C08-001, ECU-MG-301, ECU-MG-302, ECU-MG-303), maladie du spectre de la neuromyélite optique (ECU-NMO-301, ECU-NMO-302), IMG (C99-004, E99-004), HPN (C02-001, C04-001,

C04-002, C06-002, C07-001, E02-001, E05-001, E07-001, M07-005, X03-001, X03-001A), psoriasis (C99-007), PR (C01-004, C97-001, C99-001, E01-004, E99-001), SHU à STEC (C11-001), LED (C97-002).

MedDRA version 24.1.

* Voir le paragraphe Description de certains effets indésirables. a Le terme « abcès » inclut le groupe de termes préférentiels (TP) suivants : abcès de membre, abcès du côlon, abcès rénal, abcès sous-cutané, abcès dentaire, abcès hépatosplénique, abcès périrectal, abcès rectal.

Le terme « infection méningococcique » inclut le groupe de termes préférentiels (TP) suivants : infection méningococcique, septicémie méningococcique, méningite méningococcique, infection à Neisseria.

Effets indésirables identifiés après la commercialisation.

Description de certains effets indésirables

Dans toutes les études cliniques, l'effet indésirable le plus grave était la septicémie à méningocoque, qui est une forme fréquente des infections méningococciques chez les patients traités par l'eculizumab (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

D'autres cas d'infections par Neisseria sp. ont été rapportés, y compris des cas de septicémie à Neisseria gonorrhoeae, Neisseria sicca/subflava, Neisseria sp. (espèce non précisée).

Des anticorps dirigés contre l'eculizumab ont été détectés chez des patient. Comme avec toutes les protéines, il existe un risque d'immunogénicité.

Des cas d'hémolyse ont été rapportés lors d'omission ou de report de la perfusion d'eculizumab dans les études cliniques menées dans l'HPN (voir aussi rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Des cas de complications de MAT ont été rapportés lors d'omission ou de report de la perfusion d'eculizumab dans les études cliniques menées dans le SHUa.

Population pédiatrique

Chez les enfants et les adolescents atteints d'HPN (âgés de 11 ans à moins de 18 ans) inclus dans l'étude pédiatrique M07-005, le profil de sécurité a semblé similaire à celui observé chez les patients adultes. L'effet indésirable le plus fréquent reporté dans la population pédiatrique était la céphalée.

Chez les patients pédiatriques atteints de SHU atypique (âgés de 2 mois à moins de 18 ans) inclus dans les études C08-002, C08-003, C09-001r et C10-003, le profil de sécurité a semblé similaire à celui observé chez les patients adultes atteints de SHU atypique. Le profil de sécurité dans les différents sous-groupes d'âge pédiatriques semble similaire.

Autres populations particulières

Sujets âgés

Dans l'étude de l'eculizumab, il n'a pas été rapporté globalement de différences en termes de sécurité entre les patients atteints de MAg réfractaire âgés (≥ 65 ans) et plus jeunes (< 65 ans).

Patients atteints d'autres pathologies

Données de sécurité provenant d'autres études cliniques

Des données de sécurité supplémentaires ont été obtenues au cours de 12 études cliniques achevées incluant 934 patients exposés à l'eculizumab et qui ont été menées dans d'autres pathologies que l'HPN, le SHUa, la MAg réfractaire ou la NMOSD. Un patient non vacciné ayant un diagnostic de glomérulonéphropathie membraneuse idiopathique a présenté une méningite à méningocoque. Les effets indésirables rapportés chez les patients atteints de pathologies autres que l'HPN, le SHUa, la

MAg réfractaire ou la NMOSD étaient similaires à ceux rapportés chez les patients atteints d'HPN, de SHUa, de MAg réfractaire ou de NMOSD (voir tableau 2 ci-dessus). Aucun effet indésirable spécifique n'a été mis en évidence à partir de ces études cliniques.

Déclaration des effets indésirables suspectés

La déclaration des effets indésirables suspectés après autorisation du médicament est importante. Elle permet une surveillance continue du rapport bénéfice/risque du médicament. Les professionnels de santé déclarent tout effet indésirable suspecté via le système national de déclaration - voir Annexe V.

AVANT de débuter le traitement, vérifier que les patients aient été vaccinés contre Neisseria meningitidis au moins 2 semaines avant l'initiation du traitement. Si le délai est inférieur à 2 semaines entre la vaccination et l'instauration du traitement, donner une antibioprophylaxie appropriée pendant les 2 semaines suivant la vaccination.

Les patients âgés de moins de 18 ans doivent être vaccinés contre les infections à Haemophilus influenzae et à pneumocoque.

En cas de vaccination, les patients doivent être étroitement suivis pour surveiller les symptômes de leur maladie.

SURVEILLANCE DU TRAITEMENT :
- Signe précoce d'infection à méningocoque, examiner immédiatement en cas de suspicion d'infection et traiter par une antibiothérapie appropriée si nécessaire.
- Signes et symptômes d'infections potentiellement graves.
- Signe ou symptôme d'hémolyse intravasculaire, y compris un suivi des taux sériques de lactate déshydrogénase (LDH). 

- Pendant l'heure qui suit la perfusion. Si un effet indésirable se produit pendant l'administration de ce médicament, la perfusion peut être ralentie ou interrompue.

INTERRUPTION DU TRAITEMENT :
- SURVEILLER tout signe d'hémolyse intravasculaire grave pendant au moins 8 semaines. Cela est mise en évidence par des taux sériques de LDH supérieurs au taux de LDH avant traitement, associés à l'un des signes suivants : baisse absolue de la taille du clone HPN supérieure à 25 % en une semaine ou moins (en l'absence de dilution due à la transfusion), taux d'hémoglobine < 5 g/dL ou baisse du taux d'hémoglobine > 4 g/dL en une semaine ou moins ; angor, modification de l'état mental, augmentation de 50 % du taux sérique de créatinine ou thrombose.

INFORMER les patientes en âge de procréer d'UTILISER une contraception adéquate pendant le traitement et pendant au moins 5 mois après la dernière administration d'eculizumab.



L'utilisation d'une contraception adéquate pour prévenir une grossesse pendant le traitement et pendant au moins 5 mois après la dernière administration d'eculizumab doit être envisagée chez les femmes en âge de procréer.

Grossesse

Il n'existe pas d'études bien contrôlées menées chez des femmes enceintes traitées par l'eculizumab. Les données limitées chez des femmes enceintes exposées à l'eculizumab (moins de 300 grossesses) n'ont pas mis en évidence de risque accru de malformations fœtales ou de toxicité pour le fœtus ou le nouveau-né. Cependant, du fait de l'absence d'études bien contrôlées, des incertitudes persistent. Par conséquent, chez les femmes enceintes, il est recommandé d'évaluer le rapport bénéfice/risque individuel avant le début du traitement par l'eculizumab et pendant le traitement. Si ce traitement est considéré comme nécessaire pendant la grossesse, une surveillance étroite de la mère et du fœtus conformément aux recommandations locales est recommandée.

Aucune étude de reproduction chez l'animal n'a été réalisée avec l'eculizumab (voir rubrique Données de sécurité préclinique).

Comme les IgG humaines traversent la barrière placentaire maternelle, l'eculizumab peut provoquer une inhibition de la voie terminale du complément dans la circulation du fœtus. Par conséquent, l'eculizumab ne doit pas être administré à une femme enceinte à moins d'une nécessité absolue.

Allaitement

Aucun effet sur les nouveau-nés/nourrissons allaités n'est attendu car les données limitées disponibles suggèrent que l'eculizumab n'est pas excrété dans le lait maternel. Cependant, compte tenu des limites des données disponibles, les bénéfices de l'allaitement pour le développement et la santé doivent être évalués au regard du besoin clinique du traitement par l'eculizumab de la mère et des éventuels événements indésirables dus à l'eculizumab ou à la maladie sous-jacente de la mère sur l'enfant allaité.

Fertilité

Aucune étude spécifique des effets de l'eculizumab sur la fertilité n'a été réalisée.

Aucune étude d'interaction n'a été réalisée. Du fait de l'effet inhibiteur potentiel de l'eculizumab sur la cytotoxicité dépendante du complément induite par le rituximab, l'eculizumab peut diminuer les effets pharmacodynamiques attendus du rituximab.

Il a été démontré que le traitement par échange plasmatique (EP), plasmaphérèse (PP), transfusion de plasma frais congelé (PFC) ou immunoglobulines intraveineuses (IgIV) diminue les concentrations sériques de l'eculizumab. Une dose supplémentaire d'eculizumab est nécessaire dans ce contexte. Pour les recommandations en cas de traitement concomitant par EP, PP, PFC ou IgIV, voir la rubrique Posologie et mode d'administration.

L'utilisation concomitante d'eculizumab et d'immunoglobulines intraveineuses (IgIV) peut réduire l'efficacité de l'eculizumab. Les patients doivent être étroitement surveillés afin que toute diminution de l'efficacité de l'eculizumab puisse être détectée.

L'administration concomitante d'eculizumab et d'inhibiteurs du récepteur FcRn (neonatal Fc receptor - récepteur néonatal du fragment Fc des immunoglobulines) peut entraîner une diminution des expositions systémiques et diminuer l'efficacité de l'eculizumab. Les patients doivent être étroitement surveillés afin que toute diminution de l'efficacité de l'eculizumab puisse être détectée.

Epysqli doit être administré par un professionnel de santé et sous surveillance d'un médecin ayant l'expérience de la prise en charge des patients atteints de troubles hématologiques ou rénaux.

La perfusion à domicile peut être envisagée pour les patients ayant bien toléré les perfusions administrées en milieu hospitalier. La décision d'un patient de recevoir les perfusions à domicile doit être prise après une évaluation par le médecin traitant et sur recommandation de celui-ci. Les perfusions à domicile doivent être administrées par un professionnel de santé qualifié.

Posologie

Dans l'hémoglobinurie paroxystique nocturne (HPN) chez les adultes

La posologie dans l'HPN chez l'adulte (≥ 18 ans) comporte une phase initiale de 4 semaines, suivie d'une phase d'entretien :

  • Phase initiale : 600 mg d'Epysqli administrés par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes (35 minutes ± 10 minutes) chaque semaine pendant les 4 premières semaines.
  • Phase d'entretien : 900 mg d'Epysqli administrés par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes (35 minutes ± 10 minutes) à la cinquième semaine, suivie de 900 mg d'Epysqli administrés par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes (35 minutes ± 10 minutes) tous les 14 jours ± 2 jours (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Dans le syndrome hémolytique et urémique atypique (SHU atypique) chez les adultes

La posologie dans le SHU atypique chez l'adulte (≥ 18 ans) comporte une phase initiale de 4 semaines suivie d'une phase d'entretien :

  • Phase initiale : 900 mg d'Epysqli administrés par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes (35 minutes ± 10 minutes) chaque semaine pendant les 4 premières semaines.
  • Phase d'entretien : 1 200 mg de Epysqli administrés par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes (35 minutes ± 10 minutes) à la cinquième semaine, suivie de 1 200 mg d'Epysqli administrés par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes (35 minutes ± 10 minutes) tous les 14 jours ± 2 jours (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Patients pédiatriques atteints d'HPN ou de SHU atypique

Les patients pédiatriques atteints d'HPN ou de SHU atypique pesant ≥ 40 kg sont traités aux posologies recommandées chez l'adulte.

Pour les patients pédiatriques atteints d'HPN ou de SHU atypique pesant moins de 40 kg, le schéma posologique d'Epysqli est le suivant :

Tableau 1 : Posologie d'Epysqli chez les patients pédiatriques

Poids du patient

Phase initiale

Phase d'entretien

30 à < 40 kg

600 mg/semaine pendant les 2 premières

semaines

900 mg à la 3e semaine puis 900 mg toutes les 2 semaines

20 à < 30 kg

600 mg/semaine pendant les 2 premières

semaines

600 mg à la 3e semaine puis 600 mg toutes les 2 semaines

10 à < 20 kg

600 mg/semaine, dose unique à la 1re semaine

300 mg à la 2e semaine puis 300 mg toutes les 2 semaines

5 à < 10 kg

300 mg/semaine, dose unique à la 1re semaine

300 mg à la 2e semaine puis 300 mg toutes les 3 semaines

Epysqli n'a pas été étudié chez les patients atteints d'HPN pesant moins de 40 kg. La posologie d'Epysqli à utiliser chez les patients pédiatriques atteints d'HPN pesant moins de 40 kg est identique à la posologie déterminée en fonction du poids recommandée chez les patients pédiatriques atteints de SHU atypique. Selon les données pharmacocinétiques (PK)/pharmacodynamiques (PD) disponibles chez les patients atteints de SHU atypique traités par l'eculizumab, ce schéma posologique en fonction du poids chez les patients pédiatriques devrait induire un profil d'efficacité et de sécurité comparable à celui observé chez les adultes.

Des doses supplémentaires d'Epysqli sont nécessaires en cas de plasmaphérèse (PP), d'échange plasmatique (EP) ou de transfusion de plasma frais congelé (PFC) concomitants, comme indiqué ci-dessous :

Type d'intervention

Dernière dose d'Epysqli

Dose supplémentaire d'Epysqli lors de chaque intervention (PP/EP/PFC)

Délai pour l'administration de la

dose supplémentaire d'Epysqli

Plasmaphérèse ou

échange plasmatique

300 mg

300 mg après chaque séance de plasmaphérèse ou d'échange plasmatique

Dans les 60 minutes après chaque séance de plasmaphérèse ou d'échange plasmatique

≥ 600 mg

600 mg après chaque séance de plasmaphérèse ou d'échange plasmatique

Transfusion de plasma frais congelé

≥ 300 mg

300 mg par perfusion de plasma frais congelé

60 minutes avant chaque perfusion de plasma frais congelé

Abréviations : PP/EP/PFC = plasmaphérèse/échange plasmatique/transfusion de plasma frais congelé.

Des doses supplémentaires d'Epysqli sont nécessaires en cas de traitement concomitant par immunoglobulines intraveineuses (IgIV), comme il est indiqué ci-dessous :

Dernière dose d'Epysqli

Dose supplémentaire d'Epysqli

Délai pour l'administration de la dose supplémentaire d'Epysqli

≥ 900 mg

600 mg à chaque cycle de traitement par IgIV

Le plut tôt possible après la fin d'un cycle de traitement par IgIV

≤ 600 mg

300 mg à chaque cycle de traitement par IgIV

Abréviation : IgIV = immunoglobulines intraveineuses.

Surveillance du traitement

La surveillance des signes et symptômes de microangiopathie thrombotique (MAT) doit être réalisée chez les patients atteints de SHU atypique (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi Surveillance biologique dans le SHU atypique).

Il est recommandé de poursuivre le traitement par Epysqli durant toute la vie du patient, à moins que l'interruption d'Epysqli ne soit cliniquement justifiée (voir rubrique Mises en garde spéciales et précautions d'emploi).

Populations particulières

Sujets âgés

Epysqli peut être administré à des patients de 65 ans ou plus. Aucun élément n'indique que des précautions particulières soient nécessaires lors de l'administration du traitement aux personnes âgées, bien que l'expérience avec l'eculizumab chez ce type de patients soit encore limitée.

Insuffisance rénale

Aucun ajustement de la dose n'est nécessaire chez les patients présentant une insuffisance rénale (voir rubrique Propriétés pharmacodynamiques).

Insuffisance hépatique

La sécurité et l'efficacité de l'eculizumab n'ont pas été étudiées chez les patients présentant une insuffisance hépatique.

Mode d'administration

Epysqli ne doit pas être administré en injection intraveineuse directe ou en bolus. Epysqli ne doit être administré qu'en perfusion intraveineuse, comme décrit ci-dessous.

Pour les instructions concernant la dilution du médicament avant administration, voir la rubrique Précautions particulières d’élimination et de manipulation.

La solution diluée d'Epysqli doit être administrée par voie intraveineuse en 25 à 45 minutes (35 minutes ± 10 minutes) chez les adultes et en 1 à 4 heures chez les patients pédiatriques âgés de moins de 18 ans en utilisant une perfusion par gravité, un pousse-seringue ou une pompe à perfusion.

Les patients doivent être surveillés pendant l'heure qui suit la perfusion. Si un effet indésirable se produit pendant l'administration d'Epysqli, la perfusion peut être ralentie ou interrompue sur décision du médecin. Si la perfusion est ralentie, la durée totale de perfusion ne peut dépasser deux heures chez les adultes et quatre heures chez les patients pédiatriques âgés de moins de 18 ans.

Les données de sécurité concernant les perfusions à domicile sont limitées. Des précautions supplémentaires au domicile sont recommandées, comme la disponibilité d'un traitement d'urgence pour les réactions à la perfusion ou l'anaphylaxie.

Les réactions à la perfusion sont décrites dans les rubriques Mises en garde spéciales et précautions d'emploi et Effets indésirables.

Durée de conservation :

Avant dilution

3 ans à une température comprise entre 2 °C et 8 °C.

Epysqli peut être conservé à une température allant jusqu'à 30 °C pendant une seule période allant jusqu'à deux mois, mais sans dépasser la date de péremption initiale. À la fin de cette période, le produit peut être remis au réfrigérateur.

Après dilution

La stabilité physico-chimique de la solution diluée a été démontrée pour chaque diluant comme suit :

  • Solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %) et solution injectable de chlorure de sodium à 4,5 mg/mL (0,45 %) utilisées comme diluant : 3 mois à une température comprise entre 2 °C et 8 °C, suivis d'une durée allant jusqu'à 72 heures à température ambiante (jusqu'à 30 °C).
  • Solution aqueuse de glucose à 5 % utilisée comme diluant : 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C et à température ambiante (jusqu'à 30 °C) après la sortie du réfrigérateur.

D'un point de vue microbiologique, la solution pour perfusion doit être administrée immédiatement. Dans le cas contraire, les durées et conditions de conservation de la solution diluée relèvent de la responsabilité de l'utilisateur et ne devraient normalement pas dépasser 24 heures à une température comprise entre 2 °C et 8 °C, sauf si la dilution a été effectuée en conditions aseptiques contrôlées et validées.

Précautions particulières de conservation :

À conserver au réfrigérateur (entre 2 °C et 8 °C).

Ne pas congeler.

À conserver dans l'emballage extérieur d'origine à l'abri de la lumière.

Pour les conditions de conservation du médicament avant dilution à une température allant jusqu'à 30 °C, voir la rubrique Durée de conservation.

Pour les conditions de conservation du médicament après dilution, voir la rubrique Durée de conservation.

Ce médicament ne doit pas être mélangé avec d'autres médicaments à l'exception de ceux mentionnés dans la rubrique Précautions particulières d’élimination et de manipulation.

Aucun cas de surdosage n'a été rapporté dans les études cliniques.

Classe pharmacothérapeutique : Immunosuppresseurs, immunosuppresseurs sélectifs, Code ATC : L04AJ01

L'eculizumab est un anticorps humanisé monoclonal recombinant IgG2/4k qui se lie à la protéine C5 du complément et inhibe l'activation de la voie terminale du complément. L'anticorps eculizumab contient des régions constantes humaines et des régions murines déterminant la complémentarité greffées sur les régions variables humaines des chaînes légères et lourdes. L'eculizumab est composé de deux chaînes lourdes de 448 acides aminés et de deux chaînes légères de 214 acides aminés ; son poids moléculaire est d'environ 148 kDa.

Epysqli est produit dans un système d'expression d'une lignée cellulaire CHO et purifié par chromatographie d'affinité et d'échange d'ions. Le procédé de fabrication de la substance active en vrac comprend également des étapes spécifiques d'inactivation et de suppression virale.

Epysqli est un médicament biosimilaire. Des informations détaillées sont disponibles sur le site internet de l'Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu.

Mécanisme d'action

L'eculizumab, la substance active d'Epysqli, est un inhibiteur de la voie terminale du complément qui se lie sélectivement à la protéine C5 du complément avec une affinité élevée, en inhibant ainsi son clivage en C5a et C5b et en empêchant la formation du complexe terminal du complément C5b-9. L'eculizumab préserve les protéines de la voie proximale du complément qui sont essentielles à l'opsonisation des microorganismes et à la clairance des complexes immuns.

Chez les patients atteints d'HPN, l'eculizumab inhibe l'activation non contrôlée de la voie terminale du complément et l'hémolyse intravasculaire induite.

Chez la majorité des patients atteints d'HPN, des concentrations sériques d'eculizumab d'environ 35 microgrammes/mL suffisent à une inhibition presque complète de l'hémolyse intravasculaire induite par la voie terminale du complément.

Dans l'HPN, l'administration chronique d'eculizumab a entraîné une réduction rapide et durable de l'activité hémolytique induite par le complément.

Chez les patients atteints de SHU atypique, l'eculizumab inhibe l'activation non contrôlée de la voie terminale du complément et la MAT induite.

Tous les patients traités par l'eculizumab à la posologie recommandée ont présenté une diminution rapide et durable de l'activité de la voie terminale du complément. Chez tous les patients atteints de SHU atypique, des concentrations sériques d'eculizumab d'environ 50 à 100 microgrammes/mL suffisent à une inhibition quasi complète de l'activité de la voie terminale du complément.

Dans le SHU atypique, l'administration chronique d'eculizumab conduit à une réduction rapide et durable de la MAT induite par le complément.

Efficacité et sécurité cliniques

Hémoglobinurie paroxystique nocturne

La sécurité et l'efficacité de l'eculizumab chez les patients atteints d'HPN présentant une hémolyse ont été évaluées au cours d'une étude de 26 semaines en double aveugle, randomisée et contrôlée contre placebo (C04-001). Les patients atteints d'HPN ont été également traités par l'eculizumab dans le cadre d'une étude de 52 semaines à un seul bras (C04-002) et dans une étude d'extension à long terme (E05-001). Les patients avaient reçu une vaccination antiméningococcique avant le début du traitement par l'eculizumab. Dans toutes les études, la dose d'eculizumab était de 600 mg tous les 7 jours ± 2 jours pendant 4 semaines, suivie de 900 mg 7 jours ± 2 jours plus tard, puis 900 mg tous les 14 jours ± 2 jours pendant la durée de l'étude. L'eculizumab était administré par perfusion intraveineuse de 25 à 45 minutes (35 minutes ± 10 minutes). Un registre observationnel non interventionnel des patients atteints d'HPN (M07-001) a également été mis en place pour caractériser l'histoire naturelle de l'HPN chez les patients non traités par l'eculizumab et pour caractériser l'évolution clinique des patients traités par l'eculizumab.

Dans l'étude C04-001 (TRIUMPH), des patients atteints d'HPN ayant reçu au moins 4 transfusions au cours des 12 mois précédents, avec confirmation par cytométrie en flux d'au moins 10 % de cellules HPN et dont le taux de plaquettes était d'au moins 100 000/microlitre, ont été randomisés soit dans le groupe eculizumab (n = 43) soit dans le groupe placebo (n = 44). Avant la randomisation, tous les patients ont participé à une période d'observation initiale destinée à confirmer le besoin de transfusion de globules rouges et à identifier le taux d'hémoglobine (la valeur de référence) qui définirait les résultats en termes de stabilisation de l'hémoglobine et de besoin transfusionnel chez chaque patient. La valeur de référence de l'hémoglobine était inférieure ou égale à 9 g/dL chez les patients symptomatiques et inférieure ou égale à 7 g/dL chez les patients asymptomatiques. Les critères principaux d'efficacité étaient la stabilisation de l'hémoglobine (patients chez lesquels un taux d'hémoglobine supérieur à la valeur de référence sans recours à des transfusions était maintenu pendant les 26 semaines) et les besoins transfusionnels. Les critères secondaires pertinents étaient la fatigue et la qualité de vie liée à l'état de santé.

L'hémolyse était surveillée principalement par la mesure des taux sériques de LDH et le pourcentage d'érythrocytes HPN était surveillé par cytométrie en flux. Les patients recevant des anticoagulants et des corticoïdes systémiques lors de l'inclusion ont poursuivi ces traitements. Les principales caractéristiques démographiques initiales étaient comparables (voir tableau 3).

Dans l'étude non contrôlée C04-002 (SHEPHERD), des patients atteints d'HPN ayant reçu au moins une transfusion au cours des 24 mois précédents et dont le taux de plaquettes était d'au moins 30 000/microlitre ont reçu l'eculizumab pendant 52 semaines. Les médicaments concomitants comportaient des agents antithrombotiques chez 63 % des patients et des corticoïdes systémiques chez 40 % des patients. Les caractéristiques démographiques initiales sont présentées dans le tableau 3.

Tableau 3 : Données démographiques et caractéristiques des patients dans les études C04-001 et C04-002

C04-001

C04-002

Paramètre

Placebo N = 44

Eculizumab N = 43

Eculizumab N = 97

Âge moyen (ET)

38,4 (13,4)

42,1 (15,5)

41,1 (14,4)

Sexe - Féminin (%)

29 (65,9)

23 (53,5)

49 (50,5)

Antécédent d'aplasie médullaire ou de SMD (%)

12 (27,3)

8 (18,7)

29 (29,9)

Anticoagulants concomitants (%)

20 (45,5)

24 (55,8)

59 (61)

Traitements concomitants par corticoïdes/immunosuppresseurs (%)

16 (36,4)

14 (32,6)

46 (47,4)

Arrêt du traitement

10

2

1

Concentrés érythrocytaires au cours des

12 mois précédents [médiane (1ertrim.,

3etrim.)]

17,0 (13,5 25,0)

18,0 (12,0 24,0)

8,0 (4,0 24,0)

Taux moyen d'Hb (g/dL) (valeur de référence) (écart-type)

7,7 (0,75)

7,8 (0,79)

S/O

Taux de LDH avant traitement (médiane, UI/L)

2 234,5

2 032,0

2 051,0

Hémoglobine libre à l'inclusion (médiane, mg/dL)

46,2

40,5

34,9

Dans l'étude TRIUMPH, les patients traités par l'eculizumab ont présenté une réduction significative (p < 0,001) de l'hémolyse, donnant lieu à une amélioration de l'anémie comme l'indique l'augmentation de la stabilisation de l'hémoglobine et la diminution du besoin de transfusions de globules rouges par rapport aux patients recevant le placebo (voir tableau 4). Ces effets ont été observés chez des patients de chacune des trois strates de transfusions de globules rouges avant l'étude (4 à 14 unités ; 15 à 25 unités ; > 25 unités). Après 3 semaines de traitement par l'eculizumab, les patients ont signalé moins de fatigue et une amélioration de la qualité de vie. En raison de la taille de l'échantillon et de la durée de l'étude, les effets de l'eculizumab sur les événements thrombotiques n'ont pas pu être déterminés. Dans l'étude SHEPHERD, 96 patients sur les 97 inclus ont terminé l'étude (un patient est décédé des suites d'un événement thrombotique). La réduction de l'hémolyse intravasculaire, mesurée par les taux sériques de LDH, s'est maintenue pendant toute la durée du traitement et a entraîné une augmentation de l'épargne transfusionnelle, une réduction du besoin de transfusion de globules rouges et une diminution de la fatigue (voir tableau 4).

Tableau 4 : Résultats d'efficacité dans les études C04-001 et C04-002

C04-001

C04-002*

Placebo N = 44

Eculizumab N = 43

Valeur p

Eculizumab N = 97

Valeur p

Pourcentage de patients dont les taux d'hémoglobine étaient stabilisés à la fin de l'étude

0

49

< 0,001

S/O

Concentrés érythrocytaires transfusés pendant le traitement (médiane)

10

0

< 0,001

0

< 0,001

Absence de recours à la transfusion pendant le traitement (%)

0

51

< 0,001

51

< 0,001

Taux de LDH à la fin du traitement (médiane, UI/L)

2 167

239

< 0,001

269

< 0,001

Aire sous la courbe du taux de LDH à la fin du traitement (médiane, UI/L x jour)

411 822

58 587

< 0,001

-632 264

< 0,001

Hémoglobine libre à la fin du traitement (médiane, mg/dL)

62

5

< 0,001

5

< 0,001

FACIT-Fatigue (taille de l'effet)

1,12

< 0,001

1,14

< 0,001

*Les résultats de l'étudeC04-002 font référence à des comparaisons avant et après traitement.

Parmi les 195 patients ayant participé aux études C04-001, C04-002 et à d'autres études initiales, les patients atteints d'HPN traités par l'eculizumab ont été inclus dans une étude d'extension à long terme (E05-001). Tous les patients ont conservé une réduction de l'hémolyse intravasculaire pendant une durée totale d'exposition à l'eculizumab allant de 10 à 54 mois. Le traitement par l'eculizumab a entraîné une réduction du taux d'événements thrombotiques par rapport à la même période de temps précédant le traitement.

Toutefois, ce résultat a été observé dans des études cliniques non contrôlées.

Les données du registre HPN (M07-001) ont été utilisées afin d'évaluer l'efficacité de l'eculizumab chez les patients atteints d'HPN sans antécédents de transfusions de culots globulaires. Ces patients présentaient une forte activité de la maladie définie par une hémolyse élevée (LDH ≥ 1,5 × LSN) et la présence d'un ou plusieurs des symptômes cliniques associés, à savoir : fatigue, hémoglobinurie, douleurs abdominales, essoufflement (dyspnée), anémie (hémoglobine < 100 g/L), événement vasculaire majeur (incluant les thromboses), dysphagie, ou dysfonction érectile.

Dans le registre HPN, une réduction de l'hémolyse et des symptômes associés a été observée chez les patients traités par l'eculizumab. À 6 mois, les patients sans antécédents de transfusions de culots globulaires traités par l'eculizumab avaient des taux de LDH significativement (p < 0,001) réduits par rapport à l'inclusion (taux de LDH médian de 305 UI/L ; tableau 5). De plus, 74 % des patients sans antécédents de transfusion et traités par l'eculizumab ont présenté des améliorations cliniquement significatives du score FACIT-Fatigue (soit une augmentation de 4 points ou plus) et 84 % ont présenté des améliorations cliniquement significatives du score de fatigue EORTC (soit une diminution de 10 points ou plus).

Tableau 5 : Résultats d'efficacité (taux de LDH et score FACIT-Fatigue) chez les patients atteints d'HPN n'ayant pas d'antécédents transfusionnels dans l'étude M07-001

M07-001

Paramètres

Traités par l'eculizumab Aucune transfusion

Taux de LDH à l'inclusion (médiane, UI/L)

N = 43 1 447

Taux de LDH à 6 mois (médiane, UI/L)

N = 36 305

Score FACIT-Fatigue à l'inclusion (médiane)

N = 25 32

Score FACIT-Fatigue à la dernière évaluation disponible (médiane)

N = 31 44

Le score FACIT-Fatigue a été mesuré sur une échelle de 0 à 52, les valeurs supérieures indiquant moins de fatigue.

Syndrome hémolytique et urémique atypique

L'efficacité de l'eculizumab dans le traitement du SHU atypique a été évaluée au cours de quatre études prospectives contrôlées portant sur 100 patients (trois études chez les patients adultes et adolescents (C08-002A/B, C08-003A/B, C10-004), une étude chez les patients pédiatriques et adolescents (C10- 003) et une étude rétrospective (C09-001r) portant sur 30 patients.

L'étude C08-002A/B, prospective contrôlée, en ouvert, a inclus des patients à un stade précoce du SHU atypique présentant des manifestations de MAT avec un nombre de plaquettes ≤ 150 × 109/L malgré une PP ou un EP/une transfusion de PFC, et une augmentation des LDH et de la créatininémie au-dessus des limites supérieures de la normale. L'étude C08-003A/B, prospective, contrôlée, en ouvert a inclus des patients présentant un SHU atypique évoluant depuis plusieurs années sans manifestation clinique apparente de MAT et recevant de façon chronique une PP ou un EP/ou une transfusion de PFC (≥ 1 PP ou EP/transfusion de PFC, toutes les deux semaines et sans dépasser trois PP ou EP/transfusions de PFC, par semaine, pendant au moins 8 semaines avant l'administration de la première dose). La durée de traitement par l'eculizumab dans les deux études prospectives était de 26 semaines ; la majorité de ces patients a été incluse dans l'étude d'extension à long terme, en ouvert. Tous les patients inclus dans les deux études prospectives avaient un taux d'ADAMTS-13 supérieur à 5 %.

Les patients étaient vaccinés contre les infections à méningocoque avant le traitement par l'eculizumab ou ont reçu une antibioprophylaxie appropriée jusqu'à deux semaines après la vaccination. Dans toutes les études, la dose d'eculizumab chez l'adulte et l'adolescent atteints de SHU atypique a été de 900 mg tous les 7 jours ± 2 jours pendant 4 semaines, suivie de 1 200 mg 7 jour ± 2 jours plus tard, puis 1 200 mg tous les 14 jours ± 2 jours pour la durée de l'étude. L'eculizumab a été administré en perfusion intraveineuse pendant 35 minutes. Le schéma posologique chez les patients pédiatriques et les adolescents de moins de 40 kg a été défini sur la base d'une modélisation pharmacocinétique qui a permis de déterminer les doses recommandées et le rythme d'administration en fonction du poids corporel (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Les critères d'évaluation principaux portaient sur l'évolution des plaquettes par rapport à l'inclusion dans l'étude C08-002A/B et l'absence de signe de MAT dans l'étude C08-003A/B. Les critères d'évaluation supplémentaires portaient sur le nombre d'interventions relatives à la MAT, la normalisation hématologique, la réponse complète de la MAT, la diminution des LDH, la fonction rénale et la qualité de vie. L'absence de signe de MAT a été définie par l'absence pendant au moins 12 semaines des critères suivants : diminution > 25 % des plaquettes par rapport à l'inclusion ; PP ou EP/transfusion de PFC ; mise sous dialyse. Les interventions relatives à une MAT ont été définies par la nécessité d'une PP ou d'un EP/d'une transfusion de PFC ou de la mise sous dialyse. La normalisation hématologique a été définie par la normalisation des plaquettes et des LDH, maintenue lors d'au moins deux mesures consécutives et pendant au moins quatre semaines. La réponse complète de la MAT a été définie par la normalisation hématologique et la réduction d'au moins 25 % du taux sérique de créatinine, maintenues lors d'au moins deux mesures consécutives et pendant au moins quatre semaines.

Les caractéristiques à l'inclusion sont présentées dans le tableau 6.

Tableau 6 : Données démographiques et caractéristiques des patients dans les études C08-002A/B et C08-003A/B

Paramètre

C08-002A/B

C08-003A/B

Eculizumab N = 17

Eculizumab N = 20

Délai entre le 1er diagnostic et l'inclusion, médiane en mois (min, max)

10 (0,26, 236)

48 (0,66, 286)

Délai entre les manifestations cliniques de la MAT en cours et l'inclusion, médiane en mois (min, max)

< 1 (< 1,4)

9 (1, 45)

Nombre de PP ou d'EP/transfusions de PFC pour les manifestations cliniques de la MAT en cours, médiane (min, max)

17 (2, 37)

62 (20, 230)

Nombre de PP ou d'EP/transfusions de PFC dans les 7 jours avant la 1re dose d'eculizumab, médiane (min, max)

6 (0, 7)

2 (1, 3)

Nombre de plaquettes à l'inclusion (× 109/L), moyenne (DS)

109 (32)

228 (78)

Taux de LDH à l'inclusion (UI/L) moyenne (DS)

323 (138)

223 (70)

Patients sans mutation identifiée, n (%)

4 (24)

6 (30)

Les patients atteints de SHU atypique de l'étude C08-002A/B ont reçu l'eculizumab pendant au moins 26 semaines. À l'issue de la période initiale de traitement de 26 semaines, la majorité des patients a continué à recevoir l'eculizumab dans l'étude d'extension. Dans l'étude C08-002A/B, la durée médiane de traitement par l'eculizumab était d'environ 100 semaines (entre 2 et 145 semaines). Une réduction de l'activité de la voie terminale du complément et une augmentation des plaquettes par rapport à l'inclusion ont été observées après l'instauration du traitement par l'eculizumab. La réduction de l'activité de la voie terminale du complément a été observée chez tous les patients après le début du traitement par l'eculizumab. Le tableau 7 présente les résultats d'efficacité dans l'étude C08-002A/B. Tous les paramètres évaluant l'efficacité se sont améliorés ou maintenus pendant les deux années de traitement. La réponse complète de la MAT a été maintenue chez tous les répondeurs. Chez les patients ayant poursuivi le traitement pendant plus de 26 semaines, deux patients supplémentaires ont obtenu et maintenu une réponse complète de la MAT due à la normalisation des LDH (1 patient) et à une diminution de la créatininémie (2 patients).

La fonction rénale, mesurée par le débit de filtration glomérulaire estimé (DFGe), a été améliorée et maintenue pendant le traitement par l'eculizumab. Pour 4 des 5 patients qui avaient besoin de dialyse à l'entrée dans l'étude, il a été possible d'arrêter la dialyse pendant toute la durée du traitement par l'eculizumab, et la mise sous dialyse a été nécessaire chez un patient. Une amélioration de la qualité de vie a été observée chez les patients.

Dans l'étude C08-002A/B, les patients avec ou sans mutation identifiée des gènes codant pour les protéines des facteurs de régulation du complément ont présenté une réponse équivalente au traitement par l'eculizumab.

Les patients atteints de SHU atypique de l'étude C08-003A/B ont reçu l'eculizumab pendant au moins 26 semaines. À l'issue de la période initiale de traitement de 26 semaines, la majorité des patients a continué à recevoir l'eculizumab après l'inclusion dans l'étude d'extension. Dans l'étude C08-003A/B la durée médiane de traitement par l'eculizumab était d'environ 114 semaines (entre 26 et 129 semaines). Le tableau 7 présente les résultats d'efficacité dans l'étude C08-003A/B. Dans l'étude C08-003A/B, les patients avec ou sans mutation identifiée des gènes codant pour les protéines des facteurs de régulation du complément ont présenté une réponse équivalente au traitement par l'eculizumab. Une réduction de l'activité de la voie terminale du complément a été observée chez tous les patients après la mise sous eculizumab. Tous les paramètres évaluant l'efficacité se sont améliorés ou maintenus pendant les deux années de traitement. La réponse complète de la MAT a été maintenue chez tous les répondeurs. Chez les patients ayant poursuivi le traitement pendant plus de 26 semaines, 6 patients supplémentaires ont obtenu et maintenu une réponse complète de la MAT due à une diminution de la créatinine sérique. Aucun des patients n'a nécessité de mise sous dialyse pendant le traitement par l'eculizumab. La fonction rénale, mesurée par le DFGe médian, a été améliorée pendant le traitement par l'eculizumab.

Tableau 7 : Résultats d'efficacité des études prospectives dans le SHU atypique C08-002A/B et C08-003A/B

C08-002A/B N = 17

C08-003A/B N = 20

À 26 semaines

À 2 ans1

À 26 semaines

À 2 ans1

Normalisation des plaquettes :

- Tous les patients n (%) (IC à

95 %)

- Patients avec un taux anormal à l'inclusion n/n (%)

14 (82)

(57 ; 96)

13/15 (87)

15 (88)

(64 ; 99)

13/15 (87)

18 (90)

(68 ; 99)

1/3 (33)

18 (90)

(68 ; 99)

1/3 (33)

Absence de signe de MAT, n (%) (IC à 95 %)

15 (88)

(64 ; 99)

15 (88)

(64 ; 99)

16 (80)

(56 ; 94)

19 (95)

(75 ; 99)

Nombre d'interventions relatives

à la MAT

Nombre par jouravant

traitement, médiane (min, max) Nombre par jour sous

traitement, médiane (min, max)

Valeur p

0,88

(0,04, 1,59)

0 (0, 0,31)

P < 0,0001

0,88

(0,04, 1,59)

0 (0, 0,31)

P < 0,0001

0,23

(0,05, 1,09)

0

P < 0,0001

0,23

(0,05, 1,09)

0

P < 0,0001

Amélioration de l'IRC ≥ 1 stade, n (%) (IC à 95 %)

10 (59)

(33 ; 82)

12 (71)

(44 ; 90)

7 (35)

(15 ; 59)

12 (60)

(36 ; 81)

Modification du DFGe,

mL/minute/1,73 m2 : médiane (limites)

20 (-1, 98)

28 (3, 82)

5 (-11, 20)

11 (-42, 30)

Amélioration du DFGe

≥ 15 mL/minute/1,73 m2, n (%)

(IC à 95 %)

8 (47)

(23 ; 72)

10 (59)

(33 ; 82)

1 (5)

(0 ; 25)

8 (40)

(19 ; 64)

Modification de l'hémoglobine > 20 g/L, n (%) (IC à 95 %)

11 (65)

(38 ; 86)2

13 (76)

(50 ; 93)

9 (45)

(23 ; 68)3

13 (65)

(41 ; 85)

Normalisation hématologique, n (%) (IC à 95 %)

13 (76)

(50 ; 93)

15 (88)

(64 ; 99)

18 (90)

(68 ; 99)

18 (90)

(68 ; 99)

Réponse complète de la MAT, n (%) (IC 95 %)

11(65) (38 ; 86)

13 (76)

(50 ; 93)

5 (25)

(9 ; 49)

11 (55)

(32 ; 77)

Jusqu'à la date de gel des données (20 avril 2012).

Étude C08-002 : 3 patients ont reçu des agents stimulants l'érythropoïèse qui ont été arrêtés après l'instauration du traitement par eculizumab.

Étude C08-003 : 8 patients ont reçu des agents stimulants l'érythropoïèse qui ont été arrêtés chez 3 d'entre eux pendant le traitement par eculizumab.

L'étude C10-004 a inclus 41 patients qui présentaient des signes de microangiopathie thrombotique (MAT). Pour être inclus, les patients devaient avoir un nombre de plaquettes au-dessous de la limite inférieure de la normale (LIN), présenter des signes d'hémolyse comme une élévation du taux de LDH sérique et une créatininémie au-dessus de la limite supérieure de la normale sans avoir besoin de dialyse chronique. L'âge médian des patients était de 35 ans (entre 18 et 80 ans). Tous les patients inclus dans l'étude C10-004 avaient un taux d'ADAMTS-13 au-dessus de 5 %. Cinquante-et-un pour cent (51 %) des patients avaient une mutation identifiée d'un facteur de régulation du complément ou des auto-anticorps. Au total, 35 patients ont reçu une PP ou un EP ou une transfusion de PFC avant l'instauration du traitement par eculizumab. Le tableau 8 résume les caractéristiques cliniques et les caractéristiques liées à la maladie des patients à l'inclusion dans l'étude C10-004.

Tableau 8 : Caractéristiques des patients à l'inclusion dans l'étude clinique SHU atypique C10- 004

Paramètre

Étude SHU atypique C10-004

N = 41

Délai entre le diagnostic de SHU atypique et la première dose administrée dans l'étude (mois), médiane (min, max)

0,79 (0,03, 311)

Délai entre les manifestations cliniques de la MAT en cours et la première dose administrée dans l'étude (mois), médiane (min, max)

0,52 (0.03, 19)

Nombre de plaquettes à l'inclusion (× 109/L), médiane (min, max)

125 (16, 332)

Taux des LDH à l'inclusion (U/L), médiane (min, max)

375 (131, 3 318)

DFGe à l'inclusion (mL/min/1,73 m²), médiane (min, max)

10 (6, 53)

Les patients de l'étude C10-004, ont reçu l'eculizumab pendant au minimum 26 semaines. Après la fin de la période initiale de traitement de 26 semaines, la plupart des patients ont choisi de poursuivre le traitement de façon chronique.

Une réduction de l'activité de la voie terminale du complément et une augmentation du taux de plaquettes par rapport à l'inclusion ont été observées après la mise sous eculizumab. L'eculizumab a réduit les signes de MAT médiée par le complément comme le montre l'augmentation du taux moyen de plaquettes entre l'inclusion et la 26e semaine. Dans l'étude, le taux moyen (± ET) de plaquettes a augmenté de 119 ± 66 × 109/L à l'inclusion à 200 ± 84 × 109/L à 1 semaine ; cet effet a été maintenu sur 26 semaines (taux moyen (± ET) de plaquettes à la semaine 26 : 252 ± 70 × 109/L). La fonction rénale, évaluée par le DFGe, a été améliorée lors du traitement par l'eculizumab. 20 des 24 patients qui avaient besoin d'un traitement par dialyse à l'inclusion ont pu arrêter la dialyse pendant la durée du traitement par l'eculizumab. Le tableau 9 résume les résultats d'efficacité de l'étude C10-004.

Tableau 9 : Résultats d'efficacité de l'étude prospective C10-004 dans le SHU atypique

Paramètre d'efficacité

Étude SHU atypique C10- 004

(N = 41)

À 26 semaines

Variation du nombre de plaquettes entre l'inclusion et la 26e semaine (109/L)

111 (-122, 362)

Normalisation hématologique, n (%)

Durée médiane de la normalisation hématologique, en semaines (min, max)[1]

36 (88)

46 (10, 74)

Réponse complète de la MAT, n (%)

Durée médiane de la réponse complète de la MAT, en semaines (min, max)1

23 (56)

42 (6, 74)

Absence de signe de MAT, n (%) IC à 95 %

37 (90) 77 ; 97

Nombre d'interventions relatives à la MAT par jour, médiane (min, max) :

Avant le traitement par eculizumab

Pendant le traitement par eculizumab

0,63 (0, 1,38)

0 (0, 0,58)

complète de la MAT et 4 patients supplémentaires (98 % des patients au total) ont obtenu une normalisation hématologique. Lors de la dernière évaluation, 25 des 41 patients (61 %) avaient obtenu une amélioration du DFGe ≥ 15 mL/min/1,73 m2 par rapport à l'inclusion.

Population pédiatrique

Hémoglobinurie paroxystique nocturne

Dans l'étude M07-005, un total de 7 patients pédiatriques atteints d'HPN, avec d'un poids médian de 57,2 kg (entre 48,6 et 69,8 kg) et âgés de 11 à 17 ans (âge médian : 15,6 ans), ont été traités par l'eculizumab.

Le traitement par eculizumab à la posologie recommandée pour la population pédiatrique a été associé à une réduction de l'hémolyse intravasculaire mesurée par les taux sériques de LDH. Une diminution significative ou une élimination du besoin de transfusions sanguines ont aussi été constatées, ainsi qu'une tendance à une amélioration globale de l'état général. L'efficacité du traitement par eculizumab chez les patients pédiatriques atteints d'HPN semble concorder avec celle observée chez les patients adultes atteints d'HPN inclus dans les études pivots (C04-001 et C04-002) (tableaux 4 et 10).

Tableau 10 : Résultats d'efficacité dans la population pédiatrique HPN de l'étude M07-005

Valeur p

Moyenne

(écart-type)

Test des rangs signés de

Wilcoxon

Test t apparié

Variation du taux de LDH à la semaine 12 par rapport à la valeur initiale (U/L)

-771 (914)

0,0156

0,0336

Aire sous la courbe du taux de LDH (ASC LDH) (U/L × jour)

-60 634

(72 916)

0,0156

0,0350

Variation du taux d'hémoglobine libre plasmatique à la semaine 12 par rapport à la valeur initiale (mg/dL)

-10,3 (21,13)

0,2188

0,1232

Variation de la taille du clone

érythrocytaire de type III (pourcentage des cellules anormales) par rapport à la valeur initiale

1,80 (358,1)

Variation du score de l'échelle générique du PedsQLTM 4.0 (patients) à la semaine 12 par rapport au score initial

10,5 (6,66)

0,1250

0,0256

Variation du score de l'échelle générique du PedsQLTM 4.0 (parents) à la semaine 12 par rapport au score initial

11,3 (8,5)

0,2500

0,0737

Variation du score de l'échelle

multidimensionnelle de fatigue PedsQLTM (patients) à la semaine 12 par rapport au score initial

0,8 (21,39)

0,6250

0,4687

Variation du score de l'échelle

multidimensionnelle de fatigue PedsQLTM (parents) à la semaine 12 par rapport au score initial

5,5 (0,71)

0,5000

0,0289

Syndrome hémolytique et urémique atypique

Dans l'étude C09-001r, un total de 15 patients pédiatriques (âgés de 2 mois à 12 ans) ont été traités par l'eculizumab. Quarante-sept pour cent (47 %) des patients avaient une mutation identifiée de facteur de régulation du complément ou des auto-anticorps. La durée médiane entre le diagnostic de SHU atypique et la première dose d'eculizumab était de 14 mois (de < 1 à 110 mois). La durée médiane entre l'épisode en cours de la MAT et la première dose d'eculizumab était d'1 mois (de < 1 à 16 mois). La durée médiane de traitement par l'eculizumab était de 16 semaines (de 4 à 70 semaines) pour les enfants de moins de 2 ans (n = 5) et de 31 semaines (de 19 à 63 semaines) pour les enfants de 2 ans à moins de 12 ans (n = 10).

Dans l'ensemble, les résultats d'efficacité pour ces patients pédiatriques étaient en accord avec ceux observés chez les patients inclus dans les études pivots C08-002 et C08-003 (Tableau 7). Aucun des patients pédiatriques n'a nécessité une nouvelle dialyse pendant le traitement par l'eculizumab.

Tableau 11 - Résultats d'efficacité dans la population pédiatrique de l'étude C09-001r

Paramètre d'efficacité

< 2 ans (n = 5)

2 à < 12 ans (n = 10)

< 12 ans (n = 15)

Patients ayant une normalisation des plaquettes, n (%)

4 (80)

10 (100)

14 (93)

Réponse complète de la MAT, n (%)

2 (40)

5 (50)

7 (50)

Nombre d'interventions relatives à la MAT par jour, médiane (intervalle) :

avant traitement pendant traitement

1 (0, 2)

< 1 (0,

< 1)

< 1 (0,07,

1,46)

0 (0, < 1)

< 1 (0, 2) 0 (0, < 1)

Patients avec une amélioration du DFGe ≥ 15 mL/min/1,73 m², n (%)

2 (40)

6 (60)

8 (53)

Chez les patients pédiatriques présentant des manifestations récentes et sévères de la MAT avant l'instauration du traitement, l'eculizumab a permis le contrôle de la MAT et une amélioration de la fonction rénale (Tableau 11).

Chez les patients pédiatriques présentant des manifestations prolongées et sévères de la MAT avant l'instauration du traitement, l'eculizumab a permis le contrôle de la MAT. Toutefois, la fonction rénale est restée inchangée en raison de l'atteinte rénale irréversible préalable (Tableau 12).

Tableau 12 : Résultats d'efficacité dans la population pédiatrique de l'étude C09-001r en fonction de la durée des manifestations sévères de la MAT

Durée des manifestations sévères  de la MAT

< 2 mois N = 10

> 2 mois N = 5

Normalisation des plaquettes, n (%)

9 (90)

5 (100)

Absence de signe de MAT, n (%)

8 (80)

3 (60)

Réponse complète de la MAT, n (%)

7 (70)

0

Amélioration du DFGe ≥ 15 mL/min/1,73 m2, n (%)

7 (70)

0*

* Un patient a présenté une amélioration du DFGe après transplantation rénale.

Au total, 22 enfants et adolescents (âgés de 5 mois à 17 ans) ont reçu un traitement par l'eculizumab dans l'étude C10-003.

Dans l'étude C10-003, les patients inclus devaient avoir un taux de plaquettes au-dessous de la limite inférieure de la normale (LIN), des signes d'hémolyse comme une élévation du taux de LDH sérique au-dessus de la limite supérieure de la normale et un niveau de créatininémie ≥ 97e percentile par rapport à l'âge sans avoir recours à la dialyse chronique. L'âge médian des patients était de 6,5 ans (entre 5 mois et 17 ans). Les patients inclus dans l'étude SHU atypique C10-003 avaient un taux d'ADAMTS-13 au-dessus de 5 %. Cinquante pour cent (50 %) des patients avaient une mutation identifiée d'un facteur de régulation du complément ou des auto-anticorps. Un total de 10 patients a reçu une PP ou un EP, ou une transfusion de PFC avant l'instauration du traitement par l'eculizumab. Le tableau 13 résume les principales caractéristiques cliniques et liées à la maladie chez les patients à l'inclusion dans l'étude C10-003.

Tableau 13 : Caractéristiques à l'inclusion des patients pédiatriques et adolescents inclus dans l'étude SHU atypique C10-003

Paramètre

1 mois à < 12 ans (N = 18)

Tous les patients (N = 22)

Délai entre le diagnostic de SHU atypique et la première dose administrée dans l'étude (mois), médiane (min, max)

0,51 (0,03, 58)

0,56 (0,03-191)

Délai entre la manifestation clinique actuelle de la MAT et la première dose administrée dans l'étude (mois), médiane (min, max)

0,23 (0,03, 4)

0,20 (0,03, 4)

Nombre de plaquettes à l'inclusion (× 109/L), médiane (min, max)

110 (19, 146)

91 (19, 146)

Taux de LDH à l'inclusion (U/L), médiane (min, max)

1 510 (282, 7 164)

1 244 (282, 7 164)

DFGe à l'inclusion (mL/min/1,73 m²), médiane (min, max)

22 (10, 105)

22 (10, 105)

Les patients de l'étude C10-003 ont reçu l'eculizumab pendant au minimum 26 semaines. Après la fin de la période initiale de traitement de 26 semaines, la plupart des patients ont choisi de poursuivre le traitement de façon chronique. Une réduction de l'activité de la voie terminale du complément a été observée chez tous les patients après le début du traitement par l'eculizumab. L'eculizumab a réduit les signes de MAT médiée par le complément comme le montre l'augmentation du taux moyen de plaquettes entre l'inclusion et la 26e semaine. Le taux moyen (± ET) de plaquettes a augmenté de 88 ± 42 × 109/L à l'inclusion à 281 ± 123 × 109/L à 1 semaine ; cet effet a été maintenu sur les 26 semaines (taux moyen (± ET) de plaquettes à la semaine 26 : 293 ± 106 × 109/L). La fonction rénale, évaluée par le DFGe, a été améliorée lors du traitement par l'eculizumab. 9 des 11 patients qui avaient recours à la dialyse à l'inclusion n'en avaient plus besoin au cours du traitement par l'eculizumab à partir du jour 15 de l'étude. Les réponses étaient similaires quel que soit l'âge des patients allant de 5 mois à 17 ans. Dans l'étude C10-003, les réponses au traitement par l'eculizumab étaient similaires chez les patients avec ou sans mutation identifiée des gènes codant pour les protéines régulatrices du complément ou des auto-anticorps dirigés contre le facteur H.

Le tableau 14 résume les résultats d'efficacité de l'étude SHU atypique C10-003.

Tableau 14 : Résultats d'efficacité de l'étude prospective C10-003 dans le SHU atypique

Paramètre d'efficacité

1 mois à < 12 ans

(N = 18)

À 26 semaines

Tous les patients

(N = 22)

À 26 semaines

Normalisation hématologique complète, n (%) Durée médiane de la normalisation hématologique complète, semaines (min, max)

14 (78)

35 (13, 78)

18 (82)

35 (13, 78)

Réponse complète de la MAT, n (%)

Durée médiane de la réponse complète de la

MAT, semaines (min, max)1

11 (61)

40 (13, 78)

14 (64)

37 (13, 78)

Absence de signe de MAT, n (%) IC à 95 %

17 (94)

NA

21 (96) 77 ; 99

Paramètre d'efficacité

1 mois à < 12 ans

(N = 18)

À 26 semaines

Tous les patients

(N = 22)

À 26 semaines

Nombre d'interventions relatives à la MAT par jour, médiane (min, max) :

- avant traitement

- pendant le traitement

NA NA

0,4 (0, 1,7)

0 (0, 1,01)

Amélioration du DFGe ≥ 15 mL/min/1,73 m2, n (%)

16 (89)

19 (86)

Modification du DFGe (≥ 15 mL/min/1,73 m2) à la semaine 26, médiane (min, max)

64 (0,146)

58 (0, 146)

Amélioration de l'IRC ≥ 1 stade, n (%)

14/16 (88)

17/20 (85)

Absence de PP, EP ou transfusion de PFC, n

(%)

Absence de mise sous dialyse, n (%) IC à 95 %

16 (89)

18 (100)

NA

20 (91)

22 (100)

85 ; 100

1 Jusqu'à la date du gel des données (12 octobre 2012), avec une durée médiane de traitement par l'eculizumab de 44 semaines (intervalle de 1 dose à 88 semaines).

Un traitement à plus long terme avec l'eculizumab (médiane de 55 semaines, intervalle de 1 jour à 107 semaines) a été associé à un taux plus important d'améliorations cliniques significatives chez les patients pédiatriques et adolescents atteints de SHU atypique. Lors de la poursuite du traitement par l'eculizumab au-delà de 26 semaines, 1 patient supplémentaire (68 % des patients au total) a obtenu une réponse complète de la MAT et 2 patients supplémentaires (9 % des patients au total) ont obtenu une normalisation hématologique. Lors de la dernière évaluation, 19 des 22 patients (86 %) avaient obtenu une amélioration du DFGe ≥ 15 mL/min/1,73 m2 par rapport à l'inclusion. Aucun patient n'a eu besoin d'une nouvelle dialyse sous eculizumab.

Pharmacocinétique et métabolisme de la substance active

Biotransformation

Les anticorps humains subissent une digestion endocytaire au niveau des cellules du système réticuloendothélial. L'eculizumab contient uniquement des acides aminés naturellement présents et n'a pas de métabolites actifs connus. Les anticorps humains sont majoritairement catabolisés par des enzymes lysosomales en petits peptides et acides aminés.

Élimination

Aucune étude spécifique n'a été réalisée afin d'évaluer les voies d'excrétion/élimination hépatique, rénale, pulmonaire ou gastro-intestinale de l'eculizumab. Dans le rein sain, les anticorps ne sont pas excrétés et sont exclus de la filtration par leur taille.

Paramètres pharmacocinétiques

Chez 40 patients atteints d'HPN, une analyse basée sur un modèle à un compartiment a été effectuée pour estimer les paramètres pharmacocinétiques après administration de doses répétées. La clairance moyenne était de 0,31 ± 0,12 mL/h/kg, le volume de distribution moyen était de 110,3 ± 17,9 mL/kg et la demi-vie d'élimination moyenne était de 11,3 ± 3,4 jours. L'état d'équilibre est atteint en 4 semaines avec le schéma posologique recommandé pour le traitement de l'HPN dans la population adulte.

Chez les patients atteints d'HPN, l'activité pharmacodynamique est directement corrélée aux concentrations sériques d'eculizumab et le maintien de concentrations résiduelles ≥ 35 microgrammes/mL entraîne un blocage quasi complet de l'activité hémolytique chez la majorité des patients atteints d'HPN.

Une deuxième analyse pharmacocinétique de population a été conduite avec un modèle standard à un compartiment sur les données pharmacocinétiques à doses répétées chez 37 patients atteints de SHU atypique recevant la posologie recommandée d'eculizumab dans les études C08-002A/B et C08-003A/B. Dans ce modèle, pour un patient atteint de SHU atypique pesant 70 kg, la clairance de l'eculizumab était de 0,0139 L/h et le volume de distribution de 5,6 L. La demi-vie d'élimination était de 297 heures (approximativement 12,4 jours).

La deuxième analyse pharmacocinétique de population a été conduite sur les données pharmacocinétiques à doses répétées chez 22 patients pédiatriques atteints de SHU atypique recevant la posologie recommandée d'eculizumab dans l'étude C10-003. La clairance et le volume de distribution de l'eculizumab étaient dépendants du poids, ce qui conforte le schéma posologique par catégorie de poids chez les patients pédiatriques (voir rubrique Posologie et mode d'administration). Les valeurs de clairance de l'eculizumab chez les patients pédiatriques atteints de SHU atypique étaient de 10,4, 5,3 et 2,2 mL/heure pour un poids de respectivement 70, 30 et 10 kg ; le volume de distribution correspondant était respectivement de 5,23, 2,76 et 1,21 L. La demi-vie d'élimination était presque inchangée, allant de 349 à 378 heures (approximativement 14,5 à 15,8 jours).

La clairance et la demi-vie de l'eculizumab ont été également évaluées lors d'échanges plasmatiques. Un échange plasmatique d'1 heure entraîne une réduction d'environ 50 % des concentrations d'eculizumab et la demi-vie d'élimination de l'eculizumab a été réduite de 1,3 heure. Des doses supplémentaires sont recommandées quand l'eculizumab est administré à des patients atteints de SHU atypique recevant une PP ou un EP ou une transfusion de PFC (voir rubrique Posologie et mode d'administration).

Tous les patients atteints de SHU atypique traités par l'eculizumab, administré à la posologie recommandée, ont présenté une diminution rapide et durable de l'activité de la voie terminale du complément. Chez les patients atteints de SHU atypique, l'activité pharmacodynamique est directement corrélée aux concentrations sériques d'eculizumab ; le maintien d'une concentration résiduelle d'environ 50 à 100 microgrammes/mL entraîne un blocage quasi complet de l'activité de la voie terminale du complément chez tous les patients atteints de SHU atypique.

Les paramètres pharmacocinétiques sont concordants dans les populations de patients atteints d'HPN et de SHU atypique. L'activité pharmacodynamique, mesurée par des taux de protéine C5 libre < 0,5 ug/mL, est corrélée à l'inhibition quasi complète de l'activité de la voie terminale du complément chez les patients atteints d'HPN ou de SHU atypique.

Populations particulières

Aucune étude dédiée n'a été menée afin d'évaluer la pharmacocinétique de l'eculizumab dans des populations particulières de patients identifiées en fonction du sexe, du groupe ethnique, de l'âge (sujets âgés) ou de la présence d'une insuffisance rénale ou hépatique.

Les analyses pharmacocinétiques de population effectuées sur les données collectées chez les patients dans les études menées chez des patients atteints d'HPN et de SHU atypique ont montré que le sexe, le groupe ethnique, l'âge (sujets âgés) ou la présence d'une insuffisance rénale ou hépatique n'ont pas d'effet sur la pharmacocinétique de l'eculizumab. Le poids était une covariable significative entraînant une diminution de la clairance de l'eculizumab chez les patients pédiatriques, ce qui nécessite une posologie déterminée en fonction du poids chez ces patients.

Population pédiatrique

La pharmacocinétique de l'eculizumab a été évaluée dans l'étude M07-005 menée chez des patients pédiatriques atteints d'HPN (âgés de 11 à moins de 18 ans), dans les études C08002, C08-003, C09-001r et C10-003 menées chez des patients pédiatriques atteints de SHU atypique (âgés de 2 mois à moins de 18 ans) et dans l'étude ECU-MG-303 menée chez des patients pédiatriques atteints de MAg réfractaire (âgés de 12 à moins de 18 ans) avec un schéma posologique déterminé en fonction du poids.

Le poids était une covariable significative entraînant une diminution de la clairance de l'eculizumab à 0,0105 L/h chez les patients adolescents atteints d'HPN.

L'eculizumab n'a aucun effet ou un effet négligeable sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines.

La sélectivité de l'eculizumab pour la protéine C5 dans le sérum humain a été évaluée dans deux études in vitro.

La réactivité croisée tissulaire de l'eculizumab a été évaluée en examinant la liaison sur un panel de 38 tissus humains. L'expression de la protéine C5 dans le panel de tissus humains examiné au cours de cette étude correspond aux rapports publiés sur l'expression de cette protéine, la protéine C5 ayant été identifiée dans le muscle lisse, le muscle strié et l'épithélium tubulaire proximal rénal. Aucune réactivité croisée tissulaire inattendue n'a été observée.

Il n'a pas été réalisé d'études de reproduction chez l'animal avec l'eculizumab en raison de l'absence d'activité pharmacologique chez les espèces non humaines.

Dans une étude de toxicologie de 26 semaines réalisée chez la souris avec un anticorps analogue dirigé contre la protéine C5 murine, le traitement n'a affecté aucun des paramètres de toxicité examinés. L'activité hémolytique pendant la durée de l'étude était bloquée efficacement chez les souris mâles et femelles.

Aucun effet clairement lié au traitement ni aucun effet indésirable n'a été observé lors des études de toxicité sur la reproduction effectuées chez la souris avec un anticorps analogue inhibiteur de la voie terminale du complément, qui était utilisé pour évaluer l'absence d'effets reprotoxiques suite à l'inhibition de la protéine C5. Ces études incluaient une évaluation de la fertilité et du développement embryonnaire précoce, de la toxicité sur le développement et du développement pré- et postnatal.

Lors d'une exposition maternelle à l'anticorps au cours de l'organogenèse, deux cas de dysplasie rétinienne et un cas de hernie ombilicale ont été observés parmi les 230 petits de mères exposées à la dose d'anticorps la plus élevée (environ 4 fois la dose maximale recommandée d'eculizumab chez l'homme, selon une comparaison des poids corporels) ; en revanche l'exposition n'a pas augmenté les pertes fœtales ni la mortalité néonatale.

Aucune étude n'a été réalisée chez l'animal pour évaluer le potentiel génotoxique et cancérogène de l'eculizumab.

Avant administration, la solution d'Epysqli doit être examinée afin de mettre en évidence la présence de particules étrangères et une coloration anormale. Ne pas utiliser si des particules ou une coloration anormale sont observées.

Instructions :

La reconstitution et la dilution doivent être réalisées conformément aux règles de bonnes pratiques, notamment pour le respect de l'asepsie.

Prélever le volume total d'Epysqli du/des flacon(s) à l'aide d'une seringue stérile.

Transférer la dose recommandée dans une poche pour perfusion.

Diluer Epysqli à la concentration finale de 5 mg/mL en ajoutant comme diluant dans la poche pour perfusion : une solution injectable de chlorure de sodium à 9 mg/mL (0,9 %), une solution injectable de chlorure de sodium à 4,5 mg/mL (0,45 %) ou une solution aqueuse de glucose à 5 %.

Le volume final de la solution diluée à 5 mg/mL est de 60 mL pour des doses de 300 mg, 120 mL pour des doses de 600 mg, 180 mL pour des doses de 900 mg et 240 mL pour des doses de 1 200 mg. La solution doit être limpide et incolore.

Agiter doucement la poche pour perfusion contenant la solution diluée afin de garantir que le produit et le diluant sont bien mélangés.

Avant administration, laisser la solution diluée atteindre la température ambiante (jusqu'à 30 °C) en l'exposant à l'air ambiant.

Éliminer toute solution non utilisée restant dans le flacon.

Tout médicament non utilisé ou déchet doit être éliminé conformément à la réglementation en vigueur.

Médicament soumis à prescription médicale, en attente de notification de la Blue Box.

Solution à diluer pour perfusion

Solution limpide, incolore, de pH 7,0.

30 mL de solution à diluer dans un flacon (verre de type I) muni d'un bouchon (caoutchouc chlorobutyle enduit) et d'un opercule (aluminium) avec un capuchon de type flip-off (polypropylène).

Boîte d'un flacon (1).

Un flacon de 30 mL contient 300 mg d'eculizumab (10 mg/mL).

Après dilution, la concentration finale de la solution à perfuser est de 5 mg/mL.

L'eculizumab est un anticorps monoclonal humanisé (IgG2/4κ) produit dans une lignée cellulaire d'ovaire de hamster chinois (CHO) par la technologie de l'ADN recombinant.

Pour la liste complète des excipients, voir rubrique Liste des excipients.

Dihydrogénophosphate de sodium monohydraté

Hydrogénophosphate de sodium heptahydraté

Tréhalose dihydraté

Polysorbate 80 (E 433)

Eau pour préparations injectables